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Étude sur l'emploi de l'agar-agar pour les analyses bactériologiques quantitatives de l'eau

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Thesis

Reference

Étude sur l'emploi de l'agar-agar pour les analyses bactériologiques quantitatives de l'eau

JOUDELOWITCH, L.

JOUDELOWITCH, L. Étude sur l'emploi de l'agar-agar pour les analyses bactériologiques quantitatives de l'eau. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1899

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:27326

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:27326

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Travail fait au

Laboratoire de Bacteriologie du Bureau de Salubrite de Genève.

ÉTUDE

SUR L'

EMPLOI DE L'AGAR-AGJ1R

POUR LES

analysos bactBrtolo~iuuos uuantuanvos do ruan

PAR

M1Ie L. JOUDELOWITOH

(de Russie).

THÈSE INAUGURALE

présentée à la ~Faculté de Médecine de Genève pour obtenir le grade de Docteur en Médecine.

GENÈVE

IMPRIMERIE J. STUDER, ROND-POINT DE PLAINPALAIS, 3

!899

(3)

La Faculté de Médecine autorise l'impression de la présente thèse, sans prétendre par là exprime?"

d~opinion sur les propositions qui y sont énoncées.

Genève, le 24 Juin 1899.

Le Doyen,

Ad. D'ESPINE.

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A MON MAITRE

ff\oQ~ieUn

le

DoeteUF E. de ff\aFigQa&

Chef du Laboratoire de Bactériologie du Bureau de Salubrité de Genè'I'Je.

Faible témoignage de reconnaissance.

(6)

INTRODUCTION

Tous les savants qui se sont occupés soit de l'hygiène en généraL soit de la médecine, ont toujours attribué à l'eau un rôle considérable, soit au point de vue de la santé publique, soit au point de vue de la transmission des ma- ladies.

L'importance qu'Hippocrate a donnée à l'eau est connue de tout le monde ; il la place, au point de vue de son im- portance, sur le même pied que l'air et le climat.

Nous savons qu'à Rome, l'importance d'une bonne ali- mentation en eau potablB était regardée comme si considé- rable, qu'un des principaux devoirs du gouvernement était de la surveiller d'ume façon attentive. Les nombreuses traces de travaux, faits dans ce but, se retrouvent dans tous les pays où la puissance romaine s'est étendue.

Les grands savants du XVIIIe siècle ont tous également insisté sur l'importance de l'eau potable et nous n'en vou- lons pour preuve que la citation de Jussieux, qui écrivait en 1. 733 : 1<< La bonne qualité des eaux étant une des

<< choses qui contribuent le plus à la santé des citoyens

<< d'une ville, il n'y a rien que les magistrats aient plus

<< d'intérêt à entretenir que la salubrité de celles qui ser-

ee vent à la boisson et à remédier aux accidents par les-

<< quels ces eaux pourraient être altérées. >>

Jusqu'à l'époque que marquent les premiers travaux de Pasteur sur l'importance des microorganismes pour la genèse d'un certain nombre de maladies, le rôle que pour- rait jouer l'eau au point de vue de la transmission des maladies, était basé surtout sur l'observation et le raison-

1 Citation dans « Eaux potables ,, par M. Armand Gauthier (Encyclo- pédie d'hygiène et de médecine publique. Tome II, page 34:1.).

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nement, et ne reposait pas encore sur des données scien- tifiques parfaitement nettes. Mais la découverte des agents microbiens de la fièvre typhoïde, du choléra, etc., et le fait qu'on les a retrouvés dans des eaux qui ont causé ces maladies, nous montre d'une façon certaine le rôle de l'eau dans la transmission de ces maladies infectieuses.

Non seulement l'eau joue, comme nous venons de le rappeler, un rôle pour la transmission de ces maladies, mais en outre elle sert probablement d'agent d'introduc- tion de divers entozoaires dans le corps humain; en par- ticulier l'on peut citer l'Anchylostome duodénal qui pro- duit l'anémie des mineurs, dont les œufs se retrouvent dans les eaux argileuses.

Mais nous ne voulons pas insister davantage sur le rôle hygiénique et médical de l'eau d'alimentation, car ce fait est actuellement admis sans contestation par tous les sa- vants, et du reste cette question ne rentre pas directement dans notre étude.

Vimportance de l'eau étant admise, tous les hygiénistes ont cherché à se rendre compte des conditions que devrait remplir une eau pour être considérée comme bonne. Evidem- ment, les conditions telles que limpidité, fraîcheur, goùt agréable, etc., n'ont jamais été mises en discussion, et nous n'avons pas à nous arrêter à leur étude. Mais à côté de ces conditions il y en a d'autres, qui ne peuvent être révélées que par une étude scientifique, qui emploie di- vers moyens pour se rendre compte de la valeur d'une eau.

Ces moyens peuvent en somme se classer sous les di- verses rubriques suivantes :

A. La méthode physique ou géologique.

B. L'usage et la tradition.

C. La mPthode chimique.

D. La méthode microscopique.

E. La méthode bactériologique.

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Nous allons rapidement exposer ce que peut donner chacune de ces méthodes et d'emblée nous pouvons dire qu'une bonne expertise ou estimation d'une eau potable doit s'appuyer sur ces diverses méthodes et non sur une seule.

En outre, il faut bien se rappeler qu'une eau qui, à un certain moment, a été trouvée bonne par les analyses mi- croscopiques, chimiques èt bactériologiques, peut ne pas toujours le rester, et c'est l'étude de certaines circons- tances physiques et géologiques qui nous rendent compte de ce fait et dont nous tenons à mentionner l'importance.

Qu'il nous soit permis d'exprimer ici tous nos remer- cîments à nos maîtres de la Faculté et des Hôpitaux qui nous ont guidée et instruite durant le cours de nos études médicales.

Mais nous devons en particulier un témoignage de vive reconnaissance à M. le Docteur E. de Marignac, chef du laboratoire de Bactériologie du Bureau de Salubrité de Genève, pour nous avoir inspiré le sujet de notre thèse~

prodigué avec la plus grande amabilité ses meilleurs conseils au cours de la préparation de ce travail et mis avec tant de libéralité sa bibliothèque à notre disposition.

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A. Méthode physique on qéoloqique.

Des observations nombreuses montrent que des eaux dont les expertises ont été bonnes à un certain moment au point de vue chimique et bactériologique peuvent, dans certaines circonstances, devenir mauvaises et être la cause de maladies. Ces circonstances sont dues à la possibiJité de la souillure accidentelle de ces eaux, soit paree qu'au- dessus de leur point de captage, eBes reçoivent des élé- ments contaminés tels que, par exemple, l'introduction d'eaux d'égouts ou de fumiers dans un cours d'eau quel- conque qui sert à l'alimentation, soit parce que l'eau recueillie dans 1a profondeur des terrains (puits, sources) traverse des couches très perméables à travers 1esquelles des matières souillées répandues à la surface du soi· peu- vent s'infiltrer.

C'est ce que démontrent de nombreuses observationst que nous ne pouvons pas reJater, parmi lesquelles une des plus connues dans la Suisse est celle du village de Lausen, près de Bâ1e.

Ces faits montrent donc l'importance qu'il y a à se rendre compte des conditions physiques et géologiques qui carac- térisent une prise d'eau d'alimentation. L'expert doit non seulement s'assurer que l'eau destinée à la boisson d'une agglomération satisfait aux desiderata chimique, microsco-

1 a) Epidémie typh. de Lausen i872 par le Dr Hc.egler. Vierteljahrs- scbrift f. offentb. Gesundheitslehre 187~. Bd. VI, p. 1M.

Articles de Lœffler ds. << Handbnch d. Hyg. de Th. Weyl, vol. 1.

p. 602. ))

b) Epidémie typh. du Havre de 1887-88. Thoinot, Ann. Pasteur, 1889, p. 1~o.

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pique et bactériologique, mais en outre qu'elle ne peut pas être trop facilement contaminée par suite de la façon dont le captage est fait, ou bien par suite de la disposition du terrain. Ces conditions qui caractérisent la méthode phy- sique ou géologique de restimation des eaux, ne doivent jamais être négligées.

B. L'usaue et la tradition.

L'usage et la tradition se trouvent basés sur les résultats d'un emploi d'une eau par un certain nombre de per- sonnes, qui n'ont jamais éprouvé aucun inconvénient de son usage, e'est, en somme, l'expérience sur l'homme lui- même.

En effet, souvent une eau proscrite par le simple usage est trouvée mauvaise par une recherche seientifique.

(Excès de sulfates, de matières organiques, etc.).

C. La méthode chimique

est restée longtemps la méthode de choix. Elle nous donne, au point de vue des matières inorganiques ou minérales, des renseignements nets sur la présence, soit en propor- tion anormale de matières normales, soit sur la présence de substances minérales étrangères. Quant à la matière organique qui se trouve dans l'eau, il faut la diviser en matière organique morte et vivante, mais la méthode chimique ne nous donne jamais que leur totalité. C'est là le défaut de la méthode chimique : elle ne nous renseigne pas sur la proportion de ces deux matières et ce serait pourtant intéressant de savoir la proportio1~ de cette ma-

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tière vivante, parce qu~elle présente des microorganismes pathogènes ou non pathogènes.

Quant à la matière mortel elle nous en indique sa quan- tité sans la distinguer de rautre.

Au point de vue de la possibilité de la souillure, la mé- thode chimique peut nous donner, il est vrai, quelques renseignements, par exemple : l'excès de chlorures dans une eau, qui ne communique pas avec des dépôts souter- rains de sel marin, nous indique qu~elle est souillée par des déjections œtwmmes ou d~animaux et principalement par l'urine.

L'excès de substances azotées qu~on trouve sous forme de leur décomposition : ammoniaque, azotites et azotates_, ~et

non sous leur forme primitive compliquée, indique. aussi une souillure de l'eau par des déjections. (Avant ces pro- duits définitifs, se forment des substances organiques les plus diverses comme substances intermédiaires : des acides gras, glycérine, in·dol, phénol, skatol, etc.).

Voilà, par conséquent, les renseignements que peut nous donner l'analyse chimique, mais nous venons de le dire, qu'elle ne nous renseigne nullement sur la présence de germes, cause des maladies ou ne jouant qu'un rôle prédisposant. Elle ne nous donne pas non plus d'indication sur la présence de larves, d~œufs, etc. ; quelques-uns de ces renseignements nous sont donnés par la méthode mi- croscopique.

D. Méthoùe microscopique.

IJans cette méthode, on examine directement au micros- cope une goutte d'une certaine quantité d~eau que l'on a

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- · I l -

centrifugée. L~on peut trouver des substances soit inorga- niques, soit organiques ou organisées, en particulier des substances provenant de l'industrie humaine ainsi que des organismes inférieurs vivants. La présence, par exemple, de fibres musculaires dans une eau, fait conclure presque sùrement qu~il existe une contamination par· des matières fécales et l'on doit, par conséquent,· proscrire une telle eau.

L'avantage de la méthode microscopique consiste donc en ce qu'elle nous montre les organismes qui s~y trou-

vent et d'une. façon assez rapide.

Mais la recherche microscopique est entourée de grandes difficultés et demande des . connaissances spéciales et ap- profondies des sciences naturelles, surtout botaniques et zoologiques, de la part de ceux qui s'en occupent, et ne nous donne pas de renseignements suffisants sur la nature des germes microscopiques que l'on trouve dans l'eau, renseignements que nous donnera la mélhode bac- tériologique.

E. Méthode bactériolouique.

Depuis qu'on a reconnu que chaque eau potable, mème la plus pure, renferme un grand nombre de microorga- nismes et qu'on sait qu'on peut rapporter à leur présence la eause de certaines maladies, on conçoit que l'intérêt principal d'une analyse d'eau doit se porter sur l'étude de ces microorganismes, qui ne peut être éclairée que par ranalyse bactériologique.

Au point de vue de leurs effets, on peut diYiser les mi-

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crobes en utiles, indifférents et nuisibles. Les organismes utiles sont généralement des algues contenant de la chlo- rophille et des diatomées. Ils produisent une correction des eaux souillées par la destruction de certaines substances organiques en voie de décomposition.

Les microorganismes, qui sont les plus abondants dans l'eau sont~ ~n général, ceux qui sont indifférents pour la santé de l'homme.

Néanmoins, on demande d'une bonne eau potable de ne renfermer que le moins possible de germes dans un cen- timètre cube d'eau. L'étude de la quantité de germes per- met, dans certains cas, de juger p_resque sûrement de 1a valeur d'une eau d'alimentation. Quelques auteurs ont dé- claré que le nombre plus ou moins grand de microbes dans l'eau est complètement sans valeur pour l'analyse bactériologiqné, vu le caractère innocent de ces orga- nismes, mais il importe beaucoup de ne pas ingérer une eau contenant soit un petit nombre de microbes patho- gènes, soit une grande quantité de microbes non patho- gènes, car d'après Lœffler2 et la plupart des autres au..:

teurs, les eaux chargées de microorganismes, même in- différents, peuvent jouer un rôle déterminant pour cer- taines afiections du tube digestif et prédisposant pour la contamination par des germes pathogènes, et en outre la présence de beaucoup de germes même non pathogènes, indique, en général, une eau qui peut se trouver dans de mauvaises conditions hygiéniques.

En outre, il y a un certain nombre de microbes qui ap-

1 i\likroskopische Wasseranalyse von D,. C. Metz, p. 298. Berlin 1898.

~ Handbuch der Hygiene von Weyl, Bd. I.

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partiennent à la classe des microbes intestinaux qui, sans être directement pathogènes, donnent, lorsqu'ils sont pré- sents, la probabilité de la souillure de l'eau par des ma- tières fécales.

La recherche dans l'eau des microbes connus est en- tourée de difficultés; il existe, en outre, une foule de ma- ladies graves, dont on ne connaît pas l'agent microbien, par conséquent, l'analyse qualitative n'est par toujours possible, il faut donc recourir à l'analyse quantitative. Une eau polluée par un nombre considérable de microbes, a plus de chance qu'une autre, qui en présente une quantité insignifiante, de contenir actuellement ou dans l'avenir des germes pathogènes. Donc, on peut admettre qu'il existe en pratique des relations étroites entre le nombre des bac- téries et les chances d'infection d'une eau.

En pratique, l'analyse bactériologique quantitative rend des services considérables pour la surveillance du bon fonctionnement des grands filtres de l'eau d'approvision- nement de certaines grandes villes, la variation de propor- tion de matières organiques décelées par l'analyse chi- mique ne sont pas suffisantes dans ce cas, tandis qu'une augmentation du nombre des germes de l'eau filtrée in- dique immédiatement un défaut quelconque de l'appareil.

Aussi Plagge et Proskauer 1. font tous les jours des ana- lyses bactériologiques quanti tati v es de chaque bassin filtrant du réseau de Berlin et ils ont remarqué qu'un dérange- ment quelconque dans la marche du filtre correspond tou- jours à une· augmentation du nombre de germes. M. le

1 Ueber die Beschaffenheit des Berliner Leitungswassers in der Zeit vom April i889 bis Oct. i89i Z. f. Hyg. Bd. XIV, p. 250.

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D'' Kurth 1,-dans son travail, insiste sur l'importance de ranalyse bactériologique quantitative des eaux pour sur- veiller Je bon fonctionnement de ces grands filtres, et il applique ce procédé à Brème.

La méthode bactériologique se divise donc en : Analyse qualitative.

Analyse quantitative.

Analyse qualitative.

Cette méthode a pour but de rechercher et de caracté- riser certains germes reconnus comme agents directs de maladies infectieuses (fièvre thyphoïde, choléra~ etc.).

Elle a recouru à des procédés délicats dont l'étude ne rentre pas dans notre sujet.

Analyse quantitative.

EUe a pour but la numération des microbes que ren- ferment les eaux. La numération des microbes se fait par la méthode des ensemencements en milieu nutritif. Cer- tains auteurs conseillent de procéder à un dosage som- maire préalable des genn.es, avant de faire le dosage défi- nitif. Le but de ce dosage sommaire est de déterminer le titre de la dilution à laquelle on doit soumettre l'eau il analyser. Si l'on ensemençait une eau riche en microbes Jirecternent dans Ja substance nutritive, on risquerait d'obtenir des résultats insuffisants. Le nombre des orga- nismes serait trop grand pour pouvoir être compté et le

L H. Kurth. Erster Bericht über die Thl:itigkeit des bacteriologischen Instituts zu Bremen von :1893-97. Centralblatt f. Bactériologie 1898. Bd.

24~ p. 884. .

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développement de quelques-uns se trouverait empêché

par

les autres. Mais en pratique, ~utre Pinconvénient_ du retard dans le résultat de l'analyse, ron a dans les diverses mé- thodes employées, des procédés qui permettent d'éviter ce premier essai, surtout en ensemençant une petité quantité

d~eau et en multipliant le nombre des milieux liquides on solides que l'on ensemence.

Pour déterminer le nombre des microbes, on a recours à des méthodes que ron peut ranger en deux classes:

L:June a recours au.x: milieux liquides.

L'autre » >> >> solides.

Méthodes sur milieux liquides.

Après Pasteur. ü~est Miquel qui s'est servi un des pre- miers de la méthode sur milieux liquides pour ses pre- mières analyses bactériologiques d~eaux. Après Miquel, Chauveau et Arloing, Fol et Dunant ont fait des recherches en se servant de ces mêmes milieux.

Méthodes de Miquel, Fol et Dunant, etc.

Le principe qui est à la base de l'analyse quantitative de l'eau par les milieux liquides est le suivant : C'est que l'on admet que la quantité d~eau ensemencée dans chaque ballon renfermant le bouillon nutritif, est assez petite ou assez diluée avec de l'eau stérilisée, pour ne renfermer tout au plus qu'un germe par ensemencement. Et pour être certain que cette quantité n'est pas dépassée, il faut que dans l'expérience un certain nombre de ballons ne présente aucun développement.

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En pratique, une très petite fraction, par exemple "/ ~

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ou i /woo. centimètre cube de l'eau à examiner est répartie dans 20 à 50 ballons remplis oe bouillon nutritif. L'opéra- tion doit se faire, naturellement, à l'abri de toute contami- nation. Pour pouvoir mesurer la quantité maximum d'eau à ensemencer, il faut faire d'abord une dilution préalable au 1/wo ou au 1/woo de l'échantillon avec l'eau distillée et faire avec ces diverses dilutions une expérience préalable.

On peut ajouter à toute la quantité de bouillon la quan- tité d'eau que l'on veut ensemencer, et après, répartir ce bouillon dans des ballons ou ensemencer séparément chaque ballon. Les ballons sont placés à l'étuve à 3;>o pendant deux à quatre semaines. Au bout de ce temps, on compte les ballons dans lesquels se produit, sous forme d'un trouble, le développement des germes. Si les ballons ne manifestent aucun trouble, alors l'eau ne contient point de germes. Si tous les ballons se troublent, alors chaque

1/wo ou 1/wo() de centimètre cube d'eau employée pour l'en- semencement renferme au moins une bactérie et probable- ment encore davantage, et par conséquent la dilution n'était pas suffisante et l'expérience serait à reprendre avec une dilution plus grande. S'il y a un ou plusieurs bal- lons non troublés, il faut admettre que ceux-là ne renferment pas de germes et ce sera le nombre des troublés qui nous donnera la proportion de germes dans l'eau ense- mencée. Par exemple, si de 50 ballons, dont chacun était ensemencé avec t/wo de centimètre cube d'eau, 30 se troublent, alors l'on admet que 30 gennes sont contenus dans 50/wo de centi~ètre cube, ou autrement dit qu'il y a 60 germes par centimètre cube. En général, on calcule le nombre des germes par centimètre cube d'après la for-

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l a q :l.O d a'

d l

mu e : - , a · == -x , · one x == -a q. 1 ans notre exemp e on applique cette formule, on trouve x=~~ ., 60

a indique le nombre des ballons ensemencés.

q la quantité d'eau ajoutée à chaque ballon.

a' le nombre des ballons troublés.

X indique le nombre des germes au centimètre cube.

Fol et Dunant ont cherché à perfectionner la méthode de Miquel en empêchant soigneusement l'entrée des germes de l'air ambiant.

L'inconvénient de la méthode de l'emploi du liquide ne consiste pas seulement dans la contamination très facile par les germes de l'air, mais aussi dans la supposition qui est à la base de cette méthode pour l'estimation numé- rique : que les germes sont répandus uniformément dans l'eau. En réalité, il existe souvent des zooglées ou amas de microbes, de sorte que la répartition ne se fait pas uni- formément dans le liquide. Comme on le verra plus loin, nous avons eu l'occasion d'observer des zooglées sur nos plaques, quoique l'eau ait été agitée chaque fois avant de l'ensemencer.

Cette faute produite par la répartition inégale des germes se fait sentir d'autant plus que la dilution de l'eau est plus grêlnde. En outre, cette méthode n'est pas pratique d'une façon générale, vu que les manipulations sont exces- sivement délicates. Enfin la non-réussite de l'expérience est causée souvent par une trop forte ou trop faible dilu-

2

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. - 1 8 -

tion de l'échantillon d~eau, quand un premier essai n·a pas été fait.

Néanmoins, d'après Bolton t_. Fol et Dunant considèrent leur méthode comme seule apte à déterminer le nombre des germes dans l'eau et rejettent complètement la mé- thode de Koch, parce qu~elle ne permettrait que le déve- loppement d'une petite fraction de microbes se trouvant réellement dans l'eau.

En effet, d'une façon générale, beaucoup de germes se développent plus facilement dans le bouillon que dans les milieux solides, mais ce fait prouvé par les diverses études faites sur l'action des antiseptiques, est vrai surtout pour les microbes pathogènes, qui ne constituent pas le plus grand nombre des germes de l'eau.

En outre, les critiques de Fol et Dunant sur les mé- thodes qui emploient les mi1ieux solides ont été faites à une époque où ces dernières n'av-aient pas encore obtenu les diverses améliorations qu'elles ont maintenant.

Du reste, les nombres de germes que Fol et Dunant ont obtenus dans leurs analyses de Peau du lac de Genève, restent de beaucoup au-dessous de ceux obtenus par M. Massol2, car la moyenne du nombre de germes qu'il a obtenue pour l'eau de la canalisation de la ville de Genève, est pour l'ensemble de ses vingt-deux mois d'observation de 216 par centimètre cube (maximum moyen mensuel 690, minimum moyen mensuel MS).

Tandis que Fol et Dunant donnent les chiffres suivants

1 Meade Bolton, Ueber d. Verhalten verschiedener Bacterienarten im Trinkwasser. Z. f. Hyg. Bd. I., p. 86.

2 Les eaux de la ville de Genève, étude bactériologique, par Léon . Massol.

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pour l'analyse de diverses fontaines de l'agglomération genevoise, desservie par l'eau du lac :

Fontaine de la promenade des Bastions

>> Rond-Point de Plainpalais

>> place du Temple .

84.

55.

plus de 125.

Quant au nombre de germes qu'ils ont obtenu par suite de diverses expériences sur l'eau du lac, nous rappelons qu'ils ont trouvé comme maximum pour de l'eau prise à une certaine distance du bord, à la surface, le 21 mai 1884, 90 germes au centimètre cube, et à deux mètres de profondeur, le même jour, 50.

La moyenne de nos diverses recherches faites sur l'eau . de la canalisation de la ville de Genève nous donne pour les plaques de gélatine le chiffre de 213 germes et pour les plaques d'agar 240; nous tenons à faire remarquer combien ces chiffres se rapprochent de la moyenne obtenue par M. Massol (216).

Quant aux autres critiques que l'on peut adresser à la méthode des milieux liquides, elles peuvent également s'adresser aux milieux solides dont nous allons nous oc- cuper.

Méthode de culture sur milieux solides.

Le principe de la méthode sur milieux solides se base sur ce que l'on admet que chaque germe ensemencé dans ce milieu, donnera naissance à une colonie qui deviendra visible à l'œil ou à la loupe, par conséquent il faut cher- cher à répartir dans une quantité plus ou moins arbitraire

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du milieu une quantité déterminée de l'eau à examiner, quantité qui doit varier suivant le plus ou moins de souil- lure de l'eau.

Méthode de Koch sur plaques de qélatine.

La technique de cette méthode est la suivante : On ajoute un volume d'eau i 150 à 1.0 c3 • à de la ·gélatine nutritive liquéfiée, renfermée dans des tubes à essai, qui contiennent environ 10 centimètres de gélatine.

On mélange l'eau avec la gélatine en agitant légèrement et en roulant le tout entre les doigts, en ayant la précau- tion de ne pas laisser toucher le bouchon de ouate par la gélatine. On verse alors le contenu sur une plaque de verre stérilisée et posée horizontalement sur un cristallisoir rempli de glace et placé sur une planchette à vis calantes.

Quand la gélatine est solidifiée, on place les plaques sur une sorte d'étagère que l'on met dans le cristalJisoir à cou- vercle stérilisé et renfermant une petite quantité d'eau stérilisée dans le fond, de manière à former une chambre humide. Les plaques sont placées à l'étuve à 20° ou laissées simplement. dans le laboratoire à condition que la température n'y dépasse pas 22 à 23°.

Au bout de deux à quatre jours on compte les colonies qui apparaissent sous forme de petits points en 24 ou 48 heures. On se sert pour compter du microscope avec un très faible grossissement ou de la loupe. La formation des colonies est très simple à expliquer : chacune des bactéries de l'eau, entourée par la gélatine nutritive, se trouve dans

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de bonnes conditions de développement, elle s~y multiplie au point de former des colonies apparentes à l'œil. Le nombre trouvé indique le nombre absolu des germes con- tenus dans l'échantillon d'eau et susceptibles de se déve- lopper dans ce milieu et à la température donnée.

Diverses modifications que la méthode de Koch a subies.

A. Méthode d'Esmarch et de Massol.

La marche de cette méthode est comme suit : On sté- rilise des tubes à essai de grand diamètre par la chaleur, on y introduit la gélatine ; on liquéfie cette dernière eomme d'habitude et on ajoute la quantité d'eau à ana- lyser à l'aide d'une pipette stérilisée. Par des mouvements de va et vient, on répartit les germes dans le tube et on met un capuchon en caoutchouc sur le bouchon de ouate, alors on tourne les tubes placés presque horizontalement autour de leur axe dans de l'eau glacée, de telle sorte que la gélatine couvre, en se refroidissant, les parois des tubes d'une couche mince et uniforme et ainsi on obtient des plaque roulées.

Aussitôt que 1a gélatine est solidifiée, on enlève le ca- puchon- en caoutchouc, on essuie les tubes et on les met au repos jusqu'au développement des colonies, qui sont comptées à l'aide d'une loupe. Cette méthode présente le défaut que la gélatine ne se répartit pas uniformément, car en tournant on tient le tube incliné pour que la géla- tine ne touche pas le bouchon de ouate et, par consé-

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quent, la couche de gélatine s'épaissit de plus en plus en s'approchant du fond du tube; ainsi les conditions du développement ne sont pas égales pour tqus les germes.

En outre, les colonies ramollissantes ne restent pas sur place comme dans les plaques, mais se répandent vite dans tout le tube et envahissent les autres colonies plus lentes à se développer. La méthode d'Esmarch ne pré- sente donc pas beaucoup d'avantages sur la méthode de Koch.

B. Plaques de Petri ou de Rietsch et Nicati.

Un des grands inconvénients des plaques de Koch était leur grande facilité à être contaminées et sous ce rapport l'emploi des plaques dites de Petri ou de Rietsch et Nicati, a été un grand perfectionnement de la méthode. Ces plaques consistent en deux godets de verre, de diamètre variable, dont l'un sert de couvercle à l'autre; une fois la gélatine ensemencée et le mélange fait, on coule ce liquide dans le godet inférieur que l'on recouvre immédiatement, et le tout est porté sur un a pp are il à refroidir.

Lorsqu'on fait l'ensemencement de la gélatine avant de couler la plaque, il reste toujours dans le tube qui a con- tenu la gélatine, une certaine quantité de substance ·qui renferme naturellement quelques germes, et l'on doit, pour avoir un nombre exact, conserver ces tubes et compter également les colonies qui s'y développent outre celles qui se trouvent sur la plaque.

On peut éviter cet inconvénient en déposant d'abord sur la plaque la goutte d'eau que l'on veut ensemencer

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- . 2 3 -

et en n'ajoutant qu'après la gélatine à Pétat liquide; natu- rellement il faut, avant que la plaque se prenne, mélanger par de petits mouvements la gélatine et l'eau.

La gélatine a presque toujottrs servi comme rn-iZieu de cul- ture pour les analyses d'eaux.

Elle offre certains avantages et inconvénients : ·

L'avantage de l'emploi de la gélatine consiste en ce que : '1 o la plupart des germes pathogènes de l'eau s'y développent facilement.

2° Elle fond à température comparativement basse et le mélange du milieu nutritif et de l'eau ensemencée à tem- pérature basse ne tue pas les germes de l'eau ensemencée.

Comme inconvénients de la gélatine~ nous pouvons citer les suivants :

a) Il y a des germes dans l'eau, dont on ne peut soup- çonner même la présence, parce qu'ils ne croissent pas dans la gélatine ou qu'ils ne peuvent y germer qu'au-delà des limites d'une température qui ramollirait la gélatine.

b) L'on peut aussi dire que non seulement les germes qui se développent rapidement, peuvent entraver ceux qui le font au contraire lentement, mais en outre lorsqu'on a à faire à une eau renfermant des germes ramollissant la gélatine, l'e~périence se trouve annulée, la plaque étant quelquefois entièrement ramollie en 24 ou 48 heures par certains bacilles (Bac. subtilis. ), et par conséquent ne laissant apercevoir aucune colonie isolée, et ne permettant aucune numération des germes.

(25)

- 2 4 -

Vu ces inconvénients, on a cherché à remplacer la gélatine par l'agar, qui offre certains avantages sur la gélatine ; il n'est pas ramolli par les germes et, par con- séquent, les plaques d'agar peuvent être conservées des semaines jusqu'à ce que tous les germes susceptibles du développement se soient développés comme colonies ; en outre, l'agar peut supporter l'étuve chaude, ce qui peut avoir une certaine importance, car certains germes ne se développent pas à la température ordinaire.

Plusieurs expérimentateurs ont fait des analyses quan- titatives de l'eau sur l'agar, mais ils y ont renoncé, parce que le nombre des germes développé sur l'agar était moins considérable que sur la gélatine.

C'est ainsi que Lœffler 1, qui préconise pour la recherche des microbes pathogènes de l'homme l'agar , au point de vue du nombre des germes que donne l'emploi de l'agar à chaud comparé à la gélatine, a .fait faire à l'Institut de Greifswald par le

nr

Gocht, quelques recherches qui donnent les chiffres suivants :

aus Stadtgrabenwasse.r in Agarplatten 102,318 Kolonien

)) )) » Gelatinplatten. 238,026 ))

)) Ryckfluss wasser )) A. 18,405 ))

)) )) )) G. 62,685 ))

)) Brunnen Steinbeckerstrasse >> A. 34. ))

)) )) )) )) G .. 32,670 ))

)) )) Domstrasse >> A .. 73 ))

)) )) )) )) G .. 6,280 ))

)) )) Nicolaistrasse )) A .. 22 ))

)) )) )) )) G .. 1,215 ))

- - -

1 Handbucll der Hyg. von Th. Weyl, Bd. I, p. o8o.

(26)

- 2 5 -

aus Brunnen langestrasse in A .. 14- Kol.

)) )) )) )) G .. ~00 ))

)) )) Hunnenstrasse » A .. 16 ))

)) )) )) )) G .. 13 ))

)) Leitungs wasser )) A .. 3 ))

)) )) )) G .. 2 ))

Le résultat est donc, au point de vue numérique, peu favorable à l'agar.

En 1896, M. le Dr W. Hesse1 et M. F. Hesse2 ont repris ces recherches sur l'agar et ont réussi à obtenir des résultats_ favorables ; voici quelques-unes des conclu- sions de F. Hesse :

c) (( En moyenne, avec les plaques de gélatine, le ma-

ximum de colonies eomptables a été atteint en six à dix jours ; avec l'agar et dans les mêmes eonditions seulement au bout de onze à quinze jours. >>

d) (( Sur les plaques de gélatine, le nombre des colo- nies, une fois le maximum atteint, a toujours été en di- minuant à cause du ramollissement de la plaque. En outre, ce maximum est souvent difficile à fixer à cause de ce ramollissement, tandis qu'avec l'agar et à la température du laboratoire, cet inconvénient n'existe pas. >>

e) Une diminution du nombre de colonies s'est observée avec l'agar par suite du dessèchement du milieu, seule-·

1 Dr W. Hesse. Ueber den Bacteriengehalt im Schwimmbassin zn Dresden z. f. Hyg., Bd. XXv, :1897.

2 F. Hesse. Ueber die Verwendnng von Naht·ager-Agar zn Wasser- untersuchungen. Centralblatt f. Bacteriologie, Bd. XXI, :1897.

(27)

- 2 6 -

ment à la température de ~5 à 37° et seulement au bout d'une quinzaine de jours et sur un petit nombre de co- lonies. >>

/) (( A la température de l'étuve, il se développe beau- coup moins de colonies .sur l'agar qu'à la température ordinaire et ce développement n'a pas été influencé par des variations entre 18 à 20°. »

g) (( En moyenne, le maximum de colonie·s obtenu à la température du laboratoire a été de 8,4 pour les plaques de gélatine et 12,5 pour les plaques d'agar. >>

Les résultats de Hesse nous ont paru intéressants, et nous avons voulu les étudier à notre tour, c'est pourquoi nous avons fait une série d'expériences en employant com- parativement la gélatine et l'agar.

Voici l'exposé de la technique que nous avons employée pour les analyses d'eau. La gélatine et l'agar utilisés dans nos expériences ont été faits suivant la façon habituelle 1

1 Soit l'agar·, soit la gélatine nutl'itive, ont toujours été obtenus en partant du bouillon nutritif fait avec 500 gr·. de viande pour f lit. d'eau, auquel on ajoute peptone sèche, fO gr., et chlorure de sodium, 5 gr. Puis l'on suit la manipulation ordinaire et indiquée dans tous les manuels de bactériologie pour les <.liver·ses périodes de stérilisation et de filtration.

Quant ù la neutralisation, elle a été toujours faite de la façon que nous indiquerons dans un instant.

L'agar a été toujours fait au titre de 'C5 Oj0, et la gélatine a varié entre le fO et. le H

o;

0• Une fois les milieux nutritifs répartis en tubes de contenance variant suivant les séries d'ex- périences de fO à 15 centimètres cubes, ils ont toujours été soumis à une dernière stérilisation à H0° pendant 10 min.

Le degré d.'alcalisation du milieu joue un rôle trés im- portant sur le développement numérique des germes de l'eau, comme le montre en partieulier le travail du Dr Kleiber (Zeit- schrift. Chemie und Pharmacie, 1893); d'une façon générale, il est préférable d'employet· un milieu à réaction légèrement

(28)

-27

du laboratoire de bactériologie, méthode qui, du reste, n~a

rien de particulier.

Nous nous sommes servi de plaques de Pétri et nous avons ensemencé pour les premières analyses cinq plaques de gélatine et dix plaques d'agar ; les plaques de gélatine et 5 plaques d'agar on été conservées à la température du laboratoire ('18 à 20°) et les autres cinq plaques d'agar à l'étuve chaude (36°):

On introduit dans chaque plaque préalablement stéri- lisée et flambée, une goutte d'eau à l'aide d'une pipette stérilisée et exactement jaugée et on y ajoute dix centi- mètres cubes de gélatine liquéfiée au bain-marie ou la la même quantité d'agar fondu à l'autoclave et refroidi au bain-marie à une température d'environ 40°. Par de petits

alcaline ; cette réaction a été obtenue de la façon suivante : une fois que le liquide nutritif a atteint l'état neutre au papier de tournesol, on ajoute un demi à un centimètre cube de so- lution de bicarbonate de soude par litre de ma ti ère nutritive.

Ce procédé a été le même pour tous nos milieux et, par con-.

séquent, les expériences se trouvent entièrement comparables entre elles à ce point de vue.

Dans un travail paru dans le 29e volume, p. 464, Z. f.

Hyg., MM. Drs Hess_e et Niedner, préconisant l'emploi rte l'agar pour l'analyse quantitative de l'eau, se louent beaucoup

<l'un milieu composé de la façon suivante :

Agar-agar . . . 1,25 Albumose (Niihrstoft' Heyclen) . 0,75

Eau distillée 9,8

D'après MM. Hesse et Niedner, il se développerait dans ce milieu vingt fois plus de colonies que dans le bouillon nu- tri tif· a Ica lin.

Nous avons cherché à nous procurer de cette a lbiimose en écrivant à la fabrique de Heyden, à Radebeul, près de Dresde, mais il nous a été répondu qu'il était impossible, pour le moment, de nous en fournir.

(29)

- 2 8 -

mouvements, on mélange l'eau avec le milieu nutritif et on place les plaques sur un appareil à refroidir.

Pour d'autres séries, nous avons ensemencé six plaques de gélatine et douze plaques d'agar et alternativement trois plaques en mélange et trois plaques en surface. En outre, pour les quatre dernières séries, on a employé au lieu de dix centimètres cubes, quinze centimètres cubes de milieu nutritif et on a supprimé pour les plaques d'agar l'étuve chaude, vu qu'elles avaient donné des résultats peu favo- rables.

L'agar g·lycériné a été employé seulement pour les deux premières séries, parce qu'il semble faciliter la production d'une diffusion des colonies superficielles des plaques, et par conséquent, pour toutes les autres séries on a employé l'agar non glycériné qui présente beaucoup moins cet in- convénient. Les plaques d'agar sont tenues renversées.

Dans cette position, les plaques ne sont pas exposées à l'entrée des germes de l'air, l'eau de condensation menace moins la plaque et la numération peut se faire sans qu'on ait besoin de retourner la plaque, ce qui laisserait l'eau de condensation se répandre sur le milieu de culture.

Après une incubation de deux ou trois jours, on compte les colonies développées à l'aide de la ·loupe et de l'appa- reil à compter de Wolffhügel et on répète la numération tous les deux ou trois jours. On arrête les plaques quand les colonies sont stationnaires.

Outre les ensemencements en mélange~ on a fait des ensemencements en surface, d'après la méthode proposée par M. le Dr Van't Hoff1-. Dans cette méthode, on intro-

1 Dr H. J. Van't Hoff. Eine schnellere und quantitative bessere Me- thode der bacteriologischen Plattenzahlung. Centralbl. f. Bact.1897. Bd.21.

(30)

- 2 9 -

duit d'abord le milieu de culture dans la plaque stérilisée, on la solidifie, puis on dépose la quantité d'eau à analyser au centre de la plaque et, par différents mouvements, on arrive à étaler l'eau sur une grande partie de la plaque.

lVI. le ])" van't Hoff prétend avoir obtenu de meilleurs résultats avec l'ensemencement en surface, en ce sens que le nombre total de germes susceptibles de se déve-

~opper, apparaîtrait déjà après deux ou trois jours, tandis qu'avec l'ensemencement en mélange ce n,est qu'après cinqr ou six jours, ce qui est d'une grande valeur pour le contrôle d,un filtre.

---~~---

(31)

- 3 0 -

Influence de l'ensemencement en mélange·

et en surface pour la gélatine.

En mélange lUaximum au 1 c.:{ En sur'{ace

Série IV 119 76,5

))

v

3'16,:3 :Jl6,3

)) VI 186,3 252

)) VII 126 l-D :387,6

(E

VIII 213,:J C;,;i :l68

)) 0

~

)) IX 131 ~ Hi5

))

x

13:3 370,5

)) Xl 740

to:Jo

)) XII 340 ~48

En nous appuyant sur ces chiffres nous pouvons dire que l'ensemenc·ement des plaques de gélatine ert surface nous donnent sur D séries (IV à XII) 7 fois (VI-VII- VIII-IX-X-Xl-XII) un résultat beaucoup· plus {avorable, 1 fois (V) le même résultat et 1 fois (IV) un résultat infë- rieur à celui des plaques de gélatine ens. en mélange.

Si nous faisons l'addition des séries comparables (IV à XII) nous trouvons comme germes d~après chacune de ces.

méthodes d'ensemencement :

Pour la gélatine en mélange : 2304,9

>) >> en surface : :_H-13,9

Donc résultat {avorable pour l'ensemencement de la gf!la- tine en surface.

Par conséquent nous avons obtenu le même résultat que M. le Dr VanC Hoff, c~est-à-dire que la gélatine ensemencée en surface donne un résultat supérieur à celui ensemencé en mélange.

(32)

f)

·- 3·1-

Influence de l'ensemencement en mélange et en surface pour l'agar à la température ordinaire.

Maximum

En mélange obtenu au 1 c3 En surface

Série IV 56,1 153

))

v

532 684:

)) VI 196 205

)) VII 452,6 w 228,6

~!

~

)) VIII !.r,96 00 -...) 992

)) IX 183,4 ~ 78,4.

))

x

123,5 304.

)) XI 1080 850

)) XII . 368 1 2~2

Comme nous montre le maximum de germes obtenu au 1 c3, les plaques d'agar ensemencées en mélange nous don- nent sur 9 séries (IV à XII) 4 fois un résultat plus favo- rable que les plaques d'agar ensemencées en surface. C'est le cas pour les séries VII-IX-XI-XII.

Quant aux autres séries (IV-V-VIII-X) elles donnent aux contraire un résultat plus favorable à l'ensemencement en surface, et par conséquent si nous faisons l'addition des séries comparables (IV à XII) nous trouvons comme germes d'après chacune de ces méthodes d'ensemence- ment:

Pour l'agar en mélange : 34.87,6

>> >> en surface : 3787,0

résultat favorable pour l'ensemencement de l'agar en surface.

On peut se demander si le nombre de germes plus grand obtenu de cette façon ne s'explique pas par la destruction d'un certain nombre de germes par la tempé- rature élevée ( 40°) à laquelle se fait le mélange.·

Le résultat que nous obtenons pour l'agar est donc Je même que celui que le Dr Van't Hoff avait obtenu pour la gélatine.

(33)

- 3 2 -

Comparaison des résultats obtenus avec l'agar et la gélatine à la température ordinaire.

a) En surface.

Agar Gélatine

Série IV 153 76,5

))

v

684 316,3

))

VI

205 252

)) VII 228,6 w 387,3

( -~

...:)

)) VIII 99~ 00 ...:) 368

)) IX 78,4 0 165

))

x

304 370,5

)) XI 850 1030

)) XII 292 . 448

Le maximum de germes obtenu au 1 c3 pour les pl. d'a- gar et de gélatine ensemencées en s·ur{ace nous montre que les plaques d'agar nous donnent pour 9 séries, 3 fois (séries IV -V-VIII) un résultat beaucoup plus favorable que les plaques de gélatine, et 6 fois (séries VI-VII-IX-X-XI- XII) un résultat 'inférieur à celui des plaques de gélatine ensemencées en surface. Donc on peut conclure que l'en- semencement en surface a été plus favorable pour la géla- tine que pour l'agar.

Mais en comparant la totalité des germes obtenue sur les plaques d'agar et de gélatine, on constate que la. tota- lité des germes obtenue avec les plaques d'agar est supé- rieure à celle obtenue avec les plaques de gélatine, ce qui s'explique par le nombr~ considérable de germes obtenus par certaines plaques (série V-VIII-Xl).

'!i

(34)

----: 33 -

Comparaison des rêsultats obtenus avec" l'agar et la gêlatine à la tempêrature ordinaire.

b) En mélange.

Agar Maximum obtenu au 1 c3 Gélatine

Série II 437 394,4

)) III 144 48

))_. IV 56,1 119

))

v

532 316,3

)) VI 196 ~ 186,6

~!

VII 452,6 0 i26

)) O':l

00

». VIII 496 O':l 213,3

)) IX 183,4 13'1,4

))

x

123,5 133

)) XI 1080 740

)l XII 368 340

Le maximum de germes obtenu au 1 c3 pour les plaques d'agar et de gélatine ensemencées en mélange nous montre que les plaques d'agar offrent pour 11 sP.ries 9 fois (séries II-III-V-VI-VII-VIII-IX-XI-XII) un résultat beau- coup plus favorable et 2 fois seulement (séries IV-X) un résultat inférieur que les plaques de gélatine ensemen- cées de la même manière. Donc l'ensemencement en mé- lange est en faveur de l'agar. La totalité des germes obtenue au 1 c3 sur les plaques d'agar (4068,6) est beau- coup supérieure à celle obtenue avec les plaques de géla- tine (2i 48).

(35)

- 3 4 -

Comparaison des résultats obtenus et rapportés au 1 c3, sur la totalité des plaques d'agar et de gélatine.

Agar Gélatine

Série II 394,4 394

))

III

176 144.

))

IV

104,5 97,5

))

v

608 316,3

))

VI

200 ~ 219

t!

VII

340 1.\0 2ü6

)) 0

~

))

VIII

744 ~ 291

))

IX

131 14H

))

x

2flt. 251

))

XI

965 885

))

XII

330 3~4.

En tenant compte seulement des plaques d'agar tenues à la température ordinaire et en réduisant au même nombre de plaques et en faisant l'addition des totalités de germes obtenues pour les plaques d'agar et de gélatine, nous constatons que le nombre de germes obtenu sur les plaques d'agar (4206, 9) est supr!:rieur à celui obtenu avec les plaques de gélatine (3395,8).

(36)

- 3 5 -

Influence de la température sur l'agar.

Agar Maximum Agar à la

à étuve chaude obtenu au 1 c3 température ordinaire

Mélange Surface Totalité Mélange Surface Totalité

Série I 252 252 330 1330

» III 128 128 144 144

>> IV 4C> ..., .... ,ü 68 110,5 56,1 153 209, 1

)) VI 84. 70 184 196 158,6 \ 354,6

» VII · 42 84 1':.!6 452,3 228,:3 680, 6 548,5 222 1 770' 5 1178,4+539,9 1718,3

Dans le tableau ci-dessus où nous n~avons porté que les séries ayant eu des plaques d'agar à la fois à l~étuve et à la température ordinaire, et en outre nous supprimons les séries où par suite de diffusion (V-VIII), la numération des colonies isolées n~a pas pu ètre faite.

L'examen des résultats de ce tableau montre d'une façon évidente que le nombre des colonies est plus considérable sur les plaques tenues à la température ordinaire.

Un des inconvénients des plaques d'agar tenues à l'étuve chaude, c'est la facilité avec laquelle il se fait à leur surface une diffusion rapide de certaines colonies superfi- cielles qui empêche toute numération. L'étuve chaude a en plus l'inconvénient, dans le cas où le développement des colonies se fait lentement, de produire un dessèchement du milieu nutritif et de là un arrêt de l'expérience.

Si l'on dispose les plaques dans un cristallisoir avec un papier humecté pour maintenir une certaine humidité, le

(37)

- 3 6 -

résultat final n'est pas meilleur, car alors il se maintient à la surface de· l'agar une couche très fine de liquide qui facilite énormément le développement des colonies superfi- cielles et de là une véritable diffusion.

Nous avons_ essayé sans meilleur résultat de disposer un papier filtre humecté sur le couvercle de la plaque tenue renversée.

(38)

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Xuméro n'ordre 1 2 3 4 5

6 7 8 9 10

Série 1. - Plaques coulées le 18/1 1899.

Ensemencées avec une goutte d'eau de la condu-ite a) du labo·ratoire. 18 gouttes

==

1 c3 [)e JOUI'

23/1 ra m.

0 0

OC>

rauL rauL

11 8

!J 6

u

(je j.

2i/l

11 fi 10 Di ft'.

D 7e j.

25/1

B 14 13

u

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26/1

H 16 li

!J

He j.

27/1

12 Hi ii

9

10c j.

28,/1

12 16 16 10

t~ej. 13ej. 16ej. u;ej. 21ej. 23ej.

:30/1 1/ll 4/11 6/ll 9/II 11/II

li 16 19 1:3

14 16 Hl 1i

18 1G 20 li

18 16 20 14

18 20 21

14 28 21 22

HS

Ma.ximum obtenu au ctm. cube.

au 23e jour 330

0 ::3 &

~-o5 ~.:s 11

(]),...-l ~

00

4 Di ti.

-g:~.:s.:s 12

do<»

r_~,

au 23e jour

-§.=:;o,; 13 2 2 3 3 ~ 7 9 10 252

0 oo.,)"'

~; ~

w

14

.ii) ooS.-. 4

0 18

9

21 3:3 0 0

;...< ~·e; 15

< ~ ~ Dili.

a) L'eau a été' prise· sur la coud uile du laboratoire, c'est-à-dire sur la colonne montante d·zt labm·atoire et après avoir laissé couler le robinet assez fortement pendant quelques minutes. Il a été procédé de la même' manière pour toutes les séries ensemencées avec cette eau.

Reftexions. - Pour cette série, le résultat des plaques de gélatine n'est pas favorable; les plaques de gélatine sont ra mollies déja au o• jour et ne peu vent pas être comparées avec celles d'agar. Les plaques d'agar donnent un ?'ésultat bea1tconp plus favorable, elles nous donnent en etiet au 23• jour un maximum de colonies assez grand (330) mais celles d'agar de l'étuve chaude ont un résultat moins favorable; quelques plaques (:1.2 et io) sont diffusées déjà au 7• jour, 2 pla- ques (H et 14) donnent des colonies innombrables et le maximum obtenu en fin de compte pour les plaques comptables (!2-:1.3-:1.4-io) (2o2) est in{érie1w à celui des plaques d'agar à la température ordinaire (330).

(39)

Sêrie II. - Plaques coulêes le 23/1 1899.

Ensemencées avec une goutte dJeau de la condtûle du laboratoire. 19 gouttes== 1 c3

Xuméro 2ej. 4ej.

o

8j. 7ej. Sej. H8j. 13flj. 16P.j. 18ej. 20ej. 22aj. 21ej. 27ej. 308j.

d'ordre 2o/l' 27,/I 28/I 30/l 1/ll i.· Il 6 1rl 9/U 'H/Il 13/II Hi/li 17/II 20/II 23/II

Maximum obtenu au ctm. cube.

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5 G 10 10 H H H H1 15 27 35 3o 'l

- - - - , 39i

1 4 G H 12 12 12 16

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0

0 1 3 3 'J.. ~j 5 9 9

17 23+gr.

~3+gr.

23+gl'.l au 27e jourl

12 12 12 12 351,o '

0 0 0 2 0 0 0 0 0 0

G ram.

g g

ft, ft,

'~ 0

ra m.

g 4 5

12 13 13 ram.

ra m.

t) 8 60 GO ram.

Réflexions. - Le résultat des plaques de gélatine (394) est un peu moins favorable que celui des plaques d'agar (437) obtenu dans les mêmes conditions, car les pl~ques d'agar obtenues par ensemence- ment dans le Lube {li et o) ne peuvent pas donner la totalité des germes, contenue dans une goutte d'eau, puisqu'il n'a pas été tenu compte des gE't'mes qui pouYaient rester dans le tube qui a servi au mélange.

Dans cette série, le ramollissement des plaques de gélatine Il"' ô et JO SE' fait sentir très rapidement.

au 1He jour

394~4 1

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