Fr´ ed´ eric Bertrand Magist` ere 2` eme ann´ ee - 2007/2008
Devoir en temps libre n o 2
Exercice 1. Quantiles et comparaison d’estimateurs
D´ efinition 0.1. Soit X une variable al´ eatoire r´ eelle dont nous supposons la fonction de r´ epartition F continue et strictement croissante. Pour tout p ∈]0, 1[ nous appelons quantile d’ordre p et nous notons q
pla racine (unique d’apr` es les hypoth` eses) de l’´ equation en x : F (x) = p, soit q
p= F
−1(p). En particulier si p = 1/2, q
1/2est appel´ ee m´ ediane et sera not´ ee me(X).
D´ efinition 0.2. Soit (X
1, . . . , X
n) un ´ echantillon al´ eatoire de loi parente X et (Y
1, . . . , Y
n) l’´ echantillon ordonn´ e associ´ e. Si p ∈]0, 1[ est tel que n × p n’est pas entier nous appelons quantile empirique d’ordre p et nous notons Q
p(n) la variable al´ eatoire Y
[n×p]+1, o` u [n × p] d´ esigne la partie enti` ere de [n × p].
Remarque 0.1. Si [n × p] est entier nous appellerons quantile d’ordre p toute variable al´ eatoire comprise entre Y
n×pet Y
n×p+1.
1. Soit X une variable al´ eatoire r´ eelle de fonction de r´ epartition F et (X
1, . . . , X
n) un ´ echantillon al´ eatoire de loi parente X. Soit E
xl’´ ev´ enement {X < x}, x ∈ R . Que vaut P [E
x] ? Nous posons R
n(x) le nombre de r´ ep´ etitions de E
xen n exp´ eriences ind´ ependantes. Pour x ∈ R fix´ e, quelle est la loi de R
n(x) ? D´ efinition 0.3. En fonction de x ∈ R , F
n(x) = R
n(x)/n, o` u R
n(x) est d´ efini ` a la question 1., d´ efinit une fonction al´ eatoire appel´ ee fonction de r´ epartition empirique associ´ ee ` a X bas´ ee sur l’´ echantillon (X
1, . . . , X
n).
2. En utilisant la loi forte des grands nombres, montrez que, pour x ∈ R fix´ e, F
n(x)
p.s.→ F (x).
3. Montrer que si X est une variable al´ eatoire r´ eelle dont la fonction de r´ epartition F est continue strictement croissante alors :
Q
p(n)
p.s.→ q
p, n → +∞.
Vous pourrez utiliser le th´ eor` eme de Glivenko-Cantelli dont l’´ enonc´ e est le suivant.
Th´ eor` eme 0.1. Pour P −presque tout ω, la suite des fonctions de r´ epartition F
n(·, ω) converge uniform´ ement vers F , autrement dit, nous avons
P − p.s. lim
n
sup
x∈R