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Constante diélectrique et mouvement brownien dans le cas quantique

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(1)

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Submitted on 1 Jan 1970

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Constante diélectrique et mouvement brownien dans le cas quantique

Y. Soulet

To cite this version:

Y. Soulet. Constante diélectrique et mouvement brownien dans le cas quantique. Journal de Physique,

1970, 31 (2-3), pp.195-205. �10.1051/jphys:01970003102-3019500�. �jpa-00206892�

(2)

CONSTANTE DIÉLECTRIQUE ET MOUVEMENT BROWNIEN

DANS LE CAS QUANTIQUE

Y. SOULET

(1) (Reçu

le 25

juin 1969)

Résumé. 2014 Le rôle

important

joué par la constante

diélectrique

et la corrélation spatio-tempo- relle de champ local dans la théorie du mouvement brownien a été examiné dans deux précédentes

publications

[I, II]. La même étude est ici étendue au cas

quantique

et les conditions nécessaires pour

qu’il

y ait mouvement brownien sont discutés

qu’il

y ait ou non faible couplage entre les par- ticules incidentes et les

particules

du milieu.

Abstract. 2014 In two earlier papers [I, II], the

important

roles of the dielectric constant and the spatio-temporal correltaion of local fied in the brownian motion theory has been examined. The

same

investigation

is here

performed

in the quantum case and conditions for brownian motion

are discussed in the weak

coupling approximation

beetwen incident

particles

and medium and in

the

general

case.

PHYSIQUE 31, 1970,

1. Introduction. - Les

principaux

résultats de l’ex- tension du formalisme du

problème

à N corps quan-

tique,

basé sur la fonction de

Wigner

et

développé

par R. Balescu

[1],

au cas où le

système

est

composé

de

particules

discernables et de

particules

indiscer-

nables sont donnés dans le

paragraphe

2. Ils sont

nécessaires pour étendre au cas

quantique

la défini- tion de la constante

diélectrique

à

partir

de la

réponse

à l’introduction de

particules-test,

le calcul de la corrélation

spatio-temporelle

de deux

grandeurs

et

l’étude du rôle

joué

par ces

quantités,

dont

l’expres-

sion est donnée au

paragraphe 3,

dans la théorie du mouvement brownien

quantique.

L’équation cinétique

décrivant l’évolution de la fonction de distribution de

particules

incidentes dans

un milieu

auquel

elles sont faiblement

couplées

est

une

équation

aux différences

finies ;

au

paragraphe

4

on étudie dans

quelles

conditions cette

équation

peut

se réduire à une

équation

différentielle d’ordre

fini,

en

particulier

à une

équation

du type de Fokker- Planck.

L’expression

des coefficients de ces

équations

est donnée et l’on constate

qu’ils s’expriment,

comme

dans le cas

classique [I, II] (2),

avec la constante dié-

lectrique

et la corrélation

spatio-temporelle

de den-

sité

(ou

de

champ local).

On est amené à constater

d’une part que

l’équation

de Fokker-Planck

classique

et

l’équation

des anneaux

classique

ont un sens

phy- sique

bien que contenant une

divergence,

d’autre part

qu’un

milieu de

particules

avec

statistique

ne se com- porte pas à très basse

température

comme un milieu

continu,

même à

l’approximation

la

plus

basse.

(1) Physique Quantique, Faculté des Sciences de Toulouse, 118, route de Narbonne, 31, Toulouse, France.

(2) Les numéros des formules de ces publications auxquelles

il sera fait référence seront précédées de 1 ou II.

Au

paragraphe 5,

on

précise

les conditions dans

lesquelles l’équation cinétique générale

décrivant

l’évolution de la fonction de distribution des vitesses de

particules

incidentes dans un milieu

auquel

elles

sont fortement

couplées peut

se ramener à une

équa-

tion du type de

Fokker-Planck ;

on trouve

ainsi,

dans le cas où la

température

des

particules

incidentes

est du même ordre de

grandeur

que la

température

du

milieu,

que le vrai

paramètre

de

développement

n’est

pas la racine carrée du

rapport

de la masse des

parti-

cules du milieu à la masse des

particules

incidentes

mais ce

rapport multiplié

par la racine carrée du rap-

port

de la «

température

de localisation » à la

tempé-

rature du milieu.

2. Interaction de

particules

discernables avec un

milieu de

particules

indiscernables. - Dans la réfé-

rence

[1] ]

le formalisme

quantique

du

problème

à N

corps a été

développé grâce

à la fonction de

Wigner

ce

qui

a pour avantage de

pouvoir toujours

conserver

une intéressante similitude formelle entre les

problèmes quantiques

et les

problèmes correspondants classiques.

Cette fonction de

Wigner

a été

développée

en série de

Fourier comme la fonction de distribution

classique,

mais il a été montré que ses

composantes

de Fourier

t) présentent

des

singularités

dues à la statis-

tique.

Il a été nécessaire de définir de nouvelles quan- tités

pks(ps, t)

sans

singularité

et à

partir desquelles

on

peut

former directement les

composantes

de Fourier

Pks(PS, t).

Le formalisme

classique

s’étend alors sans

difficulté au cas

quantique,

les

quantités Pk,(PI, t)

rem-

plaçant

les coefficients de Fourier

classiques

corres-

pondants

dans les

équations

des différents

problèmes (équations cinétiques, etc...).

Pour la définition et le calcul de la constante dié-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003102-3019500

(3)

lectrique

à

partir

de la

réponse

d’un milieu à l’intro- duction de

charges extérieures,

ainsi que pour l’étude de l’évolution de

particules

incidentes dans un

milieu,

il est clair que l’on a besoin d’un formalisme tenant

compte de l’interaction d’une

particule

discernable

avec un milieu de

particules

indiscernables. Un calcul

fastidieux, calqué

sur ceux

qui

ont été nécessaires pour l’établissement des

diagrammes quantiques

et de leur

contribution dans le cas d’un milieu de

particules indiscernables,

conduit aux

diagrammes

de

la figure

1.

Fis. 1.

Dans

l’expression

des contributions de ces

diagrammes

on retrouve les notations et conventions de la réfé-

rence

[1] :

Diagramme CD

et

Diagramme DD

Diagramme FD

Diagramme HD

Diagramme AA

Diagramme BA

Diagramme KA

Diagramme F.

Diagramme Bp

Diagramme Dp

Diagramme Ep

Diagramme Jp

(4)

3. Constante

diélectrique

et corrélation

spatio-tem- porelle

de densité

quantiques.

- En ce

qui

concerne

la constante

diélectrique quantique

il n’est pas utile de détailler les calculs

qui

sont

rigoureusement paral-

lèles aux calculs de la référence

[I] ;

seuls les résultats

plus compliqués exigent

l’introduction de notations

plus complexes ;

en effet les

diagrammes

avec

dispa-

rition d’une

particule

discernable sont au nombre de

quatre

au lieu de trois et le nouveau d’entre eux fait intervenir deux

particules

du milieu. Nous allons nous borner dans la suite des calculs à

l’approximation

des

temps longs

définie en détail dans la référence

[I].

Posons

sont les contributions des

diagrammes modifiés,

défi-

nis dans la référence

[II],

et

représentés

par la

figure

2.

FIG. 2.

Avec ces notations la constante

diélectrique quantique

s’écrit :

Quant

à la corrélation

spatio-temporelle

de deux

grandeurs

nous l’obtiendrons

toujours

à

partir

de

(II.2.1)

en

remplaçant

la fonction de distribution

classique

par la fonction de

Wigner ;

toutefois il est

clair que la

grandeur produit

de deux

grandeurs

ne

sera pas le

produit

des deux

grandeurs,

s’il en était ainsi l’ordre des deux

grandeurs

serait

toujours

sans

impor-

tance alors que les

opérateurs quantiques

ne commu-

tent

toujours

pas. On est

obligé

de chercher d’abord

l’expression

de la

grandeur produit

de deux

grandeurs.

On

part

de

l’expression

de

l’opérateur A(xs, -

ils

t) correspondant

à une

grandeur physique

donnée par la

règle

de

Weyl :

Il est alors aisé de mettre le

produit

ordonné

sous une forme semblable à

(3 . 3) ;

on obtiendra alors la

grandeur correspondant

au

produit

des deux gran- deurs

A(xs,

ps,

t)

et

B(xs,

ps,

t)

en

appliquant

la

règle

de transformation inverse

[2] :

Ainsi,

en

posant :

il vient :

qui

se réduit à la

simple

convolution à la limite clas-

sique h -

0. Un calcul semblable au calcul de la référence

[II]

et

exposé

en détail dans la référence

[T]

conduit à :

(5)

qui

se réduit bien à

(II . 2 . 6)

à la limite

classique h -

0.

Cette

expression

doit être modifiée pour ne faire intervenir que les

quantités pls(ps, t)

à la

place

des

coefficients de Fourier pls

(ps, t) présentant

des sin-

gularités.

Cette modification sera immédiate si on

écrit

(3. 6)

sous la forme :

et si on constate la ressemblance entre d’une part

et d’autre

part l’expression

figurant

dans

l’équation

d’évolution des coefficients de Fourier et

correspondant

à la

disparition (de

droite

à

gauche)

d’une

particule

discernable des

particules

du milieu. Il suffit alors de faire les mêmes contrac- tions et

(3.7)

sera

remplacé

par la contribution des sommets

CD, DD, FD

et

HD

au facteur

près, agissant

sur

t).

Comme dans la réfé-

rence

[II]

on pourra transformer

l’expression

de

pour obtenir

parallèlement

à

(II.2.8) :

La corrélation

spatio-temporelle t)

des deux

grandeurs prises

dans l’ordre inverse se calcule

comme

C(5 aPk( W, t)

et son

expression

est formellement

semblable à

l’expression (3.8)

avec

+ ~ Ij)

changé

en et les contributions des sommets modifiés

X)~

et

respective-

ment

changées

en

X;j

et Il est

généra-

lement admis

[3, 4]

que la corrélation

spatio-tempo-

relle mesurable est en fait :

La corrélation

spatio-temporelle

de

champ

local se

calcule avec

elle s’écrit :

quant

à la corrélation

spatio-temporelle

de densité

calculée avec

elle s’écrit :

Il en résulte la relation :

déjà

connue pour un milieu à

l’équilibre [4, 5, 6].

Il

faut ici noter que si

t) désigne

la conductivité définie pvec le

champ

extérieur

(c’est-à-dire

avec le

champ

créé par les

particules-test)

on obtient

[T] :

qui généralise

la formule donnée par Kubo

[7]

et

est la corrélation

spatio-temporelle

calculée avec la

grandeur

vitesse locale et la

grandeur

densité locale.

Il est bien connu que pour un milieu à

l’équilibre [7]

il y a une relation entre la corrélation

spatio-tempo-

relle de deux

grandeurs prises

dans un ordre donné et la corrélation

spatio-temporelle

des deux mêmes

grandeurs prises

dans l’ordre inverse. Pour la corré- lation

spatio-temporelle

de densité cette

formule, qui

(6)

permet

d’arriver au théorème de fluctuation-dissi-

pation,

est :

Elle

peut

être étendue au cas d’un milieu décrit à

l’ap- proximation

des anneaux les

plus divergents

définie

dans la référence

[1].

Il suffit pour cela des montrer à l’aide d’un raisonnement par récurrence

[T]

que :

puis

d’établir la relation

[T] :

avec :

Ces deux dernières relations conduisent alors à :

où le facteur de

proportionnalité

se réduit bien à si le milieu est à

l’équilibre.

4. Mouvement brownien

quantique

en faible cou-

plage.

- Considérons

l’équation cinétique

décrivant

l’évolution de la fonction de distribution des vitesses de

particules

incidentes dans un milieu

auquel

elles

sont faiblement

couplées.

Si cette condition de faible

couplage impliquait

dans le cas

classique

que cette

équation cinétique

était une

équation

du

type

Fokker Planck

[I, II]

il n’en est rien dans le cas

quantique

cette

équation

est une

équation

aux différences finies.

Un examen des

diagrammes

contribuant à cette

équa-

tion nous

permet

de

l’écrire,

à

l’approximation

des

temps longs

décrite dans la référence

[1] :

Il y a toutefois une

propriété

commune avec le cas

classique :

l’évolution de la fonction de distribution des vitesses des

particules

incidentes est entièrement déterminée par la constante

diélectrique

et la corréla-

tion

spatio-temporelle

de densité

puisque t)

et

t)

se déduisent de ces

grandeurs

à l’aide des relations

(3.9)

et

(3.12) ;

si le milieu est à

l’équilibre

ou s’il est décrit à

l’approximation

des anneaux les

plus divergents

cette évolution est alors entièrement déterminée par la constante

diélectrique grâce

à

(3.12)

d’une

part

et

(3.14)

ou

(3.15)

d’autre part. Cherchons

sous

quelles

conditions

l’équation

aux différences finies

(4.1)

peut être

approchée

par une

équation

différentielle du deuxième ordre ou éventuellement d’un ordre fini

supérieur

à

deux ;

pour cela écrivons- là :

Nous constatons sur cette forme que cette

approxima-

tion sera

possible

si on

peut développer

soit

soit

Le

développement

de ±

hk/m,, t) implique

les

hypothèses

et

le

développement

de l

implique l’hypothèse (4.3)

et

l’hypothèse :

a)

Les

hypothèses (4.3), (4.4)

et

(4.5)

sont réali-

sées. Il est alors

possible

de mettre

l’équation

ciné-

(3) Dans cette condition il est clair que ce désigne l’ordre de grandeur maximum de vu désigne la valeur moyenne de vu obtenue avec t). Cette convention continuera à être utilisée par la suite mais vu et v désigneront des valeurs moyennes pouvant résulter de l’agitation thermique et des effets de loca- lisation.

(7)

tique (4.1), après

avoir effectué le

développement

en ~c

jusqu’à

l’ordre n, sous la forme : *.

qui généralise

la forme

(I . 4. 2).

Les coefficients de cette

équation

sont alors

[T] :

où la

quantité

entre crochets doit être

développée

à

l’ordre

approprié.

Le coefficient d’ordre n s’obtient

en

développant

à l’ordre zéro :

Le coefficient d’ordre rc - 1 s’obtient en

développant

au

premier

ordre :

Le coefficient d’ordre n - 2 s’écrit :

et ainsi de

suite,

les formules

(4.9)

et

(4 .10)

et les sui-

vantes étant la

généralisation

de la formule

(I.4.11).

Dans toutes ces formules la

quantité

entre crochets

s’exprime,

suivant la

parité

de

l’exposant

de

(- 1)

soit avec la constante

diélectrique,

soit avec la corré-

lation

spatio-temporelle

de densité.

On remarque que pour n = 2 on retrouve les expres- sions

(1.4. il)

et

(II.3.4)

des coefficients de friction et de diffusion avec la constante

diélectrique

et la corré-

lation

spatio-temporelle

de densité

classiques

rem-

placées

par les

grandeurs correspondantes quantiques ;

les effets

quantiques

n’interviennent donc

qu’impli-

citement contrairement à ce

qui

se passe pour n > 2.

b)

Les

hypothèses (4.3) (4.4)

sont seules réalisées.

Il est clair que la forme

(4.6)

ne convient pas et

qu’il

faut la

remplacer

par :

Le moment d’ordre n est

toujours

donné par

(4.7).

Dans le cas n = 2 on a un coefficient de diffusion

qui s’exprime

avec la corrélation

spatio-temporelle

de

densité et avec la constante

diélectrique

et un coeffi-

cient de friction où on ne

peut

pas

séparer

les effets

collectifs des effets individuels.

c)

Seule la condition

(4. 3)

est réalisée. Il n’est donc pas

question

de rechercher une

équation

différentielle décrivant l’évolution de la fonction de distribution des vitesses des

particules

incidentes mais la considé- ration de ce cas va nous

permettre

d’étudier la

perte d’énergie

d’une

particule

lourde ou

rapide

devant les

particules

du milieu. A

partir

de

(I.3 .5)

et de

(4.2)

nous obtenons :

(8)

Nous constatons alors que le rapport du deuxième

h2k2

/

terme au

premier

est de l’ordre de c’est-à-

2mT

dire de l’ordre de a. A la limite a -+ 0

(particule

lourde ou

rapide

devant les

particules

du

milieu),

la

perte d’énergie (4.12)

se réduit à son

premier

terme et

s’exprime

à l’aide de la constante

diélectrique

et de la corrélation

spatio-temporelle

de densité

toujours grâce

aux relations

(3.9)

et

(3.12).

Certes si

le milieu est à

l’équilibre (ou

si le milieu est décrit à

l’approximation

des anneaux les

plus divergents,

cas

peu intéressant car alors les effets de

statistique

sont

partiellement négligés

et l’on ne peut pas se trouver dans une situation où la condition

(4~ . 5)

n’est pas véri-

fiée)

la perte

d’énergie

pourra

s’exprimer uniquement

avec la constante

diélectrique

mais d’une manière irréductible à la forme

(I . 3 . 2)

découlant de l’électro-

dynamique

des milieux continus. A la limite ce - 0 la

perte d’énergie

conserve un caractère « individuel »

inséparable

du caractère « collectif » : un milieu de

particules

à très basse

température

ne se

comporte

pas, même à

l’approximation

la

plus basse,

comme un milieu continu. Il est évident que cette

propriété

ne

peut

pas être mise en évidence par le calcul de Nozières et Pines

[5]

car ils déduisent la

perte d’énergie

de

l’échange d’énergie,

calculé au

permier ordre,

entre le

milieu et le

champ

extérieur. Par contre,

Englert [4]

trouve cette

perte d’énergie

car il la déduit de l’inter- action d’un

petit système

avec un

grand système

cal-

culée au second ordre du calcul de

perturbation.

Les situations

physiques correspondant

aux diverses

hypothèses (4.3) (4. 4)

et

(4. 5)

sont

précisées

dans la

référence

[T] ;

nous n’allons donner ici que les

lignes principales

des raisonnements et leurs résultats.

A)

L’étude de l’ordre de

grandeur

de ex,

hypothèse (4.3) correspond

en fait à la recherche d’une limite

ou d’un rayon de convergence

kM

de

l’intégrale

sur dk

figurant

dans

(4.1).

a)

Considérons d’abord le cas d’un milieu de fer- mions sans interaction à

température nulle ;

les cal-

culs

peuvent

être menés

jusqu’au

bout et on aboutit

pour les ordres de

grandeurs

de ce au tableau 1

VF étant la vitesse de Fermi des

particules

du milieu

et kL

le rayon de convergence

(lorsqu’il existe)

de

l’intégrale

j

Les situations

physiques

où l’ordre de

grandeur

de ce permet le

développement

s’en déduisent immédiatement et sont données par le tableau 2 où

TF

est la

température

de Fermi du

milieu, 7~

la

température

des

particules

incidentes et

TL

la «tem-

pérature

de localisation » définie à

partir

de « l’im-

pulsion

de localisation »

hkL.

Nous voyons

apparaître

ici les

paramètres

fondamentaux

y’ TF/TT et y2 TL/TT déjà

introduits par

Dagonnier,

Davis et Resibois

[9, 10, 11, 12].

TABLEAU 1

TABLEAU 2

(9)

b)

Considérons ensuite le cas d’un milieu sans intér- action et sans

statistique

à la

température

T. Les cal- culs peuvent encore être menés

jusqu’au

bout et

donnent les ordres de

grandeur

de oc du tableau

3 ;

les situations

physiques,

l’ordre de

grandeur

de ex permet le

développement,

sont alors données par le

tableau 4. Nous pouvons tirer du cas y = 1 de ce der- nier tableau la conclusion très intéressante suivante :

- si

kL ---+

oo, cas des

potentiels

au moins

répulsifs

comme le

potentiel

en

Ilr 2

la condition oc 1 n’est

jamais

réalisée et même en faible

couplage

il y a de

TABLEAU 3

fortes déviations :

l’équation

aux différences finies

(4.1)

ne

peut jamais

être

approchée

par une

équation

de la

forme

(4.6).

- si

kL

est

fini,

cas du

potentiel

coulombien par

exemple,

on constate que pour des valeurs de

Ty

assez

grandes

la condition

kL/2 mkT, « 1

est

toujours

vérifiée : c’est le cas où l’interaction entre

particules

incidentes et

particules

du milieu

peut

être traitée

classiquement,

c’est-à-dire par une

équation

du

type

de Fokker Planck

présentant

une

divergence

pour les

grandes

valeurs du vecteur d’onde. Générale- ment on introduit une limite

artificielle (2 kT/e2,

@ par

exemple, qui correspond

à l’élimination des déviations

supérieures

à

rc/2)

alors que le raisonnement

développé

ici

permet

d’introduire une limite naturelle

kL. L’équa-

tion du type Fokker-Planck

classique

a donc un sens

physique

pour le

potentiel

coulombien

malgré

sa

divergence

car cette dernière n’existe pas dans

l’équa-

tion

correspondante quantique

dont elle est déduite

par le

développement

en

puissances

de oc limité au

deuxième ordre.

c)

Si le milieu est décrit à

l’approximation

des

anneaux les

plus divergents

les discussions restent les mêmes car le

comportement

de

l’intégrale

sur dk

dans

(4.1)

est

inchangé

pour les

grandes

valeurs

de k ;

en effet

Yx

est

remplacé

par

F~/ ) 1 Bk(k. Vu, t) 12.

d)

Le cas le milieu est traité à

l’approximation

des anneaux, ou sans

approximation

ne pourra être

traité

qu’au prochain paragraphe.

B)

La condition

(4.4) implique

que pour

chaque

valeur de vu,

t/1( v 11’ t) a

une valeur du même ordre de

grandeur

que la maxwellienne

correspondant

à la

température TT.

C)

Il est clair que la condition

(4.6)

est

toujours

réalisée pour un milieu sans

statistique

nous allons

montrer

qu’elle

ne l’est pas dans le cas du milieu de fermions sans intéractions à

température

nulle. Dans

ce cas nous avons par

exemple :

TABLEAU 4

soit encore :

est, à cause de

l’isotropie ~ (u).

Par inté-

gration

par

parties

il vient :

expression

sur

laquelle

on constate bien la disconti- nuité de par

rapport

à cv due à la discontinuité de la fonction de distribution des vitesses. Il est pos- sible de montrer

[T]

que la condition

(4.6)

devient

réalisée pour un milieu de fermions sans interaction à la

température

T

lorsque T > TF.

5. Mouvement brownien

quantique

en fort

couplage.

- Il est nécessaire pour la suite des calculs de connaître

l’expression

de deux

quantités :

a)

La constante

diélectrique généralisée quantique

exactement définie comme la constante

diélectrique

(10)

généralisée classique ;

cette

quantité dépendant

de la

fonction de distribution des vitesses des

particules-

test, on a convenu

[I]

de

prendre

la distribution

J(vu - w)

ce

qui

conduit à

l’expression :

contribution des

diagrammes

modifiés de la

figure 3,

FIG. 3.

diagrammes

dont la définition est donnée dans la référence

[II],

ici la variable de

Laplace

est ev à

gauche

de úJn entre

S~~

et

Sjn+

et co, à droite de

Sjr.

Dans

un souci de

simplification

nous avons noté les douze

opérateurs,

provenant des douze sommets d’inter- action entre

particules

discernables et

particules

du

milieu et

correspondant

aux

opérateurs cp

et

déjà

utilisées dans

l’expression (3.1),

par un

symbole unique :

quant

à

l’opérateur X n

il est défini par :

b)

La corrélation

spatio-temporelle

conditionnelle de

champ

local

qui

est la corrélation

spatio-temporelle

du

champ

local au

point

X à l’instant t avec le

champ

local au

point

X’ à l’instant t’ sachant

qu’une particule

incidente se trouve au

point

X’ à l’instant t’. Par un

calcul semblable à celui du

paragraphe

3 on trouve

[T] :

On

conçoit

que ces deux

quantités

n’ont de sens que si y

1 ;

en effet il n’est pas

possible

de faire

l’appro-

ximation des

temps longs

nécessaires pour en obtenir les

expressions (5.1)

et

(5.2)

avec la distribution

£5(

vu -

w) qui

va évoluer sur l’échelle des

temps

courts, sauf si la

particule

incidente est très lourde par

rapport

aux

particules

du milieu. Mais c’est

précisément

dans

ce cas que nous devons nous

placer

pour

qu’il

y ait mouvement brownien

quantique.

Ecrivons

l’équation cinétique générale

décrivant

l’évolution de la fonction de distribution des vitesses des

particules

incidentes dans un milieu avec les nota- tions

déjà

introduites ci-dessus :

Chacun des termes

prend

la forme :

avec

Les conditions nécessaires pour ramener

l’équation

aux différences finies

(5. 3)

à une

équation

différen-

tielle d’ordre fini sont :

et

Bornons-nous à un

développement

limité au

deuxième ordre en a et cherchons

l’expression

des

coefficients de

l’équation

différentielle du second ordre ainsi obtenue et mise sous la forme

(1.4.2).

Nous

devons évaluer exactement les coefficients de friction et de diffusion comme on a calculé les coefficient

correspondant

au cas du faible

couplage, expression (4.7).

Ensuite ces coefficients devront être

développés

de manière à ce que

chaque

terme de

l’équation (I . 4 . 2)

ait un ordre de

grandeur

inférieur ou

égal

à l’ordre de

grandeur

des termes du deuxième ordre en (X. Si ce

développement

est

possible

il ne peut pas

toujours

se

faire en

puissance

de CI. pour le montrer considérons le cas d’un milieu sans

interaction, l’équation (5.3)

étant alors

l’équation

de Boltzmann

quantique ;

dans

l’accolade de

l’expression (5.4) figurent, après

avoir

(11)

fait

agir

les

opérateurs

±

et

xi X n,

des propaga- teurs de la forme :

Le

paramètre

de

développement dépend

des gran- deurs relatives de v, vu et

hK/2

m. Considérons les deux cas suivants :

a)

L’ordre de

grandeur

de v et de

hK/2 m

est infé-

rieur ou

égal

à l’ordre de

grandeur

de vu, le

paramètre

de

développement

est alors (X et les coefficients de diffusion et de friction sont alors

[T] :

où les indices entre crochets mentionnent les ordres du

développement qui

doivent être retenus.

b)

L’ordre de

grandeur

de ex est y et l’ordre de gran- deur

de vu

est y fois l’ordre de

grandeur

de v et de

IiKI2 m,

le

paramètre

de

développement

des coefh-

cients est alors y ; c’est le cas où le

paramètre

du déve-

loppement

est

identique

au

paramètre

du

développe-

ment du cas

classique

examiné dans la référence

[I].

Les coefficients sont alors :

Notons que le coefficient de diffusion

prend

bien

la forme connue

[12]

e2 E(0, t

+ T,

t)

est la corrélation de force moyenne

agissant

sur la

particule

entre les instants t et t + r.

Comme dans le cas du faible

couplage

nous allons

terminer par l’examen des ordres de

grandeurs

que

peut prendre

le

paramètre

ex,

qui,

s’il n’est pas le para- mètre de

développement

des

coefficient,

est bien le

paramètre

dont la

petitesse

devant l’unité

permet

de

remplacer l’équation cinétique

exacte par une

équation

différentielle d’ordre limité. Nous devons remarquer que ce

paramètre

n’est pas le

paramètre

dont la

petitesse permet

de ramener

l’équation

ciné-

tique

exacte à une

équation

différentielle d’ordre infini décrivant

classiquement

l’évolution de la fonction de distribution des

particules

incidentes dans le milieu.

A. - Etudions d’abord le cas d’un milieu sans

interaction à une

température

telle que les « effets de localisation » soient

négligeables.

En résolvant

l’équa-

tion de

Schrôdinger indépendante

du

temps

dans le

système

du centre de

gravité

de deux

particules

dont

on étudie le choc on trouve bien que les deux

particules

ont une

probabilité

non nulle d’avoir leur vitesse

inchangée

ou leur vitesse

changée

de

signe,

avec

éga-

lement une

probabilité

non nulle d’avoir une vitesse

ayant

subi toutes les déviations intermédiaires. Ainsi deux

particules respectivement

de masse, de vitesse et de vitesse dans le

système

de leur centre de

gravité

. , , ,

pourront

avoir leurs vitesses

respectivement augmentées

de

La variation de la fonction de distribution des vitesses pour la valeur v~ de la vitesse pourra donc être pro-

portionnelle

à la fonction de distribution des vitesses pour toutes les vitesses

comprises

entre

c’est dire que :

Il est clair que l’on ne

peut

avoir ex « 1 si m N mT.

Dans le cas contraire où y =

1, (5.6)

conduit aux valeurs suivantes de a :

B. - Examinons ensuite le cas d’un milieu tel que

l’équation cinétique

décrivant l’évolution de la fonc- tion de distribution des

particules

incidentes doit être considérée

jusqu’à

l’ordre n en la concentration des

particules

du

milieu ;

cela

correspond

aux situations

suivantes :

- la

longueur caractéristique

de l’interaction entre

particules

incidentes et

particules

du milieu est d’un

ordre de

grandeur égal

ou

supérieur

à l’ordre de gran- deur de la distance moyenne entre les

particules

du

milieu : une

particule

incidente

interagit

à la fois avec

plusieurs particules

du milieu même si les

particules

du milieu sont sans

interaction ;

- les

particules

du milieu sont fortement

corrélées,

la

longueur caractéristique

de corrélation est du même ordre de

grandeur

que la distance moyenne des

parti-

cules : même si une

particule

incidente

interagit

avec

(12)

une seule

particule

du milieu

(portée caractéristique

de l’interaction entre

particules

incidentes et

particules

du milieu bien

plus petite

que la distance moyenne entre

particules

du

milieu)

cette dernière se

comporte

comme une

particule

de masse

équivalente

à la somme

des masses des autres

particules

du milieu situées dans

sa

sphère

de

corrélation ;

- les situations

envisagées

se rencontrent simul-

tanément ;

c’est le cas de tout milieu de forte concen-

tration.

Après

les raisonnements

qui

viennent d’être faits il

faut,

pour trouver l’ordre de

grandeur

de a,

remplacer

m par nm dans

(5.6) ;

nous obtenons ainsi :

C. - Considérons pour terminer le cas d’un milieu

sans

statistique

à une

température

suffisamment basse pour que les « effets de localisation »

jouent

un rôle

important.

A la limite T - 0 les

particules

du

système

ne tendent pas vers

l’immobilité,

elles ont

toujours, d’après

le

principe

d’incertitude de

Heinsenberg,

une

«

impulsion

de localisation »

hk, - hIL,,,

L,

est

la distance moyenne de corrélation entre les

particules

du

milieu ;

cette «

impulsion

de localisation », à

laquelle

on peut faire

correspondre

une «

tempéra-

ture de localisation »

[11 ],

est liée à la forme du

poten-

tiel d’interaction et à la densité du milieu. Nous allons

nous borner au cas d’un milieu sans

interaction,

c’est-à-dire au cas on ne considère que l’interaction des

particules

incidentes avec les

particules

du milieu

traitée au

premier

ordre en la concentration du milieu.

L’impulsion

de localisation donne lieu aux «

tempé-

ratures de localisation » :

pour les

particules

du

milieu ,

pour les

particules

incidentes . Il en résulte que les ordres de

grandeurs

de v

et vu

sont :

et

il suffit de se

reporter

à

(5.6)

pour obtenir l’ordre de

grandeur

du

paramètre

a. Nous constatons d’abord que si les

températures

de localisation sont

prépon-

dérantes on a a N 1 .

Dans le cas le

plus fréquemment

rencontré

TT N

T et la

température

de localisation n’est

prépondérante

que pour les

particules

du

milieu,

on a

La valeur de ce

paramètre

de

développement

est en

parfait

accord avec la forme de la fonction de distri- bution des vitesses des

particules

incidentes en

équi-

libre avec le milieu trouvé par Resibois et

Dagon-

nier

[ 11 ] où

le

premier

terme correctif à la maxwellienne est bien un terme

en y2 TLI T (le

terme en

yTL2jT étant

nul pour des raisons

d’isotropie).

Bien

qu’ayant

déve-

loppé l’équation cinétique générale

en

puissances

de y

ces auteurs avaient

pressenti

que était le vrai

paramètre

de

développement

à basse

température.

Si

l’on doit tenir

compte

de termes d’ordre

supérieur

à un

en la concentration du milieu dans

l’équation cinétique générale

le raisonnement

précédent peut

s’étendre sans difficulté comme on l’a

déjà

fait dans le cas où les

« effets de localisation » n’interviennent pas.

D. - Pour être

complet

nous devons examiner le

cas où il y a faible

couplage

entre les

particules

inci-

dentes et les

particules

du milieu mais où le milieu est décrit sans

approximation.

Dans ce cas il est clair que

tout va se passer comme si la

particule

incidente

entrait dans un milieu sans interaction de

particules

de masse nm dont la vitesse moyenne est de l’ordre de

B/3

+

V 3 KTLIM

TL

est la «

température

de

localisation » du

milieu ;

il en résulte

toujours

la

même conclusion dans le cas du

potentiel

coulombien.

Remerciements. - L’auteur tient à remercier par- ticulièrement les Professeurs I.

Prigogine

et R. Balescu

(Université

libre de

Bruxelles)

pour l’intérêt

qu’ils

ont

porté

à ce travail rendu

possible grâce

à un

appui

financier des Instituts Internationaux de

Physique

et de

Chimie fondés par E.

Solvay.

Bibliographie

[I]

BALESCU (R.) et SOULET (Y.), J. Physique, 1965, 26,

49.

[II]

SOULET (Y.) (à paraître).

[T] SOULET (Y.), Thèse de Doctorat (1969).

[1]

BALESCU (R.), Statistical Mechanics of charged par-

ticles, Interscience Willey, New York, 1963.

[2]

MASSIGNON (D.), Mécanique Statistique des fluides, Dunod, Paris 1957.

[3]

VAN HovE (L.), Phys. Rev., 1954, 95, 249.

[4]

ENGLERT (F.), J. of Phys. Chem. of Solids, 1959, 11,

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[5]

NOZIÈRES

(P.)

et PINES

(D.),

Nuovo Cimento, 1961, 9, 470.

[6] FANO

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Phys. Rev., 1956, 103, 1202.

[7] KUBO

(R.)

in Statistical Mechanics of

Equilibrium

and

Non-Equilibrium,

North-Holland Publ. Comp.

1965.

[8] RESIBOIS (P.) et DAGONNIER (R.), Physics Letters, 1966, 22, 252.

[9] DAVIS (H. T.) et DAGONNIER

(R.),

J. of Chem. Phys., 1966, 44, 4030.

[10] DAGONNIER

(R.)

et RESIBOIS

(P.),

Bul. Classe des

Sciences, Académie Royale de Belgique, 1966, S. 5, 52, 229.

[11] RESIBOIS (P.) et DAGONNIER (R.), Bul. Classe des Sciences, Académie Royale de Belgique, 1966,

S. 5, 52, 1457.

[12] RESIBOIS

(P.)

et DAVIS (R.), Physica, 1964, 30, 1077.

Références

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