HAL Id: jpa-00205924
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Submitted on 1 Jan 1965
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Constante diélectrique et mouvement brownien
R. Balescu, Y. Soulet
To cite this version:
R. Balescu, Y. Soulet. Constante diélectrique et mouvement brownien. Journal de Physique, 1965, 26 (2), pp.49-58. �10.1051/jphys:0196500260204900�. �jpa-00205924�
CONSTANTE
DIÉLECTRIQUE
ET MOUVEMENT BROWNIEN Par R. BALESCU(1)
et Y. SOULET (2),Résumé. 2014 La théorie de la constante diélectrique est développée d’une manière générale à partir de l’équation de Liouville. Sans faire d’hypothèses sur la nature du milieu et sans supposer
qu’il ait atteint un état stationnaire on obtient une expression complètement générale qui se sim- plifie dans le cas où l’on s’intéresse à la réponse pour des temps longs. On montre que les coeffi- cients de l’équation de Fokker-Planck décrivant le mouvement d’une particule faiblement couplée
au milieu peuvent s’exprimer à l’aide de cette quantité. On généralise ensuite la constante diélectri- que au cas où le couplage entre la particule-test et le milieu n’est plus supposé faible mais où la masse
de cette particule est grande. On montre alors que les coefficients de l’équation « classique » de
Fokker-Planck (décrivant le mouvement d’une particule lourde dans un milieu de particules légères à l’équilibre) s’expriment seulement à l’aide de la constante diélectrique généralisée.
Abstract. 2014 The theory of the dielectric constant is developed in a general way from the Liou-
ville equation. A completely general expression is derived in which no assumption is made about the nature of the medium or even about its stationarity. If one is interested in the long-time res-
ponse, a simpler expression results. It is shown that the coefficients of the Fokker-Planck equa- tion describing the motion of a particle weakly coupled to the medium can be expressed in terms
of this quantity. A generalization of the dielectric constant is then introduced, in which it is no
longer assumed that the coupling between test particle and medium is small. This expression
become tractable only if it is assumed that the test particle is heavy. It is then shown that the coefficients of the " classical " Fokker-Planck equation (motion of a heavy particle in a medium
of light particles in equilibrium) are expressed entirely in terms of the generalized dielectric
constant.
Tome 26 No 2 FÉVRIER 1965
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
1. Introduction. - Ces derni6res ann6es la th6o- rie
statistique’
de la constantedi6lectrique
s’estfort
d6velopp6e,
non seulement en vue desappli-
cations en
électrodynamique [1]
mais aussi a causede ses relations avec la theorie
générale
du pro- blème a N corps. Nozieres et Pines[2]
ont, lespremiers,
insist6 sur le fait que1’6nergle
du zeroabsolu d’un
systeme quantique,
peuts’exprimer
d’une mani6re
simple
en termes de la constantedielectrique.
Cettepropriete
s’ étend a1’energie
libre d’un
systeme quantique
ouclassique
atemp6-
rature non nulle
[3], grandeur
dont on peut d6duiretoutes les
propri6t6s thermodynamiques.
En ce
qui
concerne lespropri6t6s
denon-equi- libre,
le role de la constantedi6lectrique
est moinsbien connu. Nozi6res et Pines
[2]
ont montrequ’on pouvait exprimer
a l’aide de la constante di6lec-trique
la perted’énergie
d’uneparticule rapide
(1) Faculté des Sciences de l’Université Libre de
Bruxelles, 50, av. Fr. Roosevelt, Bruxelles (Belgique).
(2) Boursier de thèse du Commissariat à l’Énergie Atomique, Département de Physico-Chimie (Centre d’Études Nucléaires de Saclay, B. P. n° 2, Gif sur Yvette,
S. et O., France).
passant a travers la matiere. D’autre part, en
phy- sique
desplasmas
on sait que la constante di6lee-trique joue
un role centrallorsqu’on
peut a6crireces
systemes
al’approximation
des anneaux[4,
5,6, ’7] :
dans ce cas la constantedi6lectrique
appa- raitexplicitement
dans1’equation cin6tique
et,par
consequent,
dans lesph6nom6nes
de transport.Dans le
present
travail nous montrons que la notion de constantedi6lectrique joue
un role tresimportant
dans la theorie du mouvement brownien.On sait
qu’il
existe deux cas ou lesequations
cin6-tiques generales
se r6duisent a1’6quation
deFokker-Planck de la theorie
semi-phénoméno- logique
du mouvement brownien[8] :
le cas d’uneparticule
se mouvant dans un milieuauquel
elle estfaiblement
coup]6e
et celui d’uneparticule
lourdese mouvant dans un milieu de
particules 16g6res.
Nous 6tudierons d’abord le
premier
cas. Au para-graphe 2
nous d6montrons d’abord une formule tresgénérale exprimant
la constantedielectrique
entermes de la
dynamique
du milieu.Aucune
appro- ximation(de
type : faiblecouplage,
faible densité, etc...) n’est faite sur ladescription
dumilieu ;
on ne suppose pas nonplus
que le milieuArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196500260204900
soit a
1’equilibre.
La formule ainsi obtenue(2.19)
constitue une
generalisation significative
des resul-tats connus
(par exemple l’expression g6n6rale
dela constante
di6lectrique d’équiljbre
demontr6e par Ron[9]).
Sapropri6t6s caractéristique
est sa naturenon-markoffienne : la
r6ponse
dusyst6me depend
en
general
de son histoire. Cetteexpression
sesimplifie
si on s’intéresse a destemps longs
par.rapport
a lap6riode
des oscillations deplasma
ousi le
systeme
est al’equilibre.
Aux
paragraphes
3 et 4 nous 6tudions les6qua-
tions
ein6tiques
d6crivant le mouvement d’uneparticule
faiblementcoupl6e
a un milieuquel-
conque. Nous montrons que les coefficients de
1’equation
de Fokker-Planckobtenue, s’expriment
a 1’aide de la constante
di6lectrique.
Dans le casgeneral,
on doitconnaltre,
outre cettegrandeur,
lafonction de distribution des vitesses et la fonction de correlation binaire.
Cependant,
si le milieu est à1’equilibre thermique,
la donn6e de la constantedi6lectrique
suffit pour determiner entierement les coefficients de1’equation.
Au
paragraphe 5,
nous introduisons uneg6n6-
ralisation de la constante
di6lectrique,
pourlaquelle
il n’est pas n6cessaire de supposer faible le cou-
plage
entreparticule
test et milieu. La theorie n’estcependant
maniable que si l’on considere uneparticule
lourde se mouvant dans un milieu departicules 16g6res
a1’equilibre thermique.
Nous montrons ensuite que les
grandeurs
carac-t6risant le
probleme classique
de mouvementbrownien
(mouvement
d’uneparticule
lourde dansun milieu a
1’equilibre) s’expriment
enti6rement entermes de la constante
di6lectrique g6n6ralis6e.
Aucune
hypothese
n’estrequise
sur l’intensité oula nature du
couplage
entreparticule
test etmilieu,
ou sur la nature de ce dernier.
2. Expression
microseopique
de la constante di6lectrique. - Onpeut
definir la constante di6loc-trique
d’unsysteme
deplusieurs
manieres apartir
des
equations
de Maxwell et desequations
subsi-diaires
qu’on
doit leuradjoindre
pour en faire unsysteme
f erme. ttant donne que toutes ces defi- nitions[1, 2,3, 9]
sont6quivalentes
nous choisissons cellequi
est laplus proche
de notreprobleme,
àsavoir celle
qui
se base sur le concept departicule-
test. Dans cette m6thode on considère un
systeme
f orme de N electrons de
charge e
et dont lacharge
totale est neutralis6e par un fond continu
positif.
Les electrons constituent ce que nous
appellerons
le
milieu ;
dans ce milieu on introduit desparticules
de
charge
eTayant
une densite decharge :
of rk est une fonction
quelconque
du vecteurd’onde k. La
r6ponse
dusysteme
se traduit par1’apparition
d’une densite decharge ehknd(t).
Uneapplication
616mentaire del’équation
dePoisson,
combin6e avec
1’6quation qui
lie les transformees deFourier-Laplace (3)
duchamp
et de l’induction6lectriques :
permet d’obtenir la relation suivante
[2, 3] :
Cette
equation
relie la constantedi6lectrique ek(CO)
à la densité decharge
induiteehk d(t),
gran- deur que l’on peut calculer ais6ment dans une.theorie
statistique.
Nous allonsesquisser
main-tenant ce calcul. Les variables se rapportant aux
particules
du milieu seront par la suite affect6esd’indices i, j,
..., les variables se rapportant a laparticule-test
serontreperees
par l’indice T.L’ H amiltonien du
syst6me
sera donc :ou m est la masse de
1’electron,
e sacharge
etou Vii
d6signe
lepotentiel
de Coulomb :En utilisant les m6thodes de la
m6canique
statis-tique d6velopp6es
en detail dans les r6f.[6]
et[10]
nous pourrons r6soudre
1’6quation
de Liouville dusysteme
de N + 1particules
des que nous nous donnons une condition initiale. La fonction de dis- tribution dusysteme
pourra s’écrire sous forme d’und6veloppement
en s6rie de Fourier :of xs est une abréviation pour 1’ensemble des
posi-
tions des
particules
du milieu :(xl,
..., XN), dememe que vs et ks
repr6sentent
collectivement les vitesses et les vecteurs d’onde relatifs auxparti-
cules du milieu. La
dependance
du volume des coefficients de Fourier n’a pas eteexplicit6e ici,
pas
plus
que dans(2.1).
Le
point
de vue que nousadoptons
ici peut ser6sumer ainsi : la
particule
test ne sedistingue
pas desparticules
du milieu dupoint
de vue de 1’hamil-tonien
(si
cen’est, éventuellement,
par des valeurs (3) Dans ce qui suit le terme « transformee de Fourier-Laplace» d6signe toujours une transformee de Fourier par rapport a x et une transformee de Laplace par rapport
a t.
51
particulieres
de eT et de mT). Son roleprivilegie apparait uniquement
dans la condition initiale quenous
adoptons :
Cette formule
signifie qu’a
l’instant initial laparticule
test n’est pas corr6l6e ausyst6me. x(vTl)
est une fonction arbitraire des composantes de BT
perpendiculaires
a k ; onexige
seulementqu’elle
soit norm6e a l’unit6. Le choix de cette forme
(2.5)
est motive par le fait que les formules finales doivent etre
comparables
a celles du traitementphénoménologique
pourpouvoir
identifier la cons-tante
di6lectrique. pks(vs? 0) repr6sente
les coef-ficients de Fourier de la distribution du milieu.
Nous supposons seulement que ce dernier est homo-
g6ne (I ks
= 0) et que la distribution est norm6e,ce
qui implique
une condition sur la distribution des vitesses(4) :
a savoir :
Notre but est de calculer la densite de
charge
àl’instant t :
Le
symbole
dvq est une abréviation pourdesigner
une
int6grale
d’ordre N sur toutes les vitesses dumilieu ; pl+’(,711...,
t) est lacomposante
deFourier de
IN+,
ayant un seul vecteur d’onde nonnul
(et 6gal
a k), 6 savoir celuiqui correspond
a laparticule i
du milieulorsque
o = i ou aparticule-
test si 6 = T.
La solution
g6n6rale
de1’6quation
de Liouvillede ce
probleme s’exprime
en fonction de la condi- tion initiale a l’aide de la fonction de Green del’op6rateur
de Liouvillecomplet
de la maniere suivante[6] :
ou
k(a) 1 représente
1’6tat of toutes lesparticules
ont un vecteur d’onde nul sauf la
particule
alaquelle correspond
le vecteur k.(4) La factorisation (2.6) est une condition que l’on doit adopter pour éviter 1’existence de corrélations de
port6e
infinie (voir r6f. [6]).On sait
(2.3)
que ]a theorie ordinaire de la cons- tantedi6lectrique
s’obtient en supposant que laparticule
test est faiblementcoupl6e
aumilieu,
c’est-a-dire en supposant :
Nous nous limiterons donc a un calcul de pertur- bation au
premier
ordre en e. Dans ce cas :ofj El
estl’op6rateur
de Liouvillecorrespondant
a
HI,
ses elements de matrice 6tant :où lâ represente
l’ensemble des vecteurs d’onde desparticules
du milieu sauf celui de laparticule j,
etoù
90(t)
est la fonction de Green nonperturb6e.
Etant donne que la
particule
test n’est pascoupl6e
au milieu par
H 0,
on montre que :ou gs(t) est la fonction de Green du milieu (en I’absence de
particule
test) ; autrement dit :Substituons
(2.11)
dans(2.9), puis (2.9)
dans(2.8)
et utilisons les relations(2.7), (2.12), (2.13)
et
(2.14),
nous obtenons :a condition de d6finir Xi par la relation :
Pour transformer cette
6quation,
nous utiliserons la m6thode de ]a «transformation
deLaplace
par- tielle »qui
estexposee
en detail dansI’ appen-
dice 8 de la r6f.
[6].
En introduisant la trans- form6e deLaplace
de la fonction deGreen,
c’est-à-dire la résol(Jante relative au milieu :
52
la formule
(2.15) peut
s’écrire :En faisant le
changement
de variable d’int6-gration r
--->t-,r dans(2.18)
nous voyons quehk +1(t)
estproportionnel
a la densitéperturba-
trice rk e-iCl)t. Nous remarquons maintenant que
nous pouvons faire ridentiiication :
En
appliquant
la formule(2.3)
nous obtenons :Cette
expression
fournit1’expression g6n6rale
dela constante
di6lectrique
d’unplasma.
On voit que, toute reference a laparticule
test adisparu :
laconstante
di6lectrique
est unepropriete intrinseque
du
plasma.
I1 faut remarquer queek(W),
etant unefonctionnelle des corr6lations
pis(vs, t
- ’r)depend
du temps par l’interm6diaire de ces derni6res. 11 est bon d’attirer l’attention sur le fait
qu’une
cons-tante
di6lectrique
a pu etre d6finierigoureusement
meme pour un
systeme qui
est hors de1’equilibre thermodynamique.
Par suite del’int6grale
sur T,on voit que la constante
di6lectrique depend
detoute 1’histoire
pr6c6dente
dusysteme.
Ce caractere« non
marleoffien
» est unecaractéristique générale
de 1’evolution des syst6mes a N corps.
L’expression (2.19)
sesimplifie
considerablement si nous pouvons fairel’approximation
markof-fienne d6crite en detail dans
1’appendice
8 dela r6f.
[6].
Elle consiste anegliger
la variation depl,(v,, t
- "t’) sur un intervalle du temps de l’ordrede la duree effective de la
m6moire,
c’est-à-direCJ};-l,
cop 6tant lafrequence
deplasma.
Dans ce casnous
remplagons pis(t
- r) parpig(t)
dans(2.19)
et nous obtenons :
Si en outre, nous nous intéressons a des temps
longs compares
a(,,)p1,
nous pourronsgarder
dans(2.20)
seulement le residu aupole
z = û), et nousobtenons :
C’est cette
grandeur
markonienne et stationnairequi jouera
le role essentiel dans lesparagraphes
suivants.
Separons
les termes de la somme sur lsen ls - 0 et ls =1= 0. Les
premiers repr6sentent
lacontribution de la distribution des
vitesses,
les deuxieme celle des correlations. Mais celles-ci s’ ex-priment,
a l’approximation markoffienne,
en termesde 1’ensemble des
fragments
de creationsagissant
sur la distribution des vitesses
[6, 10] :
Des lors
(2.21)
se r6duit h :Pour
repr6senter
les termes de1’6quation (2.22)
nous utiliserons une notation
abr6g6e semi-gra- phique
que nous allonsexpliquer
maintenant. Nous 6crirons(2.22)
sous la forme :L’operateur A(X;)
est d6fini en comparant(2.22)
et
(2.23) ;
mais il estpreferable
de definir en termesdes «
*diagrammes
modifies »repr6sent6s
dans lafigure
1. Lesdiagrammes
modifies ne diffèrent desFic. 1. - Diagrammes modifies représentant l’opérateur A.
Un fragment hachur6 repr6sente une succession d’un nombre arbitraire de fragments diagonaux de type quelconque.
diagrammes habituels,
decrits en detail dans la r6f.[6],
queparla presence
d’un somlnetdistingue
Xqui repr6sente
1’endroit ou seproduit
l’interaction entre laparticule
test et le milieu. A ce sommet laconservation des vecteurs d’onde n’est pas res-
pect6e (a
cause de laparticule
testsous-entendue).
Au somrriet
distingue correspond,
dans cecas-ci, l’expression
Xi d6finic par(2.16) (la
sommationsur i et
sur j est 6galement sous-entendue).
Tousles
propagateurs
agauche
de X sont évaIués pourz = w, et ceux situ6s a droite de X le sont pour Z 0.
53
Notons ici les
propri6t6s
suivantes que 1’on utili:sera souvent
plus
loin :Avant d’étudier les
applications
de la constantedi6lectrique (2.23),
attirons l’attention sur un casparticulier important.
II y a en effet un casunique
pour
lequel le
passage de1’6quation (2.19)
a(2.20)
ne
comporte
pasd’approximation :
c’est le cas oule milieu est a
l’équilibre thermique.
Cette situationest tres souvent r6alis6e
experimentalement :
ilsuffit de supposer que le milieu 6volue librement
jusqu’à
l’instant 0 etqu’il
atteintl’équilibre à
cetinstant
la, lorsqu’on
introduit laparticule
test.La constante
di6lectrique
est alors donn6e par :L’indice 6 se
rapportera toujours
auxgrandeurs d’équilibre.
Cetteexpression
a ete obtenueprece-
demment par Ron
[9]
par une m6thode differente.3. Perte
d ’énergie
d’uneparticule
infinimentlourde,
faiblementcouplée
ausystdme.
- Consi-d6rons une
particule brownienne,
c’est-à-dire uneparticule
treslourde,
decharge
eTqui
se meut dansun fluide
homog6ne.
Nous ne ferons aucunehypo-
th6se sur les interactions mutuelles des
particules
du fluide (ces interactions
peuvent
done etre arbi-trairement
fortes) ;
mais nous supposerons. que lecouplage
entre laparticule
lourde et le fluide estfaible et peut etre trait6 a 1’ordre le
plus bas,
c’est-à-dire a l’ordre
eT.
La perte
d’énergie
de cetteparticule
par unite detemps
est unparametre important
caract6risantce
phénomène.
Par un calculsemi-phénoméno- logique [1],
on peut identifier cetteperte d’6nergie
avec le travail effectue par unite de temps par la force resultant du
champ
induit : eT E . Ce calculn6glige
la reaction dusyst6me
sur laparticule,
ensupposant
que cette derniere a une vitesse cons-tante WT done que :
PT(XT,t)
=8(xr
- WT t),Dans ces
conditions,
la perted’énergie s’exprime
par :
et un calcul
éIectrostatique
616mentaire conduit A :Cette relation a ete obtenue dans le cas ou le milieu peut etre considere comme un
di6lectrique macroscopique,
caractérisé parek(co).
Nous nousproposons de montrer dans ce
paragraphe
que cette formule peut s’obtenir apartir
del’equation
cin6-tique g6n6rale
d6crivant 1’6volution d’uneparti-
cule lourde
(mT --¿- w)
faiblementcoupJée à
unplasma,
sur 1’6tatduquel
on ne fait aucune restric-tion.
L’equation cinetique
donnant 1’evolution de la fonction de distribution des vitesses de laparticule test (VT, t)lbt,
a l’ordree% s’exprime
dansl’approximation markoffienne,
c’est-à-dire pour desstemps
longs
parrapport
a laperiode o-I
desoscillations du
plasma
en termes de la somme desfragments diagonaux §+(0) [6, 10]
ne contenantque deux sommets ou
interagit
]aparticule-test.
Puisque
tous cesfragments
commencent agauche
par Ie meme sommet
nous pourrons mettre ce sommet en evidence et ecrire
1’6quation cinetique
sous la forme:Nous avons utilise ici la notation
abr6g6e
intro-duite a la fin du
paragraphe
2. X; est donne par(2.16),
et Xi, est d6fini par :Les
op6rateurs Al
etB, correspondent
aux dia-grammes de la
figure
2 ou tous lespropagateurs
sont évalués pour z = 0.
FIG. 2. - Diagrammes repr6sentant les op6rateurs A et B I.
La perte
d’énergie
est d6finie par :La perte
d’énergie
d’uneparticule
de vitesse WT sera donc :Nous consid6rons maintenant Ie cas d’une
parti-
cule tres lourde (mT - 00). On note que dans ce
cas XT - 0 et
B(XT --*
0) - 0. On remarque enfin queAL(XI)
fi’est autre queA(Xj)
6valu6avee o =
li.v!r (ù
=k.w!r après int6gration
sur
dVT) ;
il suffit de noter que laligne pointillée (voir flg. 2)
revient aaj outer
un terme ik. vr audenominateur de
chaque propagateur
situe àgauche
du sommet Xdistingue.
Des lors on cons-tate que
(3.6)
donne pourP,,(WT,
t) la memeexpression
que(3.2).
On notera enfin que dans
l’approximation
consi-d6r6e
(a
savoir mT -¿. oo) la perted’energie (3.5)
est donn6e par :
4.
Équation
de Fokker-Planck a 1’ordre4.
-Liquation ein6tique
al’ordre 4 (3.3)
peut s’écrired’une maniere
plus compacte
sous la forme :ou Q est un
op6rateur
différentiel du deuxieme ordreagissant
sur la vitesse Vr ; les coefficients de cetop6rateur
sontcependant
des fonctionnelles non-lin6airescompliquees
de la distribution des vitesses desparticules
du milieu.Nous pourrons donc
toujours
ecrire(4.1)
snus laforme d’une
equation
de Fokker-Planck :Nous nous proposons de calculer les
coefficients,
ou moments de transition, de cette
equation ;
ilsseront fonction de WT et de t si le milieu est hors de
1’equilibre
et de WT seulement dans le cas con-traire. Le
premier
de ces coefficients(appel6
aussifriction
dynamique)
est d6fini par[6] :
Un calcul
analogue
fournitl’expression :
où
Afin de mettre cette derniere
expression
sousune forme
plus suggestive,
nousint6grons
surdvr,
puis
nousmultiplions
et divisons Ie second membre park7p’ (’J, t)fmt,
ouet of
Nous pouvons alors r66crire
(4.4)
sous la forme :où
En 6crivant enf n :
L’equation (4.7)
peut sed6composer
en unesomme de deux termes :
Un examen des
diagrammes
montre que :ou
F(l){ v,
t) est la fonction d6finie par :Pk.-X(Vi,
WT, t) 6tant la fonction de correlationbinaire,
calcul6e a l’ordre eT-En comparant aussi
(4.8)
a(2.23)
on obtientfinalement :
Ayant
obtenu cetteexpression
formelle du coef- ficient dediffusion,
nous pourrons relier le coeffii- cient de friction et la perted’energie
a cepremier
coefficient. En
effet,
un calcul tresanalogue
auprecedent
permet des6parer
dans1’equation (4.3)
55 un terme
exprime
en fonction de la constantedi6lectrique
et de d6montrer la relation :Enfin,
la definition de la perted’énergie
entrainela relation suivante :
d’oii r6sulte dans le cas
present :
Les f ormules
(4.10), (4.11)
et(4.13)
sont lesexpressions rigoureuses
des divers coefficientsqui
caract6risent le mouvement brownien d’une
parti-
cule faiblement
coupl6e
a un milieu(a
l’ordree’).
Ce dernier est par ailleurs absolument
quelconque
et,g6n6ralement,
horsd’équilibre.
Certains casparticuliers
de ces formules etaient connus[7, 11].
Nous pouvons remarquer tout de
suite, d’après
laformule
(4.10),
que les divers « coefficients browniens ;a ne peuvent pas, engeneral, s’exprimer
en termes de la constante
di6lectrique
seulement.En effet, la forme
explicite
de la fonction de distri- bution des vitesses et de la fonction de correlationapparaissent explicitement
dans les formules. II est int6ressantcependant
de consid6rer deux casparticuliers :
-a) LE MILIEU EST A
L’EQUILIBRE.
- Dans ce cas,.qui
est leplus
souvent étudié en theorie du mou-vement
brownien,
et, en outre, la fonction de
correlation pf§L(vi,
Wr) (et parconséquent Fé(1)(v))
est réelIe. La formule(5.10)
se réduit alors A :1] en
r6sulte
que, pour un milieu a1’equilibre,
les
propri6t6s
de ce milieu n’interviennent dans la valeur des coefficients browniens que par l’inter- m6diaire de la constantedi6lectrique.
On montre encore que si wT est assez
grand Pé(W)
se r6duit h :La relation
(4.13)
montre quePI(WT)
pour WTassez
grand
est encore donne par(3.2) ;
ce r6sultatetait
deja
6tabli dansI’approximation
desanneaux
[11].
b)
LE MILIEU, horsd’équilibre,
est décrit dansl’ approximation
des anneaux. Dans ce cas on sait[61
que Im
F(I)( v,
t) = 0 et des lors le second membre de1’equation (4.10)
se r6duit a sonpremier
terme.Les coefficients browniens
s’expriment uniquement
en termes de la constante
dielectrique
et de ladistribution des vitesses.
5. Constante
di6lectrique
g6n6raIis6e. - Ennous reportant aux calculs
du, paragraphe 2,
unegeneralisation
de la constantedi6lectrique apparait
tout naturellement. Il est clair que dans notre
approche,
laparticule-test
estdynamiquement identique
auxparticules
du milieu(sauf
eventuel-lement en ce
qui
concerne la masse) et ne s’endistingue
essentiellement que parla
distribution initiale que nous avonsjudicieusement
choisie. Lepetit parametre
dans la theorie ainsipresentee
est rk Deslors,
on peut consid6rer que eT est un parametrefini
(disons :
eT =e).
Il est alors naturel de pousser le calcul deperturbation
a un ordre arbitraire en eTplutot
que de se limiter aupremier ordre,
commenous l’avons fait
jusqu’ici (cf. (2.1I)).
On peutmontrer assez facilement que la constante di6lee-
trique généralisée e;( (ù; {
ZD
ainsi d6finie n’estplus
cellequi apparait
enélectrodynamique
àtravers la relation
(2.2).
Par contre, nous mon-trerons que ce concept
s’integre
tout naturellement dans la theorie du mouvement brownien. Nous nouslimiterons toutefois ici au cas ou le milieu est en
équilibre.
Par un calcul de
perturbation
tout a fait sem-blable a celui du
paragraphe 2,
mais que nous poussons maintenantjusqu’a
un ordre arbitraireen eT, nous obtenons :
ou
El repr6sente
l’ensemble desdiagrammes
modi-fi6s dont un
exemple
est donne par lafigure
3.FIG. 3. - Exemple de diagramme repr6sentant l’op6- rateur Ex.
Un fragment hachur6 repr6sente 1’ensemble de tous les fragments ayant memes lignes sortantes a gauche,
memes lignes sortantes a droite et ne contenant pas d’interaction entre la particule-test et le milieu.