2
nemarhepas, arX 3 − 2
estirrédutibleetlegroupede Galoisassoiéà lapluspetiteextensionpossibleontenant√ 3
2
estS 3
dontl'ordren'estpasunepuissanede
2
.3.6 Sous-groupe de Frattini
Soit
G
un groupe ni.Onappelle sous-groupe de Frattini deG
eton noteΦ(G)
l'inter-setion dessous-groupesmaximaux 2
de
G
. C'estun sous-groupe aratéristique deG
.Un problème intéressant est de savoir à quellesonditions une partie
S
deG
engendrelegroupe
G
.Ona lapropositionsuivante:Proposition 3.17 Soit
S
une partie deG
etsoitH
lesous-groupe engendré parS
. Ona
H = G
siet seulement siH.Φ(G) = G
, i.e.siS
engendreG/Φ(G)
.En eet,si
H.Φ(G) = G
etH 6 = G
,il existeH ′
maximalontenantH
et distintdeG
;Φ(G)
estaussiontenudansH ′
pardénition :G = H.Φ(G)
est donontenu dansH ′
,e qui estabsurde.
Théorème 3.18 Le groupe
Φ(G)
est nilpotent.On va utiliser la aratérisation
(3)
du th. 3.14. SoitS
unp
-Sylow deΦ(G)
(pour unp
premier quelonque). On a vu dans l'étude des groupes de Sylow (prop. 2.10) queG = Φ(G).N G (S)
.D'aprèslapropositioni-dessus,onaN G (S) = G
,donS
estnormaldans
G
,don dansΦ(G)
,don est l'uniquep
-SylowdeΦ(G)
quiest alors nilpotent.Dans leasoù
G
estunp
-groupe, ona une aratérisationsimple deΦ(G)
:Théorème 3.19 Si
G
est unp
-groupe,Φ(G)
est le sous-groupe engendré par les om-mutateurs et lespuissanesp
-ièmesdeG
, i.e.Φ(G) = (G, G).G p
.Si
G
estd'ordrep n
,sessous-groupesH
maximauxsontd'ordrep n−1
,donsontnormaux,don sont des noyaux d'homomorphismes surjetifs de
G
dansG/H ≃ Z/pZ
(etréi-proquement un tel homomorphisme dénit unsous-groupe maximal de
G
).DonΦ(G)
est l'intersetion des noyaux d'homomorphismes surjetifsde
G
dansZ/pZ
. Or un telhomomorphisme est trivialsur
(G, G)
etG p
.Don(G, G).G p ⊂ Φ(G)
.Réiproquement
V = G/(G, G).G p
est un espae vetoriel surZ/pZ
, dans lequel0
estintersetiond'hyperplans.Orunhyperplanestlenoyaud'unhomomorphismede
V
dansZ/pZ
.Legroupe(G, G).G p
ontient donΦ(G)
. FinalementΦ(G) = (G, G).G p
.Appliation.
G/Φ(G)
est don le plusgrand quotient deG
qui soit abélien élémentaire (i.e. produitde groupesyliques d'ordrep
).2
Unsous-groupe
H
deG
estditmaximal s'ilestdistintdeG
etmaximalpourettepropriété;onditalorsquel'ationde
G
surG/H
estprimitive.Corollaire 3.20 Une partie
S
deG
engendreG
si et seulement si son image dansG/(G, G).G p
engendre e groupe.En eet,on aalors
h S i .Φ(G) = G
donh S i = G
.Ainsi le ardinal minimum d'une partie
S
génératrie deG
estdim F p G/Φ(G)
(dans
leas où
G
est unp
-groupe).Caratérisations par les sous-groupes à deux générateurs. On peut dans lamême veine
étudier si les propriétés de ertains sous-groupes de
G
permettent de démontrer despropriétés analoguespour legroupe toutentier.
Proposition 3.21 Soit
G
un groupe (resp. un groupe ni). Supposons que toutsous-groupe de
G
engendré par deux éléments soit ommutatif (resp. nilpotent). AlorsG
estommutatif(resp. nilpotent).
Soient
x, y ∈ G
. Le groupeh x, y i
est ommutatif, donxy = yx
. Pour les groupesnilpotentsnis, on utilise laaratérisation
(5)
duth. 3.14 .On peut sedemander si un théorème analogue est vraipour les groupesrésolubles. On
vad'abord dénir lanotiondegroupe simple minimal.Soit
G
ungroupe nisimplenonabélien.Ondit que
G
estminimal sitoutsous-groupedeG
distint deG
estrésoluble.Lemme 3.22 Si
G
n'estpasrésoluble,ilexisteunsous-groupeH
deG
etunsous-groupe normalK
deH
,tels queH/K
soit simple minimal.Exemple.
G = A 6
est simple (non minimal);on peut prendreH = A 5
etK = { 1 }
.Démonstration. Soit
H
un sous-groupe non résoluble minimal deG
et soitK
unsous-groupe normalde
H
,distint deH
,etmaximal. Le groupeK
estrésoluble (arstrite-ment ontenudans
H
).Le quotientH/K
estsimple(arK
estmaximal)etnonabélien(sinon
H
seraitrésoluble);ilestdeplusminimal(toutsous-groupes'obtientomme quo-tient parK
d'unsous-groupeH ′
ontenantK
etontenu dansH
,don estrésoluble).Ona alors une réponsepartielleà notrequestion :
Proposition 3.23 Les deux assertions suivantessont équivalentes :
(1) Tout groupe simple minimalpeut être engendré par deux éléments.
(2) Toutgroupe tel que sessous-groupes engendrés par deuxéléments soientrésolubles
est résoluble.
Supposons
(2)
.SoitG
simpleminimal;sih x, y i 6 = G
pourtoutouple(x, y) ∈ G × G
,alorsh x, y i
estrésoluble omme sous-groupe deG
strit et d'après(2)
,G
est aussirésoluble,e qui estimpossible.
Supposons
(1)
. SiG
n'est pas résoluble, il existeH
etK
omme dans le lemme 3.22 .Le groupe
H/K
est simple minimal don engendré par deux élémentsx ¯
ety ¯
. SoitH ′
le sous-groupe de
H
engendré parx
ety
(représentants respetifs dex ¯
ety ¯
). C'est ungroupe résolublepar hypothèse;or
H/K
estl'image parprojetiondeH ′
don estaussirésoluble, equi est absurde.
On est don ramené au problème suivant : trouver la liste de tous les groupes simples
minimaux et herher s'ils sont engendrés par deux éléments. Ce problème a été résolu
par Thompson, qui amontré 3
quetoutgroupe simple minimalest isomorphe àl'un des
suivants(quel'on peutengendrer pardeux éléments) :
PSL 2 (F p )
,p > 5
,p 6≡ ± 1 (mod 5)
,
PSL 2 (F 2 p )
,p
premier> 3
,
PSL 2 (F 3 p )
,p
premier> 3
,
PSL 3 (F 3 )
,groupesdeSuzuki
Sz(2 p )
,p
premier> 3
.Signalons unproblème :est-il vraiqu'un groupesimple non abélien quiest minimal au
sensnaïf(i.e. quine ontient pasdesous-groupeproprenon abélienqui soitsimple) est
minimalau sens déniplushaut? 4
3
Référenes:J.G.Thompson,Nonsolvablenitegroupsallofwhoseloalsubgroups are solvable,I,
II,
. . .
,VI,Bull.A.M.S.74
(
),383 − 437
;Pa.J.Math.33
(
),451 − 536
;. . .
;Pa.J.Math.51
(
),573 − 630
.Ilexisteunedémonstrationindépendantedu théorèmedelassiation deThompson:P.Flavell,
Finitegroupsinwhihtwoelementsgenerateasolvablegroup,Invent.math.
121 ()
,279 − 285
.4
Cohomologie et extensions
4.1 Dénitions
Soient
G
un groupe (noté multipliativement) etA
unG
-module (autrement dit ungroupe abélien notéadditivement surlequel
G
opère par automorphismes). On notesa
letransformé de l'élément
a ∈ A
par l'éléments ∈ G
.Ona(st)a = s(ta),
1a = a,
s(a 1 + a 2 ) = sa 1 + sa 2 ,
si
s, t ∈ G
eta, a 1 , a 2 ∈ A
.Des exemplesd'unetellesituation sontdonnés par :
(1)
Ationtrivialed'ungroupeG
surungroupeabélienA
:sa = a
pours ∈ G
eta ∈ A
.(2)
SiL
estune extensiongaloisienneduorpsK
,de groupedeGaloisG
,alorsG
opèrepar automorphismessur
L
munide l'addition ouL ∗
muni delamultipliation.Dénition 4.1 Soit
n
un entier positif ou nul. On appellen
-ohaîne, ou ohaîne dedegré
n
surG
à valeurs dansA
toute fontionden
variables deG
à valeurs dansA
:f :
G × G × · · · × G −→ A
(s 1 , s 2 , . . . , s n ) 7−→ f (s 1 , s 2 , . . . , s n ).
L'ensemble des ohaînes, muni de l'addition induite par elle de
A
, forme un groupeabélien noté
C n (G, A)
.Exemples.
n = 0
:par onvention, unefontion de0
variableàvaleursdansA
estunélémentdeA
.D'où
C 0 (G, A) = A
.Onnotef a
l'élémentdeC 0 (G, A)
orrespondant àl'élémenta ∈ A
.n = 1
:C 1 (G, A) = { f : G → A }
.n = 2
:C 2 (G, A) = { f : G × G → A }
.Dénition 4.2 Si
f ∈ C n (G, A)
, on appelle obord def
et on notedf
l'élément deC n+1 (G, A)
dénipar la formule :df(s 1 , . . . , s n , s n+1 ) = s 1 f (s 2 , . . . , s n+1 ) + X n
i=1
( − 1) i f (s 1 , . . . , s i−1 , s i s i+1 , . . . ) + ( − 1) n+1 f(s 1 , . . . , s n ).
Regardons e qu'est
d
pour lespetitesvaleursden
.• d : C 0 (G, A) −→ C 1 (G, A)
. Soita ∈ A
;on herhedf a
.On adf a (s) = sa − a
.Noterque
df a = 0
si etseulement sia
estxéparG
.• d : C 1 (G, A) −→ C 2 (G, A)
.Soitf
une1
-ohaîne;on adf(s, t) = sf(t) − f (st) + f (s).
• d : C 2 (G, A) −→ C 3 (G, A)
.Soitf
une2
-ohaîne;on adf(u, v, w) = uf (v, w) − f (uv, w) + f (u, vw) − f (u, v).
Théorème 4.1 (Formule fondamentale) On a
d ◦ d = 0
. Autrement dit,le omposéC n (G, A) d // C n+1 (G, A) d // C n+2 (G, A)
est nul.
Nousallonsfairelavériationseulementdanslesas
n = 0
etn = 1
,laissantenexerielavériation générale.
Soit
a ∈ A
.Onadf a (s) = sa − a
d'oùd ◦ d (f a )(s, t) = sdf a (t) − df a (st) + df a (s)
= s(ta − a) − (sta − a) + (sa − a)
= 0.
Regardons maintenant
f ∈ C 1 (G, A)
:d ◦ d (f )(u, v, w) = u df (v, w) − df(uv, w) + df (u, vw) − df (u, v)
= u vf (w) − f (vw) + f (v)
− uvf (w) − f (uvw) + f(uv) + uf (vw) − f (uvw) + f(u)
− uf (v) − f (uv) + f (u)
= 0.
Dénition 4.3 Une
n
-ohaînef
est dite unn
-oyle sidf = 0
. Elle est dite unn
-obord s'il existe une
(n − 1)
-ohaîneg
tellequef = dg
.D'après le th. 4.1 , tout
n
-obord est unn
-oyle. On noteZ n (G, A)
le groupe desn
-oyles et
B n (G, A)
legroupe desn
-obords.Onnote
H n (G, A)
legroupequotientZ n (G, A)/B n (G, A)
etonl'appellelen
-ièmegroupede ohomologie de
G
à valeurs dansA
.Exemples.
(1)
Pourn = 0
,on onvient queB 0 = { 0 }
. En notantA G
legroupedes éléments deA
xés par
G
,ona vuquedf a = 0 ⇐⇒ a ∈ A G ,
etdon
H 0 (G, A) = A G
.(2)
Pourn = 1
, un élément deZ 1 (G, A)
est une appliationf
deG
dansA
telle quedf (s, t) = 0
pour touss, t ∈ G
,e qui donnef (st) = sf (t) + f (s).
On dit que
f
est un homomorphisme roisé. Si l'ation deG
surA
est triviale, on asf (t) = f (t)
etf
est un homomorphisme deG
dansA
; ommeB 1 (G, A) = { 0 }
, on aalors
H 1 (G, A) = Hom(G, A),
où
Hom(G, A)
estlegroupe deshomomorphismesde groupesdeG
dansA
.(3)
Pourn = 2
,une2
-ohaînef
est un2
-oylesiuf (v, w) − f (uv, w) + f (u, vw) − f (u, v) = 0
pour tous