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La levure Brettanomyces Bruxellensis : état des lieux sur le problème œnologique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02822261

https://hal.inrae.fr/hal-02822261

Submitted on 6 Jun 2020

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La levure Brettanomyces Bruxellensis : état des lieux sur le problème œnologique

Vincent Renouf, Cecile Miot-Sertier, Marie-Claire Perello, Aline Lonvaud-Funel

To cite this version:

Vincent Renouf, Cecile Miot-Sertier, Marie-Claire Perello, Aline Lonvaud-Funel. La levure Bret- tanomyces Bruxellensis : état des lieux sur le problème œnologique. 8. Symposium International d’Œnologie ”Œno 2007”, Jun 2007, Talence, France. 1 p., 2007. �hal-02822261�

(2)

LA LEVURE BRETTANOMYCES BRUXELLENSIS: ETAT DES LIEUX SUR LE PROBLEME ŒNOLOGIQUE.

Vincent RENOUF(*), Cécile MIOT-SERTIER, Marie-Claire PERELLO et Aline LONVAUD-FUNEL UMR œnologie; Université Victor Ségalen Bordeaux2; INRA; ISVV. 351 cours de la libération, 33405 Talence

*adresse actuelle: ENITA de Bordeaux, 1 cours du général de Gaulle, CS40201, 33175 Gradignan cedex vincentrenouf@yahoo.fr

Introduction:

Parmi les altérations microbiennes des vins, la production des phénols volatils par la levure B. bruxellensisest l’une des plus redoutée par le vinificateur. Malgré les efforts d’hygiène réalisés dans les chais, les problèmes subsistent et ont mis à jour les lacunes dans nos connaissances sur l’origine et les causes du développement de Brettanomycesdans le vin , sur la caractérisation physiologique et génétique de cette espèce et des souches, sur les possibilités de prévenir sa multiplication et les moyens de son élimination.

La détection de B. bruxellensissur le raisin est très variable selon les domaines, les cépages, le stade de développement du raisin…La compréhension des causes et des conséquences de cette variabilité est importante pour mieux appréhender les parcelles à risque.

M: S.cerevisiaeYNN295 utilisé comme marqueur

1: Raisin 2004 fin véraison col 1 2: Raisin 2004 fin véraison col 2 3: Raisin 2004 fin traitements phyto col 1 4: Raisin 2004 fin traitements phyto col 2 5: Raisin vendange col 1 6: Raisin vendange col 2 7: Raisin vendange col 3 M 1 2 3 4 5 6 7 M

Une méthode de typage moléculaire des souches a été développée (2). Le profil des souches isolées des baies est variable mais les souches présentes au moment de la vendange étaient déjà présentes à la fin de la véraison.

La présence de B. bruxellensissur la baie a été démontrée en utilisant un milieu d’enrichissement: le milieu EBB(1). Les baies sont directement incubées dans le milieu. Après 10 jours de culture, la présence de B. bruxellensisest testée par PCR.

<5 45

<5 35

<5

<5 40

% de B. 60 bruxellensis

- + - + - - + + PCR

C.S M M C.S P.V M C.F C.S Cépages

C B

A Château

<5 45

<5 35

<5

<5 40

% de B. 60 bruxellensis

- + - + - - + + PCR

C.S M M C.S P.V M C.F C.S Cépages

C B

A Château

Détection de B. bruxellensissur des lots de Cabernet-Franc (C.F), Cabernet-Sauvignon (C.S), Merlot (M) et de Petit-Verdot (P.V) de domaines bordelais des appellations Pomerol (A), Saint-Emilion (B) et Pessac-Léognan (C)

L’origine de B. bruxellensis dans les vins Caractérisation physiologique et génétique de l’espèce et des souches

Moût FA Ecoulage FML SO2 Entonnage Soutirage Collage Mise

0 2 4 6 8 10 12 14

Nombre de profils de B bruxellensis

Evolution du nombre de souches de B. bruxellensis durant la vinification

Lors de la vinification, il y a une diminution de la diversité: les souches les moins résistantes sont élimées, les autres persistent.

Souches 4-EP

(µg/L)

4-EG (µg/L)

CLIB 300 605±60 390±40

IOEBL 0468 775±35 345±65

IOEBL 0469 IOEBL 0447 IOEBL 0407 IOEBL 0462 IOEBL 0453 IOEBL 0506 IOEBL 0522

330±20 180±22

950±20 540±40

780±70 760±50

1200±90 690±40

770±30 380±10

850±68 520±8

1060±110 800±20

Toutes les souches n’ont pas les mêmes caractéristiques, y compris la capacité de production des phénols volatils.

2003 2004 2005

Sur un même domaine, la comparaison des souches montrent que certaines sont capables de persister d’un millésime à l’autre (3)

0 200 400 600 800 1000 1200

1E+04 1E+05 1E+06

0 20 40 60 80 100

La concentration des phénols volatils augmente proportionnellement à l’accumulation de B.

bruxellensisdans le vin. Pour la limiter des efforts de stabilisation microbiologique doivent être réalisés en continu durant l’élevage.

B. bruxellensis et son intervention durant l’élaboration du vin.

1: Fermentation alcoolique - 2: Fermentation malolactique -3: SO2 -4: Entonnage -5: Soutirage - 6: Ajustement du SO2 -7: Soutirage -8: Soutirage - 9: Collage -10: Mise en bouteilles

Différentes méthodes d’élimination des B.

bruxellensisont fait leur preuve. Parmi les lesquelles il est important de noter l’efficacité de méthodes traditionnelles comme le sulfitage, le soutirage et le collage.

Suivi de la population de levures non-Saccharomyces durant l’ensemble du procédé. A partir de l’ajout de SO2, toutes les levures dénombrées étaient des B.

bruxellensis.

4-Ethylphénol (µg/L) 4-Ethylgaïacol (µg/L)

4-ethyphenol + 4-ethylguaiacol

(µg/L)

Joursaprés vendanges

0 100 200 300 400 500 600

UFC/mL

1e-1 1e+0 1e+1 1e+2 1e+3 1e+4 1e+5 1e+6

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

A B C D E

1E+06 1E+05 1E+04 1E+03 1E+02 1E+01 1E+00 1E-01

0 100 200 300 400 500 600 Days after harvestJoursaprés vendanges

0 100 200 300 400 500 600

UFC/mL

1e-1 1e+0 1e+1 1e+2 1e+3 1e+4 1e+5 1e+6

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

A B C D E

1E+06 1E+05 1E+04 1E+03 1E+02 1E+01 1E+00 1E-01

0 100 200 300 400 500 600 after harvest

4-ethyphenol + 4-ethylguaiacol

(µg/L)

Jours après vendanges

0 100 200 300 400 500 600

UFC/mL

1e-1 1e+0 1e+1 1e+2 1e+3 1e+4 1e+5 1e+6

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

A B C D E

1E+06 1E+05 1E+04 1E+03 1E+02 1E+01 1E+00 1E-01

0 100 200 300 400 500 600

2 3 4 5 6 7 8 9 10

A B C D E

1E+06 1E+05 1E+04 1E+03 1E+02 1E+01 1E+00 1E-01

0 100 200 300 400 500 600 UFC/mL 1

4-ethyphenol + 4-ethylguaiacol

(µg/L)

Joursaprés vendanges

0 100 200 300 400 500 600

UFC/mL

1e-1 1e+0 1e+1 1e+2 1e+3 1e+4 1e+5 1e+6

Joursaprés vendanges

0 100 200 300 400 500 600

UFC/mL

1e-1 1e+0 1e+1 1e+2 1e+3 1e+4 1e+5 1e+6

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

A B C D E

1E+06 1E+05 1E+04 1E+03 1E+02 1E+01 1E+00 1E-01

0 100 200 300 400 500 600 Days after harvestJoursaprés vendanges

0 100 200 300 400 500 600

UFC/mL

1e-1 1e+0 1e+1 1e+2 1e+3 1e+4 1e+5 1e+6

Joursaprés vendanges

0 100 200 300 400 500 600

UFC/mL

1e-1 1e+0 1e+1 1e+2 1e+3 1e+4 1e+5 1e+6

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

A B C D E

1E+06 1E+05 1E+04 1E+03 1E+02 1E+01 1E+00 1E-01

0 100 200 300 400 500 600 after harvest

4-ethyphenol + 4-ethylguaiacol

(µg/L)

Jours après vendanges

0 100 200 300 400 500 600

UFC/mL

1e-1 1e+0 1e+1 1e+2 1e+3 1e+4 1e+5 1e+6

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

A B C D E

1E+06 1E+05 1E+04 1E+03 1E+02 1E+01 1E+00 1E-01

0 100 200 300 400 500 600

2 3 4 5 6 7 8 9 10

A B C D E

1E+06 1E+05 1E+04 1E+03 1E+02 1E+01 1E+00 1E-01

0 100 200 300 400 500 600 UFC/mL 1

Moyens chimiques

En cours d’expérimentation:

le DMDC (Vecolrin®) (5)

Intégrale de la population de B. bruxellensisdurant l’élevage.

classique « de secours » SO2 (4)

Méthodes d’élimination des Brettanomyces

L’objectif est de stabiliser progressivement la charge microbienne du vin en respectant les équilibres entre les populations. Il est illusoire d’espèrer maintenir un vide microbiologique durant l’élevage au chai.

Mais l’objectif reste de conditionner un vin le plus pauvre possible en Brettanomycescar ces dernières peuvent se développer et altérer le vin dans la bouteille.

Références bibliographiques:

(1) Development of an enrichment medium to detectDekkera/Brettanomyces bruxellensis, a spoilage wine yeast, on the surface of grape berries. Renouf, V. and Lonvaud-Funel, A. Microbiological Res. 162 (2007) 154- 167.

(2) Development of a molecular method for the typing of Brettanomyces bruxellensis(Dekkerra bruxellensis) at the strain level. Miot-Sertier, C.and Lonvaud-Funel, A. J. Appl. Microbiol. 102 (2007) 555-562.

(3) The wine microbial consortium: a real terroir characterisitic. Renouf, V., Miot-Sertier, C. and Lonvaud-Funel, A. J. Int. Sc. Vigne Vin 40 (2006) 209-217.

(4) Le suivi microbiologique du viu de la parcelle au conditionnement: un outil pour une œnologie raisonnée. Renouf, V., Walling, E., Coulon, J., Lonvaud-Funel, A., Rev Oenol. 119 (2006), 27-31.

(5) Effectiveness of dimethyldicarbonate to preventBrettanomyces bruxellensisgrowth in wine. Renouf, V., Strehaiano, P., Lonvaud-Funel, A., Food Control (2007) Sous presse.

(6) Incidence microbiologique de l’usage de barriques neuves et/ ou de barriques usagées. Renouf, V., Lonvaud-Funel, A., Rev. Fr. Oenol. 211 (2005) 10-14.

(7) Racking are key stages for the microbial stabilization of wines. Renouf, V., Lonvaud-Funel, A., J. Int. Sc. Vigne Vin, 38 (2004), 219-224.

(8) Effet du collage sur le niveau de populations de certains microorganismes d’altération rencontrés dans les vins rouges. Murat, M.L., Dumeau, F., Rev. Oenol. 107 (2003) 16-18.

(9) Microbiology of bottled wines: impacts of the filtration. Renouf, V., Perello, M.C., de Revel, G., Lonvaud-Funel, A., Am. J. Enol. Vitic. (2007) Sous presse.

(10) Thermal inactivation of the wine spoilage yeastsDekkera/ Brettanomyces. Couto, J.A., Neves, F., Campos, F., Hoog, T., Int. J Food Microbiol. 104 (2005) 337-344.

Moyens physiques Entretien des fûts (6) Soutirage (7)

Collage (8)

Filtration (9) Traitement thermique (10)

Références

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