• Aucun résultat trouvé

Disponible à / Available at permalink :

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Disponible à / Available at permalink :"

Copied!
336
0
0

Texte intégral

(1)

- - -

- - -

Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository

Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:

Birusha, A. (1985). Description de la langue havu (bantou J52): grammaire et lexique (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres, Bruxelles.

Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/213653/1/97561881-9641-4a8d-b4a0-c77c086b5b3e.txt

(English version below)

Cette thèse de doctorat a été numérisée par l’Université libre de Bruxelles. L’auteur qui s’opposerait à sa mise en ligne dans DI-fusion est invité à prendre contact avec l’Université (di-fusion@ulb.be).

Dans le cas où une version électronique native de la thèse existe, l’Université ne peut garantir que la présente version numérisée soit identique à la version électronique native, ni qu’elle soit la version officielle définitive de la thèse.

DI-fusion, le Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles, recueille la production scientifique de l’Université, mise à disposition en libre accès autant que possible. Les œuvres accessibles dans DI-fusion sont protégées par la législation belge relative aux droits d'auteur et aux droits voisins. Toute personne peut, sans avoir à demander l’autorisation de l’auteur ou de l’ayant-droit, à des fins d’usage privé ou à des fins d’illustration de l’enseignement ou de recherche scientifique, dans la mesure justifiée par le but non lucratif poursuivi, lire, télécharger ou reproduire sur papier ou sur tout autre support, les articles ou des fragments d’autres œuvres, disponibles dans DI-fusion, pour autant que :

Le nom des auteurs, le titre et la référence bibliographique complète soient cités;

L’identifiant unique attribué aux métadonnées dans DI-fusion (permalink) soit indiqué;

Le contenu ne soit pas modifié.

L’œuvre ne peut être stockée dans une autre base de données dans le but d’y donner accès ; l’identifiant unique (permalink) indiqué ci-dessus doit toujours être utilisé pour donner accès à l’œuvre. Toute autre utilisation non mentionnée ci-dessus nécessite l’autorisation de l’auteur de l’œuvre ou de l’ayant droit.

--- English Version ---

This Ph.D. thesis has been digitized by Université libre de Bruxelles. The author who would disagree on its online availability in DI-fusion is invited to contact the University (di-fusion@ulb.be).

If a native electronic version of the thesis exists, the University can guarantee neither that the present digitized version is identical to the native electronic version, nor that it is the definitive official version of the thesis.

DI-fusion is the Institutional Repository of Université libre de Bruxelles; it collects the research output of the University, available on open access as much as possible. The works included in DI-fusion are protected by the Belgian legislation relating to authors’ rights and neighbouring rights.

Any user may, without prior permission from the authors or copyright owners, for private usage or for educational or scientific research purposes, to the extent justified by the non-profit activity, read, download or reproduce on paper or on any other media, the articles or fragments of other works, available in DI-fusion, provided:

The authors, title and full bibliographic details are credited in any copy;

The unique identifier (permalink) for the original metadata page in DI-fusion is indicated;

The content is not changed in any way.

It is not permitted to store the work in another database in order to provide access to it; the unique identifier (permalink) indicated above must always be used to provide access to the work. Any other use not mentioned above requires the authors’ or copyright owners’ permission.

(2)

ARAMAZANI BIRUSHA *

DESCRIPTION DE LA LANGUE HAVU (bantou J52):

GRAMMAIRE ET LEXIQUE

tome 1 :

grammaire: phonologie et morphonologie

Promoteur: Dissertation présentée en vue

Professeur A. COUPEZ de i’obtention du grade de

docteur en linguistique africaine

Année académique 1984-1985

(3)

UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES

FACULTE DE PHILOSOPHIE ET LETTRES

ARAMAZANI BIRUSHA

DESCRIPTION DE LA LANGUE HAVU (bantou J52):

GRAMMAIRE ET LEXIQUE

tome 1 :

grammaire: phonologie et morphonologie

Promoteur: Dissertation présentée en vue

Professeur A. COUPEZ de l’obtention du grade de

docteur en linguistique africaine

Année académique 1984-1985

(4)

TABLE DES MATLERES (pour l'ensemble du travail)

pages

Avant-propos ... 1

1. INTRODUCTION. 1.11 Langue ... 3

1.12 Aire linguistique et locuteurs ... 4

1.13 Tentative de classement ... 4

1.14 Travaux consacrés au havu ...

8

1.15- 16 Méthodes appliquées ...

8

1.15 Observation ...

8

1.16 ^Description ... 10

1.17 Portée du travail ... 11

1.18 Carte n° 1 : langues bantoues ... 13

Carte n° 2 : aire linguistique du havu ... 14

Carte n° 3 : Ijwi, lieu d'origine du corpus utilisé.. 15-

1.19 Signes conventionnels ... 16

2. PHONOLOGIE. 2.11 Introduction ... 17

2.12- 50 Phonologie paradigmatique ... 18

2.12 Généralités ... 18

2.13- 14 Tableaux phonétiques ... 18

2.13 Phones segmentaux ... 19

2.14 Phones suprasegmentaux ... 20

2.15- 19 Commentaires ... 20

2.15 Voyelles ... 20

2.16 Semi-voyelles ... 21

2.17 Consonnes ... 22

2.18-19 Tons et quantité ... 23

2.18 Généralités ... 23

2.19 Hauteur relative des tons haut et abaissé ... 25

(5)

II.

2.20-21 2.20 2.21

2.22-24

2.22

2.23 2.24 2.25-30 2.25 2.26 2.27-28 2.27 2.28 2.29-30 2.29 2.30 2.31-33 2.31 2.32 2.33 2.34- 45 2.34- 36 2.34 2.35 2.36 2.37 2.38-43 2.38 2.39 2.40-42 2.40 2.41 2.42 2.43 2.44-45

Tableaux phonologiques ...

Phonèmes segmentaux ...

Phonèmes suprasegmentaux ...

Tableaux phonologiques provisoires obtenus avant le regroupement des traits ...

Voyelles ...

Consonnes ...

Tonèmes ...

Commentaires ...

Généralités ...

Voyelles ...

Consonnes ...

Généralités ...

Epreuves de complémentarité ...

Tonèmes ...

Epreuves de complémentarité ... Commentaires ...

Allophonie et variation libre ...

Généralités ...

Tableaux des allophones ...

Commentaires ... Oppositions significatives ...

Voyelles ...

Phonèmes / i /, / u / et / e / ...

Phonèmes / e /, /o / et / a / ...

Phonèmes /O /et /a/ ...

Semi-voyelles ...

Consonnes ...

Phonèmes nasals ...

Phonèmes occlusifs nasals et oraux ...

Phonèmes oraux intégrés ...

Phonèmes labiaux et dentaux ...

Phonèmes dentaux et palataux ...

Phonèmes palataux et postpalataux ...

Phonèmes non intégrés ...

Phonèmes suprasegmentaux .. ...

signes 26 26 27

27 27 28 29 29 29 29 30 30 30 32 32 33 34 34 34 36 38 .39

39 39 40 40 41 41 42 43 43 44 45 46 47

(6)

2.44 Tonèmes ...

47

2.45 Phonème de quantité ...

49

2.46-50 Intonation ... 50

2.46 Généralités ... 50

2.47 Intonème assertif ...

51

2.48 Intonème insistant ... 52

2.49 Intonème emphatique ...

54

•2.50 Intonème interrogatif ...

55

2.51-62 Phonologie syntagmatique ... 56

2.51 Généralités ... 56

2.52 Tableau des séquences de phonèmes ... 56

2.53 Structure syllabique ... 58

2.54-59 Restrictions ... 59

2.54 Type syllabique CV...

59

2.55 Type syllabique CC ... 59

2.56 Type syllabique S ... 60

2.57 Type syllabique SS ... 61

2.58 Type syllabique CS ... 61

2.59 Type syllabique CCS ... 63

2.60 Séquences de syllabes ... 65

2.61 Position appuyée ... ... 65

2.62 Cas des phonèmes inclus dans les séquences (C)CS ou CC ...

66

2.63-68 Phonologie marginale ... 67

2.64 Généralités ... 67

2.65-66 Phonologie marginale paradigmatique ...

68

2.65 Segments ...

68

2.66 Tonalité ...

68

2.67-68 Phonologie marginale.syntagmatique ...

68

2.67 Segments ...

68

2.68 Quantité ... 69

2.69-71 Conventions graphiques ... 69

2.69 Généralités ... 69

2.70 Segments ... 69

2.71 Tonalité ...1... 70

(7)

IV

3. MORPHONOLOGIE.

pages

3.11- 31 Introduction ...

71

3.11 Considérations générales ...

71

3.12- 16 Conventions ...

72

3.12 Numérotation des règles ...

72

3.13 " Variantes morphologiques ...

72

3.14 Morphème souligné ...

73

3.15 Limites morphologiques ...

73

3.16 Signes divers ...

75

3.17-18 Types de règles ...

75

3.17 Règles des variantes morphologiques ...

7

g 3.18 Règles de correspondances ... ^2

3.19- 27 Ordre de succession des règles morphonologiques ... yg 3.19 Règles des variantes et règles de correspondances ...

-79

3.20- 27 Succession des cycles et des règles morphonologiques .. -yg 3.20 Généralités ...

7

g 3.21 Description des cycles .... ...

30

3.22 Succession des cycles ...

30

3.23- 30 Succession des règles de correspondances ...

32

3.23 Segments et tons ...

32

3.24- 27 Contacts de segments ...

33

3.24 Règles d'imbrication, de contraction et d'assimilation vocaliques ...

33

3.25 , Règles d'assimilation vocalique et de semi-vocali­ sation ...

34

3.26 Règles de non-représentation de voyelles et de semi- voyelles ...

34

3.27 Assimilation et élision de consonnes ...

3

g 3.28-30 Contacts de tons ...

37

3.28 Règles de report, de dissimilation et de redoublement tonals ...

37

3.29 Règles de redoublement et d'effacement tonals ...

33

3.30 Règles de contraction, d'haplologie et de déplacement

tonals ...

3

g 3.31-49 Règles morphonologiques relatives à la tonalité ...

3

g

(8)

3.31 Généralités ... 89

3.32- 49 Règles tonales préliminaires ... 90

3.32 Introduction ... 90

3.33- 45 Hypomorphèmes et morphèmes de tonalité ... 91

3.33 Généralités ... 91

3.34- 45 Application des hypomorphèmes ... 92

*

3.34 Ensembles des hypomorphèmes A . ... 92

\ 3.35- 38 Ensembles des hypomorphèmes B ... 94

3.35 Généralités ... 94

\ 3.36 Hypomorphème en fonction prédicative ... 94

N 3.37 Hypomorphème B^ en fonction démarcative ... 96

3.38 Hypomorphème

^82

... 97

3.39 Hypomorphème D ... 100

3.40 Ensemble des hypomorphèmes F ... 102

3.41 Hypomorphème K ... 106

\ 3.42 Ensemble des hypomorphèmes L ... 107

3.43 Hypomorphème M... 111,

3.44 Ensemble des hypomorphèmes P ... 111

3.45 Résumé des modes et des champs d'application des hypomorphèmes ... 113

3.46-49 Règles tonales préliminaires ... 115

3.46 Généralités ... 115

V 3.47 Contextes où l'hypomorphème B^ n'agit pas ... . 115

3.48 Règles d'effacement tonal propres aux morphèmes monophones ...

122

3.49 Règle 13.21 de dissimilation tonale ... 127

3.50- 63 Règles morphonologiques relatives aux segments et à la quantité ... 130

3.50 Généralités ... 130

3.51- 55 Contacts de voyelles et quantité ... 131

3.51 Généralités ...'... 131

3.52 Quantité vocalique ... 132

3.53 , Contraction de voyelles ... 135

3.54 Assimilation vocalique ... 136

3.55 Semi-vocalisation ... 141

3.56 Elision de voyelles ... 144

(9)

VI

pages

3.57-58 Contacts des semi-voyelles ... 150

3.57 Généralités ... 150

3.58 Contacts des consonnes et des semi-voyelles dans le cycle du causatif ... 150

3.59 Règles d'imbrication ...

156

3.60 Effacement par absorption ou par élision des semi-voyelles ... 163

3.61-64 Contacts de consonnes ... 169

3.61 Généralités ... 169

3.62 Assimilation de consonnes ... 170

3.63 Elision de consonnes ...

174

3.64 Dissimilation de consonnes et représentation de 1 par r ... 176

3.65-75 Règles tonales postérieures aux règles segmentales .... isi 3.65 Généralités ... 181

3.66 Report tonal ... 182

3.67 Dissimilation tonale ...185

3.68 Redoublement tonal ...

199

3.69 Assimilation tonale ... 204

3.70 Règles déterminées par la présence des limites de phrases ... 207

3.71 Règles d'anticipation et de dissimilation tonales propres aux morphonèmes nasals ... 211

3.72 Règles d'effacement tonal ... 215

3.73 Règles de déplacement tonal ... 223

3.74-75 Règles de réduction tonale ... 225

3.74 Règle 44.1, d'haplologie tonale ... 225

3.75 Règles de contraction tonale ... 226

3.76 Résumé des règles morphonologiques ... 232

4. GENERALITES ; LES MORPHEMES ET LES MOTS. 4.11 Introduction ...241

4.12-35 Morphèmes flexionnels ... 243

4.12 Généralités

243

(10)

4.13- 25 Classificateurs ... 243

4.13 Généralités ... 243

4.14- 15 Tableaux.de classificateurs ... 244

4.14 Tableau ... 244

4.15 Organisation du tableau ... •. 246

4.16-17 Variantes des classificateurs ... 248

4.16 Généralités ... 248

4.17 Tableau des variantes morphologiques des classifi­ cateurs ... 251

4.18-20 Emploi ... 252

4.18 Généralités ... 252

4.19 Formation du mot ... 252

4.20 Flexion et dérivation ... 254

4.21-25 Sens ... 254

4.21 Généralités ... 254

4.22 Classes non locatives ... 254

4.23-25 Classes locatives ... 259

4.23 Généralités ... 259

4.24 Classe 16 ... 261

4.25 Classes 17, 18 et 20 ... 263

4.26 Conventions de présentation ... 265

4.27- 35 Augment ... 266

4.27 Généralités ... 266

4.28- 31 Forme de l'augment ... 267

4.28 Variante canonique ... 267

4.29 Contact de l'augment avec la voyelle des préfixes ... 268

4.30 Variante zéro de l'augment ... 269

4.31 Augment en classe 5 ... 275

4.32 Absence d'augment ... 275

4.33-34 Emploi et sens de l'augment ... 277

4.33 Généralités ... 277

4.34 Emplois particuliers ... 278

4.35 Convention de présentation ... 279

4.36- 59 Morphèmes dérivationnels ... 280

4.36 Généralités ... 280

4.37- 40 Suffixes dénominatifs ... 282

(11)

VIII

4.37 Généralités ... 282

4.38 Suffixe ^-h- ... 282

4.39 Suffixe ’^-k- ... 285

4.40 Suffixes dénominatifs peu productifs ... 286

4.41- 59 Suffixes déverbatifs ... 286

4.41 Généralités ... 286

4.42- 44 Suffixes primaires ... 287

4.42 Généralités ... 287

4.43- 44 La double paire des suffixes primaires : -ik-, -ul-, -am- et -uk- ... 287

4.43 Oppositions ... 287

4.44 Combinaisons syntagmatiques ... 289

4.45- 59 Suffixes secondaires ... 289

4.45 Généralités ... 289

4.46- 47 Suffixes applicatifs -ir- et -i:r- ...290

4.46 Forme et sens ... 290

4.47 Emploi ... 291

^ + 4.48-49 Suffixes causatifs -i:s- et -y- ... 294

4.48 Forme et sens ... 294

4.49 Emploi ... 296

4.50 Suffixes intransitifs positifs -ik-, -a:l- et -al- .... 299

A y 4.51 Suffixes réversifs -u;l- et -uk- ...

300

4.52 Suffixe itératif -u;l-ul- ...

301

4.53 Suffixe intensif -*ag-ul- ... 302

4.54 Suffixe intransitif statif -am- ... 303

4.55-56 Suffixe associatif et suffixe absolu -an- ...

304

4.55 Suffixe associatif -an- ... 304

4.56 Suffixe absolu -an- ... 305

4.57 Suffixe itératif positif -âng- ...

3

O

6

4.58-59 Suffixe passif ^-w- ... 307

4.58 Emploi et sens ... 307

4.59 Particularités syntaxiques du suffixe passif ...

310

4.60 Notions de valence et de régence ...

311

5. LE NOM. 5.1 Introduction ...

313

pages

(12)

5.11 Définition ... 313

5.12 Structure ... 313

5.13- 55 Substantifs simples ... 314

5.13 Généralités ... 314

5.14- 34 Préfixe ... 315

5.14 Généralités ... 315

5.15- 19 Forme du préfixe ... 315

5.15 Généralités ... 315

5.16 Substantifs déclassés ... 316

5.17 Substantifs de classe 5, 9e et 10e ... 317

5.18 Substantifs de classe 7 ...319

5.19 Incorporation du préfixe au thème ... 319

5.20- 36 Emploi et sens du préfixe nominal ... 320

5.20 Généralités ... 320

5.21- 24 Formation du substantif ... 320

5.21 Généralités ... 320

5.22 Thèmes homonymes ... 320

5.23 Microsystèmes de classes ...322

5.24 Mots d'emprxint...322

5.25-29 Flexion ...

323

5.25 Généralités ...323

5.26 Couples flexionnels ... 323

5.27 Classes uniques ... 326

5.28 Sens des couples flexionnels ...326

5.29 Sens des substantifs monoclasses ...

330

5.30-36 Dérivation préfixais ... 331

5.30 Généralités ...331

5.31 Substantifs dérivés de sens augmentatif et diminutif ..

331

5.32 Type particulier de substantifs dérivés en classe

6

et 7 ...334

5.33 Substantifs dérivés en classe 14 ...

334

5.34 Dérivation par déclassement ...

335

5.35 Substantifs dérivés de sens métonymique ...

336

5.36 Substantifs dérivés à valence modale ...

337

5.37-50 Thème ... 337

5.37 Généralités

337

(13)

X

pages

5.38-46 Thèmes monomorphématiques ... 342

5.38 Généralités ... 342

5.39 Type monosyllabique ... 342

5.40 TyP® dissyllabique ... 342

5.41 Type trissyllabique ...

344

5.42-46 Substantifs numéraux ...

346

5.42 Généralités ... 346

5.43 Thèmes des si±)stantifs numéraux... 346

5.44 Substantifs numéraux à voyelle initiale ...

347

5.45 Substantifs numéraux qui ont une variante incluant le préfixe de classe

11

...

348

5.46 Emplois des substantifs nximéraux ...

350

5.47- 57 Thèmes dérivés ... 351

5.47 Généralités ...

35

I 5.48- 50 Dérivation déverbative ... 352

5.48 Généralités ...

352

5.49- 50 Forme du thème nominal déverbatif ...

353

5.49 Thème ...

353

5.50 Suffixe ...

353

5.51- 56 Terminaison ...

355

5.51 Liste ...

355

5.52- 56 Emploi et sens de la terminaison ...

355

5.52 Terminaison -o ... ••••'355

/ 5.53 Terminaison -yi ... 358

5.54 Terminaison -e ...

359

5.55 Terminaison -a ... 360

5.56 Terminaison -u ... 362

5.57 Redoublement de thème ... 363

5.58- 91 Substantifs complexes ... 366

5.58 Généralités ... 366

5.59- 66 Substantifs composés ... 367

5.59 Généralités ... 367

5.60 Premier terme ... 367

5.61 Second terme ... 369

5.62-66 Rapports entre les termes du substantif composé ...

370

5.62 Généralités

370

(14)

5.63 Principaux types de compléments inclus dans le

substantif composé ... 371

5.64 Structure syntaxique " renversée " ... 372

5.65 Syntagme de pronom connectif ... 373

5.66 Syntagme d'apposition ... 374

5.67-72 Substantifs à appendice ... 374

5.67 Généralités ... 374

5.68 Structure tonale des substantifs à appendice ...

375

5.69-72 Types d'appendices ... 377

5.69 Appendices féminins ...

377

5.70 Appendice masculin ...

379

5.71-72 Appendices de type parental ...

379

5.71 Premier terme ... 379

5.72 Forme et sens des appendices de type parental ...380

5.73- 79 Substantifs amplexifs ... 384

5.73 Généralités ... 384

5.74- 79 Formes et sens des mots employés comme premiers termes d'amplexifs ... 385

5.74 Généralités ...385

5.75r77 Thème /è;né- ... 385

5.75 Structure ... 385

5.76 Sens ...386

5.77 Emploi du thème /è:ne sans second terme... 387

5.78 Thème

/'kai

... 388

5.79 Thème /nyi'na ...

388

5.80 Substantifs possessifs ...

39

O 5.81- 91 Substantifs à prélude ... 392

5.81 Généralités ...392

5.82- 83 Prélude préfixai ...

393

5.82 Structure ...

393

5.83 Emploi et classe ...

394

5.84-85 Prélude onomastique ...

395

5.84 Structure ...

395

5.85 Emploi et sens ...

396

5.86-87 Préludes féminins ...

397

5.86 Formes et structure ...

397

(15)

XII.

5.87 Emploi, et sens ... 398

5.88-89 Préludes possessifs ...

399

5

.88

Structure ...

399

5.89 Emploi et sens ... 400

5.90 Prélude déictique ... 403

5.91 Prélude hyponyme ... 404

5.92-94 Substantifs hypostasiés ... 406

5.92 Généralités ... 406

5.93 Substantifs hypostasiés comprenant un seul mot ...

407

5.94 Substantifs hypostasiés comprenant plus d*un mot ....

410

5.95-105 Formes locatives ... 413

5.95 Généralités ...

413

5.96 Syntagme de locatif ...

415

5.97 Locatif figé ...

416

5.98-104 Formes et sens du locatif ...

417

5.98 Généralités ...

417

5.99 Classe 16 ; pn -ha- ...

417

5.100-101 Classe 17 : pn -ku- ... 418

5.100 Sens locatifs ... 418

5.101 Sens non locatifs ... 420

5.102 Classe 18 ; pn -mu- ... 422

5.103-105 Classe 20 ; pn e ... 423

5.103 Généralités ...

423

5.104 Rapports avec la classe 16 ... 425

5.105 Emplois spéciaux du préfixe de classe 20 ...

425

5.106- 112 Adjectifs ... 426

5.106 Généralités ... 426

5.107- 109 Valences de l'adjectif ... 428

5.107 Valence mineure ... 428

5.108 • Valence majeure ... 428

5.109 Valence circonstancielle ... 430

5.110 Thèmes d'adjectifs ...

431

5.111 Redoi±)lement ... 432

5.112 Rapports avec d'autres catégories lexicales ...

435

5.113-115 Noms mixtes ... 438

5.113 Généralités

pages

438

(16)

5.114 Noms mixtes non dérivés ...439 5.115 Noms mixtes dérivés ...

441

6

. LE PRONOM.

6.11

6.12- 23

6.12

6.13- 17 6.13 6.14 6.15 6.16 6.17 6.18-21 6.18 6.19-22 6.19

6.20 6.21 6.22

6.23 6.24- 28 6.24 6.25- 28 6.25 6.26 6.27 6.28 6.29- 46 6.29 6.30- 33 6.30 6.31

Introduction ...

Pronoms démonstratifs ....

Généralités ...

Formes ...

Tableau ...

Morphème antépréfixal ....

Préfixe ...

Formatif ...

Appendice ...

Sens et emploi ...

Sens ...

Emploi ...

Généralités ...

Valence mineure ...

Valence majeure ...

Valences circonstancielles Tableau des démonstratifs Pronom précessif ...

Généralités ...

Emploi ...

Valence majeure ...

Valences circonstancielles Valence mineure ...

Tableau des précessifs ...

Pronoms substitutifs ...

Généralités ...

Forme ...

Généralités ...

Préfixe ...

443 444 444 445 445 445 446 447 447 448 448 451 451 451 453 454 457 457 457 458 358 359 461 462 462 462 463 463 463

6.32 Formatif 464

(17)

XIV.

6.33 Appendice ... 466

6.34- 40 Emploi ... 467

6.34 Généralités ...

467

6.35- 39 Forme simple : pp-^o ... 468

6.35 Valences majeure et mineure ... 468

6.36- 38 Valences circonstancielles ... 472

6.36 Valence de locant ... 472

6.37 Valence temporelle ...

473

6.38 Valences modales ...

473

6.39 Emploi dans un syntagme pronominal de sens présentatif ...

475

6.40 Forme renforcée ... 476.

6.41-46 Dérivés du siibstitutif ...-...

47

g 6.41 Généralités ...

47

g / 6.42 Pronom -ki " le seul qui " ...

47

g / 6.43 Pronom -mbi " tous les deux " ...

479

6.44 Pronom -nyi ne " seul, même " ... 4g0 / 6.45 Pronom -shi " tout, chaque " ... 4g0 6.46 Tableau des substitutifs ...

4

gi 6.47- 57 Pronom connectif ...

4

g

3

6.47 Généralités ...

4

g

3

6.48- 49 Forme ...*...

4

g

4

6.48 Augment et préfixe ...

4

g

4

6.49 Formatif ...

4

g

4

. 6.50- 56 Emploi et sens ...

4

g

7

6.50- 51 Emploi ...

4

g

7

6.50 Valence mineure ...

4

g

7

6.51 Valences majeure et circonstancielles ...

4

gg 6.52-56 Sens ...

491

6.52 Généralités ...

491

6.53 Sens général ...

491

6.54-55 Sens spécifiques au contexte ...

493

6.54 Sens liés au locatif ...

493

6.55 Sens liés au pronom numéral ...

495

6.56 Sens en classes absolues ...

497

6.57 Tableau des connectifs ...

500

pages

(18)

6.58- 64 Pronoms numéraux ... 501

6.58 Généralités ... 501

6.59- 61 Forme ... 502

6.59 Augment et préfixe ... 502

6.60 Thème ... 504

6.61 Redoublement ... 504

6.62-63 Emploi et sens ...

505

6.62 Valences mineure et majeure ...

595

6.63 Valences circonstancielles ...

507

6.64 Tableaux des pronoms nximéraux ...

5

O

8

6.65- 73 Pronoms indéfinis ... 509

6.65 Généralités ...

509

6.66- 67 Pronom " quel ? " ... 509

6.66

Structure ... 509

6.67 Emploi et sens ... 5j^o 6.68- 72 Pronom " autre " ...

5^2

6.68- 70 Structure ... 512

6.68

Augment ... 512

6.69 Préfixe ...

513

6.70 Redoublement ...

514

6.71-72 Emploi et sens ...

514

6.71 Valences majeure et mineure ...

514

6.72 Valence circonstantielle ...

515

6.73 Tableau des pronoms indéfinis ...

5

I

8

7. LE VERBE. 7.11 Introduction ...5 20 7.12- 36 Morphèmes verbaux ... 521

7.12- 14 Généralités ... 521

7.12 Schéma d'ensemble ... 521

7.13 Présence ...522

7.14 Fonction ... 522

7.15 Préfixe verbal ... 523

7.16 Négateur ... 526

7.17 Formatif ... 527

(19)

XVI.

7.18 Limi.tateur ... 530

7.19-25 Préfixe objet ... 531

7.19 Généralités ... 531

7.20 Variantes du préfixe objet ...;... 532

7.21 Classes sans préfixe objet ...

533

7.22 Préfixe objet réfléchi ...

534

7.23 Emploi de deux préfixes objets ... 536

7.24 Emploi du préfixe objet dans La conjugaison composée ... 538

7.25 Rapport du préfixe objet avec d'autres morphèmes ... 538

7.26-31 Radical et thème ... 540

7.26 Radical ...

540

7.27 Identification de la voyelle des radicaux CV ...

54

^

7.28 Morphonologie structurelle des radicaux poly­ syllabiques ...

543

7.29 Thème ...

547

7.30-31 Structures syllabique et tonale communes au thème et au radical ...

548

7.30 Tableau ...5 48 7.31 Thèmes et radicaux V:C...5 52 7.32 Préfinale ...

553

7.33-34 Terminaison ...

556

7.33 Généralités ...

556

7.34 Emploi ...5 56 7.35-39 Hypomorphèmes propres aux verbes ...5.58 7.35 Généralités ...

558

7.36 Hypomorphème C ...5 58 y 7.37 Ensembles des hypomorphèmes R...5 60 7.38 Hypomorphème Pj^ ...5 64 7.39 Ensembles des hypomorphèmes Q...5,67 7.40- 59 Conjugaison simple des verbes réguliers ... 573

7.40 Généralités ... 573

7.41- 55 Les catégories du verbe ... 574

7.41 Ordre ...!...5 74 7.42 Degré ... 5 75 7.43-52 Modes ... 576

pages

(20)

7.43 Généralités ... 576

7.44 Indicatif ... 576

7.45 Potentiel ... 577

7.46 Subjonctif ... 578

7.47 Impératif ... 580

7.48-52 Conjonctif ... 581

7.48 Généralités ... 581

7.49 Dans une proposition circonstancielle ... 581

7.50 Dans.une proposition régie par un verbe auxiliaire ... 583

7.51 Dans une proposition régie par un verbe de perception ... 585

i 7.52 Dans une proposition régie par un verbe signifiant " empêcher, être cause que ou se garder de " ...i. 586 7.53-56 Temps ... 587

7.53 Généralités ... 587

7.54 Passé ... 588

7.55 Futur ... 589

7.56 Présent ... 590

7.57-58 Sous-temps ...

591

7.57 Forme ...

591

7.58 Sens ...

591

7.59 Aspect ...

594

7.60 Tableau de la conjugaison régulière ...

595

7.61. Organisation du tableau ...

597

7.62 Illustration des tiroirs ...

597

7.63- 74 Conjugaison simple des verbes défectifs ...

502

7.63 Généralités ... 602

7.64- 65 Verbe /li- ...'...602

7.64 Forme ... 602

7.65 Emploi et sens ... 604

7.66-67 Verbes /gwerh-e,

7

^è:rh-e, /zè:ne et /inj-i ... 605

7.66 Forme ... 605

7.67 Emploi et sens ... 606

7.68 Verbe /zi- ... 608

7.69 Verbes /go;k, /onk-w- et /rhi ... 609

7.70 Verbes

7

^

0

'ji, /kumam-, /nkà-, /nta: et ^/tal- ... 612

(21)

XVIII

pages 7.71 Tableau des verbes défectifs ... g

14

8

. LES MOTS DIVERS.

8.11 Introduction ...

619

8.12- 17 Mots hybrides ...'...

519

8.12- 15 Infinitif ... 618

8.12 Forme ... 618

8.13- 15 Emploi ... 620

8.13 Valences ... 620

8.14 Valence de circonstant non régi ... 621

8.15 Régence ... 622

8.16-17 Relatif ... 623

8.16 Forme ... 623

8.17 Emploi ... 624

8.18- 40 Mots invariables ... 625

8.18- 21 Indices ... 625

8.18 Généralités .... ;... 625

8.19- 20 Indice associatif na ... 626

8.19 Emploi général et sens ... 626

8.20

nâ " placé après un substitutif du pluriel ... 629

8.21 Indice comparatif nka ... 629

8.22. Invariables à valence mineure ... 631

8.23-24 Invariables à valence de coordinateurs ... 631

8.23 Formes ...631

8.24 Emploi et sens ...632

8.25- 27 Conjonctions ... 634

8.25 Formes ...634

8.26- 27 Emploi et sens ...634

8.26 Conjonctions simples ...635

8.27 Conjonctions corrélatives et syntagmes de con­ jonctions ...636

8.28- 31 Adverbes ... 638

8.28 Formes ... 638

8.29- 31 Emploi et sens ...638

8.29 Adverbes à valence modale ... 639

(22)

8.30 Adverbes à valence temporelle

.

... 640 8.31 Adverbes à valence locative ... 641 8.32- 37 Interjections ... 641

8.32 Formes ... 641

8.33- 37 Emploi et sens ... 641 8.33 Généralités ... 641 8.34 Interjections liées à l'interpellation ... 642 8.35 Interjections exprimant l'approbation ou la désap­

probation ... 643 8.36 Interjections exprimant l'insistance ... 645 8.37 Interjections exprimant des sentiments divers ... 647 8.38-40 Idéophones ...,... 650 8.38 Généralités ... 650 8.39 Idéophones constitués en prédicats non régis ... 650

8.40 Hypostase de l'idéophone ... 652

9. ANNEXES.

9.11 Introduction ... 655

9.12- 18 Annexe I : texte ... 655 9.12 Notation phonétique ...

555

9.13- 15 Première partie du texte ... 656 9.13 Notation phonologique et traduction littérale ...

656

9.14 Traduction améliorée ...

657

9.15 Intonèmes attestés ... 657

9.16 . Analyse ...

659

9.17-18 Deuxième partie du texte ... 683 9.17 Notation phonologique et traduction littérale ... 683 9.18 Traduction améliorée ... 695

BIBLIOGRAPHIE ... 700

INDEX ... 705

(23)

XX

Annexe II ; LEXIQUE (volume à part) pages

9.18b-60 Introduction ... 1 9.18b Généralités ... 1 9.19- 33 Rubrique ...'... 2 9.19 Généralités ... 2 9.20- 29 Entête de la rubrique ... 2 9.20 Titre ... 2 9.21 Transcription des titres ...

4

9.22-25 Indications morphologiques ...

7

9.22 Généralités ...

7

9.23 Verbes ...

7

9.24 Substantifs ... 7

9.25 Autres mots ... 10

9.26-29 Indications phonologiques ... H.

9.26 Généralités ...

11

9.27 Verbes ... 11

9.28 Substantifs ... 13

9.29 Autres mots ... 13

9.30 Indications diverses ... 14 9.31-33 Corps de la rubrique ... 15 9.31 Généralités ... 15 9.32 Ordre des sens ...

15

9.33 Description des sens ... 16 9.41-45 Coordination formelle ... 18 9.41 Généralités ... 18 9.42 Dérivés ... 18 9.43 Radical ...

19

9.44 Variantes ... 19 9.45 Autres types de coordination formelle ... 20 9.51-53 Coordination sémantique ... 22

9.51 Généralités ... 22

9.52 Synonymie et antonymie ... 22 9.53 Rapports sémantiques non spécifiés ... 23 9.6 Abréviations et signes utilisés ... 24 Lexique alphabétique havu-français ... 26

(24)

AVANT - PROPOS

Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à Monsieur le Profes­

seur A. Coupez qui, non seulement a assuré notre formation de linguis­

te africaniste, mais aussi a inspiré et dirigé ce travail.

C'est à ses enseignements, à ses nombreux travaux consacrés aux lan­

gues bcuitoues, à ses conseils avisés ainsi qu 'à son dévouement em­

preint de rigueur et de patience que nous devons d'avoir pu mener cette étude à bon terme.

Notre reconnaissance va également à Madame Cl. Grégoire pour sa pré­

cieuse contribution à l'identification, à la notation et à 1'analyse des tons et des morphotonèmes du havu.

Ses bienveillants encouragements, ses conseils généreux et judicieux ont été d'un secours inappréciable pour l'ensemble de notre recherche.

Monsieur le Professeur M. Dominicy, qui a bien voulu lire attentive­

ment nos chapitres consacrés à la phonologie et à la morphonologie, nous a adressé des critiques minutieuses et constructives : nous lui en sommes très obligé.

Nous remercions l'ensemble du groupe Lolemi du Musée royal de L'Afrique centrale à Tervuren, et en particulier feu Monsieur le Professeur

A..F. Meeussen, pour la disponibilité qu'il nous a toujours témoignée et la sympathique attention qu'il su nous accorder au long de notre séjour en Belgique.

Monsieur le Professeur H.L. Vis, Président de la mission CEMUBAC (Centre Scientifique et Médical de 1 'Université Libre de Bruxelles pour ses Activités de Coopération), nous a fait bénéficier d'un sub­

side spécial au cours des deux premières

années

de notre formation;

en 1979, le gouvernement zaïrois a pris le relais en nous allouant

une bourse d'études. Nous prions l'un et l'autre de vouloir bien

trouver ici le témoignage de notre profonde gratitude.

(25)

2

Nous sommes aussi reconnaissant au citoyen Nzanda Bwana Kalemba, Conseiller à la présidence de la République du Zaïre, d'avoir facilité nos démarches pour 1'octroi de cette bourse et 1'obten­

tion d'un titre de voyage sans lequel nous n'aurions pu vérifier et compléter, sur le terrain, les données de notre travail.

A 1 'endroit du citoyen Kashamura Chambu, Ministre Conseiller et chargé d'a£faires de la République du Zaïre en Iran, nous avons contracté une dette de reconnaissance pour sa substantielle con­

tribution matérielle à la dactylographie de notre texte.

Mille mercis à notre épouse, dont 1 'indicible sollicitude nous a assuré le soutien affectif et matériel nécessaire à 1'accomplis­

sement de notre tâche.

Nous remercions également Madame C. Schèers pour avoir obligeamment accepté d'assurer la dactylographie de la partie grammaticale de ce

travail.

Nos remerciements s'adressent enfin à nos amis Magabe Mwenè,

Bazlegàmirè Ko:kà et Ba:legàmirè Bikanaba

:

ils nous ont servi d'in

formateurs chaque fois qu'il le fallait, et les deux premiers ont

bien voulu dactylographier une partie de notre lexique.

(26)

CHAPITRE I

INTRODUCTION

1. 11-12 CADRE GEOGRAPHIQUE ET LINGUISTIQUE DU SUJET.

1. 11 Langue.

Le havu, qui fait l'objet de la présente étude, est une langue bantoue parlée principalement au Zaïre, dans la région du Kivu. Il porte dans la classification de M. Guthrie l'indice D52 et dans celle du groupe Lolemi de Tervuren 1'indice J52.

Ses locuteurs se nomment abahavù, prononcé [aBâhâvù], et désignent leur langue par le mot egihavù, qui se prononce [egihâvù] .

Ce mot offre deux variantes régionales ou individuelles, à savoir ecihavù ou ejihavù, qui se prononcent [écihâvù] ou [e

3

ihâvù].

La langue elle-même comporte trois dialectes : ek.inye:ju, [s^kiTl'^é , parlé sur

1

'île Ijwi, (

1

) ekibindi [ékigiindij, parlé au centre de l'aire linguistique havu, et ekinyaburzi [eki3V>âSÛ:zi], parlé au nord, dans la collectivité du Buzi-Ziralo.

Le parler décrit dans ce travail relève du dialecte nye:ju tel qu'il est utilisé dans la partie méridionale de l'Ile Ijwi.

Conformément aux conventions internationales, fondées elles-mêmes sur une proposition de l'Institut Africain International datant de 1933 (Cf Boone O., 1954), on adoptera la forme " havu ", plutôt que

" egihavù ", pour désigner la langue décrite.

(1) La graphie officielle du nom de cette île est " Idjwi ", mais elle ne correspond pas à la phonétique du havu, où le phone

n'est pas attesté.

(27)

1.12

4.

1. 12 Aire linguistique et locuteurs.

Limitée à l'est par le lac Kivu et la Répviblique du Rwanda, au sud par la rivière Nyabarongo et au nord par la rivière Cungiri, l'aire

linguistique du havu s'étend approximativement entre les degrés 1°40' et 2°10' de latitude sud et entre les degrés 28°45' et 29°10 de longi­

tude est. Elle recouvre la zone administrative de Kalehe, sur la rive occidentale du lac Kivu, et la zone d'Ijwi, qui englobe la majorité des îles du même lac. Ces deux entités administratives se situent géographiquement dans le fossé tectonique des grands lacs d'Afrique centrale, lequel correspond à la région dite interlacustre.

D'après les données démographiques les plus récentes (1983). on peut estimer à 255.000 le nombre des locuteurs du havu (1).

Ce chiffre comprend environ 6.000 personnes qui sont culturellement reconnues comme des Havu,et habitent la préfecture de Cyangugu, parti­

culièrement les Iles Nkombo et Gihàrya^en République rwandaise.

D'autre part, selon le service culturel de l'ambassade du Rwanda à Bruxelles, on évaluerait à 97.000 le nombre des Rwandais capables de parler ou de comprendre le havu dans six communes rurales situées sur la rive orientale du lac Kivu, à savoir les communes de Kirambo, Gatare, Kagano, Gafunzo, Gisuma et Kamembe. Cette information est confirmée par une étude de B. Ngulinzira (1983).

Les Havu ont pour voisins immédiats à l'est, les Rwandais, au sud, les Shi, au nord, les Hiande et à l'ouest, les Tembo.

1. 13 Tentatives de classement.

Diverses tentatives de classement réalisées depuis 1921 ont placé les Havu et leur langue successivement dans le groupe shi, le groupe nyoro, le groupe hunde, le groupe des Jeunes Bantous et le sous-groupe du lac Kivu, le groupe cwezi et le sous-groupe hunde, le groupe shi-hunde ou le groupe rwanda.

(1) Sources : Division régionale des affaires politiques, à Bu)cavu, République du Zaïre.

Le recensement, qui a porté sur la seule population ru­

rale, n'inclut pas les locuteurs domiciliés à l'étranger ou dans les milieux urbains.

(28)

Se fondant sur les travaux du père Colle (1921) , J. Maes et O. Boone affirmaient en 1935 que les Havu et les Shi appartenaient à un groupe commun.

Pour sa part, A. Moeller (1936) inclut les Havu dans le groupe du Bunyoro, qui comprend les Nande, les Hima, les Hunde, les Nyanga, les Shi, les Havu, les Tembo, les Fuliru, les Vira et les Rundi.

D'après M. Guthrie (1948), les Havu appartiennent au groupe hunde, de la zone D. Ce groupe, qui porte l'indice 50, comprend non seulement les Hunde, les Havu et les Shi (Nyabungu) , mais aussi les Bembe, les Buyi et les Bwari.

Les travaux ultérieurs de M. Guthrie (1967-71) n'ont pas apporté de modification fondamentale à cette classification.

Notons que si la classification du groupe Lolemi de Tervuren (1953) inclut dans la zone D les Bembe, les Buyi et les Bwari, en revanche, elle regroupe dans la zone J, dite interlacustre, aussi bien les Hunde, les Havu et les Shi que les Rwanda et les Nypro. Dans la clas­

sification de M. Guthrie, les groupes rwanda et nyoro occupent res­

pectivement la position D60 et la position ElO.

G. Van Bulck (1948) distingue une section des Bantous du nord-est comprenant le groupe des Jeunes Bantous et le sous-groupe du lac Kivu.

Ce sous-groupe englobe les Hunde, les Nyanga, les Shi, les Fuliru, les Havu> les Tembo et les Vira.

A. Meillet et M. Cohen (1952) classent les Havu dans le groupe cwezi et le sous-groupe hunde, qui conçrend les Hunde, les Nyanga, les Shi, les Fuliru, les Havu et les Tembo.

G. Murdock (1959) classe les Havu dans le groupe des Bantous interla­

custres , lesquels se subdivisent en sous-groupes rwanda, ganda et nyanza oriental. Le sous-groupe rwanda inclut 1. les Shi ( avec les Fuliru et les Havu); 2. les Ciga; 3. les Ha; 4. les Hunde; 5. les Nande;

6

. les Nkole; 7. les Rwanda et

8

. les Rundi.

En liaison avec M. Guthrie (1948), M.A. Bryan (1959) considère que les Havu font partie du groupe shi-hunde, qui s'articule comme suit :

shi :

f

havu

(shi, linja, ziba, hwinja, longelonge.

(29)

1.13 6.

hunde :

f

tembo

J tembo, hunde

j nyindu

\

nyindu, rhinyirhinyi.

Sans contredire fondamentalement ces tentatives de classement, les ré­

sultats des recherches en lexicostatistique menées par Y. Bastin,

A. Coupez, et B. de Halleux (1983) permettent de confronter la majorité des langues parlées par ces populations et d'en préciser les rapports de parenté. Ces résultats attestent notamment les corrélations sui­

vantes :

havu-hunde : 87 % (indice de Swadesh)

havu-shi 82 %

havu-rwanda : 76 %

havu-vira : 74 %

havu-tembo : 73 %

havu-fuliru : 70 %

havu-nande : 67-69 %

havu-nyanga : 57 %.

A titre de comparaison , voici les trois langues les plus apparentées mérées ci-dessus.

corrélations établies entre les au havu et les autres langues énu-

hunde havu shi rwanda vira tembo fuliru nande nyanga

hunde 87 73 71 67 75 69 69 58

shi 73 82 73 81 70 79 63 69

rwanda 71 76 73 71 64 72 63 53

Ces calculs se fondent sur les tables de Swadesh.

L'échelle chronologique (1) qui résulte de celles-ci se présente comme suit pour un couple de langues :

pourcentage d'items communs années de séparation

86

500

74 1.000

(1) Malgré les critiques dont les tables de Swadesh ont fait l'objet comme technique d'évaluation d'une chronologie absolue, la méthode lexicostatistique est susceptible de déterminer une chronologie relative satisfaisante.

(30)

pourcentage d'items communs années de séparation (

1

)

64 1.500

55

2.000

40 3.000

30 4.000

22

5.000

16

6.000

Il ressort de ces données les constatations suivantes :

a) les cinq Icingues les plus proches du havu sont le hunde, le shi, le rwanda, le vira et le tembo;

b) le havu et le hunde ont le plus grand pourcentage d'items lexicaux communs (87%) et l'écart chronologique le plus petit (moins de 500 ans de séparation);

c) le shi a un pourcentage d'items communs et un écart chronologique identiques (73 %, soit un peu plus de 1000 ans de séparation'^ vis- à-vis du hunde et du rwanda, mais le shi est beaucoup plus proche du havu (82 %) que du rwanda (73 %);

d) dans l'axe géographique nord-sud, le nande et surtout le nyanga se détachent nettement des autres langues énumérées; d'autre part, le shi est plus apparenté au vira (81 %) et au fuliru (79 %) que ne le sont le hunde et le havu vis-à-vis de ces deux langues (respective­

ment 67 %, 69 % et 74 %, 70 %);

e) dans l'axe ouest-est, le hunde et le havu sont aussi éloignés du nande que du fuliru (69 %) et présentent à peu près les mêmes cor­

rélations vis-à-vis du nyanga (58 % et 57 %) d'autre part, le tembo qui s'apparente au hunde à 75 %, au havu à 73 % et au shi à 70 % s'éloigne nettement du rwanda (64 %).

Compte tenu de l'identité d'écart du hunde et du shi vis-à-vis du rwan­

da, un travail de statistiques grammaticale et lexicale plus approfondies permettrait sans doute de revoir ou de nuancer les corrélations notées entre le havu et le shi (82 %) d'une part, et entre le havu et le hunde

(87 %) d'autre part.

(1) Y. BASTIH, A. COUPEZ et B. de HALLEUX, 1983, p. 175.

(31)

1.14 8.

l. 14 Travaux consacrés au havu.

Deux manuscrits inaccessibles, mais cités par Van Bulck (1948) , et deux mémoires de licence sont, à ce jour, les seules études consacrées à la langue havu.

Les auteurs et les titres des manuscrits sont les suivants ;

COLLE (R.P.) Eléments, de grammaire et vocabulaire du mahavu, (sans lieu, sans date ).

HOMBERT A.T. Vocabulaire des Bahavu, (sans lieu, sans date).

Les deux mémoires, qui ont été présentés à l'université nationale du Zaïre, sont les suivants :

JOABE wa Ban'Kaoma, Esquisse grammaticale du haavu. Faculté des Lettres, Lubumbashi, 1973, 96p.

NTAWENDERUNDI Nkiri, Langue havu ; langage proverbial et langage courant.

Faculté des Lettres, Lubumbashi, 1974, 99p.

Le travail de Joabe est le seul que nous ayons consulté.

1. 15-16 METHODES APPLIQUEES.

1. 15 Observation.

Notre observation des faits s'est fondée autant sur notre expérience personnelle que sur la collaboration de tiers. Ceux-ci nous ont servi d'informateurs ou nous ont aidé à vérifier et, éventuellement, à recti­

fier nos observations.

Le risque était grand en effet, pour le locuteur natif que nous sommes, de tomber dans le piège de l'introspection et, ce faisant, de décrire non pas la langue havu, mais un idiolecte de celle-ci.

Devenu à la fois descripteur et informateur, nous aurions pu fausser les conditions d'une observation et d'une analyse impartiales des faits.

Nos principaux informateurs ont été interrogés à Bruxelles entre 1979 et 1984; ils sont nés à Ijwi et y ont grandi jusqu'à l'âge de treize ans. Depuis lors, il y séjournent périodiquement, gardant

(32)

ainsi des rapports linguistiques suivis avec leur milieu d'ori­

gine. Ce sont : ^^gabe Mwenè, né en 1949 dans le village de Gihumbà;

Bazlegamire Bikanaba, né en 1950 dans le village de Lumala;

Nta:wi:nigà Nsirmire, née en 1951 dans le village de Ntalàngwa. (1)

Pour identifier et noter les tons, nous avons sifflé les énoncés, et nous nous sommes servi d'un xylophone quand nous le jugions utile.

L'usage conjugué de ces deux procédés nous a permis de nous assurer que notre notation des tons était correcte.

Conscient que le support privilégié de la langue est non pas l'écri­

ture mais le son, nous avons écouté et exploité quatre heures d'en­

registrements magnétiques de textes spontanés. Ces enregistrements ont été principalement réalisés en 1979, à Gihumbà, village natal de notre informateur Màgabe.

Parallèlement, nous avons poursuivi et mis à profit une correspondance épistolaire entretenue en havu, depuis 1974, avec un ami d'enfance, Gishabàgà Garhègo, originaire du village de Karàma.

Eïi 1980, alors que nous avions terminé une première description des systèmes phonologique et morphologique, nous avons séjourné à Kabuye, notre village natal, pour y vérifier, corriger ou compléter nos analyses et notre lexique. Celui-ci inclut essentiellement les mots de notre corpus et ceux du fichier étymologique du havu, réalisé par nos soins et disponible au Service de linguistique du Musée royal de l'Afrique centrale, à Tervuren.

L'emploi d'un corpus relativement abondant et diversifié ainsi que le recours à des informateurs ont considérablement réduit, nous semble- t-il, le rique que nous courions de confondre notre idiolecte avec la langue elle-même. Celle-ci, en effet, doit être considérée comme un code universel pour la communauté de ses locuteurs et comme un objet irréductible à l'un quelconque de ses idiolectes. Notre propre expé­

rience nous a été toutefois d'un grand secours pour dépasser le corpus, quand il le fallait, en vue de vérifier les hypothèses émises ou de

(1) Les noms des villages dont nos informateurs sont originaires sont soulignés sur la carte n° 3.

(33)

1.16 10.

trouver des énoncés adéquats nécessaires à

1

'illustration des règles posées. Si étendu que soit un corpus comme le nôtre, il ne peut, en effet, rendre compte de toutes les virtualités de la langue.

J.

16 Description.

Sur le plan théorique, la description que nous présentons se fonde globalement sur la méthode inductive. En phonologie, comme en morpho- nologie et en morphologie, nous sommes parti de l'observation d'un nombre limité de faits pour formuler des hypothèses d'explication pro­

visoires. Par la suite, celles-ci ont fait l'objet de vérifications systématiques dans l'ensemble du corpus et dans des contextes aussi nombreux et variés que possible.

Enfin, nous avons essayé de formuler des règles simples et générales pour l'ensemble de la langue. Les faits qui jouent un rôle mineur dans le système ont été désignés sous le titre de " cas particuliers" .

D'xine manière plus spécifique, notre approche s'inscrit dans la tradi­

tion structuraliste du groupe Lolemi de Tervuren, lequel s'inspire du modèle américain bloomfieldien et néo-bloomfieldien (Hockett, Gleason, Pike, Harris, etc.).

Ce modèle part du postulat que la linguistique a pour seul objet d'étu­

de la langue considérée en elle-même.et pour elle-même. La langue y est définie comme un système complexe comprenant trois niveaux d'ana­

lyse principaux, appelés sous-systèmes centraux, et deux sous-systè- mes " périphériques ". (

1

)

Sont centraux, le sous-système phonologique, qui traite des phonèmes et de leurs relations, le sous-système grammatical, qui traite des morphè­

mes et des rapports formels qu'ils entretiennent entre eux et le sous- système morphonologique, qui relie les deux premiers.

Sont périphériques le sous-système phonétique, qui concerne la réalisa­

tion concrète des phones de la langue, et le sous-système sémantique, qui traite du sens des morphèmes ou des groupes de morphèmes.

La phonologie repose sur les techniques de l'opposition significative et de la distribution complémentaire.

(1) HOCKETT C.F., A course in modem linguistics, New York, New York, Macmillan, 1958.

(34)

En morphonologie, nous avons formulé les règles de représentation phonologique propres aux unités qui composent les morphèmes. C'est ainsi qu'à été élucidé le mécanisme de la tonalité, dont la fonction grammaticale et lexicale est essentielle. Il ressort de ce chapitre que le ton abaissé ne peut être posé dans la structure des morphèmes, car il résulte notamment du phénomène de contraction tonale qui se produit dans le processus de formation des mots ou des phrases.

En morphologie, où la description porte sur la forme et le sens des unités en jeu (les morphèmes), nous avons subordonné les considéra­

tions de signification aux considérations de forme.

D'autre part, si l'étude systématique de la syntaxe n'a pas été envi­

sagée dans le cadre de ce travail, la morphologie ne s'en est pas moins attachée à rendre compte des traits syntaxiques spécifiques à divers types de mots et des liens qui les unissent aux autres mots de la langue.

Appliquée au lexique, la méthode structuraliste a mis en relief les rapports formels et sémantiques existant entre les mots de la langue.

Cette méthode a confirmé le fait qu'un lexique bilingue, tel que nous l'avons conçu, n'est pas une simple nomenclature où les mots de deux langues se correspondraient terme à terme.

1. 17 Portée du travail

.

Nous avons tenté, dans cette description, de formuler des règles simples et explicites qui rendent compte de la structure interne dont relève l'acte de la parole chez les locuteurs havu.

Par delà la complexité formelle des morphèmes, la morphonologie a per­

mis de mettre en lumière la régularité du système et facilité la com­

préhension et la connaissance de la langue.

Incidemment, quoiqu'il s'inscrive dans une perspective strictement synchronique, ce travail a mis à profit, dans sa phase heuristique, les acquis de diverses études de grammaire bantou comparée. Parmi celles-ci figure principalement le Bantu grammatical reconstructions de A.E. Meeusen. Des éléments qui auraient pu échapper à notre

(35)

1.17 12.

attention ont ainsi été relevés et intégrés dans l'étude.

Par ailleurs, comme toute étude comparative doit avoir pour base des descriptions adéquates, nous croyons que la nôtre se joindra aux des­

criptions déjà réalisées sur les langues voisines et contribuera, à une connaissance plus approfondie de la zone interlacustre, en parti­

culier, et du domaine bantou, en général.

Outre qu'il fournit des renseignements sur la langue elle-même et sur la société qui l'utilise, le lexique permet de vérifier la majorité des règles exposées dans la partie descriptive.

Situé dans une perspective paraiinguistique, l'ensemble de ce travail offre un double intérêt : il peut servir de support soit à un enseigne­

ment des langues étrangères fondé sur la méthode contrastive, soit à d'éventuelles campagnes d'alphabétisation ou d'éducation de masse adap­

tées aux contingences linguistiques havu.

Pour être efficace, une méthode contrastive doit en effet montrer la nature et l'importance des oppositions structurelles attestées entre les langues en présence. (1) Elle doit par conséquent se fonder sur des descriptions et des lexiques adéquats.

D'autre part, dans les activités de développement social ou économique, incluant notamment des plans d'alphabétisation ou d'éducation (

2

), l'usage de la langue locale paraît plus adapté à la communication entre les animateurs des programmes et les destinataires de ceux-ci. Dans cette optique, le recours à une écriture bien codifiée s'impose et l'exploitation des virtualités grammaticales de la langue par divers procédés de formation de mots (flexion, dérivation, composition, hypos- tase, ou intégration des mots d'emprunt) s'avère utile pour exprimer les concepts nouveaux ou inconnus dans le milieu.

Notre voeu est que le présent travail puisse un jour contribuer, fût-ce modestement, au succès d'une telle approche des problèmes.

(1) Cf ARAMAZANI B., "Swahilismes lexico-syntaxiques relevés dans des copies d'élèves : mécanismes et approche méthodologique de correc­

tion, dans Groupe de recherche sur les africanismes, n° 10 Lubum- bashi. Centre de Linguistique Théorique et Appliquée (CELTA) Université Nationale du Zaïre, 1974, 22p.

(2) On pense ici, entre autres, à la campagne pour la "parenté dési­

rable" menée en 1973-78, sur 1'île Ijwi, dans le cadre de l'équi­

pe CEMUBAC du professeur H.L. Vis.

(36)

Carte n° 1 : langues bantoues.

Zone J

• havu (J 52)

(37)

B U T E M B O

1.18 14.

Carte n® 2 : aire linguistique du havu.

Newbury D.S., p. 11.

R W 'A h m

(38)

SimÇAII CAP<M -KINSXA^Ai

(39)

CHAPITRE II

PHONOLOGIE

(40)

CHAPITRE II

PHONOLOGIE

2. 11 INTRODUCTION

On distingue dans la description du langage trois niveaux d'observation des sons :

le niveau phonétique, où les unités sont des phones le niveau phonologique, où les unités sont des phonèmes le niveau morphologique, où les unités sont des morphonèmes.

Exemples :

niveau phonétique : f 3Bwa:r)gà^ " bénédiction (par aspersion) "

niveau phonologique : /obwangà/ " bénédiction (par aspersion) "

niveau morphologique : [p-bu/àngà"[ " bénédiction (par aspersion) "

Partant de l'observation phonétique, la phonologie groupe les phones en phonèmes par des opérations qui relèvent de l'opposition significa­

tive et de la complémentarité distributionnelle.

Les oppositions significatives révèlent dans les phonèmes des traits minimaux. Les phones qui sont en distribution complémentaire consti­

tuent les allophones d'un seul phonème.

Vingt-huit phonèmes segmentaux (dont vingt-et-un consonantiques, cinq vocaliques et deux serai-vocaliques) et quatre phonèmes suprasegmentaux ont été relevés. Trois de ces derniers sont tonals (les tonèmes bas, abaissé et haut); le quatrième étant la longueur des voyelles, qu'on convient d'appeler " quantité vocalique ".

Il Y a en outre des phonèmes d'intonation dans le passage consacré à l'intonation, nous abordons la variation de la hauteur dans la phrase et l'influence de ce phénomène sur les phonèmes segmentaux et tonals.

Après ces procédures d'ordre paradigmatique, la phonologie décrit la

(41)

2,12 18.

combinaison des phonèmes dans la chaîne parlée, c'est-à-dire sur le plan syntagmatique. A cette effet, elle groupe les phonèmes en syllabes.

A côté de la phonologie canonique apparaissent un nonibre limité de faits aberrants qui constituent une phonologie marginale et relèvent de

1

'em­

prunt ou de l'expressivité.

Il importe de signaler que la phonologie fait abstraction de l'analyse morphologique, qui s'appuie sur elle dans un stade d'opération ulté­

rieure, sans quoi la description s'engagerait dans un cercle vicieux.

La transcription morphologique s'appuie sur les morphonèmès, unités sonores dont sont composés les morphèmes et tous les groupes morpholo­

giques .

2. 12-50 PHONOLOGIE PARADIGMATIQUE

2.

12. Généralités

La phonologie paradigmatique concerne les phones susceptibles de commu­

ter et d'entrer ainsi en opposition significative. Les phones sont des réalisations concrètes des phonèmes.

L'analyse des oppositions permet de dégager les traits distinctifs mini­

maux des phonèmes.

Par convention , on notera les phones entre crochets droits j^. . .j et les phonèmes entre barres obliques /.../.

2. 13-14 TABLEAUX PHONETIQUES

2.

13 Phones segmentaux

Voyelles

point d'articulation

aperture palatal central vélaire

le degré [i] , [io'J M [».]

2

e degré ■ H W bol

3e degré

. H [ad

(42)
(43)

2,14 20.

Semi-voyelles

palatal vélaire

[y ] [ w ]

2.

14 Phones suprasegmentaux

tons quantité

haut bas abaissé descendant descendant

de haut à bas d'abaissé à bas

(^] N (■1 H

l’/l

2. 15-19 COMMENTAIRES

2.

15 Voyelles

Le système vocalique compte dix phones répartis en deux séries : une série voisée et une série dévoisée. Le dévoisement, qui est lié à l'intonation assertive (Cf 2.47), est noté par le signe ° placé sous les phones concernés.

De plus, chaque voyelle peut être suivie de la quantité, laquelle est notée par le signe : derrière la lettre de la voyelle.

Exemples :

Voyelles voisées

1. Voyelles palatales

[^kiriri] " couchette aménagée à même le sol pour une accouchée "

(44)

[emisihe] " chiendents

[erjk e:zij " voici les vaches

[^ggi zi/é;/éréj " ce qu'ils (cl.

10

) viennent de verser ".

2. Voyelles vélaires

[^kugulu] " pied, jambe ".

[^5mugû/u ]] " serpette ".

[mùn» ;

gslo'j

"ce soir-même ".

06? mu

6

?:l 0:6ul5j " comme vous dédaignez le petit mil 3. Voyelle centrale

j^amagàrmbaj " écailles ".

^amahâ/àj " jumeaux

^akâjâ . ka : la :làga ka:/anaj " le petit esclave qui passait la nuit à plier bagage

^

6

às>à

6

àlamagaJ " qu'ils ne voyagent pas " ou " ils n'ont pas voyagé ".

4. Voyelles dévoisées

^ I /

mas>ali maguluj " ce ne sont pas des pieds ".

2

. [

6

â:hi;ijg è tmbîkîj " ils vont planter des bananiers ".

3. ^mû:ndé:s>èr é:kid5:kèj "amenez-moi une banane ".

2.

16 Semi-voyelles

Les semi-voyelles différent des voyelles du fait que celles-ci sont tonales alors que les serai-voyelles sont non tonales.

Exemples :

1. Semi-voyelle palatale

|^eyalya:mire yi yanaluhire | "celui qui dort, c'est celui-là qui est effectivement fatigué

I^ekyamzi gihyâ:hyà^ " un récipient neuf (pour recueillir du lait).

2. Serai-voyelle vélaire

^

06

umwè:mwe

6

wâ:wèj " ton sourire malicieux ".

6

wâ: kùgé:nda hà

6

wa:

6

waj " du côté de l'aller c'est habituellement

\ '

imprévisible " ; " il n'y a pas de dépla­

cement qui soit à l'abri des impondéra­

bles ",

(45)

/

2.17 22.

1. Nasales [m], [q] , [n] , [jl] , [j>] et [ij]

2. 17 Consonnes

a.

b.

c.

d.

2 .

a.

b.

C.

3.

a.

b.

c.

4.

a.

b.

c.

5.

a.

b.

c.

a.

b.

c.

[çmâ:nà yà

7

t>a:mà| " la chance de ma mère ".

^eqvûlà yàjléiré] " la pluie est tombée.

^qfu;nika^ " couvre-moi

I^ènj; T]k.à Tjkuiijguj " cette vache est Scins corne ".

occlusives bilabiales |^b^ et ^p'j

^emparmbaj " provisions de route ".

^mpu wa:mpÊ:mbà^ " on dit que tu me récompenseras ".

^mbéré mwe:ki:mpâ:nè ?j " vraiment me trahirez-vous encore ? ".

occlusives dentoalvéolaires |^dj et ^tj

Iemidi:ndiri : nternji] " des bruits de pas .que je ne connais pas

^entâ:ndà; ndùtndiré^ " les paniers que j'ai regroupés ".

^ent

3

:ndwe: ntâ: zàj " il n'y a pas de libellule ".

occlusives vélaires ^gj et [k]

[oliicigaj " arrière-pays; région de forêt ".

^ehkugèj " pirogue de grandes dimensions ".

la’guka:i)gàj " effrayer

fricatives bilabiale et labiodentales [sJ , . » [f]

lefi ziSi/i ziv e:/agamaj " les poissons frais saignent (du sang)

^jguf

3

:kù

6Û/aj

" mourir pour rien ".

luvi lurfi luBi/waj " c'est un petit cheveu blanc qu'on cache >

fricatives dentoalvéolaires et postalvéolaire ^zj , [s'[ et [s>J

[esi:s>u Z 4:mù: s>wéj " des poux de la tête ".

le,su:si zis>alama] " les mouches ne vivent pas longtemps

15quse:zera gùs>às>ugarmbiréj " prendre congé ne nous a pas posé de problème ".

(46)

7. fricatives prépalatale, palatale et glottale , [j] »

a- b.

c.

a.

b.

c.

[é/<.yâ:s>3 /<yà:/a:

3

iréj " la petite pirogue vétuste "

^•Oguha:ha:n érnjak

3

:mü: njiraj " pourchasser un serpent sur une route ".

famu/erèsègà gwà:/è/er armùinjuj " le lézard pénétra dans une maison

8

. affriquée palatale ^cj

^ogucâ:gas>lzaj " remplir à moitié

^

3

gucwe:râj " grossir ",

[àmu gacuSirij " vers minuit ", latérale et vibrante [ij et [r]

f ^ f * *

V / ^ /I

l3puliri s>ule:re kDj " le lit sur lequel nous avons passe la nuit ".

Imulamu na mulamu Pas>aPalamiranaJ

litt. : " beau-frère et beau-frère ne se visitent pas mutuellement "

sens : " les parents par alliance sont rarement en fort bons termes"

[enjak e;lumira muji3V>a s i:s>alumira merruj " le serpent pique par dépit mais ne pique pas par appétit "

sens : " Les actes des malfaiteurs ne sont pas toujours motivés par un besoin matériel concret ",

2. 18-19 TONS ET QUANTITE

2.

18 Généralités

Sur le plan phonétique, on distingue un nombre potentiellement illimité de niveaux de hauteur, lesquels se ramènent, au plan phonologique, à trois tonèmes ponctuels (

1

).

Ces tonèmes se réalisent par le ton haut, noté par le signe diacritique I'J, le ton bas, noté et le ton abaissé, note I]*]. Dans la notation

(1) Un ton ponctuel est un ton dont le niveau ne monte ni ne descend sensiblement pendant la durée de sa réalisation.

(47)

2.18 24.

phoaétlque, les signes des tons abaissés et des tons hauts qui les précèdent immédiatement seront accompagnés d'un numéro indiquant les niveaux de hauteur décroissants.

Il existe aussi deux tons modulés, l'un descendant de haut à bas, noté , l'autre d'abaissé à bas, noté .

La quantité, est conventionnellement notée par deux points suivant la lettre du segment.

Exemples :

.

( ' ' '

''o'. ''l

1

. I^amajerri. ma;g5la[

" les petits pois vont se décomposer ".

2

. kid

3

:ke muSula[

3.

" c'est d'iine banane qu'habituellement vous avez besoin ",

\ %

3 if V

lomwaika gwa:yi:nja gupagwe gwi;n

3

al

________

î_ _

4.

" que l'année qui vient tombe bien pour vous (vous apporte bonheur)".

.\. ^ î. ^ . [emisarmbif

" des grues couronnées ".

Il

5.

^emirutndij

" espèce de légumes ".

^ ^ ^ \

>

DkuBaza guhaBa si ? I

Références

Documents relatifs

The peptide endothelin (ET) was first identified as a potent vasoconstrictor produced by endothélial cells. It is one of the most potent endogenous vascular smooth

Increased antigen spécifie responses may also hâve been caused by a nonspecific general increased immune response in patients with bladder cancer or increased nonspecific

Observons en tout premier lieu , que la charge é- tant héréditaire, il ne fallait pas dresser d'tmyt-pr pour la transmettre [l26].- Si un imyt-pr a été fait, c'est qu'une

Hormis les principales fibres de synthèse utilisées actuellement, les fibres de chrysotile présentent, de par leurs caractéristiques mé- caniques, un potentiel important d'agents

oeuvre commune. C'est la pratique surtout qui a suggéré l'idée et le fond du manuel. Là, sont réunies des remarques personnelles ti­ rées de l'expérience, rédigées sous forme

enfant ou un adolescent sur ses loisirs, il ne pensera pas à l'école, qui lui semble le plus souvent comme une contrainte, mais bien au temps dont il dispose librement après

résista pas longtemps à ces secousses nouvelles et sou- vent répétées, et il fut bientôt affect é du délire des ivre-.. Sa femme le fit contenir par plusieurs hommes;

Dans ce cycle, l'arrivée de l'événement VYT (Vocalic Voice Termination) - correspondant à la fin de la structure formantique - , nous donne la durée de la phase &#34;vocalique&#34;.