MPSI A - B Année 2017-2018. DS commun 1 le 17/11/17 1
erdécembre 2017
Problème 1
1. a. Soit f : [0, π] → R une fonction continue. Montrer qu'il existe une unique fonction dérivable F : [0, π] → R telle que F
0= f et Z
π0
F(x) dx = 0 .
b. Montrer qu'il existe une unique suite (B
n)
n∈Nde fonctions telles que : i. B
0= 1
ii. ∀n ∈ N, B
0n+1= B
niii. ∀n ∈ N
∗, Z
π0
B
n(x) dx = 0 .
c. Montrer que pour tout n ≥ 2 , B
n(0) = B
n(π) . d. Déterminer B
1, B
2.
2. Pour tout p ∈ N
∗et tout n ∈ N
∗, on pose : I
p,n=
Z
π0
B
2p(x) cos(2nx) dx.
a. Calculer I
1,nà l'aide de deux intégrations par parties.
b. Soit p ∈ N. Trouver une relation entre I
p+1,net I
p,n. c. En déduire que pour tout p ∈ N :
I
p,n= (−1)
p−1π (2n)
2p.
3. Montrer que pour tout n ∈ N et tout t ∈ ]0, π[ :
n
X
k=1
cos(2kt) = sin((2n + 1)t) 2 sin(t) − 1
2 .
On pourra montrer que 2 cos((n + 1)t) sin(nt) = sin((2n + 1)t) − sin(t) . 4. Pour tout p ∈ N
∗, on note f
p: [0, π] → R la fonction dénie par :
∀x ∈ [0, π], f
p(x) = (
B2p(x)−B2p(0)
sin(x)
si x ∈]0, π[
0 si x = 0 ou x = π
Soit n ∈ N
∗. Exprimer Z
π 0f
p(x) sin((2n + 1)x) dx en fonction de n et de B
2p(0) .
5. Soit f : [0, π] → R une fonction dérivable telle que f
0soit continue et bornée. Montrer à l'aide d'une intégration par parties que :
Z
π0
f(x) sin((2n + 1)x) dx −−−−−→
n→+∞
0.
6. On admet que f
pest dérivable et que f
p0est continue et bornée.
a. Montrer que :
n
X
k=1
1 k
2p!
n∈N∗
converge vers (−1)
p−12
2p−1B
2p(0).
b. En déduire la limite de la suite
n
X
k=1
1 k
2!
n∈N∗
.
Problème 2
Pour toute partie
1A de N et tout entier n ≥ 1 , on pose S
n(A) = Card(A ∩ J 1, n K ) et on appelle densité de Schnirelmann de A le réel
σ(A) = inf{ S
n(A)
n , n ≥ 1}
Si A et B sont deux parties de N, on pose
A + B = {a + b, a ∈ A, b ∈ B}
1. a. Justier la dénition de σ(A) et montrer que σ(A) ≤ 1 . b. Que vaut σ(A) si 1 6∈ A ?
c. Sous quelle condition a-t-on σ(A) = 1 ? d. Si A ⊂ B , comparer σ(A) et σ(B) . 2. Calculer σ(A) pour les parties suivantes :
a. A est une partie nie de N.
1D'après le problème 1 de l'ouvrage "Problèmes choisis de mathématiques supérieure" (Springer).
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai Benoît SaleurS1703EMPSI A - B Année 2017-2018. DS commun 1 le 17/11/17 1
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r
1r
2Fig. 1: Les deux tiges
b. A est l'ensemble des entiers impairs.
c. Soit k ≥ 2 entier xé et A l'ensemble des puissances k -ièmes d'entiers.
A = {m
k, m ∈ N
∗}
3. Soit A et B deux parties de N contenant 0 , soit n ≥ 1 un nombre entier. En considérant C = {n − b, b ∈ J 0, n K ∩ B}
montrer que
S
n(A) + S
n(B) ≥ n ⇒ n ∈ A + B 4. Soit A et B deux parties de N contenant 0 .
a. Montrer que si σ(A) + σ(B) ≥ 1 alors A + B = N.
b. Montrer que si σ(A) ≥
12alors tout entier est la somme de deux éléments de A .
Problème 3
On considère le système plan formé par deux tiges rigides (gure 1) de longueur r
1et r
2. On suppose r
2≤ r
1avec r
2= r
1sin Φ pour Φ ∈]0,
π2] . La première tige tourne autour d'un point xé, la deuxième tourne autour de l'extrémité de la première.
On se propose d'étudier quelques questions liées à ce dispositif. En particulier en consi- dérant une relation
z = z
1+ z
2avec z = |z|e
iθ, z
1= r
1e
iθ1, z
2= r
2e
iθ2.
1. Les gures 2 et 3 présentent deux congurations possibles. En identiant les points et leurs axes, placer directement sur les dessins les points z
1, z , et les angles orientés θ
1− θ , θ
2− θ , θ
2− θ
1.
2. On dénit les fonctions f et g dans ]0, +∞[ par les formules :
f (x) = x
2+ r
21− r
222xr
1, g(x) = x
2− r
21+ r
222xr
2a. Former les tableaux de variations de ces fonctions. Préciser les extréma le cas échéant.
b. Préciser :
l'ensemble des x tels que f (x) ∈ [−1, +1]
l'ensemble des f (x) tels que f (x) ∈ [−1, +1]
l'ensemble des x tels que g(x) ∈ [−1, +1]
l'ensemble des g(x) tels que g(x) ∈ [−1, +1]
c. Factoriser f (x) − g(x) . En déduire son signe.
3. On suppose z = z
1+ z
2avec z = |z|e
iθ, z
1= r
1e
iθ1, z
2= r
2e
iθ2. a. Montrer que
r
1− r
2≤ |z| ≤ r
1+ r
2b. Montrer que
cos(θ
1− θ) = f (|z|), cos(θ
2− θ) = g(|z|) 4. Soit z = |z|e
iθavec r
1− r
2≤ |z| ≤ r
1+ r
2.
a. Montrer qu'il existe un unique couple de réels (θ
1, θ
2) tels que z = r
1e
iθ1+ r
2e
iθ2( θ − θ
1∈ [0, Φ]
θ
2− θ ∈ [0, π]
Donner des expressions explicites de θ
1et θ
2en fonction de θ et |z| . b. Un tel choix de (θ
1, θ
2) conduit-il à une conguration 1 ou 2 ? c. Montrer que 2θ ≤ θ
1+ θ
2.
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Fig. 2: Conguration 1 Fig. 3: Conguration 2
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