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Nombres complexes. 1 Nombres complexes : Essaidi Ali 16 octobre Représentation algébrique d un nombre complexe :

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(1)

Essaidi Ali 16 octobre 2017

1 Nombres complexes :

1.1 Représentation algébrique d’un nombre complexe :

Définition 1.1 Un nombre complexezest un nombre qui s’écrit de façon unique sous la formez = a+ibaveca, b ∈ Ret i2=−1. Cette écriture s’appelle la représentation algébrique du nombre complexez.

– as’appelle la partie réelle dezet on la note<e(z).

– bs’appelle la partie réelle dezet on la note=m(z).

– L’ensemble des nombres complexes se noteC. Remarques :

– Égalité de deux nombres complexes :∀z, z0∈C, z=z0 ⇐⇒ (<e(z) =<e(z0)et=m(z) ==m(z0)).

– ∀z∈C, z= 0 ⇐⇒ <e(z) ==m(z) = 0.

– Addition et multiplication :

∀a, b, c, d∈R,(a+ib) + (c+id) = (a+c) +i(b+d)et(a+ib)(c+id) = (ac−bd) +i(ad+bc) – Carré d’un nombre complexe :Siz∈Cde représentation algébriquez=x+iyalorsz2=x2−y2+ 2ixy.

– z∈R ⇐⇒ =m(z) = 0.

– On dit qu’un nombre complexezest imaginaire pur si<e(z) = 0. L’ensemble des nombres imaginaires purs se noteiR et on aiR={z∈C/<e(z) = 0}={ix/x∈R}.

Nombres complexes sous Python :Pour construire le nombre complexez de forme algébriquez =a+ib, on tappez=a+bjouz= complex(a, b).

SousPython,jdésigne le nombre complexei:

– Définir les deux nombres complexesa= 2 +ietb= 3 + 2i: In [1]: a = 2 + 1j

In [2]: b = complex(3, 2) – Partie réelle dea:

In [3]: a.real Out[3]: 2.0 – Partie imaginaire dea:

In [4]: a.imag Out[4]: 1.0 – Calcul dea+b:

In [5]: a + b Out[5]: (5+3j) – Calcul deab:

In [6]: a * b Out[6]: (4+7j) – Calcul dea/b:

In [7]: a / b

Out[7]: (0.6153846153846154-0.07692307692307691j) – Calcul dea5:

In [8]: a**5 Out[8]: (-38+41j) In [7]: pow(a, 5) Out[7]: (-38+41j)

Définition 1.2 On considère le planPmuni d’un repère orthonormé direct.

(2)

– Sizest un nombre complexe de représentation algébriquez =a+ibalors on dit que le pointM(a, b)du planPest associé àz.

– SiM(a, b)est un point du planPalors le nombre complexez=a+ibs’appelle l’affixe deMet on noteM(z).

x y

M(z)

a• b•

– Sizest un nombre complexe de représentation algébriquez=a+ibalors on dit que le vecteuru(a, b)est associé àz.

– Siu(a, b)est un vecteur du planPalors le nombre complexez=a+ibs’appelle l’affixe deuet on noteu(z).

x y

u(z) a• b•

Remarques :On considère le planPmuni d’un repère orthonormé direct d’origineO.

– L’application deCversP qui à chaque nombre complexez associe le pointM d’affixezest bijective ce qui permet d’identifierCau planP.

– SoitM un point du planP. Le pointM et le vecteur−−→

OM ont même affixe.

– SiAetBsont deux point du planPd’affixes respectifsaetbalors l’affixe du vecteur−−→

ABestb−a.

– Siuetvsont deux vecteurs du planPd’affixes respectifsaetbalors l’affixe du vecteuru+vesta+b.

– Siuest un vecteur du planP d’affixeaetλ∈Calors l’affixe du vecteurλuestλa.

1.2 Conjugué d’un nombre complexe :

Définition 1.3 Soitzun nombre complexe de représentation algébriquez=a+ib.

Le nombre complexea−ibs’appelle le conjugué dezet on le notez.¯

Interprétation géométrique du conjugué d’un nombre complexe : On considère le planPmuni d’un repère orthonormé direct et soitz∈C.

Les pointsMetNdePd’affixes respectifszet¯zsont symétriques par rapport à l’axe des abscisses.

x y

M(z)

=

M(¯z)

=

Conjugué d’un nombre complexe sous Python :

In [1]: a = 2 + 3j In [2]: a.conjugate() Out[2]: (2-3j)

Propriété 1.1 Soientz, z0∈C. – z¯= 0 ⇐⇒ z= 0.

– <e(¯z) =<e(z)et=m(¯z) =−=m(z)

(3)

– z=z.

– <e(z) = z+ ¯z

2 et=m(z) =z−z¯ 2i .

– z∈R ⇐⇒ z¯=zetz∈iR ⇐⇒ z¯=−z.

– z+z0= ¯z+z0etzz0= ¯z z0.

– ∀n∈N, zn= ¯znavec la convention00= 1.

1.3 Module d’un nombre complexe :

Définition 1.4 Soitzun nombre complexe de représentation algébriquez=a+ib.

Le réel positif√

a2+b2s’appelle le module dezet on le note|z|.

Interprétation géométrique du module d’un nombre complexe : On considère le planPmuni d’un repère orthonormé direct d’origineOet soientz, z0∈C.

– SiMet le point du planPd’affixezalors|z|est la distance entreOetM. Autrement dit,OM =|z|.

– Siuet le vecteur du planPd’affixezalors|z|est la norme du vecteuru. Autrement dit,kuk=|z|.

– SiM etM0sont les points du planPd’affixes respectifszetz0alors|z−z0|est la distance entreM etM0. Autrement dit,M M0=|z−z0|.

– Siuetvsont les vecteurs du planPd’affixes respectifszetz0alors|z−z0|est la norme du vecteuru−v. Autrement dit,ku−vk=|z−z0|.

Module d’un nombre complexe sous Python :

In [1]: a = 2 + 3j In [2]: abs(a)

Out[2]: 3.605551275463989 Propriété 1.2 Soientz, z0∈C.

– z= 0 ⇐⇒ |z|= 0.

– |z|2=zz.¯ – |z|=|¯z|=| −z|.

– |zz0|=|z| |z0|.

– ∀n∈N,|zn|=|z|navec la convention00= 1.

– |<e(z)| ≤ |z|et|=m(z)| ≤ |z|.

Proposition 1.1 Soitz, z0 ∈Cavecz6= 0.

– zest inversible et on a1 z = z¯

|z|2. –

z0 z

=z0

¯ z. –

z0 z

=|z0|

|z|. – ∀n∈Z, zn= ¯zn. – ∀n∈Z,|zn|=|z|n

Application : Représentation algébrique du rapport de deux nombres complexes : Soientz, z0∈Cavecz6= 0. La représentation algébrique de z0

z peut être déduite à partir de la formule z0 z = z0

|z|2. Exemples :

– Représentation algébrique du nombre 1

1 +i : On a : 1

1 +i = 1−i

|1 +i|2 = 1−i

12+ 12 = 1−i 2 =1

2 −1 2i – Représentation algébrique du nombre 2 +i

3−2i: On a : 2 +i

3−2i =(3 + 2i)(2 +i)

|3−2i|2 =(6−2) +i(3 + 4)

32+ 22 = 4 + 7i 13 = 4

13+ 7 13i Proposition 1.2 Inégalité triangulaire :

∀z, z0∈C,|z+z0| ≤ |z|+|z0|avec égalité si, et seulement si,∃λ≥0, z0=λzouz=λz0

(4)

Démonstration : Soitz, z0∈C. On a :

(|z|+|z0|)2− |z+z0|2 = |z|2+|z0|2+ 2|z||z0| −(z+z0)(z+z0)

= |z|2+|z0|2+ 2|z||z0| −(z+z0)(z+z0)

= |z|2+|z0|2+ 2|z||z0| − zz+z0z0+zz0+z0z

= |z|2+|z0|2+ 2|z||z0| − |z|2+|z0|2+zz0+z0z

= 2|z||z0| − zz0+z0z Or :

zz0+zz0= 2<e(zz0)≤2|zz0|= 2|z||z0|= 2|z||z0| donc(|z|+|z0|)2− |z+z0|2≥0donc(|z|+|z0|)2≥ |z+z0|2d’où|z|+|z0| ≥ |z+z0|.

Si on a égalité alors2|z||z0| − zz0+z0z

= (|z|+|z0|)2− |z+z0|2= 0donc2|z||z0|=zz0+z0zd’où|zz0|=<e(zz0)car

|zz0|=|z||z0|=|zz0|etzz0+z0z= 2<e(zz0).

Soitzz0 =a+ibl’expression algébrique dezz0. On a|zz0|=<e(zz0)donc√

a2+b2=adonca2+b2 =a2doncb2 = 0 d’oùb= 0. On déduit quezz0=adonca=<e(zz0) =|zz0|=|a| ≥0.

– Sia= 0alorszz0= 0doncz= 0ouz0= 0doncz= 0z0ouz0= 0zet on a0≥0.

– Sia6= 0: On azz0 =adoncz6= 0donczz0z0 =az0doncz|z|2=az0d’oùz= a

|z|2z0. On poseλ= a

|z|2 doncλ≥0 etz=λz0.

Réciproquement, supposons que∃λ≥0tel quez=λz0ouz0=λz. Prenons, par exemple,z=λz0donc|z+z0|=|λz0+z0|=

|(1 +λ)z0|=|1 +λ||z0|= (1 +λ)|z0|=|z0|+λ|z0|=|z0|+|λz0|=|z0|+|z|d’où l’égalité.

On déduit qu’on a égalité si, et seulement si,∃λ≥0, z0=λzouz=λz0. Corollaire 1.3

∀z, z0 ∈C,||z| − |z0|| ≤ |z−z0| Démonstration :

Soitz, z0∈C. On a, d’aprèsl’inégalité triangulaire, :

|z| = |(z−z0) +z0| ≤ |z−z0|+|z0|

|z0| = |(z0−z) +z| ≤ |z0−z|+|z|

donc :

|z| − |z0| ≤ |z−z0|

|z0| − |z| ≤ |z0−z|

Or|z0−z|=| −(z−z0)|=|z−z0|et|z0| − |z|=−(|z| − |z0|)donc : |z| − |z0| ≤ |z−z0|

−(|z| − |z0|) ≤ |z−z0| d’où||z| − |z0|| ≤ |z−z0|.

2 Équation du second degré :

2.1 Racines carrées d’un nombre complexe :

Proposition et définition 2.1 Soita∈C.

L’équationz2=aadmet deux racinesuetvdansC. – uetvs’appellent les racines carrées dea.

– v=−u.

Technique de détermination des racines carrées d’un nombre complexe : Soita∈Cetzune racine carrée deade représentation algébrique dez=x+iy.

On az2=adoncx2−y2+ 2ixy=a=<e(a) +i=m(a)d’oùx2−y2=<e(a)et2xy==m(a).

De même, on az2=adonc z2

=|a|donc|z|2=|a|d’oùx2+y2=|a|. On obtient alors le système d’équations :

x2+y2 = |a|

x2−y2 = <e(a) 2xy = =m(a)

(5)

On a :

x2+y2 = |a|

x2−y2 = <e(a) donc





x2 = |a|+<e(a) 2 y2 = |a| − <e(a)

2 L’équation2xy==m(a)permet de déterminer le signe du produitxy:

– Si=m(a)≥0alorsxy≥0doncxetyont même signe d’où :





x =

r|a|+<e(a) 2

y =

r|a| − <e(a) 2

ou





x = −

r|a|+<e(a) 2

y = −

r|a| − <e(a) 2 – Si=m(a)≤0alorsxy≤0doncxetyont des signes opposés d’où :





x =

r|a|+<e(a) 2

y = −

r|a| − <e(a) 2

ou





x = −

r|a|+<e(a) 2

y =

r|a| − <e(a) 2 Exemples :

– Détermination des racines carrées du nombre−3 + 4i: Soitzune racine carrée de−3 + 4ide représentation algébrique dez=x+iy.

On az2=−3 + 4idoncx2−y2+ 2ixy=−3 + 4id’oùx2−y2=−3etxy= 2.

De même, on az2=−3 + 4idonc z2

=| −3 + 4i|=√

32+ 42=√

25 = 5d’oùx2+y2= 5. On obtient alors le système d’équations :

x2+y2 = 5 x2−y2 = −3

xy = 2

On a :

x2+y2 = 5 x2−y2 = −3

donc 





x2 = 5−3

2 = 1

y2 = 5 + 3

2 = 4

D’autre part, on axy= 2≥0doncxetyont même signe d’où : ( x = 1

y = 2 ou

( x = −1 y = −2 On déduit que les racines carrées de−3 + 4isont1 + 2iet−1−2i.

– Détermination des racines carrées du nombre −24−10i : Soitz une racine carrée de −24−10ide représentation algébrique dez=x+iy.

On az2=−24−10idoncx2−y2+ 2ixy=−24−10id’oùx2−y2=−24etxy=−5.

De même, on az2 = −24−10i donc z2

= | −24−10i| = √

242+ 102 = √

576 + 100 = √

676 = 26d’où x2+y2= 26. On obtient alors le système d’équations :

x2+y2 = 26 x2−y2 = −24

xy = −5

On a :

x2+y2 = 26 x2−y2 = −24

(6)

donc 





x2 = 26−24

2 = 1

y2 = 26 + 24

2 = 25

D’autre part, on axy=−5≤0doncxetyont même signe d’où : ( x = 1

y = −5 ou

( x = −1

y = 5

On déduit que les racines carrées de−24−10isont1−5iet−1 + 5i.

Remarque :Soita∈R.

– Sia≥0alors les racines carrés deasont√

aet−√ a.

– Sia <0alors les racines carrés deasonti√

−aet−i√

−a.

Racines carrées d’un nombre complexe sous Python :Pour calculer une racine carrée d’un nombre complexe on appelle la commandesqrtdu modulecmath:

In [1]: from cmath import sqrt – Racine carré du nombre−3 + 4i:

In [2]: sqrt(-3+4j) Out[2]: (1+2j)

– Racine carré du nombre−24−10i: In [3]: sqrt(-24-10j) Out[3]: (1-5j)

2.2 Équation du second degré :

Proposition 2.1 Soita, b, c∈Caveca6= 0. L’équation :

E :az2+bz+c= 0

admet deux racines−b+δ

2a et−b−δ

2a avecδune racine carrée du discriminant∆ =b2−4acde l’équationE. Démonstration :

Soitz∈C. On a : az2+bz+c=a

z2+ b

az

+c=a

z2+ 2 b

2az+ b2 4a2

+c− b2 4a =a

z+ b

2a 2

−b2−4ac 4a =a

z+ b

2a 2

− ∆ 4a donc :

az2+bz+c= 0 ⇐⇒ a z+2ab 2

4a = 0

⇐⇒ z+2ab 2

4aδ22 = 0

⇐⇒ z+2ab2aδ

z+2ab +2aδ

= 0

⇐⇒ z+2ab2aδ = 0ouz+2ab +2aδ = 0

⇐⇒ z=−2ab +2aδ ouz=−2ab2aδ

⇐⇒ z=−b+δ2a ouz=−b−δ2a Exemples :

– Résolution de l’équationz2+z+1 = 0: Le discriminant de cette équation est∆ = 12−4×1×1 = 1−4 =−3 = i√ 32 donc les racines de l’équationz2+z+ 1 = 0sont :

z1= −1 +i√ 3

2 =jetz2= −1−i√ 3 2 = ¯j

– Résolution de l’équationz2−(3 + 4i)z+ 5i−1 = 0: Le discriminant de cette équation est∆ = (3 + 4i)2−4(5i−1) = (32−42+ 2×3×4i)−20i+ 4 = 9−16 + 24i−20i+ 4 =−3 + 4i, or on a déjà montrer que1 + 2iest une racine carrée de∆donc les racines de l’équationz2−(3 + 4i)z+ 5i−1 = 0sont :

z1= (3 + 4i) + (1 + 2i)

2 =4 + 6i

2 = 2 + 3ietz2=(3 + 4i)−(1 + 2i)

2 =2 + 2i

2 = 1 +i

(7)

– Résolution de l’équationz2−3(1−i)z+ 6−2i= 0: Le discriminant de cette équation est∆ = 9(1 +i)2−4(6−2i) = 9(12−12+ 2×1×(−i))−24 + 8i=−18i−24 + 8i=−24−10i, or on a déjà montrer que1−5iest une racine carrée de∆donc les racines de l’équationz2−3(1−i)z+ 6−2i= 0sont :

z1= 3(1−i) + (1−5i)

2 =4−8i

2 = 2−4ietz2=3(1−i)−(1−5i)

2 =2 + 2i

2 = 1 +i Remarque :Soita, b, c∈Raveca6= 0.

Siuest une solution de l’équationaz2+bz+c= 0alorsau2+bu+c= 0donc0 = ¯0 =au2+bu+c= ¯a¯u2+ ¯b¯u+ ¯c= a¯u2+bu¯+ccar¯a=a,¯b=betc¯=cpuisquea, b, c∈Rd’oùu¯est aussi une racine de l’équationaz2+bz+c= 0.

On déduit que siu /∈Ralors les solutions de l’équationaz2+bz+c= 0sont conjuguées.

Résolution d’une équation du second degré sous Python :

Pour résoudre une équation du second degré on commence par charger la commanderootsdu modulenumpy: In [1]: from numpy import roots

– Résolution de l’équationz2−(3 + 4i)z+ 5i−1 = 0: In [2]: roots([1, -3 - 4j, -1 + 5j]) Out[2]: array([ 2.+3.j, 1.+1.j]) – Résolution de l’équationz2−3(1−i)z+ 6−2i= 0:

In [3]: roots([1, -3 + 3j, 6 - 2j]) Out[3]: array([ 2.-4.j, 1.+1.j])

Corollaire 2.2 Somme et produit des racines :Soita, b, c∈Caveca6= 0.

Siuetvsont les solutions de l’équationaz2+bz+c= 0alors :





u+v = −b a

uv = c

a Démonstration :

Soit∆le discriminant de l’équationaz2+bz+c= 0etδune racine carrée de∆donc les racines de l’équationaz2+bz+c= 0 sontu= −b+δ2a etv= −b−δ2a d’oùu+v= −ba etuv=(b−δ)(b+δ)4a2 =b24a−δ22 = b24a−∆2 = b2−(b4a2−4ac)2 =ac.

Remarques :

– Si on connaît déjà une solution d’une équation de second degré alors, au lieu de résoudre l’équation à l’aide du discrimi- nant, il est plus pratique d’utiliser la formule de la somme ou du produit des racines pour déterminer l’autre racine.

– Pour résoudre le système produit-somme :

S:

x+y = s

xy = p

on commence par résoudre l’équation associéeE :z2−sz+p= 0:

– Si l’équationE admet deux solutions distinctesuetvalors les solutions du systèmeSsont(u, v)et(v, u).

– Si l’équationE admet une seule solutionule systèmeSadmet une seule solution(u, u).

Exemples :

– Résoudre l’équationE :z2−4z+ 3 = 0: On remarque quex= 1est une solution de l’équationE, donc siyest l’autre racine alors, d’aprèsla formule de la somme des racines,4 =x+y= 1 +yd’oùy = 3. On déduit que les solutions de l’équationE sont1et3.

– Résoudre le système :

S :

x+y = 5

xy = −14

On considère l’équation associéez2−5z−14 = 0. On a∆ = (−5)2−4×14 = 25 + 56 = 81 = 92donc l’équation associée admet deux racinesu=5+92 = 7etv=5−92 =−2d’où le systèmeSadmet deux solutions(7,−2)et(−2,7).

3 Forme trigonométrique d’un nombre complexe :

3.1 Nombres complexes de module 1 :

Définition 3.1 On dit que deux réelsxetysont congrus modulo2πsi∃n∈ Ztel quey = x+ 2nπ. Dans ce cas, on note y≡x[2π].

Rappels :Soita, b∈Rtels quea2+b2= 1.

(8)

– ∃t∈R, a= cos(t)etb= sin(t).

– ∃!t∈]−π, π], a= cos(t)etb= sin(t).

– ∃!t∈[−π, π[, a= cos(t)etb= sin(t).

– ∃!t∈]0,2π], a= cos(t)etb= sin(t).

– ∃!t∈[0,2π[, a= cos(t)etb= sin(t).

– ∀x∈R,∀k∈Z,∃!t∈]x, x+ 2kπ], a= cos(t)etb= sin(t).

– ∀x∈R,∀k∈Z,∃!t∈[x, x+ 2kπ[, a= cos(t)etb= sin(t).

– ∀t, s∈R,(coss= costet sins= sint) ⇐⇒ s≡t[2π].

Notation :On noteU={z∈C/|z|= 1}.

Remarques : – ∀z∈U,z¯=1

z. – ∀z∈C, z

|z| ∈U.

– ∀z∈U,∃t∈R, z= cost+isint. On peut prendret∈]−π, π](resp.t∈[0,2π[), dans ce castest unique.

Notation :Soitt∈R. On noteeitouexp(it)le nombre complexecost+isint.

Valeurs particulières : – e0i= cos(0) +isin(0) = 1.

– eiπ6 = cos π6

+isin π6

=

3 2 +2i. – eiπ4 = cos π4

+isin π4

=

2 2 +i

2 2 . – eiπ3 = cos π3

+isin π3

= 12+i

3 2 . – eiπ2 = cos π2

+isin π2

=i.

– e = cos(π) +isin(π) =−1.

– e2iπ3 =−12+i

3

2 . Le nombree2iπ3 se notej.

Notation :On notejle nombree2iπ3 et on aj=−12+i

3 2 .

Interprétation géométrique du nombre eit avec t∈R :

On considère le planPmuni d’un repère orthonormé direct d’origineOet soitt∈R.

SiM est le point deP d’affixeeitalorsM est de coordonnées(cos(t),sin(t)). Autrement dit,M est le point qui représente l’angletsur le cercle trigonométrique (cercle de centreOet de rayon1) :

x y

M(eit)

t

1

Nombres complexes de module 1 sous Python : – Constantesπetesous Python :

– Méthode 01 :On appelle ces constantes à partir du modulemath: In [1]: from math import pi, e

In [2]: pi

Out[2]: 3.141592653589793 In [3]: e

Out[3]: 2.718281828459045

– Méthode 02 :On appelle ces constantes à partir du modulecmath: In [1]: from cmath import pi, e

In [2]: pi

(9)

Out[2]: 3.141592653589793 In [3]: e

Out[3]: 2.718281828459045 – Calcul deeiπ2 :

In [4]: e**(1j * pi / 2)

Out[4]: (6.123233995736766e-17+1j) – Calcul dee:

In [5]: pow(e, 1j * pi)

Out[5]: (-1+1.2246467991473532e-16j) – Calcul dej:

In [6]: e**(2 * 1j * pi / 3)

Out[6]: (-0.4999999999999998+0.8660254037844387j) On va voir une deuxième méthode dans la partie"Exponentielle complexe".

Remarques :

– ∀z∈U,∃t∈R, z=eit. – ∀t∈R, eit∈U. Autrement dit,

eit = 1.

– U={eit/t∈R}.

– ∀t∈R, eit= 1

eit =e−it. Proposition 3.1

∀t, s∈R, eis=eit ⇐⇒ s≡t[2π]

Démonstration : Soientt, s∈R. On a :

eis=eit ⇐⇒ coss+isins= cost+isint ⇐⇒ (coss= costet sins= sint) ⇐⇒ ∃n∈Z, s=t+2nπ ⇐⇒ s≡t[2π]

Proposition 3.2 Formules d’Euler :

∀t∈R,cost=eit+e−it

2 et sint=eit−e−it 2i Démonstration :

Soitt ∈ R. On aeit = cost+isint donccost = <e eit

= eit+eit

2 = eit+e−it

2 etsint = =m eit

= eit−eit 2i = eit−e−it

2i . Propriété 3.1

∀t, s∈R, ei(s+t)=eiseit Démonstration :

Soientt, s∈Rdonc :

eiseit= (coss+isins) (cost+isint) = cosscost−sinssint+i(cosssint+ sinscost) = cos(s+t)+isin(s+t) =ei(s+t) Corollaire 3.3 Soientt, s∈R.

– eis+eit= 2eis+t2 coss−t2 eteis−eit= 2ieis+t2 sins−t2 . – eit+ 1 = 2eit2cos2t eteit−1 = 2ieit2sint2.

Démonstration :

– D’aprèsles formules d’Euler: 2eis+t2 coss−t

2 =eis+t2

eis−t2 +e−is−t2

=eis+t2 eis−t2 +eis+t2 e−is−t2 =eis+t+s−t2 +eis+t−s+t2 =eis+eit et

2ieis+t2 sins−t

2 =eis+t2

eis−t2 −e−is−t2

=eis+t2 eis−t2 −eis+t2 e−is−t2 =eis+t+s−t2 −eis+t−s+t2 =eis−eit

– En effet,eit+ 1 =eit+ei×0= 2eit+02 cost−02 = 2eit2cos2t eteit−1 =eit−ei×0= 2ieit+02 sint−02 = 2ei2t sin2t.

(10)

Proposition 3.4 Formule de Moivre :

∀t∈R,∀n∈Z, eitn

=eint Démonstration :

Soitt∈Retn∈Z. – Sin= 0alors eitn

= eit0

= 1 = cos(0t) +isin(0t) =ei×0×t=eint.

– Sin≥1: On a∀k∈ {0, . . . , n−1}, ei(k+1)t=ei(kt+t)=eikteitd’où ei(k+1)teikt =eit. On déduit que eitn

=

n−1

Y

k=0

eit =

n−1

Y

k=0

ei(k+1)t

eikt = ei((n−1)+1)t

e0it = eint car il s’agit d’un produit télescopique donc eint= eitn

.

– Sin≤ −1alors−n≥1d’où eitn

= (eit1)−n = ei(−n)t1 = e−int1 =eint. Remarque :La formule de Moivre s’écrit encore :

∀t∈R,∀n∈Z,(cost+isint)n= cosnt+isinnt Applications :Soitx∈R:

Calcul des sommes

n

X

k=0

coskx et

n

X

k=0

sinkx :On suppose quex6≡0[2π]et soitn∈N. On a :

n

X

k=0

eikx=

n

X

k=0

eixk

= ei(n+1)x−1 eix−1 =

2iei

(n+ 1)x

2 sin(n+ 1)x 2 2iei

x 2 sinx

2

=ei nx

2

sin(n+ 1)x 2 sinx 2 donc :

n

X

k=0

eikx=

sin(n+ 1)x 2 cosnx

2 sinx

2

+i

sin(n+ 1)x 2 sinnx

2 sinx

2

Or : n

X

k=0

eikx=

n

X

k=0

(cos(kx) +isin(kx)) =

n

X

k=0

cos(kx) +i

n

X

k=0

sin(kx)

donc :

n

X

k=0

cos(kx) =

sin(n+ 1)x 2 cosnx

2 sinx

2

et

n

X

k=0

sin(kx) =

sin(n+ 1)x 2 sinnx

2 sinx

2

Expression de cos(nx) et sin(nx) en fonction de puissances de cos(x) et sin(x) : – Écrirecos 3xen fonction de puissance decosx: D’aprèsla formule de Moivre, on a :

cos(3x) +isin(3x) = (cos(x) +isin(x))3

= cos3(x) + 3icos2(x) sin(x)−3 cos(x) sin2(x)−isin3(x)

= cos3(x)−3 cos(x) sin2(x) +i 3 cos2(x) sin(x)−sin3(x) donc :

cos(3x) =<e(cos(3x) +isin(3x)) = cos3(x)−3 cos(x) sin2(x) = cos3(x)−3 cos(x)(1−cos2(x)) = 4 cos3(x)−3 cos(x) – Écriresin 4xen fonction de puissance decosxetsinx: D’aprèsla formule de Moivre, on a :

cos(4x) +isin(4x) = (cos(x) +isin(x))4

= cos4(x) + 4icos3(x) sin(x)−6 cos2(x) sin2(x)−4icos(x) sin3(x) + sin4(x)

= cos4(x)−6 cos2(x) sin2(x) + sin4(x) +i 4 cos3(x) sin(x)−4 cos(x) sin3(x) donc :

sin(4x) ==m(cos(4x) +isin(4x)) = 4 cos3(x) sin(x)−4 cos(x) sin3(x) – Linéarisation des fonctions trigonométriques :

(11)

– Linéarisation decos3x: On a :

cos3x =

eix+e−ix 2

3

= eix+e−ix3 8

= e3ix+ 3e2ixe−ix+ 3eixe−2ix+e−3ix 8

= e3ix+ 3eix+ 3e−ix+e−3ix 8

= e3ix+e−3ix+ 3 eix+e−ix 8

= e3ix+e−3ix

8 + 3eix+e−ix 8

= cos(3x)

4 + 3cos(x) 4 – Linéarisation decos2xsinx: On a :

cos2xsinx =

eix+e−ix 2

2

eix−e−ix 2i

= eix+e−ix2

4

eix−e−ix 2i

= e2ix+ 2eixe−ix+e−2ix 4

eix−e−ix 8i

= e2ix+ 2 +e−2ix

eix−e−ix 8i

= e3ix−e2ixe−ix+ 2eix−2e−ix+e−2ixeix−e−2ixe−ix 8i

= e3ix−eix+ 2eix−2e−ix+e−ix−e−3ix 8i

= e3ix+eix−e−ix−e−3ix 8i

= e3ix−e−3ix

+ eix−e−ix 8i

= e3ix−e−3ix

8i +eix−e−ix 8i

= cos(3x)

4 +cos(x) 4

3.2 Forme trigonométrique d’un nombre complexe :

Proposition et définition 3.1

∀z∈C,∃r >0,∃t∈R, z=reit L’expressionz=reits’appelle la forme trigonométrique dez.

Démonstration :

Soitz∈Cdonc |z|z ∈Udonc∃t∈Rtel que |z|z =eitd’oùz=|z|eit. On déduit quez=reitavecr=|z|>0carz6= 0.

Remarques :

– 0n’admet pas de forme trigonométrique mais on peut toujours écrire0sous la formereitavecr= 0ett∈Rquelconque.

– Soitz∈Cde forme trigonométriquez=reit. – r=|z|. En particulier,rest unique.

– Siz=reisest une forme trigonométrique dezalorss≡t[2π].

– Siz=x+iyest l’expression algébrique dezalors : – x=rcostety=rsint.

(12)

– r=p

x2+y2,cos(t) = x

px2+y2 etsin(t) = x px2+y2. Exemples :

– Soitz= 1 +i. On a|z|=√

12+ 12=√

2doncz=√ 2

1 2+i1

2

=√

2 cosπ4 +isinπ4

=√ 2eiπ4. – Soitz= 1 +i√

3. On a|z|= q

12+√ 32=√

4 = 2doncz= 2

1 2+i

3 2

= 2 cosπ3 +isinπ3

= 2eiπ3. – Soitz= 3 + 4i. On a|z|=√

32+ 42=√

25 = 5doncz= 5 35+i45

= 5 (cosθ+isinθ) = 5eavecθ∈Rtel que cosθ= 35etsinθ= 45.

Formes trigonométriques de nombres complexes particuliers :Soitλ >0.

– Siz=λalors la forme trigonométrique dezestz=λei0. – Siz=−λalors la forme trigonométrique dezestz=λe. – Siz=iλalors la forme trigonométrique dezestz=λeiπ2. – Siz=−iλalors la forme trigonométrique dezestz=λe−iπ2.

Interprétation géométrique de la forme trigonométrique d’un nombre complexe : On considère le planPmuni d’un repère orthonormé direct(O,~i,~j)et soitz∈Cde forme trigonométriquez=reit. SiM est le point dePd’affixezalorsr=OM et(~i,−−→

OM)≡t[2π]:

x

~i y

r

M(z)

t

Définition 3.2 On considère le planPmuni d’un repère orthonormé direct et soitM un point dePd’affixez6= 0.

Siz=reitest la forme trigonométrique dezalors le couple(r, t)s’appelle coordonnées polaires deM.

Passage, sous Python, entre coordonnées polaires d’un point et expression algébrique du nombre complexe associé :

Il faut d’abord charger les commandespolaretrectdu modulecmath: In [1]: from cmath import polar, rect

– Coordonnées polaires du point d’affixez= 3 + 4i: In [2]: polar(3 + 4j)

Out[2]: (5.0, 0.9272952180016122) – Expression cartésienne du nombre complexez= 2e3i:

In [3]: rect(2, 3)

Out[3]: (-1.9799849932008908+0.2822400161197344j) Propriété 3.2 Soientz, z0∈Cde formes trigonométriquesz=reitetz0=r0eit0.

– z¯=re−it. – zz0=rr0ei(t+t0). – 1

z =1 re−it. – z

z0 = r

r0ei(t−t0). – ∀n∈Z, zn=rneint.

Application : Transformation de l’expression acos(t) +bsin(t) :Soienta, b, t∈Ravec(a, b)6= (0,0).

On considère le nombre complexez=a+ibdoncze−it= (a+ib)(cos(t)−isin(t)) =acos(t) +bsin(t) +i(−asin(t) + bcos(t)).

On a(a, b)6= (0,0)doncz6= 0et soitz=Aesa forme trigonométrique doncze−it=Aei(ϕ−t)=Acos(ϕ−t)+iAsin(ϕ−

t)d’oùacos(t) +bsin(t) =Acos(ϕ−t) =Acos(t−ϕ).

Aetϕs’appellent respectivement l’amplitude et la phase deacos(t) +bsin(t)et on aA=√

a2+b2,cos(ϕ) = a

√a2+b2 et sin(ϕ) = b

√a2+b2. Exemples :Soitt∈R.

(13)

– Transformation decost+ sint: SoientAetϕl’amplitude et la phase respectives decost+ sintdoncA=√

12+ 12, cosϕ= 1

2 etsinϕ= 1

2 doncA=√

2etϕ≡ π4[2π]d’oùcost+ sint=√

2 cos t−π4 .

– Transformation de 3 cost+ 4 sint : SoientA etϕ l’amplitude et la phase respectives de3 cost+ 4 sint donc A =

√32+ 42=√

5,cosϕ= 3

5 etsinϕ= 4

5 et on a3 cost+ 4 sint= 5 cos(t−ϕ).

3.3 Arguments d’un nombre complexe :

Définition 3.3 Soitz∈C.

Tout réelttel quez =|z|eitest appelé un argument dezet on notearg(z)≡t[2π]. Si, en plus,t∈]−π, π], on dit quetest l’argument principal dez.

Interprétation géométrique de l’argument d’un nombre complexe : On considère le planPmuni d’un repère orthonormé direct(O,~i,~j)et soitz∈C.

SiM est le point dePd’affixezalorsarg(z)≡(~i,−−→

OM)[2π].

Remarques :

– 0n’a pas d’argument.

– Soitz∈Cett∈Run argument dez.

– z=|z|eit.

– Sisest un argument dezalorss≡t[2π].

– L’ensemble des arguments dezest{t+ 2kπ/k∈Z}.

– Siz=x+iyest l’expression algébrique dezalorsx=|z|costety=|z|sint.

Exemples :

– arg(1)≡0[2π].

– arg(−1)≡π[2π].

– arg(i)≡ π2[2π].

– arg(−i)≡ −π2[2π].

– On a1 +i=√

2eiπ4 doncarg(1 +i)≡π4[2π].

– On a1 +i√

3 = 2eiπ3 doncarg 1 +i√ 3

π3[2π].

– On a3 + 4i= 5 35+45i

doncarg(3 + 4i)≡θ[2π]avecθ∈Rtel quecosθ= 35 etsinθ= 45. Argument d’un nombre complexe sous Python :

Il faut d’abord charger la commandephasedu modulecmath: In [1]: from cmath import phase

– Argument du nombre complexez= 1: In [1]: phase(1)

Out[1]: 0.0

– Argument du nombre complexez=−1: In [2]: phase(-1)

Out[2]: 3.141592653589793 – Argument du nombre complexez=i:

In [3]: phase(1j)

Out[3]: 1.5707963267948966 – Argument du nombre complexez= 1 +i:

In [4]: phase(1 + 1j) Out[4]: 0.7853981633974483 Propriété 3.3 Soitz∈C.

– z∈R+∗ ⇐⇒ arg(z)≡0[2π].

– z∈R−∗ ⇐⇒ arg(z)≡π[2π].

– z∈iR+∗ ⇐⇒ arg(z)≡π2[2π].

– z∈iR−∗ ⇐⇒ arg(z)≡ −π2[2π].

Proposition 3.5 Soientz, z0 ∈C. – arg(¯z)≡ −arg(z)[2π].

– arg(zz0)≡arg(z) + arg(z0)[2π].

– arg z1

≡ −arg(z)[2π].

– arg zz0

≡arg(z)−arg(z0)[2π].

– ∀n∈Z,arg (zn)≡narg(z)[2π].

(14)

Démonstration :

Soitz=|z|eitetz0=|z0|eit0 les formes trigonométriques dezetz0.

– On az¯=|z|eit=|z|e−itdoncarg(¯z)≡ −t[2π]d’oùarg(¯z)≡ −arg(z)[2π].

– On azz0=|z||z0|ei(t+t0)doncarg(zz0)≡t+t0[2π]d’oùarg(zz0)≡arg(z) + arg(z0)[2π].

– On az1 =|z|1e−itdoncarg 1z

≡ −t[2π]d’oùarg 1z

≡ −arg(z)[2π].

– On azz0 =|z|z|0|ei(t−t0)doncarg zz0

≡t−t0[2π]d’oùarg zz0

≡arg(z)−arg(z0)[2π].

– Soitn∈Z. On azn=|z|neintdoncarg (zn)≡nt[2π]d’oùarg (zn)≡narg(z)[2π].

Remarques :Soitz, z0∈Cetλ∈R. – Siλ >0alorsarg(λz)≡arg(z)[2π].

– Siλ <0alorsarg(λz)≡π+ arg(z)[2π].

– |z+z0|=|z|+|z0| ⇐⇒ arg(z)≡arg(z0)[2π].

4 Exponentielle complexe :

Définition 4.1 Soitz∈Cd’expression algébriquez=x+iy.

Le nombreexeiys’appelle l’exponentiel complexe dezet on le noteezouexp(z).

Remarque :

Siz∈Cd’expression algébriquez=x+iyalorsez=ex(cos(y) +isin(y)).

Exemples :

– e1+i =e(cos 1 +isin 1).

– e2+3i=e2(cos 3 +isin 3).

– e5−2i=e5(cos(−2) +isin(−2)) =e5(cos 2−isin 2).

Exponentiel d’un nombre complexe sous Python : Il faut d’abord charger la commandeexpdu modulecmath:

In [1]: from cmath import exp – Exponentiel du nombre complexez= 2i:

In [2]: exp(2j)

Out[2]: (-0.4161468365471424+0.9092974268256817j) – Exponentiel du nombre complexez= 1 +i:

In [3]: exp(1 + 1j)

Out[3]: (1.468693939915885+2.2873552871788423j) – Exponentiel du nombre complexez= 2 + 3i:

In [4]: exp(2 + 3j)

Out[4]: (-7.315110094901103+1.0427436562359045j) Propriété 4.1 Soitz, z0∈C.

– ez=ez¯. – ez+z0 =ezez0.

– |ez|=e<e(z). En particulier,ez6= 0.

– ezest inversible et on a 1

ez =e−z. – ez

ez0 =ez−z0.

– ∀n∈Z,(ez)n=enz. Proposition 4.1

∀z, z0 ∈C, ez0 =ez ⇐⇒ ∃k∈Z, z0=z+ 2ikπ Démonstration :

Soientz, z0∈C.

⇒ On aez0 =ezdonc ez0

=|ez|donce<e(z0)=e<e(z0)d’où<e(z0) =<e(z).

On a ez0 = ez donc e<e(z0)ei=m(z0) = e<e(z)ei=m(z), or <e(z0) = <e(z), donc ei=m(z0) = ei=m(z) d’où ∃k ∈ Z,=m(z0) ==m(z) + 2kπ.

On déduit quez0 =<e(z0) +i=m(z0) =<e(z) +i(=m(z) + 2kπ) =<e(z) +i=m(z) + 2ikπ=z+ 2ikπ.

⇐ On az0=z+ 2ikπdoncez0 =ez+2ikπ=eze2ikπ=ezcare2ikπ= 1.

Application à la résolution de l’équation ez=a : Soita∈Cet on considère l’équationE :ez=a.

(15)

– Sia= 0alors l’équationE n’admet pas de solutions.

– Sia6= 0: soita=|a|ela forme trigonométrique deadonca=eln(|a|)e=eln(|a|)+iθd’où :

∀z∈C, ez=a ⇐⇒ ez =eln(|a|)+iθ ⇐⇒ ∃k∈Z, z= ln(|a|) +i(θ+ 2kπ) On déduit que l’ensemble des solutions de l’équationez=aestS ={ln(|a|) +iθ+ 2ikπ/k∈Z}.

Exemples :

– On a−1 =edonc l’ensemble des solutions de l’équationez=−1estS ={iπ+ 2ikπ/k∈Z}.

– On a1 +i=√

2eiπ4 donc l’ensemble des solutions de l’équationez= 1 +iestS={12ln 2 +iπ4 + 2ikπ/k∈Z}.

5 Racines n-ièmes d’un nombre complexe :

5.1 Racines n-ièmes de l’unité :

Définition 5.1 Soitn∈Netz∈C.

On dit quezest une racinen-ième de l’unité sizn = 1.

L’ensemble des racinesn-ième de l’unité se noteUn. Remarque :Soitn∈Netz∈C.

Sizest une racinen-ième de l’unité alors1 =|zn|=|z|ndonc|z|= 1d’oùz∈U. On déduit queUn ⊂Uet, en particulier,

∃t∈[0,2π[tel quez=eit. Proposition 5.1 Sin∈Nalors :

Un =n

e2ikπn /k∈ {0, . . . , n−1}o

Uncontient exactementnélément. Autrement dit, il existe exactementnracinesn-ième de l’unité.

Démonstration :

Soitz∈Udonc∃t∈[0,2π[tel quez=eit. On a :

zn= 1 ⇐⇒ eint= 1 =e0i ⇐⇒ ∃k∈Z, nt= 2kπ ⇐⇒ ∃k∈Z, t= 2kπ n Soitk∈Ztel quet=2kπn . On at∈[0, π[donc0≤ 2kπ

n <2πdonc0≤k < nd’oùk∈ {0, . . . , n−1}.

On déduit quezn= 1 ⇐⇒ ∃k∈ {0, . . . , n−1}, t=2kπ

n doncUn =n

e2ikπn /k∈ {0, . . . , n−1}o . Soitk, k0 ∈ {0, . . . , n−1}tels que e2ikπn = e2ikn0π donc∃m ∈ Ztel que 2kπ

n = 2k0π

n + 2mπ donc k−k0

n = m d’où k−k0

n ∈Z.

On ak, k0 ∈ {0, . . . , n−1}donc0≤ k

n <1et0≤ k0

n <1d’où−1< k−k0

n <1, or k−k0

n ∈Zdonc k−k0

n = 0d’où k=k0.

On déduit que les nombrese2ikπn , k∈ {0, . . . , n−1}sont deux à deux distincts doncUncontient exactementnéléments.

Exemples :

– Racines cubiques de l’unité :

– U3={e2ikπ3 /k∈ {0,1,2}}={1, e2iπ3 , e4iπ3 }={1, j, j2}={1, j,¯j}.

– j3= 1,j2= ¯jet1 +j+j2= 0.

– Les racines cubiques de l’unité1, j, j2sont les affixes des sommets d’un triangle équilatéral inscrit dans le cercle unité :

(16)

x y

Racines cubiques de l’unité – Racines4-ièmes de l’unité :

– U4={e2ikπ4 /k∈ {0,1,2,3}}={eikπ2 /k∈ {0,1,2,3}}={1, eiπ2, e, e3iπ2 }={1, i,−1,−i}.

– Les racines4-ièmes de l’unité1, i,−1,−isont les affixes des sommets d’un carré inscrit dans le cercle unité :

x y

Racines4-ièmes de l’unité – Racines5-ièmes de l’unité :

– U5={e2ikπ5 /k∈ {0,1,2,3,4}}={1, eiπ5, e2iπ5 , e3iπ5 , e4iπ5 }.

– Les racines5-ièmes de l’unité1, eiπ5, e2iπ5 , e3iπ5 , e4iπ5 sont les affixes des sommets d’un pentagone régulier inscrit dans le cercle unité :

x y

Racines5-ièmes de l’unité

(17)

Remarques :Soitn∈N.

– ∀k, k0∈ {0, . . . , n−1}, e2ikπn =e2ikn0π ⇒k=k0.

– Les racinesn-ièmes de l’unité sont les affixes des sommets d’un polygone régulier àncotés inscrit dans le cercle unité.

– Si on noteω=e2iπn alorsUn=

1, ω, . . . , ωn−1 =

ωk/k∈ {0, . . . , n−1} . – ∀z ∈ Un distinct de1,

n

X

k=0

zk = zn−1

z−1 = 0. En particulier, la somme des racinesn-ièmes de l’unité est nulle (i. e X

z∈Un

z= 0).

5.2 Racines n-ièmes d’un nombre complexe :

Définition 5.2 Soitn∈Netz, u∈C.

On dit queuest une racinen-ième dezsiun=z.

Proposition 5.2 Soitn∈Netz∈C. – zadmet exactementnracinesn-ième.

– Siz=reitest la forme trigonométrique dezalors l’ensemble des racinesn-ièmes dezest : n√n

rei(nt+2kπn )/k∈ {0, . . . , n−1}o Démonstration :

Soitu∈C.

un=z ⇐⇒ un=reit

⇐⇒ un=

n

teintn

⇐⇒

u

n

teint n

= 1

⇐⇒ u

n

teint ∈Un

⇐⇒ ∃k∈ {0, . . . , n−1}, u

n

teint =e2ikπn

⇐⇒ ∃k∈ {0, . . . , n−1}, u= √n

rei(nt+2kπn ) On déduit que l’ensemble des racinesn-ièmes dezestn

n

rei(nt+2kπn )/k∈ {0, . . . , n−1}o . Soitk, k0∈ {0, . . . , k−1}tels que √n

rei(nt+2kπn ) = √n rei

t n+2kn0π

donce2ikπn =e2ik

0π

n d’oùk=k0. On déduit que les éléments de l’ensemble n

n

rei(nt+2kπn )/k∈ {0, . . . , n−1}o

sont deux à deux distincts donc z admet exactementnracinesn-ième.

Exemples :

– On a1 +i=√

2eiπ4 donc l’ensemble des racines cubiques de1 +iest : n√6

2ei(12π+2kπ3 )/k∈ {0,1,2}o

=n

6

2ei12π,√6

2ei(12π+3),√6

2ei(12π+3)o

=n

6

2ei12π,√6

2e3iπ4 ,√6 2e17iπ12 o – On a1 +i√

3 = 2eiπ3 donc l’ensemble des racines4-ièmes de1 +i√ 3est : n√4

2ei(12π+2 )/k∈ {0,1,2,3}o

=n√4

2ei12π,√4

2ei12,√4

2ei13π12 ,√4

2ei19π12 o

=n√4

2ei12π,√4

2ei12,−√4

2ei12π,−√4 2ei12o – On ai=eiπ2 donc l’ensemble des racines5-ièmes deiest :

n

ei(10π+2kπ5 )/k∈ {0,1,2,3,4}o

=n

ei10π, eiπ2, ei10, ei13π10 , ei17π10 o

=n

ei10π, i,−e−i10π,−ei10,−e−i10o Remarque :Siz∈Cde forme trigonométriquez=reitalors les racines carrées dezsont :

√reit2 et −√ rei2t

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