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1. Affixe d’un point, d’un vecteur

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Terminale S Nombres complexes 2

Thème 14 – Nombres complexes et Géométrie

Dans ce thème, on se place dans le plan muni d’un repère orthonormé (O;~u, ~v). Les nombres complexes constituent un outil particulièrement efficace pour l’étude de problèmes géométriques.

1. Affixe d’un point, d’un vecteur

Définition 1 : Affixe d’un point, point image A tout pointM de coordonnées(x;y), on as- socie le nombre complexe z =x+iy. Ce nombre complexe est appelé affixe du point M etM est le point imagede z

.

Définition 2 : Affixe d’un vecteur

Le vecteur OM−→ a aussi pour coordonnées (x;y). Ainsi, le complexez=x+iyest aussi l’affixe du vecteur OM−→ et OM−→ est un vec- teur image de z.

Illustration : Exemples

O ~u

~v

b

b b

b

A(2i) B(−2,5 + 1,5i)

C(1)

D(−2i)

Proposition 1 : Somme et différence

Soient AetB deux points d’affixes respectiveszA=xA+iyA etzB=xB+iyB. Alors :

Le point I milieu de[AB] a pour affixe zA+z2 B.

le vecteurAB−→a pour affixez−→

AB=zBzA.

Démonstration :

• Le pointAd’affixezA=xA+iyAa pour coordonnées (xA;yA). De mêmeBa pour coordonnées (xB;yB).

Le pointIa donc pour coordonnées (xB+x2 A;yA+y2 B), donc pour affixezI= xB+x2 A+ iyA+y2 B qui est bien égal à zA+z2 B.

• De même, les coordonnées du vecteurAB−→sont (xBxA;yByA). Son affixe est donc bien la différence zBzA.

(2)

2. Coordonnées polaires, module et argument

2.1. Définitions

Tout point M du plan différent de l’origine peut être repéré par ses coordonnées polaires :

• son rayon polaire est la distanceOM;

• son angle polaire est la mesure en radians de l’angle (~u;OM−→).

Illustration : Module et argument

O ~u

~v

bM(z)

arg(z)

|z|

Définition 3 : Module, Argument d’un nombre complexe

Dans le plan complexe ;

le rayon polaire d’un pointM d’affixe zest appelé modulede z et noté|z|;

une mesure de l’angle polaire d’un pointM d’affixe est un argumentde z, notéarg(z).

Remarque :

• Le nombre complexe 0 a un module égal à 0 et pas d’argument. En effet, l’angle (~u;OO) n’existe−→

pas.

• Un nombre complexe non nul a en fait une infinité d’arguments, toutes les mesures de l’angle (~u;OM−→). En pratique on privilégiera la mesure principale de l’angle, comprise dans l’intervalle ]−π;π].

Proposition 2 : Partie réelle, partie imaginaire, module et argument

Considérons un nombre complexe non nul z=x+iy. Notonsr=|z| son module et θ= arg(z)son argument. Alors, on a les formules suivantes.

r = p x2+y2 cosθ = xr

sinθ = yr

et réciproquement

x = rcosθ y = rsinθ

Démonstration : Soit H le projeté orthogonal de M sur l’axe des abscisses. Le triangleOHM est rec- tangle en H. Par conséquent, d’après le théorème de Pythagore,

r2=OM2 =OH2+HM2=x2+y2

et doncr=p

x2+y2. Ensuite, d’après les définitions du sinus et du cosinus dans un triangle rectangle,

cosθ = cos(HOM) =\ OH OM =x

r sinθ = sin(HOM) =\ HM

OM =y r

Illustration :

O ~u

~v

bb

M

H x

y θ

r

Définition 4 : Forme trigonométrique

Soit z un nombre complexe non nul.On a alors z=x+iy=rcosθ+irsinθ=r(cosθ+isinθ).

L’écriture z =x+iy est appellée forme algébrique du nombre z. L’écriture z =r(cosθ+isinθ) est appellée forme trigonométriquedu nombrez. Elle est parfois notéez= [r, θ].

(3)

Exercice résolu 1 : Déterminer forme algébrique

Donner la forme algébrique du nombre complexezde module 2 et d’argument 6.

Solution :

x=rcosθ= 2 cos(5π 6 =−√

3

y=rsinθ= 2 sin(5π6) = 1 doncz=−√ 3 + i

Exercice résolu 2 : Déterminer forme trigonométrique Donner la forme trigonométrique du nombrez= 1−i√

3.

Solution : Calcul du module :

|z|=p

a2+b2= q

(1)2+ (−√

3)2=√

1 + 3 = 2 Calcul d’un argument :

cosθ= a

|z| = 1 2 sinθ= b

|z| =−√ 3 2





π 3 1 2

3

2

doncθ= −π 3

Conclusion :

z= [2;−π 3]

3. Complexe et Géométrie

Théorème 1 : Application à la géométrie

SoientA etB deux points d’affixes respectives zA=xA+iyA et zB=xB+iyB.

La distanceAB est égale au module de la différence des affixes : AB=|zBzA|

Une mesure de l’angle (u;AB)−→ est un argument de la différence des affixes : (u;AB) = arg(z−→ BzA) = [2π].

Corollaire hors-programme mais utile :A,B,C etD étant 4 points distincts : arg

zAzB zCzD

= (DC−→;BA)[2π].−→

Démonstration :

• Par définition,zBzA= (xB+iyB)−(xA+iyA) = (xBxA) +i(yByA). Donc, en utilisant la formule du module,|zBzA|=p

(xBxA)2+ (yByA)2. On retrouve la formule de la distanceAB.

• SoitCle point d’affixezC tel queOC−→=AB. Alors−→ zC=zBzA, et par définition de l’argument dezC, arg(zBzA) = arg(zC) = (u;OC) = (−→ u;AB)[2π].−→

• D’après les propriétés de l’argument et la proposition argz z

= argz−argz (voir ci-dessous), on a arg zzA−zB

C−zD

= arg(zAzB)−arg(zCzD) = (u;BA)−→ −(u;DC) = (−→ DC;−→ u) + (u;BA) = (−→ DC;−→ BA).−→

(4)

Exercice résolu 3 :

SoientA etB deux points d’affixes respectiveszA= 1 + 2√

3i etzB= 2 +√ 3i.

1. Calculer la distanceAB.

2. Calculer une mesure de l’angle (u;AB).−→

Solution :

1. La distanceABest égale à

AB=|zBzA|=|(2 +√

3i)−(1 + 2√

3i)|=|1−√ 3i|= 2.

2. Une mesure de l’angle (u;AB) est égale à−→

arg(zBzA) = arg(1−√

3i) =−π

3[2π] voir calcul de z’ dans exo résolu précédent

Les lignes trigonométriques remarquables :

0 π 6 π 4 π

3 π

2

5π 6

3π 4

2π 3

π

7π 6

5π 4

3 3π

2

11π 6

7π 4

5π 3

1 2

2 2

3

0 2

12

22

23

1 2

2 2

3 2

12

22

23

(5)

3.1. Propriétés

Proposition 3 : Lien entre module et conjugué

Pour tout nombre complexe z etz, on a :

• |z|=|z|et arg(z) =−arg(z).

zz=|z|2.

• |zz|=|z||z| etargzz= argz+ argz

siz6= 0, z z = |z|

|z| et argz z

= argz−argz.

Illustration :

O ~u

~ v

bb

M(z)

N(z) arg(z)

arg(z)

|z|

|z|

Démonstration :

Démonstration géométrique :SoitM le point image du complexez etN le point image du conjugué z. On sait queN est le symétrique deM par rapport à l’axe des abscisses. Par conséquent,ON =OM, c’est à dire|z|=|z|et (~u;ON) = −(~u;OM−→), donc arg(z) =−arg(z).

Démonstration par le calcul :Soitz=x+ iy.

Pour le module : D’une part|z|=p

x+y2. D’autre part|z|=p

x2+ (−y)2=p

x+y2. En conclusion, on a bien|z|=|z|.

Pour l’argument : cos(θz) = |z|x = cos(θz) et sin(θz) = −y|z| = −sin(θz). Les angles θz et θz ont même cosinus et des sinus opposés. Ils sont dons opposés. Conclusion : arg(z) =−arg(z).

• Posons z = x+iy. D’une part |z|2 = p

x2+y22 = x2 +y2. D’autre part, z = xiy et donc zz = (x+iy)(xiy) =x2−(iy)2=x2+y2, donczz=|z|2.

• Les démonstrations de ces propriétés avec les formes algébriques sont très calculatoires. Nous les verrons plus tard avec des outils plus adaptés.

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