J. B. D URRANDE
Géométrie descriptive. Recherche de la ligne du second ordre qui en touche trois autres données, sur une surface du même ordre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 7 (1816-1817), p. 27-30
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CONT. DES
LIG.
DU 2.dORDRE,
SUR LES SURF. DuMÊME
ORD. 27L’application
de cespropositions
est de laplus
hauteimportance
dans les arts
graphiques ;
elle donne la mesure de laquantité
de courbure deslignes
et dessurfaces dont
on n’adéterminé, jusque présent,
que ladirection ,
par lestangentes
et lesplans tangens.
GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE.
Recherche de la ligne du second ordre qui
entouche
trois
autresdonnées ,
sur unesurface du même
ordre (*);
Par M. J. B. DURRANDE.
SOIENT
deuxlignes
dusecond
ordretangentes
l’une àl’autre,
surune surface du
même ordre,
et soient considérées ces deux courbescomme les
lignes
de contact de la surface avec deux surfacesconiques
circonscrites.
conque d’un
hyperboloïde
à une nappe , divisent en deux partieségales
l’angledes deux droites de la surface, qui passent par le même point, se déduit très-
simplement
de la formule d’Euler. En effet, e étant infini , pour les deuxsections
normales, on aéquation qui
est satisfaiteqnel
que soit lesigne
de A ; donc cetteéquation
ap-partant
tout aussi bien à la section normale , dont leplan
fait avec leplan
dela,
ligne
de courbure unangle égal à
A,qu’à
la section dont leplan
fait avece ce dernier un
angle
-A, ou dont l’inclinaison sur ce dernier est la même que pour l’autreplan,
maisqui
est situé du côtéopposé.
(0) Cette
question
a déjà été traitée par M.Chasles ,
dans laCorrespondance
sur l’école
polytechnique
( tom. III , n.° I.er ,janvier
I8I4 , pag. I6 ) ; mais ,quelque
ingénieuse que soit la solution de cegéomètre ,
elle n’ôte rien , commeon va le
voir. au
mérite de cellede
M. Durrande. J.D. G.
28 CONTACT
DES
LIGNES DUSECOND ORDRE ;
Le
point
de contact pourraégalement
être considéré comme uneligne
du second ordresuivant laquelle
la surface est touchée par unetroisième surface
conique circonscrite, laquelle
ne sera autre que leplan
tangent en cepoint, qui
sera en mêmetemps
le sommet decette troisième surface
conique.
Les
plans
deslignes
de contact passent tous trois par une mêmedroite, laquelle
est la tangente commune aux deuxcourbes ; donc,
par la
propriété
connue despôles,
les trois sommets doivent être enligne droite ; c’est-à-dire ,
en d’autres termes, que la droitequi joint
les sommets de nos deux surlacesconiques
esttangente
à lasurface du second
ordre,
et contient lepoint
de contact des deuxcourbes
(*) ;
cette droite est donc une arête commune aux deuxsurfaces coniques.
Ainsi, lorsque
deuxlignes
du secondordre,
tracées sur unesurface
du mêmeordre ,
sonttangentes
l’une àl’autre ,
les sur-faces coniques circonscrites ,
dont ceslignes
sont leslignes
decontact avec la
sur face
dit secondordre,
ont une arête commune,laquelle
passe par lepoint
de contact de deuxcourbes ;
et il est aisé de voir que,réciproquement ,
si deuxsurfaces coniques
cir-conserites à une même
surface du
second ordre ont une arête com- niune , leursde
contact avec cettesurface
seronttangentes
l’une à l’autre au
point
où cette mêmesurface
sera touchée par l’arête commune.Cela
posé ;
soient troislignes
du secondordre,
données etquel-
conques sur une surface du même
ordre.
Considérons ces troislignes
comme
leslignes
de contact de la surface avec trois surfacesconiques circonscrites ;
ces surfacesconiques
secouperont
enquelque point.
Considérons ce
point
comme le sommet d’unequatrième
surfaceconique circonscrite;
il est clair quecette
surfaceconique
se trou-vera
avoir une arête commune avec chacune des trois autres ;don’c,
(*) Il est aisé de reconnaître celle droite pour la
conjuguèe
de la tangentecommune aux deux courbes.
J. D. G.
SUR LES
SURFACES DU MÊME
ORDRE. 29par
ééqui
a été ditplus haut, la ligne
de contact avec la’sur-
face du second
ordre
seratangente’à la fois
aux troislignes
dusecond ordre données sur cette
surface.
On a donc le théorème quevoici.
THÉORÈME.
Laligne
du second ordrequi,
sur unesurface
du même
ordre , touche
trois autreslignes
du secondordre, données
Sur
cette surface ,
n’est autre chose que laligne
decontact de la surface
dusecond
ordre avec lasurface conique circonscrite
dontle sommet serait à l’intersection des trois
surfaces coniques qui auraient
pour
lignes
de contact avec la mêmesurface
dusecond ordre les
trois.lignes
du même ordre données sur cettesurface (*).
Chacune des trois surfaces
coniques
dontl’intersection
doit dé-terminer le sommet de là
quatrième ayant deux nappes ; il
s’ensuitque - huit
lignes
différentes du second ordrepeuvent
résoudre le pro- blème dont ils’agit
ici.Du
théorème qui
vient d’être démontré on déduit lesuivant,
commecas
particulier :
THÉORÈME.
Le cerclequi ,
surune sphère ,
en touche troisautres
donnés ,
n’estautre
chose que laligne
de contact de lasphère
avec le cône circonscritqui
aurait son sommet à l’inter-section de trois autres cônes touchant cette
sphère
suivant les cercles donnés.Si quelqu’une
des données duproblème
étaitun grand cercle ou
un point,
le cônequi
lui serait relatif seréduirait à un cylindre
circonscrit ou à un
plan tangent.. Les dix problèmes qui peuvent
naître
de cette variété dedonnées se
trouvent donc tousrésolus
par xce
qui précède.
(*)
Il n’est point inutile de remarquer, comme moyen propre àsimplifier
la construction que les trois surfaces coniques se coupent deux à deux suivant
une courbe
plane ,
’dont leplan passe
par ’la commune section des’plans
deleurs lignes
de contact. Cetteproposition ,
ainsi qu’uneautre ,
dont- elle n’estqu’un
cas particulier, ont été démontrées par M.Chasles , dans
l’ouvragedéià
cité ( Tome III, pag. I4 et
339 ). J.D.G.
30 QUESTIONS.
On voit
enparticulier,
I.° que le cerclecirconscrit 1
untriangle sphérique
est laligne
de contact de lasphère
avec le cône circons-crit
qui
a son sommet à l’intersectien desplans qui
touchent cettesphère
aux trois sommets dutriangle ;
2.° que le cercîe circonscritau même
triangle
est celui suivantlequel
lasphère
est touchée par la surfaceconique
circonscrite dont le sommet est à l’intersection des surfacescylindriques qui
touchent- la mêmesphère
suivant lestrois côtés du
triangle.
QUESTIONS RÉSOLUES.
Solution du problème physico-mathématique proposè
à la page 320 du VI.e volume de
cerecueil ;
Par
unABONNÉ.
PROBLÈME. A quelle
distance du centre d’unesphère ,
dontla
surface
estuniformément lumineuse , un point en reçoit il la plus grande
lumièrepossible ?
Solution. Soient CI le
centre dela, sphère ,
r son rayon , P lepoint cherche,
et faisons CP=z.Si l’on
fait de
P le sommet,d’un cônecirconscrit ,
ce cône auraavec la sphère une ligne
de contact dont leplan divisera
sa sur-face en
deux calottes ,
et cellequi
sera tournée vers lepoint
P