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Chapitre III : COMPLÉMENTS SUR LES SUITES ET LES SÉRIES

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Academic year: 2022

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(1)

Chapitre III : COMPLÉMENTS SUR LES SUITES ET LES SÉRIES

I – Compléments sur les suites

1) Comparaison de suites réelles

a) Suite négligeable devant une suite

Définition 1 : On dit que la suite est négligeable devant la suite au voisinage de ∞ (ou plus simplement négligeable devant la suite ) s’il existe une suite convergeant vers 0 telle que (à partir d’un certain rang).

On note : ou plus simplement et on lit est un "petit o" de .

Exemple 1 :

∶ en effet, #1

et lim1 0

Théorème 1 : (caractérisation pratique de la négligeabilité) Si & 0 (à partir d’un certain rang), alors :

⇔ lim 0

Remarque 1 :

1 signifie que converge vers 0.

Propriété 1 : (Transitivité)

Si et . alors . Propriété 2 : (Combinaison linéaire)

Si . et . alors, pour tous réels 1 et 2, 1 2 . Théorème 2 : (négligeabilités usuelles)

Pour tout réel 1 3 0 :

ln 4 et 45

Exemple 2 :

1 On déduit de la propriété 1 et du théorème 2 que : ln 5 2 ln 9 ce qui se traduit par limln

9 0 3 √ 5 ce qui se traduit par lim

5 0 ou encore lim√ 5< 0

(2)

b) Suites équivalentes

Définition 2 : On dit que les suites et sont équivalentes au voisinage de ∞ (ou plus simplement équivalentes) s’il existe une suite = convergeant vers 1 telle que = (à partir d’un certain rang).

On note : ~ ou plus simplement ~ et on lit est équivalent à . Théorème 3 : (caractérisation pratique de l’équivalence)

~ ou encore ~

Si de plus & 0 (à partir d’un certain rang), alors :

~ ⇔ lim 1 Exemple 3 :

1 ln 9 donc ln 9~ 9

Ou encore ln 9~ 9 car limln 9

9 lim@ln

9 1A 1 2 √ 5 peut se traduire par √ 5~ 5

Propriété 3 : (Opérations sur les équivalents) Soient trois suites , et .

1 Si ~ alors .~ .

2 Si ~ et si & 0 et & 0 à partir dBun certain rang alors 1 ~ 1

3 Si ~ et si .~ C alors .~ C

4 Si ~ alors, pour tout entier naturel E, F~ F

5 Si ~ si 3 0 et 3 0 à partir dBun certain rangalors, H ~ H

Remarque 2 : Il n’existe aucune règle d’addition et de composition d’équivalents.

Théorème 4 : (équivalents usuels)

1 Pour toute suite telle que lim 0, on a les équivalents suivants ∶ ln1 ~ et 5J 1~

2 10 11 122 ⋯ 1EJ1EJ1 1EE ~1EE si 1F & 0

Exemple 4 :

Étudier les limites des suites à l’aide d’équivalents : ln @1 1

A et @5LM J 1A

(3)

Théorème 5 : Soient deux suites et .

1 Si ~ et si converge vers un réel ℓ alors converge aussi vers ℓ.

2 Si converge vers un réel ℓ OPO OQR alors ~ ℓ. Remarque 3 :

On n’écrit jamais ~ 0 !!!

2) Suites récurrentes de la forme L V Propriété 4 :

Soit W une partie de ℝ, V une application de W vers Y et 1 ∈ W. Il existe une unique suite définie par [ 1 et L V.

Remarque 4 : Si l’on considère V une application de W vers ℝ et non vers W, la donnée [ ∈ W et la relation de récurrence ne suffisent pas à définir une suite : il faut que VW ⊂ W, c’est-à-dire que W soit stable par l’application V.

Exemple 5 :

1) Considérons la fonction V: ] ↦_<L_. On ne peut définir une suite en posant [ JL` et L V. En effet, L L9, J1, 9 1 et a n’est pas défini …

2) Considérons la fonction V: ] ↦ √1 J ] définie sur bJ∞; 1b. Pour définir une suite, il faut au moins deux conditions : [ d 1 mais aussi L d 1. Cette deuxième condition se traduit par [ ∈ e0; 1b. On vérifie que e0; 1b est stable par V : donc , pour toute valeur [ ∈ e0; 1b, la suite L H1 J est bien définie.

Définition 3 : Soit W une partie de ℝ et V une application définie sur W. On appelle point fixe de V tout réel ] ∈ W tel que V] ].

Théorème 6 : Théorème du point fixe

Soit f un intervalle de ℝ et V une application définie sur f à valeurs dans g. Soit définie par [ ∈ f et L V, pour tout ∈ ℕ.

Si converge vers un réel ℓ et si V est continue en ℓ alors ℓ est un point fixe de V.

Autrement dit Vℓ ℓ.

Remarque 5 : Ce théorème permet de déterminer la limite d’une suite récurrente dans le cas où l’on sait déjà qu’elle converge. Il ne permet pas de justifier la convergence d’une suite.

Exemple 6 : Reprenons la suite définie par [ ∈ e0; 1b et L H1 J , pour tout ∈ ℕ. On a vu que e0; 1b est stable par V: ] ↦ √1 J ], on démontre facilement par récurrence que, pour tout ∈ ℕ, ∈ e0; 1b.

Si la suite est convergente, alors sa limite ℓ appartient à e0; 1b. Comme V est continue sur e0; 1b, alors V est continue en ℓ et donc, d’après la théorème 6, ℓ est un point fixe de V.

V] ] ⇔ √1 J ] ] ⇔ j1 J ] ]] k 0 ⇔ j ] ] J 1 0

] k 0 ⇔ l] J1 √5

2 ou ] J1 J √5 ] k 0 2

⇔ ] J1 √5 2

Conclusion : no la suite est convergente, alors sa limite est J1 √5 2 .

(4)

II – Compléments sur les séries 1) Rappels de séries usuelles

a) Série de terme général LJ Pour tout ∈ ℕ, p q FLJ F

Fr[

LJ [

La série de terme général LJ se traduit donc par la suite LJ [

b) Séries géométriques Théorème 7 :

Les séries q tF, q EtF<L et q EE J 1tF< convergent si et seulement si |t| v 1.

Dans le cas de convergence, les sommes de ces séries sont : q tF

Fr[

1 J t1

q EtF<L

FrL

1 J t1 série géométrique dérivée dordre 1

q EE J 1tF<

Fr

1 J t2 9 série géométrique dérivée dordre 2

c) Série exponentielle Théorème 8 :

∀] ∈ ℝ, q]

! converge et q]

!

r[

5_

2) Séries de Riemann Définition 4 :

On appelle xéyoz {z |oz}~OO toute série de terme général 1

 où = est une constante réelle.

Théorème 9 :

La série de Riemann q 1

 converge si, et seulement si, = 3 1.

Exemple 7 : Les séries q 1

et q 1

√ convergent ∶ = 2 3 1 pour la première et = 3

2 3 1 pour la seconde.

La série q1

diverge car = 1 ∶ elle est appelée série harmonique.

(5)

3) Critère de comparaison de séries à termes positifs a) Cas où ‚ƒ d „ƒ

Théorème 10 : Soient et deux suites telles que, à partir d’un certain rang, 0 d d . 1 Si la série q converge, alors la série q converge.

2 Si la série q diverge, alors la série q diverge.

Exemple 8 :

Étudier la nature des séries qln

9 et qln

b) Cas où ‚ƒ †„ƒ

Théorème 11 : Soient et deux suites dont les termes sont positifs (au moins à partir d’un certain rang).

1 Si et si la série q converge, alors la série q converge.

2 Si et si la série q diverge, alors la série q diverge.

Remarque 6 :

Ce critère de comparaison s’utilise en général avec les séries de Riemann : Si l’on démontre que lim 0, alors @1

A Si de plus, = 3 1, alors q 1

converge et donc la série q converge aussi.

Exemple 9 :

Étudier la nature des séries qln 1

9 et q 5<√

c) Cas où ‚ƒƒ

Théorème 12 : Soient et deux suites dont les termes sont positifs (au moins à partir d’un certain rang).

1 Si ~ alors les séries q et q sont de même nature si lBune converge, lBautre converge et si lBune diverge, lBautre aussi.

Exemple 10 :

Étudier la nature des séries q 1

9 2 ln et q 2

3 5 √

(6)

4) Exemples de séries à termes de signe quelconque Définition 5 :

On dit que la série q est ~ˆxPRQ}zO‰ ŠPO‹zyŒzO‰z lorsque la série q|| converge.

Théorème 13 :

Toute série absolument convergente est convergente.

Exemple 11 : La série qJ1

est absolument convergente ∶ en effet ŽJ1

Ž 1

est le terme général dBune série convergente.

Remarque 7 :

Il existe des séries qui ne sont pas absolument convergentes mais qui convergent malgré tout : on les appelle des séries semi-convergentes.

Exemple 12 : La série qJ1

nBest pas absolument convergente mais converge étude en exercice.

Elle est donc semi J convergente.

III – Programmation d’algorithmes avec SCILAB

1) Instructions conditionnelles L’instruction

if condition then instruction,end permet d’effectuer une instruction si la condition est satisfaite.

Exemple 13 : Soit la suite d’instructions :

a=rand(),if a<0.5 then disp(‘c’’est gagné!’),end

Si la variable a contient une valeur inférieure à 0,5 alors l’instruction d’affichage « c’est gagné ! » est effectuée, sinon elle est ignorée.

L’instruction dans disp contient une apostrophe, il faut donc la « doubler ».

L’instruction

if condition then instruction1,else instruction 2,end permet d’effectuer une instruction si la condition est satisfaite et d’en effectuer une autre sinon.

Exemple 14 : Soit la suite d’instructions :

a=rand(),if a<0.5 then disp(‘PILE’),else disp(‘FACE’),end

Si la variable a contient une valeur inférieure à 0,5 alors l’instruction d’affichage « PILE » est effectuée, sinon l’instruction d’affichage « FACE » est effectuée.

(7)

Remarque 8 :

• Si plusieurs instructions suivent then ou else, il faut les séparer par des virgules ou par des points-virgules.

• On peut ne pas écrire then , si on le souhaite :

if a<0.5 disp(‘PILE’),else disp(‘FACE’),end

2) La boucle « for » La boucle

for k=n1:n2 instruction,end

permet de répéter une instruction (ou plusieurs séparées par des virgules ou des points-virgules) pour toutes les valeurs k=n1, k=n1+1, k=n1+2, … ,k=n2.

Exemple 15 : Calcul et affichage du terme de rang de la suite de premier terme [ 1 et définie par L = 3− 1 :

n=input(‘entrez la valeur de n :’);

u=1; // valeur du premier terme u0 for k=1:n u=3*u-1;

end disp(u)

Si l’utilisateur a entré la valeur 4 à l’invite entrez la valeur de n :, Scilab affiche : entrez la valeur de n :4

41.

Remarque 9 :

• Les points-virgules permettent de ne pas afficher chaque étape du programme. S’ils sont supprimés ou remplacés par des virgules, Scilab affiche les termes [, L, , 9 et a et pas seulement a.

• La syntaxe de l’exemple 15, avec les retours à la ligne et les commentaires est celle que l’on écrit dans SciNotes.

La boucle

for k=n1:p:n2 instruction,end

permet de répéter une instruction (ou plusieurs séparées par des virgules ou des points-virgules) pour toutes les valeurs k=n1, k=n1+p, k=n1+2p,…jusqu’à ce que k prenne la plus grande valeur inférieure ou égale à n2. Le réel p s’appelle le pas de la boucle.

Exemple 16 : Calcul et affichage des images par la fonction exponentielle des réels de 0 à 1 avec un pas de 0,1 :

for k=0:0.1:1 a=exp(k);disp(a,'exp('+string(k)+')='),end Scilab affiche :

exp(0)=

1.

exp(0.1)=

1.1051709 exp(0.2)=

1.2214028 exp(0.3)=

1.3498588

[...]

exp(0.8)=

2.2255409 exp(0.9)=

2.4596031 exp(1)=

2.7182818

(8)

Remarque 10 :

Dans la commande disp, pour mélanger des mots et des valeurs, on utilise la commande

string qui transforme les valeurs en caractères, et « + » entre les différentes parties écrites chacune entre apostrophes.

3) La boucle « while » La boucle

while condition do instruction,end

permet d’effectuer une instruction (ou plusieurs séparées par des virgules ou des points-virgules) un certain nombre de fois, inconnu à l’avance, tant que la condition est satisfaite.

Exemple 17 : Soit la suite () de premier terme [ = 1 et définie par L = ‘

. Calcul et affichage du premier terme inférieur ou égal à 0,1 :

u=1; // valeur du premier terme u0 k=0 ; //rang du premier terme u0 while u>0.1 do u=u/2;k=k+1;

end

disp(u,’le terme de rang ’+string(k)+’:’) Scilab affiche :

le terme de rang 4:

0.0625 Remarque 11 :

• On peut ne pas écrire do si on le souhaite ;

• Si le test se révèle faux dès le premier passage dans la boucle, l’instruction n’est jamais effectuée ;

• Comme dans l’exemple 17, la boucle while est très utile pour afficher le plus petit entier k pour lequel la condition est fausse.

4) Création de fonctions

Lorsqu’une fonction est créée, aucun calcul n’est effectué, elle est « seulement » enregistrée. Les calculs ne seront effectués que lors de l’appel de la fonction dans le programme qui la contient.

L‘instruction

function [z]=g(x),instructions, endfunction

permet de créer la fonction nommée g qui, à chaque variable x (choisie) associe le réel z décrit dans instructions par z=...

Exemple 18 : L’instruction

function [z]=g(x),z=3*x^2-2*x+5, endfunction permet de créer la fonction ’ définie par ’(]) = 3]− 2] + 5.

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