ECS1 H. Boucher Corrig´e Devoir surveill´e no2
Exercice 1 Questions ind´ependantes
1. Init. u0 = 2 et 20+ 0 + 1 = 1 + 1 = 2. Donc u0 = 20+ 0 + 1 . H´er. Soitn∈N. Supposons queun= 2n+n+ 1.
Alorsun+1 = 2un−n= 2(2n+n+ 1)−n= 2n+1+ 2n+ 2−n= 2n+1+ (n+ 1) + 1 , cqfd.
2. Soit N un entier sup´erieur ou ´egal `a 1.
(a) Je ne d´etaille pas la technique calculatoire qui a ´et´e souvent men´ee `a bien, je vous en indique une plus astucieuse et un peu plus ´economique.
M1 On met au mˆeme d´enominateur, on d´eveloppe et on identifie.
M2 Soitf(k) = 1
k(k+ 1)(k+ 2) etg(k) = a k + b
k+ 1+ c k+ 2.
• kf(k) = 1
(k+ 1)(k+ 2) etkg(k) =a+ bk
k+ 1+ ck
k+ 2. L’´egalit´e de ces deux expressions
donne 1
(k+ 1)(k+ 2) = a+ bk
k+ 1+ ck
k+ 2. ´Evalu´ee en k = 0, cette ´egalit´e donne alors a= 1
2.
• On laisse au lecteur le soin de reproduire cette m´ethode avec (k+ 1)f(k) = (k+ 1)g(k) et (k+ 2)f(k) = (k+ 2)g(k) (en ´evaluant respectivement en k = −1 et k = −2) pour obtenir betc.
Finalement, a= 1
2,b=−1,c= 1 2 . (b) Ainsi
N
X
k=1
1
k(k+ 1)(k+ 2) =
N
X
k=1
1/2 k − 1
k+ 1+ 1/2
k+ 2. On ´ecrit 1
k+ 1 = 1/2
k+ 1+ 1/2 k+ 1. Alors
N
X
k=1
1
k(k+ 1)(k+ 2) = 1 2
N
X
k=1
1 k− 1
k+ 1
! +1
2
N
X
k=1
− 1
k+ 1+ 1 k+ 2
! . Alors par t´elescopage :
N
X
k=1
1
k(k+ 1)(k+ 2) = 1 2
1− 1 N + 1
+1
2
−1 2 + 1
N + 2
.
Finalement,
N
X
k=1
1
k(k+ 1)(k+ 2) = 1
4− 1
2(N + 1)(N+ 2) . 3.
p
Y
k=2
3kln(k+ 1) ln(k) =
p
Y
k=2
3
! p Y
k=2
k
! p Y
k=2
ln(k+ 1) ln(k)
! .
Par t´elescopage (pour le dernier produit),
p
Y
k=2
3kln(k+ 1)
ln(k) = 3p−1p!ln(p+ 1) ln(2) . 4. Soit nun entier sup´erieur ou ´egal `a 2.
On rappelle que, pourx,y∈R, max(x,y) =
(x six > y
y sinon et min(x,y) =
(x si x < y y sinon .
(a) S1 = X
16i,j6n
max(i,j) =
n
X
j=1
X
i=1
j+
n
X
i=j+1
i=
n
X
j=1
j2+(n−j)(n+j+ 1) 2
. AinsiS1 =
n
X
j=1
n(n+ 1)
2 − 1
2
n
X
j=1
j+1 2
n
X
j=1
j2= n2(n+ 1)
2 −n(n+ 1)
4 +n(n+ 1)(2n+ 1)
12 .
On factorise :S1 = n(n+ 1)
12 (6n−3 + 2n+ 1) = n(n+ 1)(4n−1)
6 .
(b) S2 = X
16i,j6n
2min(i,j)=
n
X
i=1
i
X
j=1
2j+
n
X
j=i+1
2i
=
n
X
i=1
2−2i+1
1−2 + (n−i)2i
.
On d´ecompose :S2 =−
n
X
i=1
2 +
n
X
i=1
2i+1+
n
X
i=1
(n−i)2i =−2n+ (2n+2−4) +
n−1
X
j=0
j2n−j, `a l’aide du changement d’indicej=n−i. Il reste `a exprimer
n−1
X
j=0
j
2j, calcul encore non trivial, d´evelopp´e
`
a nouveau dans la suite du sujet. Ici la question est longue et technique et n’est `a traiter que lorsqu’on a fait tout le reste soigneusement.
R´esultat final : S2 = 6×2n−4n−6 . 5. Soit nentier impair.
A= (x+y)
n−1
X
k=0
(−1)kxn−1−kyk=
n−1
X
k=0
(−1)kxn−kyk+
n−1
X
k=0
(−1)kxn−1−kyk+1 en d´eveloppant.
Puis A=
n−1
X
k=0
(−1)kxn−kyk+
n
X
k=1
(−1)k−1xn−kyk en d´ecalant l’indice de la seconde somme.
Puis A=
n−1
X
k=0
(−1)kxn−kyk−
n
X
k=1
(−1)kxn−kyk car (−1)k=−(−1)k−1. Par t´elescopage, A=xn−(−1)nyn. Orn est impair donc (−1)n=−1.
Finalement (x+y)
n−1
X
k=0
(−1)kxn−1−kyk=xn+yn.
6. Soit n ∈N∗ et soit f :R→ R une fonction p´eriodique de p´eriode n. Soit g la fonction d´efinie sur R parg:x7→
n−1
X
k=0
f(x+k).
Pour toutx∈R,g(x+ 1) =
n−1
X
k=0
f(x+ 1 +k) =
n
X
k=1
f(x+k) par d´ecalage d’indice.
Doncg(x+ 1) =
n−1
X
k=1
f(x+k)
!
+f(x+n).
Or f(x+n) = f(x), donc g(x+ 1) = f(x) +
n−1
X
k=1
f(x+k)
!
=
n−1
X
k=0
f(x+k) = g(x) . On a donc montr´e que g est 1-p´eriodique .
7. Soitf :R→Rune fonction impaire. Pour tout x∈R,f(x) =−f(−x). En particulier, f(0) =−f(0), donc f(0) = 0 .
Probl`eme 1
A Une somme particuli` ere
1. Soit (an)n∈Nla suite de nombres d´efinie par a0 =−1 et pour tout n∈N,an+1= 3an+ 4n+ 2.
(a) a1= 3a0+ 4×0 + 2 =−1 ,a2 = 3a1+ 4×1 + 2 = 3 et a3 = 3a2+ 4×2 + 2 = 19.
(b) Init. a2 = 3∈N∗.
H´er. Soitn>2 entier. Supposons quean∈N∗.
Alorsan+1 = 3an+ 4n+ 2>0 et entier, donc an+1 ∈N∗. (c) Pour toutn>2,an+1−an= 2an+ 4n+ 2>0. De plusa2 > a1.
Donc (an)n∈N∗ est croissante . 2. Pour toutn∈N, on posebn= an+ 1
3n−1 . (a) Pour toutk∈N,bk+1−bk= ak+1+ 1
3k − ak+ 1
3k−1 = 3ak+ 4k+ 2 + 1
3k −3ak+ 3 3k = 4k
3k . (b) Pour toutn∈N,bn+1=bn+1−b0 =
n
X
k=0
bk+1−bk. Donc bn+1 =
n
X
k=0
4 k 3k = 4
n
X
k=0
k 3k . 3. Pour toutn∈N, on posecn=an+ 2n+ 2.
(a) Pour toutn∈N,cn+1=an+1+ 2(n+ 1) + 2 = 3an+ 4n+ 2 + 2n+ 4, soitcn+1= 3an+ 6n+ 6 = 3(an+ 2n+ 2) = 3cn.
Donc (cn)n∈N est une suite g´eom´etrique de raison 3 . (b) Pour toutn∈N,cn=c0×3n= 3n.
Puis an=cn−2n−2 = 3n−2n−2 . 4. Soit n∈N.
n
X
k=0
k 3k = 1
4bn+1 = 1 4
an+1+ 1 3n = 1
4
3n+1−2(n+ 1)−2 + 1
3n = 1
4
3n+1−2n−3
3n .
Finalement ∀n∈N,
n
X
k=0
k 3k = 3
4− 2n+ 3 4×3n .
B Une formule g´ en´ erale
Pour tout n∈N∗, on pose Sn=
n
X
k=1
kxk.
5. Sn=
n
X
k=1
kxk=
n−1
X
j=0
(j+ 1)xj+1 =
n−1
X
j=0
jxj+1+
n−1
X
j=0
xj+1. Or
n−1
X
j=0
jxj+1 =
n−1
X
j=1
jxj+1 =x
n−1
X
j=1
jxj =x(Sn−nxn).
Donc Sn=x(Sn−nxn) +
n−1
X
j=0
xj+1 .
6. On a X
j=0
xj+1= x−x 1−x .
DoncSn−xSn=−nxn+1+x−xn+1
1−x = −nxn+1(1−x) +x−xn+1
1−x .
Apr`es simplification du num´erateur, Sn= x−(n+ 1)xn+1+nxn+2
(1−x)2 .
7. Init. S1=xet x−2x2+x3
(1−x)2 = x(1−2x+x2) (1−x)2 =x.
H´er. Soitn∈N∗. Supposons Sn= x−(n+ 1)xn+1+nxn+2 (1−x)2 . AlorsSn+1 =Sn+ (n+ 1)xn+1 = x−(n+ 1)xn+1+nxn+2
(1−x)2 +xn+1. D’o`u Sn+1 = x−(n+ 1)xn+1+nxn+2+xn+1(1−2x+x2)
(1−x)2 . On d´eveloppe et on simplifie le num´erateur, ce qui donne Sn+1= x−(n+ 2)xn+2+ (n+ 1)xn+3
(1−x)2 .
8. En appliquant cette formule avecx= 1
3, on v´erifie le r´esultat de la question 4.
En effet, x−(n+ 1)xn+1+nxn+2
(1−x)2 =
1 3 4 9
−
n+1
3n+1 −3n+2n
4 9
= 3 4 −9
4
3(n+ 1)−n 3n+2 = 3
4− 2n+ 3 4×3n .
Probl`eme 2
Soit f d´efinie par f :x7→ecos(x). On rappelle que 2< e <3.
A R´ eduction de l’intervalle d’´ etude
1. Avec g : x 7→ cos(x), d´efinie et d´erivable sur R, et h : x 7→ exp(x), d´efinie et d´erivable sur R, on a f =h◦g.
f est d´efinie et d´erivable sur Rpar composition car :
• g est d´efinie et d´erivable sur R,
• ∀x∈R, cos(x)∈R, ensemble de d´efinition et de d´erivabilit´e de h.
2. ∀x∈R,f(x+ 2π) =ecos(x+2π)=ecos(x)=ex.
Donc f est p´eriodique de p´eriode 2π . On peut alors ´etudier f sur l’intervalle [−π,π] . 3. ∀x∈R,−x∈Df et f(−x) =ecos(−x)=ecos(x)=f(x).
Donc f est paire , en particulier f|[− π,π] ´egalement et on peut alors ´etudier f sur l’intervalle I = [0,π] .
B Etude ´
4. f =h◦g doncf0 =g0×(h0◦g). Donc pour toutx∈Df, f0(x) =−sin(x)ecos(x) .
5. sin est positive sur I = [0,π] et pour tout x ∈ I, ecos(x) > 0 donc f0 est n´egative sur I et ainsi f est d´ecroissante sur I .
6. Pour x ∈ I, f(x) = 1 ⇔ ecos(x) = 1 ⇔ cos(x) = 0 ⇔ x= π
2 . (La solution est unique car cos est bijective sur [0,π].
7. Apr`es avoir trac´e la courbe sur [0,π] (d´ecroissante, `a valeurs dans 1
e,e
, avec une demi-tangente hori- zontale en 0 et enπ carf0(0) =f0(π) = 0), on compl`ete par sym´etrie par rapport `a l’axe vertical (du fait de la parit´e) puis par translations (du fait de la p´eriodicit´e).
π 3π
−π
C Pr´ ecisions
8. f est continue et strictement d´ecroissante sur [0,π], elle r´ealise donc une bijection de [0,π] dans 1
e,e
, qui contient la valeur 2.
D’apr`es le th´eor`eme de la bijection, f(x) = 2 admet une unique solution sur [0,π] .
9. Pour toutx∈R, cos(π−x) = cos(x−π) = cos(π+x) (par parit´e puis par p´eriodicit´e de cos). Donc