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Constante diélectrique et mouvement brownien. Perte d'énergie d'une particule dans un plasma instable

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00206910

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Submitted on 1 Jan 1970

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Constante diélectrique et mouvement brownien. Perte d’énergie d’une particule dans un plasma instable

Yves Soulet

To cite this version:

Yves Soulet. Constante diélectrique et mouvement brownien. Perte d’énergie d’une particule dans un plasma instable. Journal de Physique, 1970, 31 (4), pp.321-328. �10.1051/jphys:01970003104032100�.

�jpa-00206910�

(2)

CONSTANTE DIÉLECTRIQUE ET MOUVEMENT BROWNIEN.

PERTE D’ÉNERGIE D’UNE PARTICULE DANS UN PLASMA INSTABLE

Yves SOULET

(*) (Reçu

le 25

juin 1969)

Résumé. 2014 Dans une

première publication

[1] la théorie de la constante

diélectrique

a été

développée

d’une manière générale à partir de l’équation de Liouville. Les auteurs ont alors mis

en évidence le rôle important qu’elle joue dans l’expression des coefficients de Fokker-Planck donnant l’évolution d’une distribution homogène de

particules

incidentes dans un milieu

auquel

elles sont faiblement couplées, ceci dans deux cas particuliers : milieu à l’équilibre et milieu décrit à

l’approximation

des anneaux. Dans cette

publication

l’expression de la corrélation

spatio- temporelle

de deux grandeurs locales est établie en ne faisant aucune approximation sur le milieu

et il est montré que le coefficient de diffusion de

l’équation

de Fokker-Planck mentionnée ci-dessus

s’exprime

à

l’approximation

des temps longs avec la corrélation

spatio-temporelle

de densité.

Le rôle fondamental de la constante

diélectrique

d’un milieu à l’équilibre décrit à l’approximation des anneaux est ensuite étudié dans les deux cas suivants : évolution markoffienne d’une distri- bution faiblement inhomogène et évolution non-markoffienne d’une distribution très éloignée de la maxwellienne et fortement

inhomogène.

La perte

d’énergie

d’une

particule

lourde dans

un

plasma

instable est enfin examinée et le rôle « accélérateur » d’un tel milieu est mis en évidence.

Abstract. 2014 In an earlier paper [1] the theory of the dielectric constant was

developped

in a general way from the Liouville

equation.

The autors

pointed

out its important role in the expres- sions of the Fokker Planck coefficients

giving

the evolution of an homogeneous distribution of incident

particles weakly coupled

with a medium in two

particular

cases : equilibrium state and

ring approximation.

In this paper the

spatio-temporal

correlation of two

physical quantities

is established without any approximation and it is shown that the Fokker-Planck diffusion coeffi- cient can in the long time

approximation

case be

expressed

with the spatio-temporal density correlation. The markoffian evolution of a

weakly

inhomogeneous distribution and the non-

markofhan evolution of a

strongly inhomogeneous

distribution are shown to be described by the dielectric constant if the medium is at

equilibrium

and described in the ring

approximation.

The energy-loss of a heavy particle

through

an unstable plasma is examined and the « accelerator »

role of such a medium is

pointed

out.

PHYSIQUE 31, 1970,

1. Introduction. - Une

expression microscopique

de la corrélation

spatio-temporelle

de deux

grandeurs

locales est établie au

paragraphe

2 à

partir

de la défi- nition

généralement

utilisée. On a choisi pour cela le formalisme du

problème

à N corps

classique développé

par I.

Prigogine,

R. Balescu et leurs collaborateurs

avec les notations et conventions utilisées dans la référence

[1].

Dans la

première publication [1] (~)

il a

été défini une constante

diélectrique

en ne faisant

aucune

approximation

sur le

milieu ;

il a été montré

que

l’équation

de Fokker Planck décrivant l’évolution de

particules

incidentes dans un milieu à

l’équilibre

ou décrit à

l’approximation

des anneaux

auquel

elles

elles sont faiblement

couplées

avait des coefficient

s’exprimant uniquement

avec la

partie imaginaire

de la

constante

diélectrique.

Dans le

présent

travail nous

nous proposons de montrer au

paragraphe

3 que si le milieu est décrit à

l’approximation

des temps

longs,

approximation

faite pour passer de

(1.2. 1)

à

(I.2.21),

les coefficients de

l’équation

mentionnée ci-dessus

s’expriment uniquement

avec la

partie imaginaire

de la

constante

diélectrique

et la

partie

réelle de la corréla- tion

spatio-temporelle

de densité.

Il est intéressant de continuer à examiner tous les cas où la constante

diélectrique joue

un rôle fondamental dans la théorie du mouvement brownien. Nous allons d’abord montrer au

paragraphe

4 que, si le milieu est à

l’équilibre

et est décrit à

l’approximation

des anneaux,

l’équation

de Fokker-Planck décrivant l’évolution d’une distribution de

particules

incidentes faiblement

inhomogène

à deux termes de collision

s’exprimant uniquement

à l’aide de la constante

diélectrique,

l’un

agissant sur

la fonction de

distribution,

l’autre

agissant

sur son

gradient.

Au

paragraphe

5 nous allons ensuite trouver que l’évolution d’une distribution de

parti-

cules incidentes très

éloignée

de la maxwellienne ou

fortement

inhomogène

est décrite par une

équation

du type Fokker-Planck dont

l’opérateur

de collision délocalisé dans

l’espace

et dans le temps

s’exprime

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003104032100

(3)

322

uniquement

avec la

partie imaginaire

de la constante

diélectrique

« exacte ».

Nous utiliserons enfin

l’expression

de la perte

d’énergie

d’une

particule

lourde traversant un milieu

auquel

elle est faiblement

couplée

en fonction de la constante

diélectrique

« exacte » pour montrer

qu’il

peut y avoir accélération si le milieu est un

plasma instable,

effet

qui

est

rapproché

de l’effet

d’amplifi-

cation d’ondes

électromagnétiques

par un tel milieu.

Il n’est pas

possible

de

reproduire

ici l’ensemble

des raisonnements et des calculs nécessaires à l’obten- tion des résultats

annoncés ;

on les trouvera dans la référence

[T].

2.

Expression microscopique

de la corrélation

spatio- temporelle

de deux

grandeurs

locales. - La corréla-

tion

spatio-temporelle

de deux

grandeurs

locales

a(X,

xs,

vs)

et xs,

vs),

la

première

considérée

au

point

X à l’instant t et la deuxième considérée au

point

X’ à l’instant

t’,

est selon la définition habituelle :

Les

grandeurs

évoluent dans le

temps

suivant

l’équa-

tion :

ou

avec

et

Il est aisé de trouver la fonction de Green causale de

l’équation (2.2)

étant donné la similitude

qu’elle présente

avec

l’équation

d’évolution de la fonction de distribution du

système ;

on trouve :

Après

avoir

remarqué

que les

grandeurs

intéressantes ont

toujours

la forme :

la corrélation

spatio-temporelle

devient :

Le milieu étant

homogène,

cette corrélation ne

dépend

en fait que de X -

X’ ;

sur

l’expression (2.4)

on

constate

qu’elle

ne

dépend

que de t

- t’et t’ puisque

la fonction de Green du

système

ne

dépend

que de t

- t’ ;

on est ainsi conduit à poser :

L’identification de

(2.4),

on a fait

apparaître

la

transformée de

Fourier-Laplace

de la fonction de Green du

système,

la transformée de Fourier de la fonction de distribution du

système (développement

de la référence

[ 1 ] )

et la transformée de Fourier

ali(vi)

de la

grandeur a(ui, vi),

avec

(2.5) conduit,

en dési-

gnant

l’instant t’ par t, à

Il est clair que cette

expression peut

être modifiée

comme

l’expression

de la constante

diélectrique

en

faisant

apparaître

les

fragments

création de corréla-

tion ;

ainsi si le milieu est traité à

l’approximation

des temps

longs

nous aurons,

parallèlement

à

(I . 2. 22) :

soit encore,

parallèlement

à

(1.2.23) :

zl,

Si, Z2) et

zl,

SJ, Z2)

sont les contri- butions des

« diagrammes

modifiés »

respectivement représentés

sur les

figures

1 et 2. Ces

« diagrammes

FIG. I.

(4)

modifiés » diffèrent des

diagrammes

habituels par la

présence

d’un « sommet

distingué »

sur la

ligne

corres-

pondant

à la

particule j,

sommet il

n’y

a pas conser- vation de la somme des vecteurs d’onde.

Si désigne

la

FIG. 2.

contribution de ce sommet, la variable de

Laplace

est

z 1 à sa

gauche

et z2 à sa

droite ;

la seule

ligne

sortante

à

gauche correspond

à la

particule

i ayant le vecteur d’onde k. Notons que

grâce

à cette nouvelle notation

(I.2.23)

s’écrit :

L’expression (2. 8)

donne ainsi la valeur de la corré- lation

spatio-temporelle

de deux

grandeurs

locales

comme une fonctionnelle de la fonction de distribution des vitesses

cp(v, t)

du milieu. Il faut toutefois remar-

quer que si l’on n’avait pas fait

l’approximation

des

temps longs

pour le passage de

(2.6)

à

(2.7)

on aurait

obtenu une

expression

exacte de cette corrélation

avec une contribution non-markoinenne de

cp(v, t)

et une contribution des conditions initiales

pls(vs, 0) [T].

3.

Expression

des coefficients de

l’équation

de

Fokker-Planck à l’ordre

eT.

- Dans la référence

[I]

on avait obtenu

l’expression

du coefficient de friction de

l’équation

du

type

de Fokker-Planck décrivant l’évolution de la fonction de distribution des vitesses de

particules

incidentes dans un milieu décrit à

l’appro-

ximation des

temps longs auquel

elles sont faiblement

couplées,

à savoir :

La corrélation

spatio-temporelle

de

champ

local se

calcule avec

et aura pour

expression d’après (1.8)

La

comparaison

de

(3. 1)

et

(3.3)

donne directement :

formule

déjà

établie

semi-phénoménologiquement

dans le cadre de

l’approximation

des anneaux

[7, 8].

Compte

tenu de la relation

(I.4.11)

nous constatons

que le terme de collision de

l’équation

de Fokker- Planck mentionné ci-dessus

s’exprime uniquement

à

l’aide de la

partie imaginaire

de la constante diélec-

trique

et de la

partie

réelle de la corrélation

spatio- temporelle

de

champ

local. Dans le cas où le milieu est à

l’équilibre

ou est décrit à

l’approximation

des

anneaux il

s’exprime uniquement

à l’aide de la

partie imaginaire

de la constante

diélectrique [1].

4.

Expression

des coefficients de

l’équation

de

Fokker-Planck

inhomogène.

- On se propose de traiter le même

problème

que

précédemment

mais

avec des

particules

incidentes ayant une fonction de distribution faiblement

inhomogène

et dans le cas

le milieu est simultanément à

l’équilibre

et traité à

l’approximation

des anneaux ; autrement dit on se propose de calculer les coefficients de

l’équation :

Parallèlement à

~I.3.3)

nous pouvons écrire le terme de collission de cette

équation

sous la forme :

Le coefficient de diffusion s’en déduit

aisément ;

il

s’écrit :

après

avoir effectué

l’intégrale

sur di. En

conséquence

de l’étude détaillée des échelles de temps

[1] (temps

de

collision et temps

hydrodynamique)

on effectue le

développement

en

puissances

de

K.wT/k.wT

et on

ne conserve que les termes d’ordre inférieur ou

égal

à

un. Les termes d’ordre zéro

donnent, après

avoir effectué

l’intégrale

sur dz en

négligeant

l’effet des

pôles

des

quantités

comme cela est

expliqué

dans la référence

[1],

le

(5)

324

coefficient obtenu en

(I . A .14).

Les

üG

termes d’ordre un s’écrivent :

et se

transforment,

en utilisant le même

procédé

que dans la référence

[I]

en :

D’après

le raisonnement de

l’appendice

il est clair que

le deuxième terme ci-dessus

jouant

le

rôle de

f (t). Quant

au

premier

il peut facilement être transformé si l’on remarque,

qu’à l’approximation

des anneaux

A(k~i~,

zl,

sJ, Z2)

ne contient pas z2 et pourra être noté

A(k(i),

zi,

Sj) ;

il devient ainsi :

soit encore :

Le coefficient de diffusion de

l’équation (4.1)

est donc :

Par une méthode semblable

[T]

on obtient le coefh- cient de friction :

avec

En

repassant

à

l’espace physique l’équation

d’évo-

lution de la fonction de distribution des

particules

incidentes

prend

la forme :

Il est

remarquable

que les deux

opérateurs

de

collision,

celui

agissant

sur la fonction de distribu- tion et celui

agissant

sur le

gradient

de cette

dernière, s’expriment uniquement

à l’aide de la constante dié-

lectrique qui apparaît

ainsi comme une

grandeur caractéristique

fondamentale du

plasma

traité à

l’approximation

des anneaux. Si le

gradient

de la

fonction de distribution est très

grand,

il est très clair

que l’évolution de cette fonction ne

peut

être décrite par

l’équation (4.4)

essentiellement

markoflienne ;

cette remarque

suggère

l’étude du

paragraphe

suivant.

5.

Equation

non markoffienne du

type

Fokker- Planck. - Il a été montré

[T] qu’une équation

décri-

vant l’évolution à l’instant t de la fonction de distri- bution de

particules

incidentes dans un milieu est nécessairement markofhenne si le terme de collision

agissant

sur cette fonction

prise également

à l’instant t est limité à l’ordre

e2 .

Toutefois on

peut

être amené à étudier

l’équation

d’évolution ayant un terme de collision non markofhen limité à l’ordre cela sera

nécessaire si les

particules

incidentes ont une fonction de distribution très

éloignée

de la maxwellienne ou

présentant

une très forte

inhomogénéité

bien que l’étude suivante

puisse

être menée dans le cas d’un

(6)

milieu à

l’équilibre

traité « exactement »

(’)

on va se

borner au cas où le milieu à

l’équilibre

est traité

« exactement » à

l’approximation

des anneaux ; c’est

évidemment lè cas le

plus

intéressant en ce

qui

concerne

les

applications.

Reprenons l’expression (1.2.19)

de la constante

diélectrique

et portons-y

elle

devient, après

avoir effectué

l’intégrale

sur di

alors devenu triviale :

soit encore :

01,(k(i),

zl,

Sj)

est la contribution des

diagrammes

modifiés de la

figure

3.

FIG. 3.

Les contributions à

t),

dont un

exemple

est

représenté

par la

figure 4, peuvent, grâce

au théo-

rème de factorisation de Résibois

[9] prendre

la

forme :

FIG. 4.

(2) Par « exactement » on entend « sans négliger la contri- bution des corrélations initiales et la contribution des termes transitoires des opérateurs de collision ».

où le

système

étant à

l’équilibre :

et

PIS(k(i)’

zl,

Sj)

est la contribution des

diagrammes

modifiés de la

figure

5.

FIG. 5.

Le contour c’ entourant

uniquement

les

pôles

de

l’intégrale

sur dz’ est alors triviale. Il suffit ensuite de

prendre

la dérivée par rapport au temps des deux membres de

(5.2)

ainsi transformée pour obtenir : -.

qui

est de la forme :

Il est normal d’avoir mis cette

équation

sous une

telle forme où

n’apparaît

pas la contribution des conditions

initiales ;

en

effet,

le milieu étant à

l’équi- libre,

l’instant initial ne peut pas

jouer

un rôle

privilé- gié.

Nous allons seulement détailler le calcul du coefficient de diffusion :

Cette

expression

peut être transformée de la ma-

nière

qui

a

permis

de passer de

(1.4.4)

à

(I.4. 8) ;

il

vient ainsi :

(7)

326

soit en se rapportant à

(5.1) :

En effet le deuxième ternie de

(5.6)

n’est autre que :

Notons que cette dernière

égalité justifie a posteriori

le raisonnement de

l’appendice.

Il vient ensuite

[T] :

C’est bien sur le cas où la fonction de distribution des

particules

incidentes est

inhomogène qui

est le

plus

intéressant.

L’équation parallèle

à

l’équation (5.4)

est :

et ses coefficients sont

[T] :

En

repassant

à

l’espace physique

nous trouvons :

qui

est une

équation

d’évolution avec un terme de collision « délocalisé dans le temps et dans

l’espace

».

Dans ce cas encore nous constatons que la constante

diélectrique,

intervenant par son

expression

exacte,

joue

un rôle fondamental. Il faut noter que les calculs

qui

viennent d’être faits peuvent être étendus à tout milieu en état stationnaire et c’est là que se trouverait leurs

plus

intéressantes

applications (décharges

entre-

tenues par

exemple).

6. Perte

d’énergie

d’une

particule

lourde traversant

un

plasma

instable. - On peut modifier

l’expression (I . 2.19)

de la constante

diélectrique

sans faire

l’appro-

ximation des temps

longs

sur le

milieu ;

au lieu de

l’expression (1.2.23)

on obtient ainsi :

+ contribution des corrélations initiales.

(6.1)

En

partant

de

l’équation cinétique

« exacte », dont

(I.3.3)

est la forme

approchée

à

l’approximation

des

temps

longs

il est aisé de montrer

[T]

que la formule

(1.3.2)

donnant la

perte d’énergie

d’une

particule

lourde traversant un milieu

auquel

elle est faiblement

couplée

est

rigoureusement

« exacte ». Nous nous

proposons d’utiliser cette formule dans le cas où le milieu est un

plasma instable,

c’est-à-dire dans le cas

où des zéros de la constante

diélectrique

sont situés

dans le

demi-plan supérieur (on

se

reporte

ici aux

notations de la référence

[1]),

vont

jouer

un rôle

fondamental ;

en

effet,

au lieu de donner lieu à des contributions

amorties,

ils sont

responsables

de

l’apparition

de termes croissants dans le

temps.

Nous allons supposer que le

plasma peut

être décrit à

l’approximation adiabatique

des anneaux et dans ce

cas, seul reste le

premier

terme de

(6.1).

Il y a lieu de

préciser

toutefois que

l’expression (I.2.23)

écrite

pour un

plasma

instable n’est valable que si la

petitesse

du

rapport

des masses

mlm,

n’est pas

compensée

par

une

grande

valeur des

fluctuations ;

sous cette condi- tion la

perte d’énergie

s’écrit :

c V t)

est la constante

diélectrique

de

l’approxi-

mation de Vlassof définie dans la référence

[1]. Suppo-

sons que pour certaines valeurs de

k,

constituant par définition le domaine

Dk, t)

ait un seul zéro situé

dans le

demi-plan complexe supérieur

et que les autres zéros soient dans le

demi-plan complexe

inférieur et

donnent lieu à des contributions fortement amorties que l’on

négligera.

La

perte d’énergie (6.2)

devient

alors, compte

non tenu des contributions initiales :

t)

est défini par la relation :

(8)

Il

apparaît

donc un terme

supplémentaire

par

rapport

à

l’expression (I.3.2),

terme lié à l’existence du zéro de la constante

diélectrique

dans le

demi-plan complexe supérieur.

Si l’on suppose que le milieu est

isotrope

il est facile de montrer

[T]

que ce terme

supplémentaire

est nécessairement

positif :

la perte

d’énergie

peut

donc,

a

priori,

devenir

positive.

Pour

préciser

cette

possibilité

il est intéressant de

prendre l’exemple

dc fonction de distribution

déjà

utilisée dans la référence

[10]

condui-

sant à une constante

diélectrique

ayant pour certaines valeurs du vecteur

d’onde,

un zéro dans le

demi-plan complexe supérieur ;

cette fonction de

distribution, représentée

sur la

figure 6,

est :

FIG. 6.

Un calcul laborieux

[T] permet

d’obtenir les conclu- sions suivantes :

- pour w~ V, la perte

d’énergie

est

positive,

en effet elle s’écrit :

+ terme nécessairement

positif.

- pour

w, »

0 la

perte d’énergie

est nécessaire- ment

négative,

il est un effet normal

qu’une particule

très

rapide

devant les

particules

du milieu soit

toujours

freinée.

- il existe donc au moins une vitesse telle que toute

particule

lourde animée de cette vitesse traverse le milieu sans subir aucun effet. Il serait semble-t-il

possible

de modifier la réalisation

expérimentale

des

auteurs de la référence

[11]

afin de

pouvoir

vérifier

cette

afhrmation ;

cette vérification ne

pourrait

être que

qualitative puisque

la fonction de distribution des vitesses des électrons de la

décharge

n’est pas bien

connue.

Pour des

particules

de même masse que les

particules

du milieu 1?étude de la perte

d’énergie, qui

se ferait à

partir

d’une formule du type

(I.4.13)

est

beaucoup plus complexe

et

dépasse

le cadre de ce

travail ;

néan-

moins on peut s’attendre à ce que la perte

d’énergie

d’une telle

particule (qui

peut être une

particule

du

milieu

lui-même) puisse

être

positive

ce

qui expliquerait

l’existence d’un nombre

important

de

particules

ayant

une vitesse

beaucoup plus grande

que la vitesse moyenne des

particules

du milieu

[11, 12, 13, 14, 15].

Dans une

réalisation

expérimentale

telle que celle de la référence

[15]

on peut concevoir

qu’une grande partie

des par- ticules sert à créer le

plasma

et que les

particules

res-

tantes

jouent

le rôle de

particules d’épreuve.

Il ne fait

aucun doute que ce même résultat donne une

explica-

tion satisfaisante de l’accélération des

particules

du

vent solaire dans l’onde de choc limitant le

magnéto- sphère [16, 17, 18] ;

en

effet,

la

région

de cette onde

de choc

présente

bien les caractères d’un

plasma

instable

[19].

Mais là encore, une étude

quantitative

du

phénomène, dépassant

le cadre de ce

travail,

est nécessaire.

Pour terminer il faut encore remarquer que cet effet d’accélération de

particules

est absolument semblable à l’effet d’accélération de

particules

est absolument

semblable à l’effet

d’amplification

d’ondes électroma-

gnétiques

H. F. mis en évidence dans le travail de P. Rolland

[20] ;

dans les deux cas le milieu cède de

l’énergie

sous une forme

organisée.

Appendice.

- Soit

f (t)

une

grandeur physique

donnée par :

où la contribution fortement amortie des

pôles

de

g(z)

est

négligeable ;

c’est le cas des corrélations ou de la constante

diélectrique

d’un milieu à

l’équilibre.

Considérons la

quantité :

Une

intégration

par

parties

donne immédiatement

Si f (t)

est une

corrélation,

c’est-à-dire une

quantité

constante dans le temps on a

h(t) =

0. Par contre si

f (t)

est la constante

diélectrique,

les valeurs de cette

grandeur

pour les temps courts, intervenant dans

l’intégrale

sur

di, jouent

un rôle fondamental dans

l’expression

de

h(t).

Dans le

premier

cas on peut dire que les valeurs de la corrélation pour les temps courts n’interviennent pas

car f (t)

oscille autour de la valeur

constante de la corrélation alors que le deuxième cas

f (t)

oscille autour d’une valeur

qui

passe de zéro à la valeur constante de la constante

diélectrique.

Remerciements. - L’auteur tient à remercier par- ticulièrement les Professeurs I.

Prigogine

et R. Balescu

(Université

libre de

Bruxelles)

pour l’intérêt

qu’ils

ont

porté

à ce travail

qui

a été rendu

possible grâce

à un

appui

financier des Instituts Internationaux de

Physique

et de Chimie fondés par E.

Solvay.

(9)

328

Bibliographie [1 ] BALESCU (R.) et SOULET

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