Partie I 17
I.1. Avec f(x, t) = e
−βtsin αx : f ∈ H( R
2) ⇔
( β = α
2α = 0 ; . . . 2 posons ensuite α = n, β = n
2:
sur C
T: f (0, t) = 0, f (π, t) = 0 et pour x ∈ [0, π] : f(x, 0) = sin nx.. . . 1
I.2. Comme | a
nsin nx | 6 | a
n| il y a convergence normale de
+∞
X
n=1
a
nsin nx. Vu que x 7→ a
nsin nx est continue alors φ est continue. . . 3
I.3. On prend Φ(x, t) =
+∞
X
n=1
a
ne
−n2tsin nx.
+∞
X
n=1
a
ne
−n2tsin nx est normalement convergente sur R
Tdonc Φ est continue par rapport `a x et t. . . 3
a. On pose ϕ
n(x, t) = a
ne
−n2tsin nx, et on a
∂ϕ
n∂t = − n
2a
ne
−n2tsin nx, ∂
2ϕ
n∂t
2= n
4a
ne
−n2tsin nx, ∂ϕ
n∂x = na
ne
−n2tcos nx,
∂
2ϕ
n∂x
2= − n
2a
ne
−n2tsin nx, ∂
2ϕ
n∂t∂x = − n
3a
ne
−n2tcos nx.
∀ a > 0, t > a et x ∈ [0, π], on a la majoration
|± n
ka
ne
−n2tsin(nx + lπ/2) | 6 n
ke
−n2a| a
n| or la s´erie P
n
ke
−n2aconverge (n
2n
ke
−n2a→ 0) donc les s´eries des d´eriv´ees partielles convergent normalement pour t > a :
∂Φ
∂t , ∂
2Φ
∂t
2, ∂Φ
∂x , ∂
2Φ
∂x
2, ∂
2Φ
∂x∂t
existent et sont continues pour t > a, x ∈ [0, π] et par cons´equent Φ est de classe C
2sur cet ensemble et ceci quelque soit a > 0 ⇒ Φ est de classe C
2sur R
T. . . 5 On v´erifie ais´ement alors que L(Φ) = 0 sur R
T. . . 1 b. Il est alors imm´ediat que : Φ(0, t) = Φ(π, t) = 0.
c. De mˆeme pour Φ(x, 0) = φ(x).
I.4. Le raisonnement fait ci-dessus n’utilise pas la borne T : Φ(x, t) = ˜
+∞
X
n=1
a
ne
−n2tsin nx
prolonge donc Φ(x, t) sur le 1/2 plan t > 0. . . 2
1
Partie II 21
II.1. Comme f est continue, elle atteint son maximum en un point (x
0, t
0) de R. . . 2 Supposons x
0∈ ]0, π[, t
0∈ ]0, T ] alors ∂f
∂x (x
0, t
0) = 0, ∂f
∂t (x
0, t
0) > 0 (nul si t < T ) et
∂
2f
∂x
2(x
0, t
0) > 0 ce qui est impossible (dans ce cas en effet, on a un minimum local) donc f atteint son maximum sur C
T. . . 4 II.2. a. On suppose donc, comme au 1 , que f atteint son maximum en (x
0, t
0) ∈ / C
Talors f
εv´erifie les hypoth`eses du 1 (L(f
ε) = L(f ) + 2ε > 2ε). f
εatteint alors son maximum en (x
ε, t
ε) ∈ C
T. . . 2 b. On aura alors pour tout ε > 0 :
f
ε(x
ε, t
ε) > f
ε(x
0, t
0) = f(x
0, t
0) i.e. f(x
0, t
0) − f (x
ε, t
ε) < ε(x
ε− x
0)
2. Or on sait par hypoth`ese que f(x
0, t
0) > sup
(x,t)∈CT
f(x, t) = f (x
1, t
1) (car C
Test com- pact). On en d´eduit que
f(x
0, t
0) < f (x
ε, t
ε) + επ
26 f (x
1, t
1) + επ
2ce qui est impossible d`es que ε < 1
π
2[f(x
0, t
0) − f (x
1, t
1)].. . . 5 II.3. f = g
|RT′v´erifie les hypoth`eses du 2 or L(g) = 0 ⇒ f atteint son maximum sur C
T′qui
est nul par hypoth`ese donc g 6 0 sur R
T′. . . 2 On proc`ede de mˆeme avec − g donc g = 0 sur R
T′et par continuit´e, g = 0 sur R
T. . . . 2 II.4. Soit Φ
1une fonction qui v´erifie les propri´et´es a,b,c du I - 3 alors Φ − Φ
1= f + ig o` u f et
g sont `a valeurs r´eelles : f et g v´erifient les hypoth`eses du 3 , elles sont donc nulles . . 3 (1 point seulement si on fait le raisonnement avec les fonctions r´eelles.)
Partie III 21
III.1. On a e
z(x, t) = e
zxe
z2t=
+∞
X
p=0
x
pz
pp!
!
+∞X
q=0
t
qz
2qq!
!
. On peut effectuer le produit de Cauchy des 2 s´eries enti`eres sur C car le rayon de chacune d’elle est infini :
e
z(x, t) =
+∞
X
n=0
V
n(x, t) z
nn! 3
avec V
n(x, t) = n! X
p+2q=n
x
pt
qp!q! . On ´ecrit e(x, t, re
iθ) =
+∞
X
n=0
V
n(x, t) r
ne
inθn! ; x, t et r fix´es, la s´erie est normalement
convergente pour θ ∈ [0, 2π], on peut donc int´egrer terme `a terme l’expression :
e(x, t, re
iθ)r
−ne
−niθd’o` u le r´esultat demand´e. . . 3
Remarque : on peut aussi utiliser un d´eveloppement en s´erie de Fourier.
III.2. Les fonctions
∂
∂t
e(x, t, re
iθ)r
−ne
−niθ, ∂
∂x
e(x, t, re
iθ)r
−ne
−niθ, ∂
2∂x
2e(x, t, re
iθ)r
−ne
−niθsont continues pour (x, t) ∈ R
2, θ ∈ [0, 2π], on peut d´eriver sous le signe R
. La relation L(V
n) = 0 est alors imm´ediate. . . 2 Pour n > on v´erifie que :
∂V
n∂x = nV
n−1, ∂V
n∂t = n(n − 1)V
n−2. 2
III.3. f
r(θ) = − 2tr
2cos
2θ + xr cos θ + tr
2est un polynˆome du 2
i`emedegr´e en cos θ qui s’´ecrit
− 2tr
2cos
2θ + xr cos θ + tr
2= tr
2+ x
28t − 2t
r cos θ − x 4t
2donc f
r(θ) 6 x
28t + tr
2. . . 2 Par une ´etude de fonction ´el´ementaire, on trouve : inf
r>0
g(r) = 2et
n
n/2(obtenu pour r =
r n
2t ). . . 1 III.4. Pour tout r > 0, on a d’une part :
| V
n(x, − t) | 6 n!
2π Z
2π0
e
fr(θ)r
−ndθ.
D’autre part, f
r(θ) 6 x
28t + tr
2donc : | V
n(x, − t) | 6 n!e
x2/8tg (r) (pour tout r > 0); . . . . 3 L’in´egalit´e est v´erifi´ee en particulier pour r =
r n 2t donc
| V
n(x, − t) | 6 n!e
x2/8t2et
n
n/2. 2
III.5. V
2n(x, t) = (2n)! P
p+2q=2n
x
pt
qp!q! = (2n)!
n! t
n+ (2n)! P
p+2q=2n,p
>
1x
pt
qp!q! mais la 2
i`emequantit´e est positive car x est ´elev´e `a une puissance paire, donc
V
2n(x, t) > (2n)!
n! t
n. 3
Le mˆeme genre de raisonnement s’applique pour montrer que :
| V
2n+1(x, t) | > | x | (2n + 1)!
n! t
n. 1
Partie IV 44
IV.1. Comme la s´erie
+∞
X
n=0
a
nV
n(x
0, t
0) est convergente, la suite | a
nV
n(x
0, t
0) | est born´ee par M . On a alors
• Si n = 2p :
M > | a
2pV
2p(x
0, t
0) | > | a
2p| (2p)!
p! t
p0⇒ | a
2p| 4pt
0e
p6 M p!
(2p)!
4p e
por p!
(2p)! ∼ (p/e)
p√ 2πp (2p/e)
2p√
4πp = e
4p
p√ 1
2 donc p!
(2p)!
4p e
p∼ 1
√ 2 et par cons´equent
| a
2p| 4pt
0e
pest major´e.. . . 2
• Si n = 2p + 1 :
| a
2p+1| 6 M
| x | t
p0p!
(2p + 1)!
et le III.5 implique :
| a
2p+1|
2(2p + 1)t
0e
2p+126 Mt1/20
| x | A
po` u A
p=
2(2p + 1) e
2p+12p!
(2p + 1)! . Cherchons l’´equivalent de A
p:
A
p∼ 2
2p+122p + 1 e
2p+12(p/e)
p√ 2πp ((2p + 1)/e)
2p+1p
2π(2p + 1)
∼ (2p)
p(2p + 1)
pr e 2p + 1 6
r e 2p + 1 . A
ptendant vers 0, la suite | a
2p+1|
2(2p + 1)t
0e
2p+12est born´ee c.q.f.d. . . 3
IV.2. Si on appelle K un majorant de
2nt
0e
n/2a
nalors :
| a
nV
n(x, t) | 6 | a
n|
2e | t | n
n/2n! exp x
28 | t |
( III.4 )
6 K e
2nt
0 n/2n! exp x
28 | t |
2e | t | n
n/26 Kn! e n
n| t | t
0 n/2exp x
28 | t |
∼ K √ 2πn
| t | t
0 n/2exp x
28 | t |
= α
nLa r´egle de d’Alembert permet d’affirmer que la s´erie
+∞
X
n=0
α
nconverge donc
+∞
X
n=0
a
nV
n(x, t) converge absolument dans U
−. . . 4 Montrons que :
+∞
X
n=0
a
nV
n(x, t) ∈ H(U
−) On a
n | V
n−1(x, t) | 6 n!
2e | t | n
n/2exp x
28 | t |
n − 1 2e | t |
1/2n n − 1
nd’o` u : a
nn | V
n−1(x, t) | 6 K
′n | t |
t
0 n/2et pour − t
0< − a 6 t < 0 la s´erie
+∞
X
n=0
a
n∂V
n∂x (x, t) converge normalement ; on d´emontrerait de mˆeme qu’il y a convergence normale des s´eries de terme g´en´eral
a
n∂
2V
n∂x
2(x, t), a
n∂V
n∂t (x, t), a
n∂
2V
n∂t
2(x, t)a
n∂
2V
n∂x∂t (x, t) pour en conclure que
+∞
X
n=0
a
nV
n(x, t) ∈ H(U
−). 4
IV.3. Calculons I = Z
+∞−∞
√ 1
t e
−(x−y)24te
yzdy (int´egrale convergente car y
2k(x − y, t)e
yz→ 0). 1 Posons u = y − x
2 √
t , dy = 2 √
tdu, yz = 2 √
tzu + xz alors : I = 2
Z
+∞−∞
e
−u2+2√tzu+xzdu = 2e
xz+tz2Z
+∞−∞
e
−(u−√tz)2du = 2 √
πe
zx+z2tsoit C = 2 √
π. . . 2 IV.4. Il suffit de d´evelopper en s´erie enti`ere les 2 fonctions de z ´ecrites dans l’´egalit´e ci-dessus
et d’utiliser l’unicit´e d’un D.S.E. :
Soit a > 0 et f(y, z) = k(x − y, t)e
yz∈ C ( R
2, R ), pour | z | < a :
• | f (y, z) | 6 k(x − y, t)e
|y|a= ϕ(y) o` u ϕ est continue et int´egrable sur R .
•
∂f
∂z (y, z)
= | yk(x − y, t)e
yz| 6 | y | k(x − y, t)e
|y|a= ψ (y) o` u ψ est continue et int´egrable sur R .
On peut alors appliquer le th´eor`eme de Lebesgue de d´erivation sous le signe int´egral (cf.
th´ eor` eme 6.52 page 270 `a la fonction F (z) = Z
+∞−∞
k(x − y, t)e
yzdy qui est d´erivable sur R .
F est mˆeme ind´efiniment d´erivable (en faisant le mˆeme genre de raisonnement) avec F
(n)(z) =
Z
+∞−∞
y
nk(y − x, t)e
zydy.
En ´ecrivant d’autre part le d´eveloppement en s´erie enti`ere de F (z) = exp(zx + z
2t)2 √ π on a : F
(n)(0) = 2 √
πV
n(x, t) c.q.f.d.. . . 5 IV.5. y 7→ k(x − y, t)e
Ay2= 1
√ t exp
− y
2(1 − 4At) − 2xy + x
24t
est int´egrable pour t ∈ ]0, T
A[ avec T
A= 1
4A . . . 2 F
A(x, t) = 2
√ 1 − 4At exp Ax
21 − 4At
Z
+∞−∞
exp
"
− ( √
1 − 4Aty − √ Ax/ √
1 − 4At)
24t
# √
1 − 4At 2 √
t dy d’o` u F
A(x, t) = 2 √
√ π
1 − 4At exp x
2A
1 − 4At en faisant un changement de variable dans la
derni`ere int´egrale. . . 4
IV.6. La fonction g
n(y) = y
ne
−Ay2est paire ou impaire, il suffit donc de l’´etudier sur [0, + ∞ [ pour d´eterminer sup
y∈R
| g
n(y) | .
Apr`es calculs et un tableau de variations, on obtient : sup
y∈R
| g
n(y) | = n 2eA
n/2. 1
Comme V
nest un polynˆome en x et t dont les coefficients positifs, on obtient alors :
| V
n(x, t) | 6 V
n( | x | , | t | ).. . . 1 Supposons alors x et t positifs :
V
n(x, t) = 1 2 √ π
Z
+∞−∞
k(x − y, t)y
ndy 6 1 2 √ π
Z
+∞−∞
k(x − y, t) | y |
ndy
6 1
2 √ π
n 2eA
n/2F
A(x, t) 6 n 2eA
n/21
√ 1 − 4At exp Ax
21 − 4At et on pose δ = 1 − 4At
4A > 0 (lorsque A ∈ ]0,
4t1[, δ ∈ ]0, + ∞ [), donc V
n(x, t) 6
2n e
n/2(t + δ)
n+12√ δ exp x
24δ . 4
Pour terminer, on choisit δ > 0 tel que | t | + δ < t
0et on a
| a
nV
n| 6 K e
2nt
0 n/22n
e
n/2( | t | + δ)
n+121
√ δ exp x
24δ = K
| t | + δ t
0 n/2| t | + δ δ
1/2exp x
24δ (en utilisant la majoration de a
ndu IV.1 ). Or le dernier terme est le terme g´en´eral d’une s´erie convergente. . . 2 De mˆeme les s´eries de terme g´en´eral :
a
nnV
n−1, a
nn(n − 1)V
n−2, a
nn(n − 1)(n − 2)V
n−3, a
nn(n − 1)(n − 2)(n − 3)V
n−4sont normalement convergentes sur [ − a, +a] o` u a < t
0donc on peut conclure que la somme de la s´erie est de classe C
2dans U et qu’elle appartient `a H(U). . . 2 IV.7. On pourra effectivement d´efinir la notion de bande de convergence pour les s´eries du type
(S) en cherchant la plus grande valeur de t
0telle que la s´erie
+∞
X
n=0
a
nV
n(x, t
0) converge, sa somme appartenant `a H(U). . . 2 Pour calculer la largeur de cette bande, on remarque que la propri´et´e qui nous a ef- fectivement servi dans ce IV est que ∃ M :
2nt
0e
n/2a
n6 M d’o` u l’id´ee de prendre t0 = inf
n∈N,an6=0
e 2n
1 a
n 2/n. . . 5 (cette quantit´e est la mˆeme que inf
n∈N,an6=0
e 2n
M a
n 2/ncar lim
n→+∞