in-férieur à
200
Dans e, onsuppose
| G | 6 200
.Proposition 7.11
(1) Onsuppose
G = (G, G)
etG 6 = { 1 }
. Alors l'ordre deG
est60, 120, 168
ou180
.(2) Si
G
est simple non abélien, alors l'ordre deG
est60
ou168
etG
est isomorphe àA 5
ouPSL 2 (F 7 )
.(1)
D'aprèsle préédent, l'ordredeG
estpair etilestmême divisible par4
d'après leor. 7.10qui armelanon-existene de
2
-Sylowyliques.Casoùle
2
-SylowH
estd'ordre4
.C'estalorsZ/2Z × Z/2Z
.SoitN = N G (H)
;N
agitnontrivialement sur
H
(puisqueH N = { 1 }
,f.th.7.9 ),d'oùunhomomorphisme nontrivialN → Aut(Z/2Z × Z/2Z)
(qui est d'ordre6
). SiN
s'envoie sur un sous-groupe d'ordre2
deAutH
, alorsH N ≃ Z/2Z
(il sut pour le voir d'examiner les automorphismes deZ/2Z × Z/2Z
).Don3
divisel'ordredeN
,donaussil'ordredeG
.D'oùinqpossibilités:• | G | = 4.3.13
: soitH
un13
-Sylow et soitN
son normalisateur. Alors(G : N )
est lenombre des
13
-Sylow deG
don(G : N ) ≡ 1 (mod 13)
; omme(G : N)
divise4.3
elaimplique
(G : N ) = 1
etdonH
est normal :'estimpossible.• | G | = 4.3.11
: soitN
le normalisateur d'un11
-SylowH
; alors(G : N )
divise4.3
et(G : N ) ≡ 1 (mod 11)
, don ou(G : N ) = 1
et 'est impossible, ou(G : N ) = 12
etalors
N = H
puisH N = H
(puisqueH
estabélien)et'estimpossible (f. 7.4 ).7.6. Appliation : groupessimplesnonabéliens d'ordreinférieur à
200
57• | G | = 4.3.7
: soitN
le normalisateur d'un7
-SylowH
. Alors(G : N )
divise12
et(G : N ) ≡ 1 (mod 7)
;don(G : N ) = 1
: 'estimpossible.•
Restentles as| G | = 4.3.5 = 60
ou| G | = 4.3 2 .5 = 180
(lesautres assont éliminésarsinon
| G | > 200
).Cas oùle
2
-SylowH
est d'ordre8
.Onadeuxas possibles:| G | = 8.3.5
ou| G | = 8.3.7
,les autres as donnent un ordre de
G
trop grand. De même, le as| H | > 8
est éliminépour desraisonsd'ordre. Ceidonne l'assertion
(1)
.(2)
Etudions les as| G | = 4.3 2 .5
et| G | = 8.3.5
: soitH
un5
-Sylow et soitN
sonnor-malisateur; alors
(G : N ) ≡ 1 (mod 5)
et(G : N )
divise4.3 2
dans un as,8.3
dansl'autre. Dans les deux as, la seule possibilité est
(G : N ) = 6
. SoitX
l'ensemble des5
-Sylow deG
.Le groupeG
s'envoiedans legroupe despermutations deX
,'est-à-direS 6
. CommeG
est simple, il s'envoie dansA 6
. OrA 6
est d'ordre360
etG
d'ordre180
ou
120
. Le groupeA 6
ne peutavoir de sous-groupe d'indiem
ave1 < m < 6
(ii eserait
3
ou2
)sinonA 6
seplongeraitdansS m
,e quiestimpossiblepuisque|A 6 | > |S m |
.Les seuls ordres possibles de groupes simples non abéliens inférieurs à
200
sont don4.3.5 = 60
et8.3.7 = 168
.Struture des groupes simples d'ordre
60
et168
.Ordre
60
: soitH
un2
-Sylow deG
; alorsH
ne peut pas être ylique (or. 7.10 ) etdon (th. 7.9 )
3
divise| N |
(N
normalisateur deH
). Don12
divise| N |
etN 6 = G
don| N | = 12
. AinsiG/N
est d'ordre5
et on a un homomorphisme non trivial deG
dansS 5
. CommeG
est simple,ela donne un plongement deG
dansA 5
et pour desraisonsd'ordre, ona
G = A 5
.Ordre
168
:soitH
un7
-SylowdeG
etsoitN
sonnormalisateur.Alors(G : N )
divise8.3
et
(G : N ) ≡ 1 (mod 7)
.CommeN 6 = G
,ona(G : N ) = 8
.Don| N | = 21
.Considérons lasuite exate{ 1 } → H → N → N/H → { 1 }
. Comme l'ordredeH
estpremier à eluide
N/H
,legroupeN
est produitsemi-diret deN/H
et deH
(f.th. 4.10 ).Le groupeN
adondeuxgénérateurs :α
(générateurdeH
)aveα 7 = 1
etβ
(générateurdeN/H
)ave
β 3 = 1
. L'automorphismex 7→ βxβ −1
deH
estd'ordre3
;'est don,soitx 7→ x 2
,soit
x 7→ x −2
.Quitte à remplaerβ
parβ −1
,on peut supposer que'estx 7→ x 2
. Onaalors
βαβ −1 = α 2
.Soit
X
l'ensemble des7
-Sylow deG
. AlorsH
opère surX
et xe lui-même ommeélément de
X
;appelonset élément∞
.On aX = {∞} ∪ X 0
ave| X 0 | = 7
.Le groupeH
opère librement surX 0
(arH
est ylique d'ordre7
). L'élémentβ
opère surX
etxe
∞
arβ ∈ N
.Commeβ 3 = 1
,il existex 0 ∈ X 0
tel queβx 0 = x 0
.AlorsX = { x 0 , αx 0 , . . . , α 6 x 0 , ∞} .
Onidentie
X
àP 1 (F 7 )
en indexantα i x 0
pari
.L'élément
α
opère surP 1 (F 7 )
par :α(i) = i + 1
sii < 6
,α(6) = 0
etα( ∞ ) = ∞
.L'élément
β
opèrepar:β( ∞ ) = ∞
,β(0) = 0
;deplusβα = α 2 β
d'oùβ(i + 1) = β(i)+ 2
et
β(i) = 2i
pour touti
. Ainsiα
agit surP 1 (F 7 )
omme une translation etβ
ommeune homothétie. Soit
C
le sous-groupe ylique deN
engendré parβ
et soitM
sonnormalisateur dans
G
. CommeC
est un3
-Sylow ylique deG
,2
divise| M |
(f. th.7.9).Le groupe
M
agit de façon nontriviale surC
(f. 7.4 ) etdon ilexisteγ
telqueγCγ −1 = C
etγβγ −1 = β −1
.Commeγ / ∈ C
etγ 6 = α n
(arα / ∈ M
),γ
peut être hoisid'ordre
2 n
.7.6. Appliation : groupessimplesnonabéliens d'ordreinférieur à
200
58L'élément
γ
transforme une orbite deC
en une orbite deC
donγ ( { 0, ∞} ) = { 0, ∞}
.Or
γ
opère sans point xe surX
, ar sinon il serait onjugué à un élément deN
, equi est impossible puisque
| N |
est impair. Donγ(0) = ∞
etγ( ∞ ) = 0
. Commeγ 2
xe
∞
, on aγ 2 ∈ N
. Commeγ
est d'ordre pair, on aγ 2 = 1
. Donγ
permute lesdeux orbites
{ 1, 2, 4 }
et{ 3, 6, 5 }
. Posonsγ(1) = λ
.Alorsλ
est égal à3, 6
ou5
.Commeγβ = β −1 γ
, on aγ(2i) ≡ γ(i)/2 (mod 7)
. D'oùγ (i) = λ/i
etγ
est une homographie.D'où
γ ∈ PGL 2 (F 7 )
.Comme− λ
est unarré,on aγ(i) = − µ
µ −1 i
ave
µ 2 = − λ
.Le déterminant de lamatrie0 − µ µ −1 0
étant égal à
1
,on aγ ∈ PSL 2 (F 7 )
.Or
α, β
etγ
engendrentG
. En eet, soitG ′
le sous-groupe deG
engendré par eséléments. Alors
G ′
ontientN
etγ
(d'ordre pair). SiG ′ 6 = G
, alorsG ′
est d'indie2
ou4
etG
s'envoie dansA 4
ouA 2
, e qui est impossible. DonG = G ′
. On a unhomomorphisme injetif
G → PSL 2 (F 7 )
. Comme esdeux groupes ont lemême ordre,'estun isomorphisme.
Théorie des aratères
A.1 Représentations et aratères
Soient
G
un groupe,K
un orps etV
un espae vetoriel de dimension nien
sur leorps
K
.Apartir duth.A.2 ,on supposequeK = C
etqueG
estni.Dénition A.1 On appelle représentation linéaire de
G
dansV
la donnée d'unhomo-morphisme
ρ
deG
dansGL(V )
. La dimension deV
est appelée le degré delareprésen-tation.
Remarques.
(1)
Ondénitainsiune opérationdeG
surV
pars.x = ρ(s)(x)
pourx ∈ V
ets ∈ G
.(2)
Siρ
est donné,V
estappeléespae dereprésentation deG
ou simplementreprésen-tation de
G
;onéritsouventρ V
aulieu deρ
.Si
V 1
etV 2
sont des représentations deG
assoiées aux homomorphismesρ 1
etρ 2
, onpeutdénir:
•
LasommedireteV 1 ⊕ V 2
deV 1
etV 2
:'estlareprésentationρ : G → GL(V 1 ⊕ V 2 )
telleque
ρ(s) = ρ 1 (s) ⊕ ρ 2 (s)
.SionhoisitunebasedeV = V 1 ⊕ V 2
assoiéeàladéomposition en sommedirete, lamatrie assoiéedansette baseàρ(s)
estla matrie:A 1 (s) 0 0 A 2 (s)
où
A i (s)
estla matrieassoiéeàρ i (s)
danslabase deV i
orrespondante.•
Le produit tensorielV 1 ⊗ V 2
:ρ(s)(x ⊗ y) = ρ 1 (s)(x) ⊗ ρ 2 (s)(y)
pour toutx ∈ V 1
ettout
y ∈ V 2
.•
Le dualV 1 ∗
deV 1
:ρ(s).l(x) = l ρ 1 (s −1 ).x
pour tout
l ∈ V 1 ∗
ettoutx ∈ V 1
.• Hom(V 1 , V 2 )
que l'on peut identier àV 1 ∗ ⊗ V 2
:ρ(s).h(x) = ρ 2 (s)h ρ 1 (s) −1 .x
pour
tout
x ∈ V 1
.et...
Caratère d'une représentation
Soit
V
un espae vetoriel munid'unebase(e i ) 16i6 n
etρ
une appliation linéaire deV
dans lui-même de matrie
a = (a ij )
. On noteTr(ρ) = P
i a ii
la trae de la matriea
(elle estindépendante de labasehoisie).
Si, maintenant
V
est une représentation d'un groupe niG
,on dénit une fontionχ V
sur
G
àvaleursdansK
parχ V (s) = Tr ρ V (s)
où
ρ V
estl'homomorphisme assoiéà lareprésentationV
.La fontionχ V
estappelée learatère de lareprésentation
V
.Onsuppose désormais que
K = C
etque legroupeG
est ni.SoitV
unereprésentation deG
.Onpose :Dans unebase assoiée àette déomposition, lamatrie de
π
s'érit :
Corollaire A.4 Si
V ′
est un sous-espae vetoriel deV
, stable sous l'ation deG
, ilexiste un supplémentaire de
V ′
dansV
stable aussi sous l'ationdeG
.Considérons lasuite exate:
0 // Hom(V ′′ , V ′ ) // Hom(V ′′ , V ) // Hom(V ′′ , V ′′ ) // 0
où
V ′′ = V /V ′
.Soitx = Id V ′′ ∈ Hom(V ′′ , V ′′ )
;x
est invariant sous l'ation deG
don,d'après le or. A.3, il existe
ϕ : V ′′ → V
invariant sous l'ation deG
et s'envoyant surx
.Donϕ
ommute aveG
:(s −1 .ϕ)(v) = ϕ(v) = s −1 .ϕ(sv)
si
v ∈ V ′′
ets ∈ G
.Dons.ϕ(v) = ϕ(s.v)
.L'homomorphisme
ϕ
estunesetion(arp ◦ ϕ = x
oùx = Id V ′′
etp : V → V ′′
projetion)don
V = V ′ ⊕ Im ϕ
etIm ϕ
est stablesousl'ation deG
.Dénition A.2 Soit
ρ : G → GL(V )
une représentation linéaire deG
. On dit qu'elleest irrédutiblesi
V 6 = 0
etsiauun sous-espae vetoriel deV
n'eststable parG
, àpart0
etV
.Ona alors le
Théorème A.5 Toutereprésentationestsommediretedereprésentationsirrédutibles.
Onraisonne par réurrenesurla dimensionde lareprésentation
V
.C'est évident si
dim V 6 1
. Sinon, ou bienV
est irrédutible, ou bien il existe un sous-espae vetoriel propre6 = 0
deV
stable sous l'ation deG
don, d'après le or.A.4, ilexisteune déomposition ensommedirete
V = V ′ ⊕ V ′′
avedim V ′ < dim V
etdim V ′′ < dim V
etoùV
etV ′
sontstablesparG
.Onappliquel'hypothèsederéurrene àV ′
etV ′′
:ils sont sommesdiretes de représentationsirrédutibles don aussiV
.Remarque. Iln'yapasuniitédeladéomposition:siparexemple
G
opèretrivialement surV
,déomposerV
en somme diretede représentations irrédutibles revient simple-ment àérireV
ommesommediretededroites, equipeut sefairede biendesfaçons(si