Correction du devoir surveillé
DS1
Exercice 1 (Edhec 2003) 1. (a) On a pour tout n ∈ N,
X
n+1=
u
n+3u
n+2u
n+1
=
4 u
n+2− 5 u
n+1+ 2 u
nu
n+2u
n+1
.
Considérons A =
a b c d e f g h i
∈ M
3(R). On a :
AX
n=
a b c d e f g h i
u
n+2u
n+2u
n+1
=
au
n+2+ bu
n+1+ cu
ndu
n+2+ eu
n+1+ f u
ngu
n+2+ hu
n+1+ iu
n
.
On a :
X
n+1= AX
n⇒
4 u
n+2− 5 u
n+1+ 2 u
n= au
n+2+ bu
n+1+ cu
nu
n+2= du
n+2+ eu
n+1+ f u
nu
n+1= gu
n+2+ hu
n+1+ iu
n.
On peut donc poser A =
4 − 5 2
1 0 0
0 1 0
. (b) On a A − I
3=
3 − 5 2 1 − 1 0 0 1 − 1
, donc ( A − I
3)
2=
4 − 8 4 2 − 4 2 1 − 2 1
, et de même A − 2 I
3=
2 − 5 2 1 − 2 0 0 1 − 2
. On obtient par produit :
( A − I
3)
2( A − 2 I
3) =
4 − 8 4 2 − 4 2 1 − 2 1
×
2 − 5 2 1 − 2 0 0 1 − 2
=
0 0 0 0 0 0 0 0 0
.
Ainsi, on a bien (A − I)
2(A − 2I) = 0.
2. (a) Soit n ∈ N. On effectue la division euclidienne de X
npar P 6 = 0
K[X]: il existe un unique couple ( Q
n, R
n) de polynômes tel que :
X
n= P × Q
n+ R
navec deg( R
n) < deg( P ) = 3 .
(b) La famille B = (1 , X − 1 , ( X − 1)
2) est libre car échelonnée en degrés, de cardinal 3 = dim(R
2[X]). C’est donc une base de l’espace R
2[X].
Soit n ∈ N. Puisque R
n∈ R
2[ X ], il existe des réels a
n, b
net c
n(uniques) tels que :
R
n(X) = a
n+ b
n(X − 1) + c
n(X − 1)
2.
(c) Soit n ∈ N. On a :
X
n= P × Q
n+ a
n+ b
n( X − 1) + c
n( X − 1)
2( ∗ ) Rappelons que P = (X − 1)
2(X − 2). P est ici sous forme scindée, ses racines sont 1 et 2 de multiplicités respectives 2 et 1. En particulier, on a P (1) = P
0(1) = 0 = P (2).
En évaluant ( ∗ ) en X = 2, on obtient : 2
n= P (2)
| {z }
=0
Q
n(2) + a
n+ b
n+ c
n= a
n+ b
n+ c
n. En évaluant ( ∗ ) en X = 1, on obtient :
1 = P (1)
| {z }
=0
Q
n(1) + a
n= a
n. Dérivons à présent ( ∗ ), on a :
nX
n−1= (P
0Q
n+ P Q
0n) + b
n+ 2c
n(X − 1).
Évaluons cette dernière égalité en X = 1 : n = ( P
0(1)
| {z }
=0
Q
n(1) + P (1)
| {z }
=0
Q
0n(1)) + b
n= b
n. On obtient donc a
n= 1, b
n= n et c
n= 2
n− a
n− b
n= 2
n− n − 1.
Établir que : ∀n ∈ N, a
n= 1, b
n= n et c
n= 2
n− n − 1.
3. Pour tout n ∈ N, on a en substituant A à X dans la relation ( ∗ ) : A
n= P ( A )
| {z }
=0n
×Q
n( A ) + a
nI + b
n( A − I ) + c
n( A − I )
2= I + n ( A − I ) + (2
n− n − 1)( A − I )
2.
4. Nous avons déjà calculé (A − I ) et (A − I
3)
2, ce qui nous permet d’affirmer que la dernière ligne de A
nest :
0 0 1 + n 0 1 − 1 + (2
n− n − 1) 1 − 2 1 = 2
n− n − 1 − 2
n+1+ 3n + 2 2
n− 2n . 5. (a) Montrons ce résultat par récurrence sur n ∈ N.
Init. Pour n = 0, on a d’après l’énoncé X
0=
1 1 0
= A
0
1 1 0
. D’où la propriété pour n = 0.
Hér. Soit n ∈ N. Supposons la propriété vraie au rang n. Montrons là au rang n + 1.
On a :
X
n+1 1.(a)= AX
nH.R.= A
A
n
1 1 0
= A
n+1
1 1 0
.
D’où la propriété au rang n + 1.
Concl. Par principe de récurrence, on a bien que : ∀n ∈ N , X
n= A
n
1 1 0
.
(b) Dans la relation de la question précédente, identifions les dernières lignes : le coefficient à la dernière ligne de X
nest u
n, et il s’obtient à partir de la 3-ème ligne de A
n(que nous avons déterminé précédemment) et du vecteur X
0. Autrement dit :
X
n=
u
n+2u
n+1u
n
=
? ? ?
? ? ?
2
n− n − 1 − 2
n+1+ 3n + 2 2
n− 2n
1 1 0
=
?
?
2
n− n − 1 + ( − 2
n+1+ 3n + 2)
.
Ainsi, on obtient :
∀n ∈ N, u
n= 2
n− n − 1 + ( − 2
n+1+ 3n + 2) = − 2
n+ 2n + 1.
Problème 1.
Partie 1: préliminaires (les trois questions sont indépendantes)
1. (a) On utilise le code suivant (bien noter l’utilisation des opérations pointées pour faire les opérations coefficients par coefficients).
1
n=input('entrez une valeur pour n :')
2
x=1:n
3
u=sum(x.^(-1))-log(n)
4
disp(u)
(b) Proposons deux méthodes pour cette question.
Méthode 1. Par l’inégalité des accroissements finis.
Soit k ∈ N
∗. La fonction f = ln est continue sur l’intervalle [ k, k +1], dérivable sur ] k, k +1[
et on a :
∀t ∈ ] k, k + 1[ , 1
k + 1 ≤ f
0( t ) = 1 t ≤ 1
k L’inégalité des accroissements finis nous assure alors que :
1
k ≤ ln( k + 1) − ln( k ) ≤ 1 k
Méthode 2. Par encadrement d’une intégrale.
Soit k ∈ N
∗. La fonction t 7→
1test continue et décroissante sur [ k, k + 1], d’où :
∀t ∈ [ k, k + 1] , 1 k + 1 ≤ 1
t ≤ 1 k . Par croissance de l’intégrale, on obtient :
Z
k+1 k1
k + 1 d t ≤ Z
k+1k
1 t d t ≤
Z
k+1 k1 k d t, soit encore :
1
k + 1 ≤ ln( k + 1) − ln( k ) ≤ 1 k .
(c) En sommant les inégalités précédentes pour k = 1 , . . . , n − 1, on obtient :
n−1
X
k=1
1 k + 1 ≤
n−1
X
k=1
(ln( k + 1) − ln( k )) ≤
n−1
X
k=1
1
k ,
c’est-à-dire :
n
X
k=2
1
k ≤ ln( n ) − ln(1) ≤
n−1
X
k=1
1 k . D’où :
− 1 ≤ ln(n) −
n
X
k=1
1 k ≤ − 1
n . Ce qui se réécrit :
0 ≤ 1
n ≤ u
n≤ 1 On a donc montré que :
∀n ∈ N
∗, 0 ≤ u
n≤ 1 2. (a) Soit n ∈ N
∗et t ∈ [0 , x ], on a :
n
X
p=1
t
p−1=
n−1
X
p=0
t
p=
|{z}
t6=1
1 · 1 − t
n1 − t Ainsi :
∀n ∈ N
∗, ∀t ∈ [0, x], X
np=1
t
p−1= 1 − t
n1 − t (b) On intègre l’égalité de la question précédente entre 0 et x :
Z
x 0n
X
p=1
t
p−1d t = Z
x0
1 − t
n1 − t d t Or par linéarité de l’intégrale (sur un segment) :
Z
x 0n
X
p=1
t
p−1d t =
n
X
p=1
Z
x 0t
p−1d t =
n
X
p=1
x
pp .
Également par linéarité de l’intégrale (sur un segment) : Z
x0
1 − t
n1 − t d t = Z
x0
1 1 − t d t −
Z
x 0t
n1 − t d t = − ln(1 − x ) − Z
x0
t
n1 − t d t.
Finalement, on a bien :
n
X
p=1
x
pp = − ln(1 − x) − Z
x0
t
n1 − t dt.
(c) Pour tout t ∈ [0 , x [ (où x ∈ [0 , 1[ est fixé), on a 1 − x < 1 − t , de sorte que :
∀t ∈ [0 , x [ , 0 ≤ t
n1 − t ≤ t
n1 − x On en déduit, en intégrant sur le segment [0 , x ] :
0 ≤ Z
x0
t
n1 − t d t ≤ 1 1 − x
x
n+1n + 1 Par croissances comparées, on a lim
n→+∞1
1 − x x
n+1n + 1 = 0. Et d’après le théorème des gen- darmes, on peut conclure que lim
n→+∞
Z
x0
t
n1 − t d t existe et vaut 0 .
(d) D’après la question 2.(b) et la question 2.(c), on a :
n
X
p=1
x
pp = − ln(1 − x ) − Z
x0
t
n1 − t d t −→
n→+∞
− ln(1 − x ) . Donc la série de terme général
xppest convergente et
+∞
X
p=1
x
pp = − ln(1 − x ) . 3. (a) Soit n ∈ N
∗. On a :
n
X
k=1
c
k=
n
X
k=1 k
X
i=1
a
ib
k−i=
n
X
i=1 n
X
k=i
a
ib
k−i=
n
X
i=1
a
in
X
k=i
b
k−i!
=
n
X
i=1
a
in−i
X
j=0
b
j
Comme les suite ( a
i)
i∈N∗et ( b
j)
j∈Nsont à termes positifs, on a :
∀i ∈ J1 , n K , a
i n−iX
j=0
b
j6 a
i nX
j=0
b
jAinsi, on a :
n
X
k=1
c
k≤
n
X
i=1
a
i nX
j=0
b
j≤
n
X
i=1
a
i!
n
X
j=0
b
j
En reprenant les calculs faits plus haut (en remplaçant n par 2 n ), on a :
2n
X
k=1
c
k=
2n
X
i=1
a
i2n−i
X
j=0
b
j
.
Là encore, comme les suite ( a
i)
i∈N∗et ( b
j)
j∈Nsont à termes positifs, on a :
2n
X
k=1
c
k≥
n
X
i=1
a
i 2n−iX
j=0
b
j
.
Et pour tout i ∈ J1 , n K, on a 2 n − i ≥ i et donc : a
i2n−i
X
j=0
b
j≥ a
in
X
j=0
b
j. On obtient donc :
n
X
k=1
c
k≥
n
X
i=1
a
i
n
X
j=0
b
j
≥
n
X
i=1
a
i!
n
X
j=0
b
j
.
Finalement on a montré que :
∀n ∈ N
∗,
n
X
k=1
c
k≤
n
X
k=1
a
k!
nX
k=0
b
k!
≤
2n
X
k=1
c
k.
Autre méthode. Disposons les réels a
ket b
`dans un tableau comme suit.
` = 0 ` = 1 · · · ` = n − 1 ` = n . . . ` = 2 n − 1 . . .
k = 1 a
1b
0a
1b
1· · · a
1b
n−1a
1b
n. . . a
1b
2n−1k = 2 a
2b
0a
2b
1· · · a
2b
n−1a
2b
n. . . a
2b
2n−1... ... ... ... ... ...
k = n a
nb
0a
nb
1· · · a
nb
n−1a
nb
n. . . a
nb
2n−1... ... ...
k = 2 n a
2nb
0a
2nb
1...
La somme des termes en bleu est précisément X
nk=1
c
k, celle des termes et bleu et en vert est
n
X
k=1
a
k!
nX
`=0
b
`!
, et celle des termes en bleu, en vert et en rouge est X
2nk=1
c
k. Comme tous les réels a
ket b
`sont positifs, on a donc bien que :
∀n ∈ N
∗,
n
X
k=1
c
k≤
n
X
k=1
a
k!
nX
k=0
b
k!
≤
2n
X
k=1
c
k.
(b) Les séries de terme général ( a
n)
n∈Net ( b
n)
n∈Nsont à termes positifs et convergent. On a donc :
∀n ∈ N , 0 ≤
n
X
k=1
a
k≤ A, et 0 ≤
n
X
k=0
b
k≤ B.
Ainsi, on a à l’aide de la première inégalité de la question précédente que :
∀n ∈ N ,
n
X
k=1
c
k6 AB
La série de terme général ( c
n)
n∈Nest à termes positifs, et la suite de ses sommes partielles est majorée. Par le cours, X
n≥1
c
nconverge donc.
En passant à la limite dans les inégalités obtenues à la question précédente (tout converge), on obtient :
+∞
X
k=1
c
k≤ AB ≤
+∞
X
k=1
c
k⇒
+∞
X
n=1
c
n=
+∞
X
n=1
a
n!
+∞X
n=0
b
n! . (c) i. Puisque x ≥ 0, les séries de termes généraux a
net b
nsont à termes positifs.
Comme x ∈ [0 , 1[ la série de terme général b
nest une série géométrique de raison appartenant à ] − 1, 1[, elle converge donc.
On a montré à la question 2.(d) que la série de terme général a
nconverge et que
+∞
X
k=1
a
k= − ln(1 − x ).
Finalement, les séries X a
net P b
nsont à termes positifs et convergentes.
ii. On utilise ici aussi les opérations pointées pour faire des opérations coefficients par coefficients sur les vecteurs.
1
n=input('entrez une valeur pour n :')
2
x=input('entrez une valeur pour x :')
3
u=1:n
4
v=n-1:-1:0
5
a=(x.^u)./u
6
b=x.^v
7
c=sum(a.*b)
8
disp(c) iii. Pour n ∈ N
∗, on a :
c
n=
n
X
k=1
a
kb
n−k=
n
X
k=1
x
kk · x
n−k= x
nn
X
k=1
1 k .
Partie 2: étude d’une fonction définie comme somme d’une série
4. (a) Pour x ∈ [0 , 1[, en prenant les suites définies à la question 3 . ( c ) on a :
+∞
X
n=1 n
X
k=1
1 k
! x
n=
+∞
X
n=1
c
n=
+∞
X
n=1
a
n!
+∞X
n=0
b
n!
=
+∞
X
n=1
x
nn
!
+∞X
n=0
x
n! .
(b) On sait d’après la partie 1 et le cours que :
+∞
X
n=1
x
nn = − ln(1 − x) et
+∞
X
n=0
x
n= 1 1 − x . On obtient donc :
+∞
X
n=1 n
X
k=1
1 k
!
x
n= − ln(1 − x ) 1 − x
5. (a) La fonction f : u 7→ ln( u ) est de classe C
2sur R
∗+et on a f
00( u ) = − 1
u
2≤ 0. f est donc concave sur R
∗+, et C
fest donc en dessous de toutes ses tangentes. En particulier elle est en dessous de sa tangente en 1 qui a pour équation y = f
0(1)( x − 1) + f (1) = x − 1. On a donc :
∀u ∈ R
∗+, ln( u ) ≤ u − 1 ≤ u On a donc bien : ∀u ∈ R
∗+ln( u ) ≤ u.
(b) Rappelons que x ∈ [0 , 1[ est fixé. On a :
• pour tout n ∈ N
∗, 0 ≤ (ln(n))x
n≤ nx
n= x × (nx
n−1) ;
• la série de terme général nx
nest convergente en tant que série géométrique dérivée de raison appartenant à ] − 1, 1[.
Par théorème de comparaison, la série X (ln( n )) x
nest donc convergente.
6. On pose : f ( x ) =
+∞
X
n=1
(ln( n )) x
n.
(a) On a vu à la question 1.(c) que, pour tout n ∈ N
∗on a : 0 ≤
n
X
k=1
1
k − ln( n ) ≤ 1 . On en déduit l’encadrement suivant :
n
X
k=1
1
k − 1 6 ln( n ) 6
n
X
k=1
1 k .
D’où en multipliant par x
n≥ 0 : x
nn
X
k=1
1
k − x
n6 ln(n)x
n6 x
nn
X
k=1
1
k .
On a déjà prouvé que tous les termes de cette inégalité sont les termes généraux de séries convergentes, on peut donc sommer ces inégalités pour tout n ≥ 1 (tout converge). On
obtient :
+∞X
n=1
x
nn
X
k=1
1 k
!
−
+∞
X
n=1
x
n6 f ( x ) 6
+∞
X
n=1
x
nn
X
k=1
1 k
!
D’où, en exploitant le résultat de la question 4 . ( b ) :
− ln(1 − x )
1 − x − x
1 − x 6 f ( x ) 6 − ln(1 − x ) 1 − x
(b) Pour x ∈ [0 , 1[, on a
−ln(1−x)1−x> 0. En quotientant l’inégalité de la question précédente par
−ln(1−x)
1−x
, on obtient :
1 + x
ln(1 − x) 6 f ( x )
−ln(1−x) 1−x
6 1 On a lim
x→1−
1 + x
ln(1 − x ) = 1. Par le théorème de gendarmes, on obtient que lim
x→1−
f ( x )
−ln(1−x)
existe et vaut 1. Ainsi, on a :
1−xf ( x ) ∼
1−
− ln(1 − x ) 1 − x 7. (a) Soit (x, y) ∈ [0, 1[
2avec x ≤ y. Pour tout n ∈ N
∗on a :
ln( n ) x
n≤ ln( n ) y
n. D’où, en sommant (tout converge) :
f ( x ) =
+∞
X
n=1
ln( n ) x
n≤
+∞
X
n=1
ln( n ) y
n= f ( y ) . Ainsi f est croissante sur [0 , 1[.
f étant définie par une somme infinie , il n’est pas du tout clair que f soit dérivable, ni même continue. Pour montrer que f est croissante, on ne peut donc pas dériver f . Il faut donc le faire « à la main » en prenant x ≤ y et en montrant que f (x) ≤ f (y).
Mise en garde.
(b) On a f (0) =
+∞
X
n=1
ln( n ) × 0 = 0 et lim
x→1−
− ln(1 − x )
1 − x = + ∞ . On a donc, par équivalence,
x→1
lim
−f ( x ) = + ∞ . On obtient le tableau de variations suivant.
x
f
0 1
00
+ ∞ + ∞
8. (a) Tout d’abord, d’après l’étude de variations précédentes, on a pour tout x ∈ [0 , 1[, f ( x ) ≥ 0.
D’autre part, on a : f ( x ) =
+∞
X
n=1
(ln( n )) x
n= ln(1) x +
+∞
X
n=2
(ln( n )) x
n=
+∞
X
n=2
(ln( n )) x
n.
Pour tout n ∈ N
∗, on a ln( n ) ≤ n , et donc ln( n ) x
n≤ nx
ncar x ≥ 0. Or ce sont des termes généraux de séries convergentes. D’où en sommant (tout converge), on a :
f ( x ) =
+∞
X
n=2
(ln( n )) x
n6
+∞
X
n=2
nx
nOr on a :
+∞X
n=2
nx
n=
+∞
X
n=1
nx
n− x = x
+∞
X
n=1
nx
n−1− x = x
(1 − x )
2− x Ainsi, on a :
∀x ∈ [0 , 1[ , 0 6 f ( x ) 6 x
(1 − x )
2− x (b) On a lim
x→0+
x
(1 − x)
2− x . Par le théorème des gendarmes, la limite lim
x→0+
f ( x ) existe et vaut 0 = f (0). Donc f est continue à droite en 0.
Pour x 6 = 0, on a à l’aide de l’inégalité obtenue à la question précédente : 0 ≤ f ( x )
x = f ( x ) − f (0)
x − 0 ≤ 1
(1 − x )
2− 1 Or lim
x→0+
1
(1 − x)
2− 1 = 0. Par le théorème des gendarmes, lim
x→0+
f ( x ) − f (0)
x − 0 existe et vaut 0. Donc f est dérivable à droite en 0 et f
d0(0) = 0.
Problème 2 (Ecricome 2006)
I. Étude des longueurs de séries
1. L’évènement ( L
1= n ) est réalisé si et seulement si on fait n Piles suivi d’un Face ou si on fait n Faces suivi d’un Pile. On a ainsi l’égalité d’évènements :
( L
1= n ) = ( P
1∩ · · · ∩ P
n∩ F
n+1) [ ( F
1∩ · · · ∩ F
n∩ P
n+1) . On obtient :
P ( L
1= n ) = P ( P
1∩ · · · ∩ P
n∩ F
n+1) [ ( F
1∩ · · · ∩ F
n∩ P
n+1)
= P (P
1∩ · · · ∩ P
n∩ F
n+1) + P (F
1∩ · · · ∩ F
n∩ P
n+1) par incomp. des évènements
= P ( P
1) . . . P ( P
n) P ( F
n+1) + P ( F
1) . . . P ( F
n) P ( P
n+1) par indép. des lancers
= p
nq + q
np La série X
n≥1
P ( L
1= n ) converge par σ -additivité d’une probabilité (les évènements sont incom- patibles), et on a :
+∞
X
n=1
P ( L
1= n ) =
+∞
X
n=1
p
nq + q
np
On reconnait ici les termes généraux de deux séries géométriques de raisons p et q toutes deux dans ] − 1 , 1[. Elles convergent donc. On obtient par linéarité de la somme (tout converge) que :
+∞
X
n=1
P ( L
1= n ) =
+∞
X
n=1
p
nq +
+∞
X
n=1
q
np = q p
1 − p + p q
1 − q = p + q = 1
Remarque. On vient ainsi de montrer que la famille d’évènements (( L
1= n ))
n∈N∗est un système
presque complet d’évènements.
2. On note L
2la longueur de la deuxième série.
(a) L’évènement ( L
1= n ) ∩ ( L
2= k ) est réalisé si et seulement si les n premiers lancers donnent Pile, les k suivant donnent Face, et le n + k + 1 donne pile ou l’inverse ( n Faces, puis k Piles, puis un Pile). Ce qui donne :
(L
1= n) ∩ (L
2= k) = (P
1∩ · · · ∩ P
n∩ F
n+1∩ · · · ∩ F
n+k∩ P
n+k+1) [ (F
1∩ · · · ∩ F
n∩ P
n+1∩ · · · ∩ P
n+k∩ F
n+k+1) En utilisant encore une fois l’incompatibilité des évènements, puis l’indépendance des
lancers, on obtient :
P (( L
1= n ) ∩ ( L
2= k )) = P ( P
1∩ · · · ∩ P
n∩ F
n+1∩ · · · ∩ F
n+k∩ P
n+k+1) + P (F
1∩ · · · ∩ F
n∩ P
n+1∩ · · · ∩ P
n+k∩ F
n+k+1)
= p
nq
kp + q
np
kq = p
n+1q
k+ q
n+1p
k.
(b) Par la formule des probabilités totales appliquée avec le SPCE (( L
1= n ))
n∈N∗, on obtient que pour tout k ∈ N
∗:
P ( L
2= k ) =
+∞
X
n=1
P (( L
1= n ) ∩ ( L
2= k )) =
+∞
X
n=1
p
n+1q
k+ q
n+1p
kOn reconnait là encore deux séries géométriques de raisons appartenant à ] − 1 , 1[. Tout converge donc et on peut appliquer la linéarité de la somme. On obtient (sans oublier le premier terme dans les sommes des séries géométriques) :
P ( L
2= k ) = q
k+∞
X
n=1
p
n+1+ p
k+∞
X
n=1
q
n+1= q
kp
21 − p + p
kq
21 − q = p
2q
k−1+ q
2p
k−1. (c) La variable aléatoire L
2admet une espérance si et seulement si la série X
k≥1
kP ( L
2= k ) converge absolument, donc converge car elle est à termes positifs. On a pour tout k ≥ 1 :
kP ( L
2= k ) = p
2kq
k−1+ q
2kp
k−1.
On reconnait ici les termes généraux de deux séries géométriques dérivées, qui convergent car leur raison appartient à ] − 1 , 1[. Par linéarité de la somme, on peut donc conclure que E ( L
2) existe et vaut :
E ( L
2) =
+∞
X
k=1
kP ( L
2= k ) = p
2+∞
X
k=1
kq
k−1+ q
2+∞
X
k=1
kp
k−1= p
21
(1 − q )
2+ q
21
(1 − p )
2= 2.
II. Probabilité d’avoir une infinité de fois deux Pile consécutifs.
3. La fonction f : x 7→ e
−xest de classe C
2, et on a pour tout x ∈ R, f
00( x ) = e
−x≥ 0. Donc f est convexe. De plus on a f (0) = 1 et f
0(0) = − 1, donc la tangente en x = 0 à C
fa pour équation y = f (0) + ( x − 0) f
0(0) = 1 − x .
Puisque f est convexe, sa courbe est située au dessus de toutes ses tangentes. En particulier, on a pour tout réel x :
1 − x ≤ e
−x.
Remarque. Une autre méthode consiste à étudier les variations de la fonction g : x 7→ e
−x+
x − 1, et ainsi à montrer que g est positive sur R.
4. (a) La série X
i≥k
P ( A
i) est de terme général positif, donc sa suite des sommes partielles est croissante. Par le théorème de la limite monotone, soit elle converge, soit elle diverge vers + ∞ . Comme la série diverge par hypothèse, on en déduit que :
n→+∞
lim
n
X
i=k
P ( A
i) = + ∞.
(b) On a C
n=
n
[
i=k
A
i=
n
\
i=k
A
i. On en déduit que :
P ( C
n) = 1 − P ( C
n) =
indép.
1 −
n
Y
i=k
P ( A
i) . D’autre part, on a avec la question 3., que :
∀k ≤ i ≤ n, 0 ≤ P ( A
i) = 1 − P ( A
i) ≤ exp( −P ( A
i)) . Par produit de ces inégalités, on obtient :
n
Y
i=k
P (A
i) ≤ exp( −
n
X
i=k
P (A
i)).
On obtient donc que pour tout n ≥ k :
P ( C
n) ≥ 1 − exp −
n
X
i=k
P ( A
i)
! .
On a de plus que P ( C
n) ≤ 1 pour tout n ≥ k , et que lim
n→+∞
1 − exp −
n
X
i=k
P ( A
i)
!
= 1.
Par théorème des gendarmes, on en déduit que lim
n→+∞P ( C
n) = 1 .
(c) On a C
n⊂ C
n+1pour tout n ≥ k . Par théorème de la limite monotone, on en déduit que : P
+∞
[
i=k
C
i!
= lim
n→+∞
P ( C
n) = 1 . (d) Pour tout i ≥ k , on a :
A
i⊂ C
i⊂
+∞
[
n=k
C
n.
Donc on a
+∞
[
i=k
A
i⊂
+∞
[
n=k
C
n. Réciproquement, on a pour tout n ≥ k :
C
n= [
ni=k
A
i⊂
+∞
[
i=k
A
i.
Ainsi on a
+∞
[
n=k
C
n⊂
+∞
[
i=k
A
i. On en déduit que :
+∞
[
i=k
A
i=
+∞
[
n=k
C
n.
D’où finalement P
+∞
[
i=k
A
i!
= P
+∞
[
n=k
C
n!
= 1.
5. Soit ` ∈ N
∗. Notons D
`l’évènement « avoir deux Pile consécutifs après le ` -ème lancer ». Posons k =
( ` si ` pair
` + 1 si ` impair . On a :
+∞
[
i=k
A
i⊂ D
`car
+∞
[
i=k
A
iest l’évènement « obtenir Pile à un lancer d’ordre pair ainsi qu’au lancer suivant après le ` -ème lancer » qui est bien inclus dans l’évènement « avoir deux Pile consécutifs après le ` -ème lancer ». On en déduit que :
P
+∞
[
i=k
A
i!
≤ P ( D
`) ≤ 1 . Or on a P ( A
i) = P ( P
2i∩ P
2i+1) = p
2. La série X
i≥k
P ( A
i) diverge (grossièrement). De plus, les évènements A
isont bien mutuellement indépendants de manière évidente. Par les questions précédentes, on en déduit que P
+∞
[
i=k