• Aucun résultat trouvé

Sous-groupe de F rattini

Dans le document ea iee See G efii (Page 25-30)

2

nemarhepas, ar

X 3 − 2

estirrédutibleetlegroupede Galoisassoiéà lapluspetiteextensionpossibleontenant

√ 3

2

est

S 3

dontl'ordren'estpasunepuissane

de

2

.

3.6 Sous-groupe de Frattini

Soit

G

un groupe ni.Onappelle sous-groupe de Frattini de

G

eton note

Φ(G)

l'inter-setion dessous-groupesmaximaux 2

de

G

. C'estun sous-groupe aratéristique de

G

.

Un problème intéressant est de savoir à quellesonditions une partie

S

de

G

engendre

legroupe

G

.Ona lapropositionsuivante:

Proposition 3.17 Soit

S

une partie de

G

etsoit

H

lesous-groupe engendré par

S

. On

a

H = G

siet seulement si

H.Φ(G) = G

, i.e.si

S

engendre

G/Φ(G)

.

En eet,si

H.Φ(G) = G

et

H 6 = G

,il existe

H

maximalontenant

H

et distintde

G

;

Φ(G)

estaussiontenudans

H

pardénition :

G = H.Φ(G)

est donontenu dans

H

,

e qui estabsurde.

Théorème 3.18 Le groupe

Φ(G)

est nilpotent.

On va utiliser la aratérisation

(3)

du th. 3.14. Soit

S

un

p

-Sylow de

Φ(G)

(pour un

p

premier quelonque). On a vu dans l'étude des groupes de Sylow (prop. 2.10) que

G = Φ(G).N G (S)

.D'aprèslapropositioni-dessus,ona

N G (S) = G

,don

S

estnormal

dans

G

,don dans

Φ(G)

,don est l'unique

p

-Sylowde

Φ(G)

quiest alors nilpotent.

Dans leasoù

G

estun

p

-groupe, ona une aratérisationsimple de

Φ(G)

:

Théorème 3.19 Si

G

est un

p

-groupe,

Φ(G)

est le sous-groupe engendré par les om-mutateurs et lespuissanes

p

-ièmesde

G

, i.e.

Φ(G) = (G, G).G p

.

Si

G

estd'ordre

p n

,sessous-groupes

H

maximauxsontd'ordre

p n−1

,donsontnormaux,

don sont des noyaux d'homomorphismes surjetifs de

G

dans

G/H ≃ Z/pZ

(et

réi-proquement un tel homomorphisme dénit unsous-groupe maximal de

G

).Don

Φ(G)

est l'intersetion des noyaux d'homomorphismes surjetifsde

G

dans

Z/pZ

. Or un tel

homomorphisme est trivialsur

(G, G)

et

G p

.Don

(G, G).G p ⊂ Φ(G)

.

Réiproquement

V = G/(G, G).G p

est un espae vetoriel sur

Z/pZ

, dans lequel

0

est

intersetiond'hyperplans.Orunhyperplanestlenoyaud'unhomomorphismede

V

dans

Z/pZ

.Legroupe

(G, G).G p

ontient don

Φ(G)

. Finalement

Φ(G) = (G, G).G p

.

Appliation.

G/Φ(G)

est don le plusgrand quotient de

G

qui soit abélien élémentaire (i.e. produitde groupesyliques d'ordre

p

).

2

Unsous-groupe

H

de

G

estditmaximal s'ilestdistintde

G

etmaximalpourettepropriété;on

ditalorsquel'ationde

G

sur

G/H

estprimitive.

Corollaire 3.20 Une partie

S

de

G

engendre

G

si et seulement si son image dans

G/(G, G).G p

engendre e groupe.

En eet,on aalors

h S i .Φ(G) = G

don

h S i = G

.

Ainsi le ardinal minimum d'une partie

S

génératrie de

G

est

dim F p G/Φ(G)

(dans

leas où

G

est un

p

-groupe).

Caratérisations par les sous-groupes à deux générateurs. On peut dans lamême veine

étudier si les propriétés de ertains sous-groupes de

G

permettent de démontrer des

propriétés analoguespour legroupe toutentier.

Proposition 3.21 Soit

G

un groupe (resp. un groupe ni). Supposons que tout

sous-groupe de

G

engendré par deux éléments soit ommutatif (resp. nilpotent). Alors

G

est

ommutatif(resp. nilpotent).

Soient

x, y ∈ G

. Le groupe

h x, y i

est ommutatif, don

xy = yx

. Pour les groupes

nilpotentsnis, on utilise laaratérisation

(5)

duth. 3.14 .

On peut sedemander si un théorème analogue est vraipour les groupesrésolubles. On

vad'abord dénir lanotiondegroupe simple minimal.Soit

G

ungroupe nisimplenon

abélien.Ondit que

G

estminimal sitoutsous-groupede

G

distint de

G

estrésoluble.

Lemme 3.22 Si

G

n'estpasrésoluble,ilexisteunsous-groupe

H

de

G

etunsous-groupe normal

K

de

H

,tels que

H/K

soit simple minimal.

Exemple.

G = A 6

est simple (non minimal);on peut prendre

H = A 5

et

K = { 1 }

.

Démonstration. Soit

H

un sous-groupe non résoluble minimal de

G

et soit

K

un

sous-groupe normalde

H

,distint de

H

,etmaximal. Le groupe

K

estrésoluble (ar

strite-ment ontenudans

H

).Le quotient

H/K

estsimple(ar

K

estmaximal)etnonabélien

(sinon

H

seraitrésoluble);ilestdeplusminimal(toutsous-groupes'obtientomme quo-tient par

K

d'unsous-groupe

H

ontenant

K

etontenu dans

H

,don estrésoluble).

Ona alors une réponsepartielleà notrequestion :

Proposition 3.23 Les deux assertions suivantessont équivalentes :

(1) Tout groupe simple minimalpeut être engendré par deux éléments.

(2) Toutgroupe tel que sessous-groupes engendrés par deuxéléments soientrésolubles

est résoluble.

Supposons

(2)

.Soit

G

simpleminimal;si

h x, y i 6 = G

pourtoutouple

(x, y) ∈ G × G

,alors

h x, y i

estrésoluble omme sous-groupe de

G

strit et d'après

(2)

,

G

est aussirésoluble,

e qui estimpossible.

Supposons

(1)

. Si

G

n'est pas résoluble, il existe

H

et

K

omme dans le lemme 3.22 .

Le groupe

H/K

est simple minimal don engendré par deux éléments

x ¯

et

y ¯

. Soit

H

le sous-groupe de

H

engendré par

x

et

y

(représentants respetifs de

x ¯

et

y ¯

). C'est un

groupe résolublepar hypothèse;or

H/K

estl'image parprojetionde

H

don estaussi

résoluble, equi est absurde.

On est don ramené au problème suivant : trouver la liste de tous les groupes simples

minimaux et herher s'ils sont engendrés par deux éléments. Ce problème a été résolu

par Thompson, qui amontré 3

quetoutgroupe simple minimalest isomorphe àl'un des

suivants(quel'on peutengendrer pardeux éléments) :

PSL 2 (F p )

,

p > 5

,

p 6≡ ± 1 (mod 5)

,

PSL 2 (F 2 p )

,

p

premier

> 3

,

PSL 2 (F 3 p )

,

p

premier

> 3

,

PSL 3 (F 3 )

,

groupesdeSuzuki

Sz(2 p )

,

p

premier

> 3

.

Signalons unproblème :est-il vraiqu'un groupesimple non abélien quiest minimal au

sensnaïf(i.e. quine ontient pasdesous-groupeproprenon abélienqui soitsimple) est

minimalau sens déniplushaut? 4

3

Référenes:J.G.Thompson,Nonsolvablenitegroupsallofwhoseloalsubgroups are solvable,I,

II,

. . .

,VI,Bull.A.M.S.

74

(



),

383 − 437

;Pa.J.Math.

33

(



),

451 − 536

;

. . .

;Pa.J.Math.

51

(



),

573 − 630

.

Ilexisteunedémonstrationindépendantedu théorèmedelassiation deThompson:P.Flavell,

Finitegroupsinwhihtwoelementsgenerateasolvablegroup,Invent.math.

121 ()

,

279 − 285

.

4

Cohomologie et extensions

4.1 Dénitions

Soient

G

un groupe (noté multipliativement) et

A

un

G

-module (autrement dit un

groupe abélien notéadditivement surlequel

G

opère par automorphismes). On note

sa

letransformé de l'élément

a ∈ A

par l'élément

s ∈ G

.Ona

(st)a = s(ta),

1a = a,

s(a 1 + a 2 ) = sa 1 + sa 2 ,

si

s, t ∈ G

et

a, a 1 , a 2 ∈ A

.

Des exemplesd'unetellesituation sontdonnés par :

(1)

Ationtrivialed'ungroupe

G

surungroupeabélien

A

:

sa = a

pour

s ∈ G

et

a ∈ A

.

(2)

Si

L

estune extensiongaloisienneduorps

K

,de groupedeGalois

G

,alors

G

opère

par automorphismessur

L

munide l'addition ou

L

muni delamultipliation.

Dénition 4.1 Soit

n

un entier positif ou nul. On appelle

n

-ohaîne, ou ohaîne de

degré

n

sur

G

à valeurs dans

A

toute fontionde

n

variables de

G

à valeurs dans

A

:

f :

G × G × · · · × G −→ A

(s 1 , s 2 , . . . , s n ) 7−→ f (s 1 , s 2 , . . . , s n ).

L'ensemble des ohaînes, muni de l'addition induite par elle de

A

, forme un groupe

abélien noté

C n (G, A)

.

Exemples.

n = 0

:par onvention, unefontion de

0

variableàvaleursdans

A

estunélémentde

A

.

D'où

C 0 (G, A) = A

.Onnote

f a

l'élémentde

C 0 (G, A)

orrespondant àl'élément

a ∈ A

.

n = 1

:

C 1 (G, A) = { f : G → A }

.

n = 2

:

C 2 (G, A) = { f : G × G → A }

.

Dénition 4.2 Si

f ∈ C n (G, A)

, on appelle obord de

f

et on note

df

l'élément de

C n+1 (G, A)

dénipar la formule :

df(s 1 , . . . , s n , s n+1 ) = s 1 f (s 2 , . . . , s n+1 ) + X n

i=1

( − 1) i f (s 1 , . . . , s i−1 , s i s i+1 , . . . ) + ( − 1) n+1 f(s 1 , . . . , s n ).

Regardons e qu'est

d

pour lespetitesvaleursde

n

.

• d : C 0 (G, A) −→ C 1 (G, A)

. Soit

a ∈ A

;on herhe

df a

.On a

df a (s) = sa − a

.Noter

que

df a = 0

si etseulement si

a

estpar

G

.

• d : C 1 (G, A) −→ C 2 (G, A)

.Soit

f

une

1

-ohaîne;on a

df(s, t) = sf(t) − f (st) + f (s).

• d : C 2 (G, A) −→ C 3 (G, A)

.Soit

f

une

2

-ohaîne;on a

df(u, v, w) = uf (v, w) − f (uv, w) + f (u, vw) − f (u, v).

Théorème 4.1 (Formule fondamentale) On a

d ◦ d = 0

. Autrement dit,le omposé

C n (G, A) d // C n+1 (G, A) d // C n+2 (G, A)

est nul.

Nousallonsfairelavériationseulementdanslesas

n = 0

et

n = 1

,laissantenexerie

lavériation générale.

Soit

a ∈ A

.Ona

df a (s) = sa − a

d'où

d ◦ d (f a )(s, t) = sdf a (t) − df a (st) + df a (s)

= s(ta − a) − (sta − a) + (sa − a)

= 0.

Regardons maintenant

f ∈ C 1 (G, A)

:

d ◦ d (f )(u, v, w) = u df (v, w) − df(uv, w) + df (u, vw) − df (u, v)

= u vf (w) − f (vw) + f (v)

− uvf (w) − f (uvw) + f(uv) + uf (vw) − f (uvw) + f(u)

− uf (v) − f (uv) + f (u)

= 0.

Dénition 4.3 Une

n

-ohaîne

f

est dite un

n

-oyle si

df = 0

. Elle est dite un

n

-obord s'il existe une

(n − 1)

-ohaîne

g

telleque

f = dg

.

D'après le th. 4.1 , tout

n

-obord est un

n

-oyle. On note

Z n (G, A)

le groupe des

n

-oyles et

B n (G, A)

legroupe des

n

-obords.

Onnote

H n (G, A)

legroupequotient

Z n (G, A)/B n (G, A)

etonl'appellele

n

-ièmegroupe

de ohomologie de

G

à valeurs dans

A

.

Exemples.

(1)

Pour

n = 0

,on onvient que

B 0 = { 0 }

. En notant

A G

legroupedes éléments de

A

xés par

G

,ona vuque

df a = 0 ⇐⇒ a ∈ A G ,

etdon

H 0 (G, A) = A G

.

(2)

Pour

n = 1

, un élément de

Z 1 (G, A)

est une appliation

f

de

G

dans

A

telle que

df (s, t) = 0

pour tous

s, t ∈ G

,e qui donne

f (st) = sf (t) + f (s).

On dit que

f

est un homomorphisme roisé. Si l'ation de

G

sur

A

est triviale, on a

sf (t) = f (t)

et

f

est un homomorphisme de

G

dans

A

; omme

B 1 (G, A) = { 0 }

, on a

alors

H 1 (G, A) = Hom(G, A),

Hom(G, A)

estlegroupe deshomomorphismesde groupesde

G

dans

A

.

(3)

Pour

n = 2

,une

2

-ohaîne

f

est un

2

-oylesi

uf (v, w) − f (uv, w) + f (u, vw) − f (u, v) = 0

pour tous

u, v, w ∈ G

.Une telle ohaîne s'appelle aussiun systèmede fateurs.

Dans le document ea iee See G efii (Page 25-30)

Documents relatifs