• Aucun résultat trouvé

PROBLÈME ; ÉCHANGES DE LIMITES ET D’INTÉGRALES

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "PROBLÈME ; ÉCHANGES DE LIMITES ET D’INTÉGRALES"

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

SESSION 2007

CONCOURS COMMUN POLYTECHNIQUE

EPREUVE SPECIFIQUE-FILIERE MP

MATHEMATIQUES 1

EXERCICE

a. f est continue sur le compact [0, 1]2 en tant que quotient de fonctions continues sur [0, 1]2 dont le dénominateur ne s’annule pas sur[0, 1]2, à valeurs dansR. On sait alors quefadmet un maximum sur ce compact.

b. f est de classe C1 sur l’ouvert]0, 1[2. On sait alors que sif admet un maximum en un point(x0, y0) de cet ouvert, (x0, y0)est un point critique de f. Or, pour(x, y)∈]0, 1[2

∂f

∂x(x, y) = 1

1+y2×(1+x2) −2x(x+y)

(1+x2)2 = 1−x2−2xy (1+y2)(1+x2)2, puis en échangeant les rôles dexety

∂f

∂y(x, y) = 1−y2−2xy (1+x2)(1+y2)2. Par suite, pour(x, y)∈]0, 1[2,







∂f

∂x(x, y) =0

∂f

∂y(x, y) =0

1−x2−2xy=0 1−y2−2xy=0 ⇔

y2=x2

1−x2−2xy=0 ⇔

y=x 1−3x2=0

⇔x=y= 1

√3.

Ainsi, sifadmet un maximum dans]0, 1[2, ce maximum est f

1

√3, 1

√3

= 2/√ 3

1+1 3

2 = 2

√3 × 9 16= 3√

3 8 .

c.SoientA= (0, 0), B= (1, 0), C= (0, 1)etD= (1, 1).

• Pourx∈[0, 1],f(x, 0) = x

1+x2. Or d dx

x 1+x2

= 1−x2

(1+x2)2. Par suite, la fonctionx7→f(x, 0)est croissante sur[0, 1]et admet donc un maximum en1égal àf(0, 1)c’est-à-dire 1

2. Doncfadmet un maximum sur[AB]égal à 1 2.

• Pourx∈[0, 1],f(x, 1) = x+1

2(1+x2). Or d dx

x+1 2(1+x2)

(x) = (1+x2) −2x(x+1)

2(1+x2)2 = 1−2x−x2

2(1+x2)2. Par suite, la fonctionx7→f(x, 1)est croissante sur[0,√

2−1], décroissante sur[√

2−1, 1]et admet donc un maximum en

√2−1(∈[0, 1])égal àf(√

2−1, 1)avec f(√

2−1, 1) =

√2 2(1+ (√

2−1)2) =

√2 2(4−2√

2)= 1

4(√

2−1) =

√2+1

4 =0, 6 . . . > 1 2. Ainsi,fadmet sur[AB]∪[CD]un maximum égal à Max{1

2,

√2+1

4 }ou encore

√2+1

4 . Par symétrie des rôles de xety, fadmet un maximum sur[AC]∪[BD] égal à

√2+1

4 et finalement

http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2007. Tous droits réservés.

(2)

le maximum def sur la frontière deFest égal à

√2+1 4 .

On a 3√ 3

8 =0, 64 . . .et

√2+1

4 =0, 60 . . .. Donc 3√ 3 8 >

√2+1

4 ce qui montre que M= 3√

3 8 .

PROBLÈME ; ÉCHANGES DE LIMITES ET D’INTÉGRALES

PARTIE PRÉLIMINAIRE 1. Fonction Gamma d’Euler

a.Soitx∈]0,+∞[. La fonctiont7→e−ttx−1est continue (et donc localement intégrable sur]0,+∞[.

• Quandttend vers0par valeurs supérieures,0 < e−ttx−1∼tx−1. Or, puisquex−1 >−1, la fonctiont7→tx−1est intégrable sur un voisinage de0et on en déduit que la fonctiont7→e−ttx−1est intégrable sur un voisinage de0.

• Quandttend vers+∞,e−ttx−1=o 1

t2

d’après les théorèmes de croissances comparées. On en déduit que la fonctiont7→e−ttx−1est intégrable sur un voisinage de+∞.

Finalement

∀x∈]0,+∞[, la fonctiont7→e−ttx−1est intégrable sur]0,+∞[.

b.Soitx > 0. Soientε et Adeux réels tels que0 < ε < A. Les deux fonctions t7→tx ett7→−e−t sont de classeC1sur [ε, A]. On peut donc effectuer une intégration par parties qui fournit

ZA

ε

txe−tdt=

−txe−tA ε +x

ZA

ε

tx−1e−tdt= −Axe−Axe−ε. Puisquex > 0, quandε tend vers0etAtend vers+∞on obtient

Γ(x+1) = Z+∞

0

txe−tdt=x Z+∞

0

tx−1e−tdt=xΓ(x).

∀x > 0, Γ(x+1) =xΓ(x).

EnsuiteΓ(1) = Z+∞

0

e−tdt=

−e−t+

0 =1 et puisque pourn∈N,Γ(n+1) =nΓ(n), par récurrence on obtient

∀n∈N, Γ(n) = (n−1)!.

2. Fonction zêta de Riemann

a.Soientn∈N etx∈]1,+∞[. Par décroissance de la fonctiont7→ 1

tx sur]0,+∞[on a Rn(x) =

+

X

k=n+1

1 kx

+

X

k=n+1

Zk

k−1

1 tx dt=

Z+

n

1 tx dt=

−1 (x−1)tx−1

+

n

= 1

(x−1)nx−1 (carx−1 > 0).

∀n∈N, ∀x∈]1,+∞[, Rn(x)≤ 1 (x−1)nx−1. b. Soientpun entier supérieur ou égal à2et ε > 0. Pourn∈N

Xn

k=1

1

kp −ζ(p)

=

+∞X

k=n+1

1

kp =Rn(p)≤ 1 (p−1)np−1.

(3)

Mais alors

Xn

k=1

1

kp −ζ(p)

≤ε⇐ 1

(p−1)np−1 ≤ε⇔np−1≥ 1

(p−1)ε ⇐n≥ p−1 r 1

(p−1)ε ⇐n≥E

p−1

r 1 (p−1)ε

+1.

Pour n≥E

p−1

r 1 (p−1)ε

+1,

Xn

k=1

1

kp −ζ(p)

≤ε.

c.Si nest un entier non nul donné tel que

Xn

k=1

1

k7−ζ(7)

≤10−6

2 , une valeur approchée de Xn

k=1

1

k7 à 10−6

2 (c’est-à-dire arrondie à la sixième décimale la plus proche) est une valeur approchée deζ(7)à 10−6près. Or pour ε= 10−6

2 etp=7 E

p−1

r 1 (p−1)ε

+1=E 6 r106

3

!

+1=9.

La machine fournit X9

k=1

1

k7 =1,008 349 0 . . .ou encore1,008 349arrondi à la sixième décimale la plus proche. Donc ζ(7) =1,008 349à 10−6près.

PREMIÈRE PARTIE : SUITE DE FONCTIONS

3 Théorème de convergence uniforme pour les suites de fonctions. Pour chaque n, le fonctionfn est continue sur le segment[a, b] et donc la suite

Zb

a

fn(x)dx

!

est définie. Puisque la suite de fonctions continues (fn) converge uniformément vers f sur [a, b], la fonction f est continue sur le segment [a, b] et donc

Zb

a

f(x) dx existe. Pour n ∈ N, posonsMn =sup|fn−f|

[a,b]

. Puisque chaque fonction fn−f est continue sur le segment[a, b] la suite , la suite (Mn) est définie et puisque la suite de fonctions (fn)converge uniformément versf sur [a, b], la suite(Mn) tend vers0quand n tend vers+∞. Or pourn∈N,

Zb

a

fn(x)dx− Zb

a

f(x)dx

=

Zb

a

(fn(x) −f(x))dx

≤ Zb

a

|fn(x) −f(x)|dx≤Mn(b−a).

CommeMn(b−a)tend vers0 quandn tend vers+∞, on en déduit que la suite de réels Zb

a

fn(x)dx

!

converge vers le réel

Zb

a

f(x)dx.

4. Exemples et contre-exemples. a.Soit n ∈ N\ {0, 1}. Soit fn la fonction définie et continue sur [0, 1], nulle sur [2

n, 1], affine sur[0,1

n] et sur[1 n,2

n]telle quef(0) =0,f(1

n) =n,f(2

n) =0. Pourx∈[0, 1], on a précisément

fn(x) =











n2xsix∈[0,1 n]

−n2(x− 2

n)six∈[1 n, 2

n] 0six∈[2

n, 1]

.

• Z1

0

fn(x) dx est l’aire du triangle joignant les points (0, 0), (1

n, n) et (2

n, 0). Cette aire vaut (2/n)×n

2 c’est-à-dire 1.

Donc lim

n+

Z1

0

fn(x)dx=1.

(4)

• Pour n≥2, fn(0) =0 et donc la suite(fn(0))converge vers0. D’autre part, si x∈]0, 1], dès quen≥ 2

x, on a 2 n ≤x et doncfn(x) =0. La suite(fn(x))est nulle à partir d’un certain rang et en particulier converge vers0. Ainsi, pour tout réelxde [0, 1], la suite (fn(x))converge vers0 ou encore la suite de fonctions(fn) converge simplement vers la fonction nulle sur[0, 1].

•fest ici la fonction nulle et donc Z1

0

f(x)dx=06= lim

n+

Z1

0

fn(x)dx.

1/n 2/n n

y=

nf (x )

1 aire=1

b.Pour x∈[0, 1] etn∈N, posonsfn(x) =xn. Puisque Z1

0

xndx= 1

n+1, on a lim

n→+

Z1

0

fn(x)dx=0. D’autre part, la suite de fonctions(fn)converge simplement vers la fonctionf définie par :∀x∈[0, 1], f(x) =

0six∈[0, 1[

1six=1 . Puisque fest continue par morceaux sur[0, 1],

Z1

0

f(x)dxexiste et de plus Z1

0

0 dx=0(intégrale d’une fonction en escaliers). Par suite ici

n→lim+∞

Z1

0

fn(x)dx= Z1

0

f(x)dx.

Enfin, la suite de fonctionsfn)ne peut converger uniformément versf sur[0, 1]car chaque fonction fn est continue sur [0, 1] alors quef ne l’est pas.

5. Cas d’un intervalle quelconque. a. • Chaque fonction fn est continue sur [0,+∞[ et négligeable devant 1 x2 en +∞. Donc chaque fonction fn est intégrable sur[0,+∞[. De plus, d’après la question 1.b., pourn∈Non a

Z+∞

0

fn(x)dx= 1 n!

Z+∞

0

xne−xdx= 1

n! ×Γ(n+1) =1.

Ainsi la suite Z+

0

fn(x)dx

converge et lim

n+

Z+

0

fn(x)dx=1.

•D’autre part sixest un réel positif donné, la suite numérique(fn(x))converge et lim

n+fn(x) =0d’après les théorèmes de croissances comparées (xn =

n+ o(n!)).

(5)

Ainsi, la suite de fonctions(fn)converge simplement sur[0,+∞[vers la fonction nulle. Mais alors ici Z+

0

f(x)dx=06= lim

n+

Z+

0

fn(x)dx.

•Vérifions enfin que la suite de fonctions(fn)converge uniformément vers la fonction nulle sur[0,+∞[.

Soitn∈N. Pour x≥0,

fn(x) = 1

n!(nxn−1−xn)e−x= (n−x)xn−1e−x n! .

La fonctionfn est donc croissante sur[0, n]et décroissante sur[n,+∞[. On en déduit que pour x≥0 0≤fn(x)≤fn(n) = nne−n

n! . Ainsi∀n∈N, kfnk = nne−n

n! . Enfin d’après la formule deStirling nne−n

n! ∼

n→+∞

nne−n

n e

n

2πn = 1

√2πn, et donc lim

n→+∞kfnk =0 ce qui montre que la suite de fonctions(fn) converge uniformément vers la fonction nulle sur [0,+∞[.

LeTH 1est donc faux quand l’intervalleIn’est pas borné.

b. De nouveau, la fonction f est continue sur l’intervalle I en tant que limite uniforme sur I d’une suite de fonctions continues surI.

i. Puisque la suite de fonctions (fn) converge uniformément vers la fonction f sur l’intervalle I, la suite numérique (kfn−fk)est définie à partir d’un certain rang et tend vers0 quandntend vers+∞. Par suite, il existe un entierptel quekfp−fk ≤1.

Soit alorsx∈[0,+∞[.

|f(x)|≤|f(x) −fp(x)|+|fp(x)|≤ kfp−fk+|fp(x)|≤1+|fp(x)|.

De nouveau, la fonctionfest continue sur l’intervalleIen tant que limite uniforme surId’une suite de fonctions continues surI. De plus la fonction|f|est majorée surIpar la fonction1+|fp|qui est intégrable surIen tant que somme de fonctions intégrables surI(la fonctionx7→1 est intégrable surIcar bornée surIborné).

Finalementfest intégrable surI.

ii.Pour nsuffisamment grand,kfn−fk existe et

Z

I

fn(x)dx− Z

I

f(x)dx

= Z

I

(fn(x) −f(x))dx ≤

Z

I

|fn(x) −f(x)|dx≤ Z

I

kfn−fk dx=ℓ(I)× kfn−fk n→−→+∞ 0,

et leTH 1reste vrai dans le cas où l’intervalleIest borné.

6. Théorème de convergence dominée pour les suites de fonctions.

a.Chaque fonctionfn est continue par morceaux sur l’intervalleIet est majorée en valeur absolue par la fonction ϕqui est intégrable surI. On en déduit que chaque fonctionfn est intégrable surI.

Soitx∈I. Pour tout entiern, on a|fn(x)|≤ϕ(x)et quand ntend+∞on obtient|f(x)|≤ϕ(x). Ainsi la fonctionf est par hypothèse continue par morceaux surIet majorée en valeur absolue sur Ipar la fonctionϕ qui est intégrable surI.

On en déduit quefest aussi intégrable surI.

b. i.Pour x∈ [0,π

2] =I et n ∈N, posonsfn(x) =sinnx. La suite de fonctions(fn)converge simplement sur I vers la fonctionf définie par∀x∈I, f(x) =



0six∈[0,π 2[ 1six= π

2

. Chaque fonction fn est continue par morceaux surIet majorée en valeur absolue par la fonctionϕ : x7→1 qui est intégrable sur l’intervalle I. De plus la fonctionf est continue par morceaux surI. D’après leTH 2,

n→lim+

Zπ/2

0

sinnx dx= Zπ/2

0

f(x)dx=0.

(6)

On sait que ce résultat classique sur les intégrales deWallisest plus pénible à obtenir directement.

ii.Chaque fonction fn est continue par morceaux sur[0,+∞[. La suite de fonctionsfn converge simplement sur[0,+∞[ vers la fonctionf : x7→ 1

1+x2 qui est continue par morceaux sur[0,+∞[. De plus chaque fonction est majorée en valeur absolue surIpar la fonctionϕ : x7→ e

1+x2 qui est continue et intégrable sur[0,+∞[. D’après leTH 2

n→lim+

Z+∞

0

esin(nx) 1+x2 dx=

Z+∞

0

1

1+x2 dx= [Arctanx]+0 = π 2. DEUXIÈME PARTIE : SÉRIE DE FONCTIONS

7. Théorème de convergence uniforme pour les séries de fonctions. Pour n∈N, on poseSn = Xn

k=0

fk. Chaque fonctionSn est continue sur[a, b]et par linéarité de l’intégrale, pourN∈Non a

XN

n=0

Zb

a

fk(x)dx= Zb

a

XN

k=0

fn(x)

! dx=

Zb

a

SN(x)dx.

Par hypothèse, la suite de fonctions(SN)converge uniformément sur[a, b]vers la fonctionf : x7→

+∞X

n=0

fn(x). La fonction

fest alors continue sur le segment[a, b]et de plus d’après leTH 1, la suite(SN)N∈N= XN

n=0

Zb

a

fn(x)dx

!

N∈N

converge vers

Zb

a

f(x)dxou encore la série de terme général Zb

a

fn(x)dxconverge et

+∞X

n=0

Zb

a

fn(x)dx= Zb

a +∞X

n=0

fn(x)

! dx.

8. Application : séries trigonométriques et séries de Fourier.

a.Le théorème deParsevaldit que sif est une fonction continue par morceaux surRà valeurs dansR,2π-périodique, alors la série de terme générala2n+b2n converge et

a20 2 +

+∞X

n=1

(a2n+b2n) = 1 π

Z

0

f2(x)dx.

Ici,a2n+b2n =02+ 1

√n 2

= 1

n et donc la série de terme générala2n+b2n diverge. La série trigonométrique de l’énoncé n’est donc pas la série deFourierd’une fonction fonction continue par morceaux surRet 2π-périodique.

b.Pourx∈R, posonsf(x) = a0

2 +

+∞X

n=1

(ancos(nx) +bnsin(nx)).fest continue sur Ren tant que limite uniforme sur Rd’une suite de fonctions continues surR. De plusf est2π-périodique. Calculons alors les coefficients deFourierdef.

Soitn∈N. D’après leTH 3, on peut intégrer terme à terme sur le segment[a, b]et on obtient

1 π

Z

0

f(x)cos(nx)dx= a0

2π Z

0

cos(nx)dx+ 1 π

+

X

p=1

ap

Z

0

cos(nx)cos(px)dx+bp

Z

0

cos(nx)sin(px)dx

!

=0+ 1

π×πan=an,

Pourn=0, on a également 1 π

Z

0

f(x)cos(0x)dx= a0

2π Z

0

dx+0=a0. De même pourn∈N,

(7)

1 π

Z

0

f(x)sin(nx)dx= a0

2π Z

0

sin(nx)dx+ 1 π

+

X

p=1

ap

Z

0

sin(nx)cos(px)dx+bp

Z

0

sin(nx)sin(px)dx

!

=0+ 1

π×πbn=bn.

Finalement, une série trigonométrique uniformément convergente sur R est continue sur R et est sa propre série de Fourier.

9. Intégration terme à terme d’une série de fonctions.

a. Soit x ∈ R. Puisque la série de terme général an converge, an tend vers 0 quand n tend vers +∞. Mais alors anxn

n! =

n→+∞ o xn

n!

. On sait que la série de terme général xn

n! converge et on en déduit que la série de terme général anxn

n! converge ou encore que la série de fonctions de terme généralfn : x7→ anxn

n! converge simplement surRvers la fonctionf : x7→

+

X

n=0

anxn n! .

Mais alorsfest la somme surRd’une série entière de rayon infini et on sait quefest continue surR.

b.Pour n∈N, notonsgn la fonctiongn : x7→fn(x)e−x. Chaque fonction gn est continue sur[0,+∞[. De plus Z+∞

0

|gn(x)|dx= |an| n!

Z+∞

0

xne−xdx= |an|Γ(n+1)

n! =|an|<+∞,

ce qui montre quegn est intégrable sur[0,+∞[. Ensuite la série de fonctions de terme généralgn converge simplement sur[0,+∞[vers la fonction g : x7→f(x)e−x qui est continue surRpuisquef l’est et de plus

+∞X

n=0

Z+∞

0

|gn(x)|dx=

X+∞

n=0

|an|<+∞.

D’après le TH 4, la fonction x 7→ f(x)e−x est intégrable sur [0,+∞[ et de plus on peut intégrer terme à terme pour obtenir :

Z+∞

0

f(x)e−xdx=

+∞X

n=0

an n!

Z+∞

0

xne−xdx=

+∞X

n=0

an. Z+∞

0

X+∞

n=0

anxn n!

!

e−xdx= X+∞

n=0

an.

10. Cas où les TH 3 et TH 4 ne s’appliquent pas.

a.Pourn∈N, lim

x1(−1)nxn= (−1)n. Mais alors la série de terme général lim

x1(−1)nxn diverge (grossièrement) et d’après le théorème d’interversion des limites, la série de fonctions de terme généralx7→(−1)nxn ne converge pas uniformément sur[0, 1[.

b.

+∞X

n=0

Z1

0

|(−1)nxn| dx=

X+∞

n=0

Z1

0

xn dx=

+∞X

n=0

1 n+1 =

+∞X

n=1

1

n = +∞. Les hypothèses du TH 4 ne sont donc pas toutes vérifiées.

c.

Z1

0 +

X

n=0

(−1)nxn

! dx=

Z1

0

dx

1+x =ln(2). D’autre part, pourN∈N, XN

n=0

Z1

0

(−1)nxn dx= Z1

0

XN

n=0

(−1)nxndx= Z1

0

1− (−1)N+1xN+1

1+x dx=ln2− (−1)N+1 Z1

0

xN+1 1+x dx.

(8)

Or

(−1)N+1 Z1

0

xN+1 1+x dx

= Z1

0

xN+1 1+x dx≤

Z1

0

xN+1dx= 1 N+2.

Comme 1

N+2 tend vers0quandNtend vers+∞,(−1)N+1 Z1

0

xN+1

1+x dxtend vers0quandNtend vers+∞et finalement XN

n=0

Z1

0

(−1)nxndxtend vers ln2quandN tend vers+∞.

X+∞

n=0

Z1

0

(−1)nxndx=ln2= Z1

0

X+∞

n=0

(−1)nxndx.

11. Théorème de convergence monotone. Chaque fonctionSn est continue par morceaux sur Iet intégrable surI en tant que somme de fonctions continues par morceaux et intégrables surI. La suite(Sn)converge simplement surIvers la fonctionfqui est continue par morceaux surI. De plus, puisque les fonctionsfk sont positives surI, pour chaquenon a

|Sn|= Xn

k=0

fk≤ X+∞

k=0

fk=f,

oùfest continue par morceaux et intégrable surI. Ainsi la suite(Sn)vérifie les hypothèses du théorème de convergence dominée et donc la série X

n≥0

Z

I

fn(x)dxconverge et

+

X

n=0

Z

I

fn(x)dx= Z

I +

X

n=0

fn(x)

! dx.

12. Application à la physique.

a.Pourt∈]0,+∞[, puisquee−t< 1, on a t3

et−1 =t3e−t× 1

1−e−t =t3e−t

+

X

n=0

e−nt=

+

X

n=0

t3e−(n+1)t.

Pourn∈Nett∈]0,+∞[, posonsfn(t) =t3e−(n+1)t. Chaque fonctionfn est continue sur]0,+∞[, intégrable sur]0,+∞[ car prolongeable par continuité en0et négligeable devant 1

t2 en+∞. Les fonctionsfnsont toutes positives sur]0,+∞[et la série de fonctions de terme généralfn converge simplement sur]0,+∞[vers la fonctionf : t7→ t3

et−1 qui est continue et intégrable sur]0,+∞[pour les mêmes raisons que lesfn ( t3

et−1 ∼

t→0t2).

D’après le théorème de convergence monotone Z+

0

t3 et−1 dt=

+

X

n=0

Z+

0

t3e−(n+1)tdt.

En posantu= (n+1)t, on a Z+∞

0

t3e−(n+1)tdt= 1 (n+1)4

Z+∞

0

u3e−u du= Γ(4)

(n+1)4 = 6

(n+1)4 et donc Z+∞

0

t3 et−1 dt=

X+∞

n=0

6

(n+1)4 =6 X+∞

n=1

1

n4 =6ζ(4) =6×π4 90 = π4

15. Z+

0

t3

et−1 dt= π4 15.

b.Posonst= hc

k8λT et doncλ= hc

k8tT et aussidλ= − hc k8λ2T dt.

(9)

M= c 4

Z+∞

0

8πhc λ5

1 exp

hc k8λT

−1 dλ=

Z0

+

2πhc2×k58t5T5 h5c5

1

et−1 ×−hc dt k8t2T

= 2πk48T4 h3c2

Z+∞

0

t3

et−1× dt= 2πk48T4 h3c2 ×π4

15 = 2π5k48 15h3c2T4.

M=σT4oùσ= 2π3k48 15h3c2. 13. Généralisation.

a.Soitx > 1. Pourt > 0 on a tx−1

et−1 =tx−1e−t× 1

1−e−t =tx−1e−t X+∞

n=0

e−nt = X+∞

n=0

tx−1e−(n+1)t. Pourx > 1,n∈Net t > 0, posonsfn(t) =tx−1e−(n+1)t.

•Chaque fonctionfn est continue et positive sur]0,+∞[, intégrable sur]0,+∞[car équivalente en0àtx−1avecx−1 >

0 >−1 et négligeable en+∞devant 1 t2.

•La série de fonction de terme généralfn converge simplement sur]0,+∞[vers la fonctiont7→ tx−1

et−1 qui est continue par morceaux et intégrable sur]0,+∞[car équivalente en0à tx−2avecx−2 >−1 et négligeable en+∞devant 1

t2. D’après le théorème de convergence monotone, pourx > 1on a

Z+∞

0

tx−1 et−1 dt=

+∞X

n=0

Z+∞

0

tx−1e−(n+1)tdt

=

+

X

n=0

Z+

0

u n+1

x−1

e−u du n+1 =

+

X

n=0

1 (n+1)x

Z+

0

ux−1e−udu=Γ(x)

+

X

n=1

1 nx

=Γ(x)×ζ(x).

∀x > 1, Z+

0

tx−1

et−1 dt=Γ(x)×ζ(x).

b.Pour x=2, on obtient Z+∞

0

t

et−1 dt=Γ(2)×ζ(2) =1×π2 6 = π2

6 . Z+∞

0

t

et−1 dt= π2 6 .

Pourx=7, on obtient Z+∞

0

t6

et−1 dt=Γ(7)×ζ(7) =720ζ(7). On a vu à la question 2.c. que|ζ(7) −1, 008349| < 10−6 et donc

|720ζ(7) −720×1, 008349|< 720×10−6< 10−3.

Une valeur approchée de Z+

0

t6

et−1 dtà 10−3près est donc720×1, 008349=726, 01128.

Z+∞

0

t6

et−1 dt=726, 01128à10−3 près.

Références

Documents relatifs

Définition Soit f une fonction définie sur un

La dérivation, née de la résolution de problèmes locaux ( tangente à une courbe en un point, approximation locale ) se révèle être un outil essentiel pour

[r]

[r]

Soient f et g deux fonctions définies et dérivables sur un intervalle I, et telles que leurs dérivées f ′ et g′ soient continues sur I... Primitive définie par

Remarque 3 : Cette intégrale est généralement utilisée pour définir des densités de probabilités... Dans le cas contraire, on dit que l’intégrale impropre F

2/ Etudier les variations de f et montrer que f réalise une bijection de [0,1] sur un intervalle que l’on précisera. 3/ Déterminer l’expression de f -1.. 4/ Etudier la

On utilise pour cela le th´ eor` eme des gendarmes ou th´ eor` eme d’encadrement des limites qu’on rappelle : Soient f, u, v trois fonctions et soit ` un nombre