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F usion

Dans le document ea iee See G efii (Page 13-19)

(3)

Soit

g ∈ G

. Ona

gQg −1 ⊂ gHg −1 = H

(

H

est normal). Or

gQg −1

est un

p

-Sylow

de

H

, don il existe

h ∈ H

tel que

gQg −1 = hQh −1

, don

h −1 g ∈ N G (Q)

et don

g ∈ H.N G (Q)

.Ainsi

G ⊂ H.N G (Q)

,don

H.N G (Q) = G

.

Corollaire 2.11 Soit

S

un

p

-Sylow de

G

et soit

H

un sous-groupe de

G

ontenant

N G (S)

. Alors

N G (H) = H

.

H

estnormal dans

N G (H)

etontient

S

qui estdon un

p

-Sylow de

H

.On applique le

point

(3)

de la proposition i-dessus :

H.N G (S) = N G (H)

. Don

N G (H) ⊂ H

d'où le

résultat.

En partiulier, si

S

estun

p

-Sylowde

G

,ona

N G N G (S)

= N G (S)

.

2.4 Fusion

Soit

S

un

p

-Sylowde

G

.Onnote

N

lenormalisateurde

S

dans

G

.Onseposeleproblème

de savoir sideuxéléments de

S

onjugués dans

G

sont onjugués dans

N

.On ala:

Proposition 2.12 (Burnside) Soient

X

et

Y

deuxpartiesdu entre de

S

, onjuguées

dans

G

etsoit

g ∈ G

telque

gXg −1 = Y

. Alors il existe

n ∈ N

tel que

nxn −1 = gxg −1

pourtout

x ∈ X

. En partiulier,

nXn −1 = Y

.

On veut trouver

n ∈ N

tel que

nxn −1 = gxg −1

pour tout

x ∈ X

i.e.

g −1 nxn −1 g = x

pour tout

x ∈ X

.Donon herhe

n ∈ N

tel que

g −1 n ∈ A = C G (X)

(le entralisateur de

X

).Or

X

estontenu dansleentrede

S

don

A

ontient

S

.Demême,

Y = gXg −1

don

g −1 Sg

est ontenu dans

A

. Les groupes

S

et

g −1 Sg

sont des

p

-Sylow de

A

(il

sut de regarder leurs ordres) don sont onjugués dans

A

: il existe

a ∈ A

tel que

ag −1 Sga −1 = S

.Don

n = ga −1

appartient à

N

et

g −1 n

appartient à

A

.

Corollaire 2.13 Soient

x

et

y

deux éléments du entre de

S

. S'ils sontonjugués dans

G

, ilssont onjugués dans

N

.

Remarque. L'hypothèse

x

et

y

appartiennent auentrede

S

nepeutêtresupprimée:

si l'onprend

G = GL 3 (Z/pZ)

et

Disonsque deuxéléments

x, y

de

S

sontloalement onjugués s'ilexiste unsous-groupe

U

de

S

lesontenant tel que

x

et

y

soient onjuguésdans

N G (U )

.

Théorème 2.14 (Alperin) La relation d'équivalene sur

S

engendrée par la relation

x

et

y

sontloalement onjugués est la relation

x

et

y

sontonjugués dans

G

.

Cela résulte duthéorème pluspréis suivant :

Théorème 2.16 Soit

A

une partiede

S

etsoit

g ∈ G

telque

A g ⊂ S

.Il existe alorsun

Le théorème i-dessusestun orollairede elui-i(prendre

A

réduit àun élément).

Démonstration.Soit

T

lesous-groupede

S

engendré par

A

.Onraisonnepar réurrene

sur l'indie

(S : T )

de

T

dans

S

. Si et indie est

1

, on a

T = S

, d'où

S g = S

et

g ∈ N G (S)

.Onprend alors

n = 1

,

g 1 = g

et

U 1 = S

.

Supposons don

(S : T ) > 1

, i.e.

T 6 = S

. Le groupe

T 1 = N S (T )

est alors distint de

T

.C'estun

p

-sous-groupede

N G (T )

.Choisissonsun

p

-Sylow

Σ

de

N G (T )

ontenant

T 1

.

D'après le th. 2.6, il existe

u ∈ G

tel que

Σ u ⊂ S

. Posons d'autre part

V = T g

; on a

V ⊂ S

par hypothèse. Legroupe

Σ g

estun

p

-Sylowde

N G (V ) = N G (T ) g

.

Comme

N S (V )

estun

p

-sous-groupede

N G (V )

,ilexiste

w ∈ N G (V )

telque

N S (V ) w

⊂ Σ g

.Posons

v = u −1 gw −1

.On a

g = uvw

.

Onva maintenant déomposer

u

et

v

:

(i) On a

T u ⊂ Σ u ⊂ S

. Comme l'indie de

T 1

dans

S

est stritement inférieur à elui

de

T

,l'hypothèse deréurrene montrequ'ilexiste dessous-groupes

U 1 , . . . , U m

de

S

et

deséléments

u 1 ∈ N G (U 1 ), . . . , u m ∈ N G (U m )

ave

u = u 1 · · · u m

et

T 1 u 1 ···u i−1 ⊂ U i

pour

1 6 i 6 m

.

(ii) Posons

T 2 = N S (V )

et

T 3 = T 2 v −1 = T 2 wg −1 u

.Comme

T 2 w

est ontenu dans

Σ g

,on a

T 3 ⊂ Σ gg −1 u = Σ u

.Legroupe

T 3

estontenudans

S

,et

T 3 v = T 2

aussi.Commel'indiede

T 3

eststritementinférieuràeluide

T

,onendéduitommei-dessusl'existenede

sous-groupes

V 1 , . . . , V r

de

S

et d'éléments

v j ∈ N G (V j )

,ave

v = v 1 · · · v r

et

T 3 v 1 ···v j−1 ⊂ V j

pour

1 6 j 6 r

.

Il resteàvérierquelessous-groupes

U 1 , . . . , U m , V 1 , . . . , V r , V

de

S

etladéomposition

g = u 1 · · · u m v 1 · · · v r w

de

g

satisfontaux onditionsdu théorème.

Ona

u i ∈ N G (U i ), v j ∈ N G (V j ), w ∈ N G (V )

par onstrution, ainsique

T u 1 ···u i−1 ⊂ U i

(

1 6 i 6 m

) puisque

T

estontenu dans

T 1

.

Il reste à voirque

T u 1 ···u m v 1 ···v j−1 ⊂ V j

pour

1 6 j 6 r

.

Or

T u 1 ···u m = T u

est ontenu dans

T 3 = T 2 wg −1 u

; en eet,

V = T g

est normalisé par

w −1

;on adon

T gw −1 = V ⊂ N S (V ) = T 2

,d'où

T ⊂ T 2 wg −1

et

T u ⊂ T 2 wg −1 u

.

Ondéduit de làque

T u 1 ···u m v 1 ···v j−1 = T uv 1 ···v j−1 ⊂ T 3 v 1 ···v j−1 ⊂ V j ,

e qui ahève ladémonstration.

Groupes résolubles et groupes

nilpotents

3.1 Groupes résolubles

Soit

G

un groupe etsoient

x, y

deux éléments de

G

.L'élément

x −1 y −1 xy

est appelé le

ommutateur de

x

et

y

.Onlenote

(x, y)

.Ona

xy = yx(x, y).

Si

A

et

B

sont deux sous-groupes de

G

, on note

(A, B)

le groupe engendré par les

ommutateurs

(x, y)

ave

x ∈ A

et

y ∈ B

. Le groupe

(G, G)

est appelé le groupe des

ommutateurs de

G

ou enore le groupe dérivé de

G

et est noté

D(G)

. C'est un

sous-groupe aratéristique de

G

.De sadénitionrésulteaussitt la:

Proposition 3.1 Soit

H

un sous-groupe de

G

. Les propriétés suivantes sont

équiva-lentes :

(1)

H

ontient

D(G)

.

(2)

H

est normal et

G/H

est abélien.

En e sens,

G/D(G)

estleplus grandquotient abélien de

G

.Onlenote parfois

G ab

.

Onpeutitérerleproédé etdénirlasuite dessous-groupesdérivésde

G

:

D 0 G = G,

D n G = (D n−1 G, D n−1 G)

pour

n > 1.

Ona

G ⊃ D 1 G ⊃ D 2 G ⊃ · · ·

.

Dénition 3.1 Ungroupe

G

est dit résolubles'il existeunentier

n > 0

tel que

D n G = { 1 }

. On appelle alors lasse de résolubilité de

G

et on note

cl(G)

le plus petit entier

n

positif pour lequel

D n G = { 1 }

.

Ainsi,

cl(G) = 0

équivaut à

G = { 1 }

et

cl(G) 6 1

équivaut àdire que

G

est abélien.

Proposition 3.2 Soit

G

un groupe et soit

n

un entier

> 1

. Les propriétés suivantes

sont équivalentes :

(1)

G

est résoluble de lasse

6 n

,

(2) Il existe une suite

G = G 0 ⊃ G 1 ⊃ · · · ⊃ G n = { 1 }

de sous-groupes normaux de

G

tels que

G i /G i+1

soit abélien pour

0 6 i 6 n − 1

,

(2') Il existe une suite

G = G 0 ⊃ G 1 ⊃ · · · ⊃ G n = { 1 }

de sous-groupes de

G

tels que

G i

soit normal dans

G i−1

et que

G i−1 /G i

soit abélien, pour

1 6 i 6 n

,

(3) Il existe un sous-groupe abélien

A

normal dans

G

tel que

G/A

soit résoluble de

lasse

6 n − 1

.

(1) ⇒ (2)

Posons

G i = D i G

pour tout

i > 0

. Puisque

D(G)

est stable par tout

auto-morphisme (même non intérieur!) de

G

,

D i G

est normal dans

G

pour tout

i

.La suite

(G i ) i>0

ainsidénievérie don

(2)

.

(2) ⇒ (2 )

est trivial.

(2 ) ⇒ (1)

Par réurrenesur

k

onvoitque

D k G ⊂ G k

pour tout

k

,d'où

D n G = { 1 }

.

(1) ⇒ (3)

Onprend

A = D n−1 G

.

(3) ⇒ (1)

D'aprèsl'impliation

(1) ⇒ (2)

,appliquée à

G/A

età

n − 1

,ilexiste unesuite

A 0 = G ⊃ A 1 · · · ⊃ A n−1 = A

de sous-groupes normauxde

G

tellequelasuite desquotients

G/A ⊃ A 1 /A ⊃ · · · ⊃ A n−1 /A = { 1 }

vérie laondition

(2)

. Alorslasuite

G ⊃ A 1 ⊃ · · · ⊃ A n−1 ⊃ { 1 }

vérie la ondition

(2)

et l'impliation

(2) ⇒ (1)

appliquée à

G

et à

n

permet de

onlure.

Remarque.Toutsous-groupe(ettoutgroupequotient)d'ungrouperésolubledelasse

6 n

est résoluble delasse

6 n

.

Proposition 3.3 Soit

G

un groupe ni et soit

G = G 0 ⊃ G 1 ⊃ · · · ⊃ G n = { 1 }

une

suite de Jordan-Hölder de

G

. Pour que

G

soit résoluble, il faut et il sut que

G i /G i+1

soit ylique d'ordre premier pour

0 6 i 6 n − 1

.

Remarquons d'abord que si un groupe est simple etrésoluble, alors son groupe dérivé,

étant normal, est réduit à

{ 1 }

;le groupe estdon abélien et, étant simple, estylique

d'ordre premier. Lethéorème en résulte.

Exemples.

(1)

Lesgroupes

S n

sont résolublessietseulement si

n 6 4

.

(2)

Ungroupe simple nonabélien n'est pasrésoluble.

(3)

Soit

V

unespae vetoriel de dimension

n

surun orpsommutatif

K

etsoit

V = V 0 ⊃ V 1 ⊃ · · · ⊃ V n = 0

un drapeau omplet(i.e. une suite déroissantede sous-espaesvetoriels de

V

tels que

codim(V i ) = i

).On pose

G = { s ∈ GL(V ) | sV i = V i , 0 6 i 6 n }

(si on hoisit dans

V

une base adaptéeau drapeau,

G

peut être identié au groupe des

matriestriangulaires supérieures).

Ondénit alors une suite desous-groupes

(B i ) 06i6n

de

G

par

B i = { s ∈ G | (s − 1)V j ⊂ V i+j , 0 6 j 6 n − i } .

En partiulier,

B 0 = G

.

Onvadémontrer que

(B j , B k ) ⊂ B j+k

pour

0 6 j 6 n

et

0 6 k 6 n

ave

0 6 j + k 6 n

.

Soienten eet

s ∈ B j

,

t ∈ B k

et

x ∈ V i

.Il existe

v i+k ∈ V i+k

tel que

tx = x + v i+k ,

puis

stx = sx + sv i+k = x + w i+j + v i+k + t i+j+k

(ave

w i+j ∈ V i+j

et

t i+j+k ∈ V i+j+k

).Demême

tsx = t(x + w i+j ) = x + v i+k + w i+j + t i+j+k

(ave

t i+j+k ∈ V i+j+k

).Don

stx ≡ tsx (mod V i+j+k )

ou enore

s −1 t −1 stx ≡ x (mod V i+j+k )

d'oùle résultat.Enpartiulier :

• (B 0 , B i ) ⊂ B i

pour

0 6 i 6 n

,don les

B i

sontnormaux dans

B 0 = G

.

• (B i , B i ) = D(B i ) ⊂ B 2i ⊂ B i+1

pour

1 6 i 6 n

, don les quotients

B i /B i+1

sont

abélienspour

1 6 i 6 n − 1

.

Enn,

B 0 /B 1 = G/B 1

s'identieau groupedesmatriesdiagonales (abélienar

K

est

ommutatif).Donlasuite

B 0 = G ⊃ B 1 ⊃ · · · ⊃ B n = { 1 }

vérielaondition

(2)

et

G

est résoluble.

(4)

On verra ultérieurement (th. 5.4) que tout groupe d'ordre

p a q b

(où

p

et

q

sont

premiers) estrésoluble.

(5)

Mentionnonsaussile(trèsdiile)théorèmedeFeit-Thompson 1

:toutgrouped'ordre

impair estrésoluble (ou enore :l'ordred'ungroupe simple nonabélien estpair).

(6)

Lesgroupesrésolublesinterviennententhéoriedesorps.Soit

K

unorpsde

araté-ristique

0

etsoit

K

unelturealgébriquede

K

.Onnote

K rad

lepluspetitsous-orpsde

K

ontenant

K

telquepour tout

x ∈ K rad

ettoutentier

n > 1

,onait

x 1/n ∈ K rad

.On

démontrequ'uneextension galoisienneniede

K

estontenuedans

K rad

sietseulement

si songroupe de Galois est résoluble (i.e. une équation est résoluble par radiaux si et

seulement sisongroupede Galois estrésoluble.C'est delàqueprovient laterminologie

résoluble).

1

Référene:W.FeitetJ.G.Thompson,Solvabilityofgroupsofoddorder,PaiJ.Math.

13

(



),

775 − 1029

.

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