• Aucun résultat trouvé

Corrig´ e du devoir surveill´ e n˚1

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Corrig´ e du devoir surveill´ e n˚1"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

Lyc´ee Benjamin Franklin PTSI−2012-2013

D. Blotti`ere Math´ematiques

Corrig´ e du devoir surveill´ e n˚1

Exercice 1

1. Soitm∈N. Donner la d´efinition demest divisible par 3 `a l’aide d’une proposition quantifi´ee.

2. D´emontrer, par r´ecurrence, que pour toutn∈N:n(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3.

3. D´emontrer, par r´ecurrence, que pour toutn∈N:

n+1

X

k=1

k(k−1) = n(n+ 1)(n+ 2) 3 puis retrouver le r´esultat d´emontr´e en 2.

4. Proposer une troisi`eme d´emonstration du r´esultat ´etabli en 2.

Correction

1. Soitm∈N. La propositionmest divisible par 3 s’´ecrit aussi : (∃k∈N) m= 3k.

2. Pour toutn∈N, on pose

P(n) : n(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3.

• Initialisation au rang 0 La proposition P(0) s’´ecrit :

0(0 + 1)(0 + 2)

| {z }

0

est divisible par 3.

Comme 0 = 3× 0

|{z}N

, la propositionP(0) est vraie.

• H´er´edit´e Soitn∈Nfix´e.

SupposonsP(n) vraie, i.e. :

n(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3.

Montrons que P(n+ 1) est vraie, i.e. :

(n+ 1)((n+ 1) + 1)((n+ 1) + 2)

| {z }

(n+1)(n+2)(n+3)

est divisible par 3.

Commen(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3, il existek∈Ntel que : (?) n(n+ 1)(n+ 2) = 3k.

On a :

(n+ 1)(n+ 2)(n+ 3) = (n+ 1)(n+ 2)n+ (n+ 1)(n+ 2)3 (d´eveloppement partiel)

= 3k+ 3(n+ 1)(n+ 2) (cf. (?))

= 3×(k+ (n+ 1)(n+ 2))

| {z }

N,carn, kN

(factorisation par 3)

Par cons´equent, (n+ 1)(n+ 2)(n+ 3) est divisible par 3.

• Conclusion

De l’initialisation au rang 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que pour toutn∈N: n(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3.

(2)

3. On commence par d´emontrer, par r´ecurrence, que pour toutn∈N:

n+1

X

k=1

k(k−1) = n(n+ 1)(n+ 2) 3 Pour toutn∈N, on pose

n+1

X

k=1

k(k−1) = n(n+ 1)(n+ 2)

3 .

• Initialisation au rang 0 La proposition P(0) s’´ecrit :

0+1

X

k=1

k(k−1) = 0(0 + 1)(0 + 2) 3 soit

1×0 = 0.

La proposition P(0) est donc vraie.

• H´er´edit´e Soitn∈Nfix´e.

SupposonsP(n) vraie, i.e. :

n+1

X

k=1

k(k−1) = n(n+ 1)(n+ 2)

3 .

Montrons que P(n+ 1) est vraie, i.e. :

(n+1)+1

X

k=1

k(k−1) = (n+ 1)((n+ 1) + 1)((n+ 1) + 2) 3

ce qui s’´ecrit encore :

n+2

X

k=1

k(k−1) = (n+ 1)(n+ 2)(n+ 3)

3 .

On a :

n+2

X

k=1

k(k−1) =

n+1

X

k=1

k(k−1)

!

+ (n+ 2)×(n+ 2−1)

= n(n+ 1)(n+ 2)

3 + (n+ 2)(n+ 1) (hypoth`ese de r´ecurrence)

= (n+ 1)(n+ 2)n 3 + 1

(factorisation par (n+ 1)(n+ 2))

= (n+ 1)(n+ 2) n+ 3

3

= (n+ 1)(n+ 2)(n+ 3)

3 .

• Conclusion

De l’initialisation au rang 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que pour toutn∈N:

n+1

X

k=1

k(k−1) = n(n+ 1)(n+ 2)

3 .

(3)

Retrouvons alors le r´esultat ´etabli `a la question 2.

Soitn∈N. On sait, d’apr`es ce qui pr´ec`ede, que :

n+1

X

k=1

k(k−1) = n(n+ 1)(n+ 2) 3 et donc que :

n(n+ 1)(n+ 2) = 3

n+1

X

k=1

k(k−1)

| {z }

(?)

 .

La somme (?) est une somme d’entiers naturels ; c’est donc un entier naturel. Par cons´equent,n(n+1)(n+2) est divisible par 3.

4. Soit n∈N. Le reste de la division euclidienne (appel´ee aussi division enti`ere) de npar 3 est ´egal `a 0, 1 ou 2. On scinde le raisonnement en trois parties, suivant chacune de ces possibilit´es.

• 1ercas : le reste de la division euclidienne denpar 3 vaut 0

Soitq∈Nle quotient de la division euclidienne denpar 3. On a alors : n= 3q+ 0 = 3q.

On a

n(n+ 1)(n+ 2) = 3q(3q+ 1)(3q+ 2) = 3×q(3q+ 1)(3q+ 2)

| {z }

N

et doncn(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3.

• 2`emecas : le reste de la division euclidienne denpar 3 vaut 1

Soitq∈Nle quotient de la division euclidienne denpar 3. On a alors : n= 3q+ 1.

On a

n(n+ 1)(n+ 2) = (3q+ 1)(3q+ 2)(3q+ 3)

| {z }

3(q+1)

= 3×(3q+ 1)(3q+ 2)(q+ 1)

| {z }

∈N

et doncn(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3.

• 3`emecas : le reste de la division euclidienne denpar 3 vaut 2

Soitq∈Nle quotient de la division euclidienne denpar 3. On a alors : n= 3q+ 2.

On a

n(n+ 1)(n+ 2) = (3q+ 2)(3q+ 3)

| {z }

3(q+1)

(3q+ 4) = 3×(3q+ 2)(q+ 1)(3q+ 4)

| {z }

∈N

et doncn(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3.

Conclusion : Quel que soit le cas dans lequel on se trouve, on a n(n+ 1)(n+ 2) est divisible par 3. Par suite, le r´esultat de la question 2. est ´etabli.

(4)

Exercice 2 (Fonctions paires, fonctions impaires) 1. Soitg:R→Rune fonction.

(a) Donner la d´efinition deg est une fonction paire `a l’aide d’une proposition quantifi´ee.

(b) Donner la d´efinition deg est une fonction impaire `a l’aide d’une proposition quantifi´ee.

(c) ´Ecrire la propositiong n’est pas une fonction paire et g n’est pas une fonction impaire `a l’aide d’une proposition quantifi´ee.

(d) Donner un exemple de fonction d´efinie surRqui n’est ni paire, ni impaire.

On d´emontrera que la fonction propos´ee n’est ni paire, ni impaire.

2. Soitf:R→Rune fonction.

(a) D´emontrer qu’il existe une fonction pairep:R→Ret une fonction impairei:R→Rtelles que : f =i+p.

(b) La d´ecomposition def obtenue en (a) est-elle unique ? Correction

1.(a) La d´efinition deg est une fonction paire s’´ecrit formellement : (∀x∈R) g(−x) =g(x).

1.(b) La d´efinition degest une fonction impaire s’´ecrit formellement : (∀x∈R) g(−x) =−g(x).

1.(c) • On veut ´ecrire la proposition

P:g n’est pas une fonction paire

| {z }

P1

etg n’est pas une fonction paire

| {z }

P2

sous forme d’une proposition quantifi´ee.

• La proposition P1 s’´ecrit aussi :

non(g est une fonction paire) ou encore, d’apr`es 1.(a) :

non((∀x∈R) g(−x) =g(x)) soit :

(∃x∈R) g(−x)6=g(x).

• La proposition P2 s’´ecrit aussi :

non(gest une fonction impaire) ou encore, d’apr`es 1.(b) :

non((∀x∈R) g(−x) =−g(x)) soit :

(∃x∈R) g(−x)6=−g(x).

• On voit donc que pour nier la parit´e de g, il suffit de donner un contre-exemple. De mˆeme pour nier l’imparit´e de g, un contre-exemple suffit. Mais ces deux valeurs de x donnant les deux contre- exemples ne sont pas n´ecessairement les mˆemes.

La proposition P peut donc s’´ecrire :

[(∃x1∈R) g(−x1)6=g(x1)] et [(∃x2∈R) g(−x2)6=−g(x2)]

1.(d) Soitg la fonction d´efinie par :

g:R→R; x7→x+ 1.

Montrons que gn’est ni paire, ni impaire.

(5)

• Preuve deg n’est pas paire.

On doit montrer qu’il existex∈Rtel que :g(−x)6=g(x) (cf. ´ecriture formelle deP1).

Si x= 1, on ag(−x) = 0,g(x) = 2 et donc :g(−x)6=g(x).

Par suite, il existex∈R(par exemplex= 1) tel queg(−x)6=g(x).La fonctiongn’est donc pas paire.

• Preuve deg n’est pas impaire.

On doit montrer qu’il existex∈Rtel que :g(−x)6=−g(x) (cf. ´ecriture formelle deP2).

Si x= 0, on ag(−x) = 1,g(x) = 1 et donc :g(−x)6=−g(x).

Par suite, il existe x∈R(par exemplex= 0)1 tel que g(−x)6=g(x).La fonction g n’est donc pas impaire.

2.(a) On va d´emontrer le r´esultat par analyse-synth`ese.

• Analyse

Supposons qu’il existe une fonction pairep:R→Ret une fonction impairei:R→Rtelles que : f =i+p

et essayons de trouver descandidats pour ˆetre les fonctionspet i.

Soitx∈R. De l’´egalit´e de fonctionsf =i+p, on d´eduit les deux ´egalit´es num´eriques suivantes : f(x) = i(x) + p(x)

f(−x) = i(−x) + p(−x).

La fonctioni´etant impaire, on a :i(−x) =−i(x). La fonctionp´etant paire, on a :p(−x) =p(x). De ce qui pr´ec`ede, on d´eduit que :

i(x) + p(x) = f(x) (L1)

−i(x) + p(x) = f(−x) (L2)

En ajoutant les lignes (L1) et (L2), il vient 2p(x) =f(x) +f(−x) ; on a donc : p(x) = f(x) +f(−x)

2 .

L’op´eration ´el´ementaire (L1)−(L2) donne : 2i(x) =f(x)−f(−x) ; on a donc : i(x) = f(x)−f(−x)

2 .

L’analyse est achev´ee ; si les fonctions ietpexistent, alors elles sont donn´ees par : i:R→R; f(x)−f(−x)

2 et p:R→R; f(x) +f(−x)

2 .

• Synth`ese

V´erifions si les fonctions

i:R→R; f(x)−f(−x)

2 et p:R→R; f(x) +f(−x)

2 .

sont telles que :

(1) f =i+p; (2) iest impaire ; (3) pest paire.

1. On aurait pu consid´erer encore une fois x= 1, pour avoir un contre-exemple, mais, `a nouveau, il n’est pas n´ecessaire de prendrele mˆemex pour prouver la non parit´e et pour prouver la non imparit´e deg(cf. remarque pr´ec´edente).

(6)

– V´erification de la propri´et´e (1)

Les fonctions f eti+pont le mˆeme domaine de d´efinition (R). Pour voir quef =i+p, il reste `a montrer que pour tout x∈R:

f(x) =i(x) +p(x).

Soitx∈R.

i(x) +p(x) = f(x)−f(−x)

2 +f(x) +f(−x) 2

= f(x)

−f(−x) + f(x) +f(−x) 2

= f(x).

Doncf =i+p.

– V´erification de la propri´et´e (2)

Montrons que pour toutx∈R:i(−x) =−i(x).

Soitx∈R.

i(−x) = f(−x)−f(−(−x)) 2

= f(−x)−f(x) 2

= −f(x) +f(−x) 2

= −(f(x)−f(−x)) 2

= −f(x)−f(−x) 2

= −i(x) – V´erification de la propri´et´e (3)

Montrons que pour toutx∈R:p(−x) =p(x).

Soitx∈R.

p(−x) = f(−x) +f(−(−x)) 2

= f(−x) +f(x) 2

= f(x) +f(−x) 2

= p(x) On a ainsi d´emontr´e l’assertion.

2.(b) L’unicit´e de la d´ecomposition obtenue en 2.(a) d´ecoule de l’analyse. En effet dans cette phase, nous avons vu que les fonctionsietpsont uniquement d´etermin´ees par la fonctionfde d´epart, plus pr´ecis´ement i etpsont donn´ees par :

i:R→R; f(x)−f(−x)

2 et p:R→R; f(x) +f(−x)

2 .

(7)

Exercice 3 (R´esolution d’une ´equation polynomiale de degr´e 3 dans C) On consid`ere l’´equation

(E) z3+ (2−2i)z2+ (5−4i)z−10i= 0 d’inconnuez∈C.

1. D´emontrer que (E) admet une unique solutionz0 imaginaire pure.

2. D´emontrer qu’il existe (a, b, c)∈R3 tels que :

(∀z∈C) z3+ (2−2i)z2+ (5−4i)z−10i= (z−z0)(az2+bz+c).

3. R´esoudre l’´equation (E).

Correction

1. Soitz un nombre complexe imaginaire pur. Il existe doncy∈Rtel que :z=iy.

z3+ (2−2i)z2+ (5−4i)z−10i= 0 ⇐⇒ (iy)3

| {z }

−iy3

+ (2−2i)×(iy)2

| {z }

−y2

+ (5−4i)×(iy)−10i= 0

⇐⇒ −iy3−2y2+ 2y2i+ 5yi+ 4y−10i= 0

⇐⇒ −2y2+ 4y

| {z }

partie r´eelle

+i(−y3+ 2y2+ 5y−10)

| {z }

partie imaginaire

= 0

⇐⇒

−2y2+ 4y= 0 (E1) et

−y3+ 2y2+ 5y−10 = 0 (E2)

On doit maintenant r´esoudre le syst`eme (S) form´e des deux ´equations (E1) et (E2) d’inconnuey∈R. On commence par r´esoudre l’´equation (E1),plus simple `a ´etudier.

−2y2+ 4y= 0 ⇐⇒ y(−2y+ 4) = 0

⇐⇒

y= 0 ou

−2y+ 4 = 0

Rest int`egre, i.e. un produit de fac- teurs r´eels est nul si et seulement si au moins un des facteurs est nul.

⇐⇒

y= 0 ou

y= 2

L’ensemble solution de (E1) est donc{0,2}. Il reste `a v´erifier si les solutions de (E1) sont solutions de (E2).

– V´erifions si 0 est solution de (E2)

Le nombre 0 est solution si et seulement si :

−03+ 2×02+ 5×0−10

| {z }

−10

= 0.

Donc 0 n’est pas solution de (E2) et par suite, pas solution de (S).

– V´erifions si 2 est solution de (E2)

Le nombre 2 est solution si et seulement si :

−23

|{z}−8

+ 2×22

| {z }

8

+ 5×2

| {z }

10

−10 = 0.

Donc 2 est solution de (E2). Le nombre 2 ´etant solution de (E1) et de (E2), il est solution de (S).

(8)

L’unique solution de (S) est donc 2. Par cons´equent, l’unique solution imaginaire pure de (E) est 2i, not´e z0 dans l’´enonc´e.

2. Soit (a, b, c)∈R3. Soitz∈C.

On commence par d´evelopper, r´eduire et ordonner

(z−z0)(az2+bz+c) = (z−2i)(az2+bz+c).

On trouve :

(z−2i)(az2+bz+c) =az3+ (b−2ai)z2+ (c−2bi)z−2ic.

Par cons´equent, pour que :

(?) (∀z∈C) z3+ (2−2i)z2+ (5−4i)z−10i= (z−2i)(az2+bz+c)

| {z }

az3+(b−2ai)z2+(c−2bi)z−2ic

il suffit2que :

(S0) :





a = 1 (L1) b−2ai = 2−2i (L2) c−2bi = 5−4i (L3)

−2ic = −10i (L4) R´esolvons (S0), par analyse-synth`ese.

• Analyse

Soit (a, b, c)∈R3solution de (S0). Dea= 1 et (L2), on d´eduit que : b= 2−2i+ 2i= 2.

Deb= 2 et de (L3), on d´eduit que :

c= 5−4i+ 4i= 5.

Par suite, si (a, b, c) est solution de (S0), alors (a, b, c) = (1,2,5).

• Synth`ese

V´erifions si (a, b, c) = (1,2,5) est solution de (S0).

D’apr`es l’analyse, il est clair que les ´equations des lignes (L1), (L2) et (L3) sont v´erifi´ees.

D’autre part :

−2i×5 =−10i et donc l’´equation de la ligne (L4) est ´egalement v´erifi´ee.

Ainsi, (a, b, c) = (1,2,5) est solution de (S0).

Conclusion : Si (a, b, c) = (1,2,5), alors le syst`eme (S0) est v´erifi´e et donc la relation (?) ´egalement. On a ainsi montr´e que :

(??) (∀z∈C) z3+ (2−2i)z2+ (5−4i)z−10i= (z−2i)(z2+ 2z+ 5).

3. Soitz∈C.

z3+ (2−2i)z2+ (5−4i)z−10i= 0 ⇐⇒ (z−2i)(z2+ 2z+ 5) = 0

⇐⇒

z−2i= 0 (E3) ou

z2+ 2z+ 5 = 0 (E4)

(carRest int`egre)

L’ensemble solution Sol(E) de (E) est donc la r´eunion de l’ensemble solutionSol(E3) de (E3) et de l’en- semble solution Sol(E4)de (E4), i.e. :

Sol(E)=Sol(E3) ∪ Sol(E4).

2. Nous verrons, plus tard dans le cours, qu’en fait il faut ´egalement ; il s’agit donc d’une condition n´ecessaire et suffisante.

(9)

On a clairement :

Sol(E3)={2i}.

R´esolvons l’´equation (E4). L’´equation (E4) est une ´equation polynomiale de degr´e 2. Son discriminant est donn´e par :

∆ = 22−4×1×5 =−16 = (4i)2. Par cons´equent, (E4) admet deux solutions :

z1= −2 + 4i

2 =−1 + 2i et z2=−1−2i.

En d’autres termes :

Sol(E4)={−1−2i,−1 + 2i}.

Conclusion : De ce qui pr´ec`ede, on d´eduit que :

Sol(E)=Sol(E3) ∪ Sol(E4)={2i} ∪ {−1−2i,−1 + 2i}={2i,−1−2i,−1 + 2i}.

Exercice 4 (Entiers sommes de deux carr´es d’entiers)

SoitA∈N. On dit queAest somme de deux carr´es d’entiers, s’il existe x∈Net y∈Ntels que : A=x2+y2.

Le but de cet exercice est de d´emontrer que si Aest somme de deux carr´es d’entiers, alorsAn est aussi somme de deux carr´es d’entiers, pour toutn∈N.

1. V´erifier que 233 est somme de deux carr´es.

2. Soient x∈Net y∈N. On pose :

z=x+iy∈C. Pour chaque entier n∈N, on d´efinitxn et yn par :

xn =Re(zn) et yn=Im(zn).

(a) Montrer, par r´ecurrence, que pour toutn∈N :

xn∈Z et yn∈Z. (b) Soitn∈N. Prouver que siA=x2+y2, alorsAn=x2n+yn2.

(c) Conclure.

Correction

1. En ´ecrivant la liste des premiers carr´es, on remarque que la somme de 82= 64 et de 132= 169 vaut 233.

On a donc :

233 = 82+ 132 et 233 est donc bien somme de deux carr´es d’entiers.

2.(a) Pour toutn∈N, on pose

P(n) : xn∈Zetyn∈Z.

• Initialisation au rang 1 La proposition P(1) s’´ecrit :

x1∈Zety1∈Z. On a :

x1=Re(z1) =Re(z) =x et y1=Im(z1) =Im(z) =y.

Or par hypoth`ese, x∈Net y∈N. CommeNest inclus dansZ, on en d´eduitx∈Zet y∈Z. La proposition P(1) est donc vraie.

(10)

• H´er´edit´e Soitn∈Nfix´e.

SupposonsP(n) vraie, i.e. :

xn∈Zetyn∈Z. Montrons que P(n+ 1) est vraie, i.e. :

xn+1∈Zetyn+1∈Z. Par d´efinition :

xn=Re(zn) ; yn=Im(zn) ; xn+1=Re(zn+1) ; yn+1=Im(zn+1) on a donc :

zn=xn+iyn et zn+1=xn+1+iyn+1

| {z }

(?)

.

On a d’autre part :

zn+1=zn×z= (xn+iyn)(x+iy) =xnz−yny+i(xny+yn)x

| {z }

(??)

.

En comparant les deux ´ecritures (?) et (??) dezn+1 obtenues, et en utilisant l’unicit´e des parties r´eelle et imaginaire, il vient :

(? ? ?) xn+1=xnz−yny et yn+1=xny+yn.

Or xn ∈Zetyn∈Z(hypoth`ese de r´ecurrence) etx∈Nety ∈N(hypoth`ese de d´epart surxety). De ces propri´et´es et des identit´es (? ? ?), on d´eduit que :

xn+1∈Zetyn+1∈Z.

En effet, un produit, une somme ou une diff´erence d’entiers relatifs (i.e. d’´el´ements deZ) est encore un entier relatif.

• Conclusion

De l’initialisation au rang 1, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que pour toutn∈N: xn∈Zet yn∈Z.

2.(b) Par d´efinition, on a :A=x2+y2.On a donc : A=|z|2 carz=x+iy est la forme alg´ebrique dez.

Soitn∈N.

An = (|z|2)n

= |z|2n (cf. propri´et´e de la notation puissance)

= (|z|n)2 (cf. propri´et´e de la notation puissance)

= |zn|2 (multiplicativit´e du module)

= x2n+y2n (carzn=xn+iyn est la forme alg´ebrique dezn)

2.(c) Soit n∈N. Il s’agit de montrer que An est somme de deux carr´es d’entiers naturels.

D’apr`es 2.(b), on sait d’une part que :

An =x2n+y2n.

(11)

D’apr`es 2.(a), on a d’autre part :

xn∈Z et yn∈Z.

Ainsi,Anest somme de deux carr´es d’entiers relatifs : c’est la somme des carr´es des entiers relatifsxnetyn. Les entiersxn etyn pouvant ˆetre n´egatifs, on ne peut pas encore conclure.

En remarquant que :

|xn| ∈N ; |yn| ∈N ; |xn|2=x2n ; |yn|2=yn2 on voit que :

An=x2n+y2n= (|xn|

|{z}

N

)2+ (|yn|

|{z}

N

)2

On en d´eduit queAn est bien un carr´e de deux entiers naturels.

Remarque : Si l’on applique les r´esultats obtenus dans cet exercice, on voit, par exemple, que les nombres

2332= 54 289 2333= 12 649 337 2334= 2 947 295 521 2335= 686 719 856 393 2336= 160 005 726 539 569

peuvent s’´ecrire comme somme de deux carr´es d’entiers naturels, ce qui n’´etait pas a priori ´evident.

Exercice 5 (Algorithmique)

Ecrire un algorithme utilisant une boucle it´´ erative non conditionnelle qui affiche la valeur de la somme

25000

X

k=1

k2.

Correction

1 somme←0 2

3 Pourkallant de 1 `a 25000, par pas de 1, Faire 4 somme←somme+ (k∗k)

5 Fin du Faire 6

7 Afficher(somme)

Références

Documents relatifs

L’unique solution au syst` eme donn´ e est donc sin

c’est le caract` ere altern´ e du

Cela prouve que l’intersection des sph` eres de diam` etres [BC] et [AA 0 ] est bien un cercle

Cette droite coupe le cercle unit´ e en deux points distincts u et v, diam´ etralement oppos´ es, et dont le th´ eor` eme de Pythagore nous assure qu’ils sont distants de plus de 1

nous utiliserons d’ailleurs ce dernier r´ esultat dans

La fonction f est continue sur le segment [a, c], donc y est

[r]

[r]