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Struture de H

Dans le document ea iee See G efii (Page 48-52)

Corollaire 6.5 Si

l

est un nombre premier, il existe un

l

-Sylow de

N

stable par

σ

.

Soit

S

un

l

-Sylowde

N

.Legroupe

σ(S)

est aussiun

l

-Sylowde

N

,donilexiste

a ∈ N

tel que

aSa −1 = σ(S)

. On érit

a −1 = b −1 σ(b)

, d'où

σ(b −1 )bSb −1 σ(b) = σ(S)

, soit

bSb −1 = σ(b)σ(S)σ(b −1 ) = σ(bSb −1 )

.Don

bSb −1

estun

l

-Sylow de

N

stablepar

σ

.

Corollaire 6.6 Si

a ∈ N

, l'automorphisme

σ a : x 7→ aσ(x)a −1

est onjugué à

σ

dans

Aut(G)

; en partiulier, il est d'ordre

p

et sans point xe.

D'après 6.4

(1)

, il existe

b ∈ G

tel que

a = b −1 σ(b)

; alors

σ a (x) = b −1 σ(bxb −1 )b

, don

a (x)b −1 = σ(bxb −1 )

i.e. lediagramme suivant estommutatif :

N σ a //

conjugaison par b −1

N

conjugaison par b −1

N σ // N

Ceidonne immédiatement lerésultat.

Exemples.

(1)

Si

p = 2

, on a

xσ(x) = 1

pour tout

x ∈ N

, don

σ(x) = x −1

. Comme

σ

est un

automorphisme,

N

estabélien.

(2)

Pour le as

p = 3

(Burnside), posons

σ(x) = x

et

σ 2 (x) = x ′′

. La prop. 6.4

(2)

appliquée à

σ

et

σ 2

donne

xx x ′′ = 1

et

xx ′′ x = 1

, don

x

et

x ′′

ommutent; pour

les autres 'est évident, don

x

,

x

et

x ′′

ommutent. Demême

x

et

ax a −1

ommutent

pour tout

a

,ainsique

x

et

ax ′′ a −1

.Don

x

et

x ′′

ommutent à tout onjuguéde

x

.Or

x = (x x ′′ ) −1

don

N

la propriétésuivante:deux élémentsonjugués ommutent, don

aussi

x

et

(x, y)

.Finalement

x, (x, y)

= 1

pour tous

x, y ∈ N

.Le groupe dérivé de

N

est ontenu dansleentre de

N

;ela entraîne que

N

estnilpotent de lasseau plus

2

.

(3)

Le as

p = 5

aété traité par Higman :le groupe

N

est alors nilpotent de lasse au

plus

6

('est lameilleurebornepossible).

Thompson agénéralisé esrésultatspar le

Théorème 6.7 (Thompson)

N

est nilpotent.

Pour unedémonstration, f. [6,Kap. V,Haupsatz

8

.

14

℄. En equi onerne lalassede

N

,Higman a onjeturéquesi

p

est l'ordrede

G

,lalassede

N

est

6 p 2 −1

4

.

6.4 Struture de

H

Nousdironsque

H

alapropriété

F

s'ilexisteungroupe

G

ontenant

H

etdistintde

H

telqueleouple

(G, H)

soitunoupledeFrobenius.D'aprèslesthéorèmes deFrobenius

etde Thompson, elarevient àdire qu'ilexiste un groupe nilpotent

N 6 = { 1 }

surlequel

H

opèresans point xe (i.e.librement sur

N −{ 1 }

).

Exemple. Soit

F

un orps nide aratéristique

l

etsoit

H

un sous-groupe de

SL 2 (F)

d'ordre premier à

l

.Sil'on prendpour

N

le

F

-espaevetoriel

F 2

,on vérie failement

que

H

opèrelibrementsur

N −{ 0 }

.Don

H

alapropriété

F

.(Ceis'appliquenotamment

au groupe iosaédral binaired'ordre

120

, groupequi n'est pasrésoluble.)

6.4. Struture de

H

49

Théorème 6.8 Soit

H

ungroupe ni. Les propriétés suivantes sontéquivalentes : (1)

H

a la propriété

F

(i.e.

H

intervient dans un ouple de Frobenius).

(2) Il existe un orps

K

etune représentation linéaire

ρ : H → GL n (K)

, ave

n > 1

,

telleque

ρ

soit sans point xe(i.e.

H

opère librement sur

K n −{ 0 }

).

(3) Pourtout orps

K

dont la aratéristique nedivise pas

| H |

, ilexiste une

représen-tationlinéaire

ρ : H → GL n (K)

sanspointxe.

(4) Onpeut faire opérer

H

linéairement etlibrement sur une sphère

S n−1

.

[Noterque

(2)

et

(3)

entraînent que

ρ

est dèle.℄

Avant dedonner ladémonstration, faisonsquelquesremarquessur lapropriétésuivante

d'un orps

K

, notée

(2 K )

:il existe une représentation

H → GL n (K)

sans point xe

(ave

n > 1

).

(a)Cette propriété nedépend que de la aratéristique

p

de

K

.

Eneet,sielle estsatisfaitepar

K

etsi

x

estunveteur nonnulde

K n

,lestransformés par

H

de

x

engendrentunespae vetorieldedimension nie

N

surleorpspremier

K 0

(i.e.

F p

ou

Q

), d'où une représentation

H → GL N (K 0 )

sans point xe. Par extension

dessalaires, on en déduitune pour tout orpsontenant

K 0

.

(b) Si

(2 K )

est vraie, la aratéristique

p

de

K

est, soit

0

, soit un nombre premier ne

divisant pas

| H |

.

En eet,si

H

opèrelibrement sur

F n p −{ 0 }

,l'ordrede

H

divise

p n − 1

etn'est don pas

divisible par

p

.

()La propriété

(2 K )

en aratéristique

0

entraîne la propriété analogue en toute

ara-téristique

p

ne divisant pas

| H |

.

En eet, d'après (a), il existe un

Q

-espae vetoriel

V

de dimension nie

> 1

H

opère sans point xe. Soit

x ∈ V

non nul et soit

L

le

Z

-réseau de

V

engendré par les

transformés de

x

par

H

.Le groupe

H

opère sans point xe sur

L

. Il opèreaussi sur le

F p

-espae vetoriel

V p = L/pL

.Montrons que ette ation est sans point xe, dès lors

que

p

nedivisepasl'ordrede

H

.Si

s ∈ H

estd'ordre

m

,l'automorphisme

s V

de

V

déni

par

s

est telque

s m V = 1

,etiln'admet pas

1

pour valeurpropre. Ona don

1 + s V + s 2 V + · · · + s m−1 V = 0.

A fortiori, la même équation vaut dans

V p

et elle entraîne (vu que

m

est premier à

p

)

que

sx 6 = x

pour tout

x ∈ V p

non nul. D'où lapropriété

(2 K )

pour

F p

.

(d) La propriété

(2 K )

en aratéristique

p 6 = 0

entraîne la propriété analogue en

ara-téristique

0

.

Soit en eet

ρ p : H → GL n (Z/pZ)

une représentation linéaire de

H

sans point xe.

D'après (b),

p

ne divise pas

| H |

. D'après e qu'on a vu au hapitre 4, on peut

rele-ver

ρ p

en un homomorphisme

ρ p : H → GL n (Z p )

,

Z p = lim

←− Z/p ν Z

est l'anneau

des entiers

p

-adiques. Comme

Z p ⊂ Q p

, on obtient ainsi une représentation linéaire

H → GL n (Q p )

de aratéristique nulle.Cette représentation est sanspoint xe. En ef-fet,si

x = (x 1 , . . . , x n )

estunveteurxenon nul,onpeutsupposer (quitteàmultiplier

x

par un salaire) que les

x i

appartiennent à

Z p

et que l'un d'eux n'est pas divisible

par

p

.La rédution modulo

p

des

x i

donne alors un veteur non nulde

F n p

xepar

H

,

ontrairement à l'hypothèse.

6.4. Struture de

H

50

Cei fait, la démonstration du théorème est immédiate. En eet, il résulte de (a), (b),

() et (d) que

(2 K )

est indépendante de

K

. D'où l'équivalene

(2) ⇔ (3)

du théorème.

Prouvonsmaintenant :

(1) ⇒ (2)

Si

H

opère sans point xe sur le groupe nilpotent

N 6 = { 1 }

, le entre

C

de

N

n'est pas réduit à

{ 1 }

.Si

p

est unfateur premier de

| C |

,le groupe

C p

deséléments

x ∈ N

tels que

x p = 1

estun

F p

-espaevetoriel non nul

H

opèresans point xe.

(3) ⇒ (1)

Onhoisit pour

K

un orps ni. On obtient ainsiune ation sans point xe

de

H

surun groupe abélien élémentaire.

(4) ⇒ (2)

Onprend

K = R

.

(3) ⇒ (4)

On prend

K = R

.On obtient une représentation linéaire

ρ : H → GL n (R)

sanspointxe.Comme

H

estni,ilexistesur

R n

uneformequadratiquedéniepositive invariante par

H

(prendre la somme des transformés par

H

de la forme quadratique standard

P x 2 i

) : quitte à onjuguer

ρ

, on peut don supposer que

ρ(H)

est ontenu

dansle groupeorthogonal

O n (R)

,don laissestable lasphère

S n−1

d'équation

X n

i=1

x 2 i = 1.

Ceiahèveladémonstration du théorème.

Remarques.

(1)

Onpeutlasser lesgroupes

H

ayant la propriété

F

,f. [12 ℄.

(2)

Dans

(4)

,on nepeutpassupprimerlaonditionque

H

opèrelinéairement sur

S n−1

.

Exemple :

SL 2 (F p )

pour

p > 7

.

Exerie. Soit

H

un groupe ayant lapropriété

F

.Montrer que :

(i)

Tout sous-groupe abélien de

H

est ylique.

(ii)

Si

p

et

q

sont premiers,toutsous-groupe d'ordre

pq

de

H

est ylique.

Inversement, si

H

est résoluble et si

(i)

et

(ii)

sont vériées, alors

H

a la propriété

F

(théorème de Vinent). Par ontre, on peut montrer que le groupe

SL 2 (F 17 )

a les

propriétés

(i)

et

(ii)

,maispaslapropriété

F

.

Transfert

7.1 Dénition

Soient

G

un groupe et

H

un sous-groupe de

G

d'indie ni. Soit

X = G/H

l'ensemble

des lasses à gauhe selon

H

.Pour tout

x ∈ X

,on hoisit un représentant

x ¯

de

x

dans

G

.Legroupe

G

agit sur

X

.Si

s ∈ G

et

x ∈ X

,l'élément

s¯ x

de

G

apour image

sx

dans

X

.Si

sx

désigne le représentant de

sx

,il existedon

h s,x ∈ H

tel que

s¯ x = sx h s,x

.On

pose:

Ver(s) = Y

x∈X

h s,x (mod (H, H)),

où leproduitest alulédanslegroupe

H ab = H/(H, H)

.

Théorème 7.1 (Shur) L'appliation

Ver : G → H ab

dénie i-dessus est un

homo-morphisme et nedépendpas duhoix du systèmede représentants

{ x ¯ } x∈X

.

On ommenepar montrer quel'appliation

Ver

estbien dénie. Soit don

{ x ¯ } x∈X

un

autre système de représentants; alulons

Ver (s)

le produit relatif aux

x ¯

. L'élément

¯

x ∈ X

a pour image

x

dans

X

;il existe don

h x ∈ H

tel que

x ¯ = ¯ x h x

.

Ona :

s x ¯ = s x h ¯ x

= sx h s,x h x

= sx h sx h −1 sx h s,x h x

= (sx) h −1 sx h s,x h x ,

d'où

Ver (s) = Q

h −1 sx h s,x h x (mod (H, H ))

= ( Q

h sx ) −1 Q h s,x Q

h x (mod (H, H)),

ar

H ab

estabélien1.Or

Q

h sx = Q

h x

ar

sx

parourt

X

quand

x

parourt

X

,d'où :

Ver (s) = Q

h s,x = Ver(s) (mod (H, H)),

etl'appliation

Ver

est biendénie.

Montrons àprésent qu'ils'agit d'unhomomorphisme.Soient

s, t ∈ G

,on a:

st x ¯ = s tx h t,x

= stx h s,tx h t,x ,

1

And'éviterleslourdeursd'ériture,ilestsous-entenduquelesproduitssontétendusaux

x ∈ X

.

d'où:

Comme

H ab

est abélien, l'homomorphisme

Ver

se fatorise en un homomorphisme de

G ab

dans

H ab

(quenousnoterons enore

Ver

),appelétransfert.

Remarque. Le transfertestfontoriel pour lesisomorphismes :si

σ

estunisomorphisme du ouple

(G, H)

surleouple

(G , H )

,lediagramme

estommutatif(ilsutdeonstaterquesi

{ x ¯ }

estunsystèmedereprésentantsde

G/H

alors

{ σ(¯ x) }

en estun pour

G /H

).

En partiulier, si l'on prend

G = G

,

H = H

et

σ(x) = gxg −1

, ave

g ∈ N G (H)

,

ei montre que l'image de l'homomorphisme

Ver : G ab → H ab

est ontenue dans

l'ensemble desélémentsde

H ab

xés par

N G (H)

.

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