FACULTÉ DE
MÉDECINE
ET DE PHARMACIE DE BORDEAUXANNEE 1902-1903 N° 142
ÉTUDE
DES
OUDURES UTÉRINES
THESE POUR LE DOCTORAT E.V MEDE
présentée et soutenue publiquement le 24 Juillet 1903
Marie GOUINGT
Née à Villenave-d'Ornon (Gironde), le 14 mars 1875.
Examinateursde la Thèse
MM. LANELONGUE, professeur...
LEEOUM, professeur...
POUSSON, agrégé.
SABRAZÈS, agrégé.
Président,
.luges.
LeCandidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.
BORDEAUX
IMPRIMERIE Y. CADORET
17, RUE POQUELIN-MOLIÈRK, 17
1903
FACELTÉ
DEMÉDECIiXE
ET DE PIIA1IMAC1E DEC0RIIE1HS
M. dk NABIAS... Doyen. | M. PITRES Doyen honoraire.
PROFESSEURS MM. MICE
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Ophtalmologie LAGRANGE.
Hydrologieetminéralogie CAIILES.
Le Secrétaire dela Faculté: LEMAIRE.
Pardélibérationdu 5 août1S19, la facultéaarrêtéqueles opinions émises danslesThèses
sont présentées doivent être considérées comme propres à leursauteurs, et qu'elle 11enten e
donner ni approbation ni improbation.
A mon Président de Thèse,
Monsieur le Docteur M. LANELONGUE
Professeur de Clinique chirurgicaleà la Faculté de Médecine, Chevalier de laLégion d'honneur,Officierdel'Instruction publique,
Membrecorrespondant de l'Académie de Médecine, Membre de l'Académie de Bordeaux.
A la fin de nos études, il est pour nous un devoir bien doux
c'est celui de remercier tous nos maîtres de la bienveillance et de lasympathie qu'ils nous ont toujours montrées. Ilsnous ont
rendu courtes les années passées au milieu d'eux.
Nous sommes très reconnaissante à M. le professeur Lane- longue de l'intérêt et du dévouement qu'il n'a cessé de nous
témoigner depuis trois ans. Nous sommes heureuse de pouvoir
l'en remercier publiquement ainsi que de l'honneur qu'il nous faitaujourd'hui en acceptant la présidence de notrethèse.
Merci à tous ceux qui se sont occupés de nous et nous ont porté quelque intérêt, nous leur en serons toujours reconnais¬
sante.
ÉTUDE
COUDURES UTÉRINES
CHAPITRE PREMIER
Anatomie pathologique
Nous appellerons coudure utérine l'état dans lequel le corps de l'utérus forme avec le col un angle. Elle existe chez les
enfants (Velpeau cite le cas d'une fillette de deuxans à l'autopsie
de laquelle il fut permis de constater une coudure), chez les vierges, chez les femmes mariées, chez lesfemmes ayant eu des
enfants. De là deux sortes de coudures: lescoudurescongénitales
etles coudures acquises.
Angle de coudure. — L'angle de coudure offre des dimensions
variables. 11 est obtus, droit, la matrice prend alors la forme
d'une cornue (Baudeloque, Cruveilher), aigu et dans les cas extrêmes l'utérus est exactement plié en deux.
Sommer distingue trois degrés suivant que l'angle est
obtus,
droitou aigu. D'après Wylie, l'angle formé par l'axe
cervical
avec celui du corps varie normalement entre 165° et
13o°, mais
— 14 —
lorsqu'il est habituellement au-dessous de 135° on peut leconsi¬
dérer commeanormal.
Siège de la coudure. —En ce qui concerne le siège de lacou-
dure, nous avons à considérer trois variétés :
1° La coudure porte sur lecorps. Lesflexions quise fontdans
la région du corps sont assez rares et résulteraient, d'après Schultze, d'une rétraction partielle de la paroi utérine.
D'après Gaillard-Thomas, la flexion du corps se produit quel¬
quefois si haut qu'elle est méconnue par celui qui s'attend à la
trouver invariablement à l'orifice interne.
2° La coudure porte sur le col. Le col étant fléchi vers le
milieu de sa hauteur (Cusco), la tendance de l'utérus est de se coucherparallèlement à la direction du vagin. Cette flexion du
col décrite par Emmet comme la plus fréquente et siégeantà la
hauteur de la voûte vaginale n'est pas admise parSchultze.
3° La coudure siège à l'union du col et du corps. Telest le siège typique pour Schultze, qui, sur plusieurs milliers de fem¬
mes atteintes de coudures, a toujours trouvé la flexion à moins
de 4 centimètres de l'orifice; sur l'utérus infantile ou sur l'uté¬
rus atrophié par l'âge un peu plus bas, quand il y a allonge¬
ment du col plus haut. Virchow place la coudureexactement
au niveau de l'orifice interne en un point compris entre le cul-
de-sac péritonéal vésico-utérin et le cul-de-sac vaginal.
Classification des coudures. — La première descriptionnous
a été donnée par Ameline, qui rapporte l'observation d'un uté¬
rus coudé par sa face antérieure, de manière à imiter la forme
d'une cornue, par Mme Boivin, qui constata cette dispositionsur
le cadavre d'une jeune fille de 18 ans morte d'épilepsie.
On
a beaucoup écrit depuis cette époque sur Tanatomiepathologique
des coudures utérines. Leurs formes surtout ont été l'objetd'ob¬
servations attentives, observations qui ont amené
Gaillard-1 bo¬
rnas à faire sur elles une classification. Gaillard-Thomas, se basant sur l'examen, distingue :
1° Coudures du corps;
2° Coudures du col;
3° Coudures du corps et du col.
— 15 —-
1°Dans les coudures du corps, l'axe du col est normal, mais
le corps est incliné soit en avant,
antéflexion, soit
enarrière,
rétroflexion, soit sur les côtes, latéro-flexion.
2°Dans les coudures du col, lecorps est normalement dirigé,
maisle col pointe dans l'axe du vagin;
3°Dans les coudures du col et du corps, le col est situé dans
l'axedu vagin et lecorps est presque parallèle à lui. « L'utérus,
dit Féré, présente deux incurvations : l'une aux dépens du col,
l'autreauxdépens du corps, de sorte qu'il a la forme d'un fer
àcheval ».
Effets cles coudures. — Les effets de la coudure portent :
l°surlesdimensions, la consistance de l'utérus; 2° sur lecanal
cervico-utérin; 3° sur les organes environnants.
dimensions de l'utérus. — L'utérus fléchi peut prendre des
dimensions considérables.
Gaillard-Thomas explique cet accroissement de volume par
l'influence qu'exerce 1a. coudure sur les vaisseaux
sanguins.
Ceux-cise recourbent tous, mais les artères à parois résistantes
demeurentperméables tandisqueles veiness'oblitèrent.
L'organe
secongestionne donc de plus en plus, puisque les artères
lui
apportent toujours du sang que les veines sont
incapables de
reprendre.L'une des parois peut être encore atrophiée et cela se
traduit
àl'examen par l'atrophie très marquée de la lèvre correspon¬
dante.
Mentionnonsencore l'état infantile ducol, quiest « long,
coni¬
que et même tapiroïde ». D'après Doléris cet
allongement
donne au col uneforme conique« parprédominance
de l'hyper-
plasie sur la lèvre qui est la plus volumineuse et
la plus direc¬
tement influencée parla flexion.
Consistance de l'utérus. — La consistance de l'utérus est très variable suivant la manière dont s'est produite la
coudure et
suivant les altérations survenues dans sa structure.
1°
Lorsque
la coudure est congénitale, elle estsensiblement
invariable,
c'est-à-direque pourlafairevarieril faut déployer
uncertaindeg-ré
de force;c'estdansce casque, pourValleix et Schrœ-
— 16 —
der, l'utérus estengorgé et plein. Pour Schultze, aucontraire,la coudure congénitale serait caractérisée par l'absence de rigi¬
dité. On peut concilier ces deux opinions en montrant qu'une
coudure congénitale peut perdre sa mobilité à la suite d'une métrite intercurrente.
2° L'organe est ou bien ramolli enentier, atrophique, oubien
le corps hypertrophié et enflammé est devenu très mobileà
causedu ramollissement de la paroi au niveau de la coudure.
L'utérus est pliéendeux et, sion leredresse, lecorpsretombe immédiatement sur le col. La portion de l'utérus située au- dessus de la coudure semblese mouvoirsur la portioninférieure
comme un battant de cloche. L'utérusest tellement alourdietil y a une telle absence de tonicité au point de la coudurequ'il
bascule au moindre mouvement effectué par la malade. Dans le
décubitusdorsal, on constateune rétro-coudure,dans la position génu-pectorale une anté-coudure. Dans ces conditions, l'angle
de flexion n'est pas invariablement fixé, mais la mobilité n'en
rend pas moins la coudure permanente, quelquesoit le sensde
la flexion.
3° Au point de coudure il existe une certaine rigidité, ensorte qu'il est difficile de faire disparaître l'angle de coudure. Une paramétrite peut coexister avec la coudure et amener parsclé¬
rose utérine une rigidité extrême.
Emmet explique cette rigidité par un processus analogue à
celui qui se produit dans le mal de Pott. Elle résulterait d'une dégénérescence graisseuse suivie d'une résorption destissus au point de flexion etle degré d'incurvation serait en raisondirecte
de la perte de substance.
Perméabilité du canal. —• Quel que soit le degré de
coudure,
elle occasionneun rétrécissementplusou moins marquédu
canal
utérin.
Graily Hewitt a observé parfois une sorte de dilatation
de la
cavité au-dessus de l'angle de flexion, ce qui explique
les
accu¬mulations considérables des produits de sécrétion notées pat'
Gusco.
On peut trouver, surtout dans les cas de coudures congéni¬
tales, une sténose de l'orifice externe.
- 17 —
Lorsque les parois utérines ont conservéleur épaisseuretleur
tonicité normales, la lumière du canal pourra ne pas être com¬
plètementoblitérée; mais si les parois sont mollesou rétractées, elles appuient l'une sur l'autre et aplatissent complètement la
lumière du canal. Il arrive ce qui se produit quandon comprime
untube en caoutchouc entre le pouce et l'index.
Cela nous explique comment une force expulsive, telle que la
contractionutérine, pourra vaincre l'obstacle, ouvrir le canal au
point comprimé et assurer le libre écoulement des liquides. Ceci explique égalementcommentplusle degréde coudure estgrand, plus la contraction utérine a besoin d'être énergique pour le
vaincre.
Lésions concomitantes. — En même temps que la coudure, il
n'est pasrare de rencontrer des lésions en d'autres points de la sphère génitale.
Dans la coudurecongénitale, on anoté de l'étroitesse duvagin,
dupérinée. Fischelet Penroseontégalement signaléla présence
d'érosions congénitales du col.
La coudure en général représentepour Doléris « la charnière pathologique de l'utérusmaintenu vicieusement ». On y trouve
des processus cicatriciels et des processus atrophiques. Doléris ajoute : « Au-dessus de l'éperon qui siège à l'angle de flexion,
1endométrium du corps utérin estle siège d'unehyperplasiequi
va jusqu'à la végétation véritable. Dans certains cas, ayant suc¬
cédéàune endométriteaiguë, lavégétation portetous lescarac¬
tères desprocessusinflammatoiresfrancs c'est-à-direque le tissu
de 1endométrium est transformé en un tissu de granulations
identique
àcelui des plaies quisuppurent. Généralement, il n'enest rien et on trouve les éléments de la muqueuse simplement
hyperplusiés
et infiltrés de produits d'origine inflammatoire, quinont pas détruit la texturegénérale de l'endométrium ».
La circulation ne s'effectuantplus convenablement, la marche irrégulière des menstrues peut amener des troubles pathologi¬
quesdu côté des annexes : salpingites, ovarites, ovaires kysti¬
quesdouloureux ou prohibés.
Lne inflammation péritonéale ou sous-péritonéale peut se
produire par propagation de
la
muqueusecervicale
au paren¬chyme cervical, et aussi au tissu
conjonctif
environnant. L'in¬flammation amène l'adhérence des ovaires, des oviductes du cul-de-sac de Douglas. Les replis de ce dernierse raccourcis¬
sent et contribuent à la fixationde la matriceau niveau de l'an¬
gle de coudure.
CHAPITRE II
Etiologie.
Pour que l'utérus se coude, se plie sur lui-même il faut deux
conditions : une force venant d'en haut, une résistance siégeant
en bas. Or la force provient du poids de tous les viscères et de
l'action musculaire, la résistance réside dans le plancher du
bassin. L'utérus est donc soumis chaque instant à des com¬
pressions qui ont pour elfet d'appuyer le col sur le plancher pelvien en même temps que le fond supporte le poids des vis¬
cères abdominaux et tout l'effort des contractions musculaires
qui se renouvellent à l'occasion soit de latoux, soit de la défé¬
cation, soit de l'action de lever les bras, de soulever un fardeau, etc., etc.Mais sousquelles influencesces deux conditions devien¬
nent-elles pathologiques ? Si nous voulons faire une distinction systématique descauses des coudures utérines, nous les divise¬
ronsen causes générales et causes locales.
Causesgénérales. — a. Parmi lescauses prédisposantes, nous
signalerons tout d'abord le lymphatisme et l'anémie auxquels
sont liés l'atonie des parois de l'utérus et un certain degré de
ramollissement. Une anémie qui existe depuis l'enfance ou
toute autreinsuffisance de la nutritiongénérale occasionnerades symptômesgravesetse manifestera plus particulièrement quand
le
développement
de la puberté fera un appel plusénergique
it l'organisme.b. Les professions qui obligent les femmes à se tenir
debout,
à frotter, à faire des exercices violents, une nourriture insuffi¬
santeentraînent une perte de la santé générale et par
suite
un relâchement du tissu musculaire. Signalons encore peut-être— 20 —
l'influence du corset qui refoule les intestins en bas sur lecorps de l'utérus.
c. La constipation habituelle peut avoir pour résultat le relâ¬
chement des moyens de fixation de l'utérus aussi bien que des
processusinflammatoires chroniques dans les duplicaturespéri-
tonéales qui partent de l'utérus. Mais sans aller aussi loin, la réplétion habituelle du rectum peut exercer une pression qui
s'exerce directementsur le col le repoussant en avant et produi¬
santune flexionà l'union du corps et du col. La tension excessive
et continue que le rectum exerce sur les plis de Douglas peut
diminuer ou même anéantir leur élasticité et leur contractilité.
L'utérus ne sera donc plus retenu de ce côté-là et aura une tendance à se porter en rétroflexion.
d. Il est non moins vraisemblable que l'habitude de retenir
l'urine favorise à un haut degré la production de la coudure
par rétroflexion. On sait que par l'habitude et l'exercice, la
vessie arrive à contenir une grande masse d'urine avant que le
besoin d'uriner se fasse sentir. Quand la vessie a été trop remplie, on peut constater qu'après l'évacuation du liquide la
matrice ne reprend sa situation en antéversion quelentement et incomplètement.
Causes locales. — En dehors des tumeurs de l'utérus, laprin¬
cipale cause des coudures utérines est la différence de nutrition
dans l'une des parois. Rokitansky regarde l'atrophie comme
cause de la flexion tandis queVirchow prétend quecetteatrophie
est le résultat de la flexion. Bref, il est aussi naturel qu'un
raccourcissement primitif de la paroi utérine doive conduire à
une flexion qu'est naturelle l'atrophie du tissu utérin par suite
de la pression dans l'angle de flexion.
Il faut citer aussi la métrite, qui donne à. l'organe soit de
la
rigidité et lui enlève sa flexibilité naturelle, soit du ramollisse¬ment, ou enfin qui peut se circonscrire dans une portion
de
l'organe et hypertrophiée celle-ci aux dépens de laparoi de
l'autre. 11 en résulte soit un rétrécissement, soit une induration
cicatricielle et rétractile.
Le peu de longueur du vagin et le trop de longueur
de la
— 21 —
portion vaginale du col comme reste d'un état infantile sont
également à prendre en considération. Abeille décrit « une
élongation hypertrophique du col qui peut ne porter que surla
moitié de l'organe en largeur, comme elle peut n'atteindre qu'une moitié ou moins en longueur », et il ajoute : « Quand la moitié antérieure ou postérieure du col est hypertrophiée, l'au¬
tre moitié restant saine, celle-ci attire à elle la partie hypertro¬
phiée qui s'incurve à force de tractions répétées sur elle. Si les parties correspondantes duglobe et ducol conserventtoute leur
contractilité, elles exercent une action centripète plus ou moins
continue qui finit par amener une inflexion telle que la partie
saine du col vient s'appliquer sur la partie saine du globe et
tout l'organe ainsi infléchi prend l'aspect d'un colimaçon ».
Doléris, Schrœder estiment que le processus inflammatoire débute souvent par un catarrhe cervical chronique. Doléris
insiste sur l'allongement atrophique de l'isthme utérin « qui est
lacharnière de l'organe et le pivot de la flexion normale ». La faiblesse de l'isthme qui en résulte occasionne une coudure, le
corps de l'utérus fléchissant sous la pression abdominale.
Toutes les tumeurs du petit bassin refoulant mécaniquement
l'utérusle déformentetpeuvent déterminer sonatrophie. Quand
les ovaires sont grossis, ils s'appliquent contre la paroi posté¬
rieure et plus ils grossissent, plus ils poussent la matrice en avant. S'il y a des adhérences dans l'espace de Douglas, l'uté¬
rus sera pressé vers la paroi pelvienne antérieure. Si le pédi¬
cule est court, l'utérus sera tiré en haut; s'il est de moyenne
longueur,l'utérusnesubitqu'une déviation latéralepeuintense; siquelque portion de la tumeur fait saillie dans le petitbassin,
1utérus peut prendre des positions diverses.
La plupart du temps, la principale cause efficiente de lacou- dure doit être recherchée dans un processus inflammatoire.
loutes les inflammations pelviennes ont été invoquées pour
expliquer la fixation de l'utérus dans sa position anormale. Ces inflammations donnent naissance à des brides cicatricielles qui
exercentune traction sur l'utérus.
Ces inflammations ont souventpour point de départ uneendo-
Couingt 2
métrite due à l'infection au moment de l'accouchementou de l'avortement, à l'infection gonococcienne ou à une poussée de lymphangite née
d'une inflammation quelconque de l'appareil
génital.
Les brides cicatricielles ainsi obtenues alfectent des sièges
très variables.
Pozzi croit devoir rattacher le plus souvent l'anté-coudure à
une salpingite. « Les
adhérences qui
enrésultent, dit-il, et qui
fixent le col fortement en arrière, font basculer le corps en avant etenamènent la flexion auniveau de l'isthme
affaibli
par la métrite concomitante, tandis que le colhypertrophié
etsclé¬
rosé par une
inflammation ancienne reste rigide
».Mais ce sont les modifications des ligaments utéro-sacrés
qui
jouent le principal rôle pour
Schultze, Martin, Schrœder. ha
rétractioninflammatoire deces ligaments attire le col en
haut et
enarrière alors que le fond de l'utérus est
maintenu
parle liga¬
mentlarge et la paroi vaginale.
Si alors l'isthme utérin
aperdu
sa tonicité musculaire, le corps se fléchit fortement en
avant et
ne se relève plus, la vessie trouvant
au-devant de l'utérus toute
lu place qu'il lui faut pour se
développer.
Fristch admetquel'affection est
fréquemment due
au raccour¬cissement des plisde Douglas
produit
parde la péri métrite, |>ar
une inflammation du péritoine ou encore à une
rétraction d'ori¬
gine congénitale.
Bandl croit que la
rétraction des ligaments utéro-sacrés est le
résultat d'une inflammation de la muqueuse du
col qui s'étend
surtout en arrière etsur lescôtés etgagne le
péritoine et l'espace
de Douglas.
D'après Doléris, la
paramétrilo serait à considérer
«à titre de
cause mécanique », mais
elle serait
encoretrès contestable « ii
titre de lésion intrinsèque de l'utérus
fléchi
».lit puis, dit-il, je
pense qu'on a
abusé étonnamment des paramélritcs, du mot
aussi bien que de la chose.
Pour
moncompte, j'accepte que I»
paramétrite estle processus
inflammatoire siégeant dans le tissu
cellulairequienvironne
l'isthme utérin
;seulement,ce processus
est toujours limité, à allure lente,
subuiguè, ù la façon des lyai-
phangites
chroniques
etintéresse
toujours le tissu utérin lui-même par contiguïté. Ces lésions exsudatives plutôtque suppu- ratives aboutissent à des infiltrationsplastiques périvasculaires.
Que si la lésion est franchement aiguë, le péritoine et les
annexes se prennent toujours; d'ordinaire, on ne peut démêler
laprédominance de la périmétrite sur la paramétrée etrécipro¬
quement ».
En résumé, des causes prédisposantes ou plus souvent acqui¬
ses affaiblissent la musculature de l'utérus au pointque l'organe
lui-même peut s'infléchir parfois brusquement, mais le plus
souventgraduellement, par la seule action de la pression abdo¬
minale.
Une fois la coudure constituée, comment va-t-elle devenir permanente?
C'est ici qu'intervient un nouveau facteur : la congestion pas¬
sive de l'utérus, point de départ d'une foule de complications
utérineset annexielles.
ba coudure du col entraîne le retour du sang par les veines
utérines etil s'établit une congestion passive du corps; celui-ci,
rendu plus lourd, penche, la circulation en retour des trompes
et desovaires est empêchée, et fréquemment des engorgements
etdes prolapsus compliquent la scène.
« En admettant, dit Mosely, que la disposition des vaisseaux sanguins de l'utérus fôt propre h supprimer la
congestion
de l'organe, lorsqu'il existe en un point du circuit unobstacle
à la circulation, le fait clinique demeure, à savoir que cette conges¬tion ne disparaît pas ».
C'est que la coudure de l'axe utérin n'est pas l'unique cause de lacongestion passive.
l'ans les conditions normales, les artères de l'utérus conser¬
vent leur calibre, grAce ii leurs libres musculaires propres tou¬
jours en état de contraction tonique et aussi grâce â
la
contrac¬tion permanente du muscle utérin formé surtoutde fibres lisses
entremêlées de fibres élastiques qui leur forment une
gaine
complète. Ces comblions n'existent plus, par le
seul fait
quela
coudure a pu prendre naissance â la
suite de la perte de toni-
— 24 —
cité de la musculature utérine; il s'ensuit que les vaisseaux se relâchent, la quantité de sang contenu dans l'utérus augmente, la congestion passive s'accentue et agit sur la coudure.
En second lieu, la constipation, qui obstrue la circulation porte, ne tend qu'à augmenter la congestion générale.
Les veines utérines se jettent, on le sait, dans les veines ilia¬
ques primitives; or l'iliaque doit passer, pour sortir de l'exca¬
vation,entre le détroit pelvien et legrosintestin, justeà l'endroit
où finit l'anse sigmoïde et où commence le rectum. Or, si celui-
ci est plein, le courant sanguin s'arrête comme s'il y avaitune
ligature, le sang remonte dans toutes les branches de l'iliaque,
et l'utérus se congestionne. Cette congestion amène un relâche¬
ment musculaire, car les fibres musculaires, nourries par un sang qui stagné, sont mal nourries, et l'utérus se fléchit encore.
Le parenchyme utérin ne tarde pas à se congestionner et
donne naissance à des processus inflammatoires utérins et péri-
utérins dont le résultat est, en dernier lieu, la fixation de l'uté¬
rus dans sa position pathologique.
CHAPITRE III
Symptomatologie.
Croire qu'il est facile de décrire une symptomatologie précise
descoudures utérines serait se faire une grande illusion. Beau¬
coup defemmes atteintes de coudures n'accusent aucun phéno¬
mène morbide; d'autres, au contraire, pour une coudure très légère,accusent de violentesdouleurs abdominalesetpelviennes,
se condamnent à un repos et à une immobilité dont elles ne
veulent sortir. Ici, il s'agit de ces névropathes à prétexte abdo¬
minal chez lesquelles tout est matière à des douleurs exagérées.
Quoiqu'il en soit, les accidents que font naître les couduressont de trois ordres. Ils tiennent : 1° au rétrécissement de l'orifice
interne; 2° à la gêne mécanique que l'utérus dévié entraine
autour de lui dans le bassin; 3° aux tiraillements et à l'allonge¬
mentdes paquets vasculaires et nerveuxqui viennent du plexus rénal, tiraillements dus au renversement de la matrice.
A. L'utérus étant coudé, son canal perd ses dimensions; à l'endroit de la coudure il y a une sorte d'aplatissement de la
lumière du canal, donc obstacle pour le passage de tous les liquides, de là dysménorrhée et stérilité.
Les troubles de la menstruation sont les premiers en date et
ceux quiattirent le plus l'attention.
Les règles se sont établies à l'âge habituel avec une abon¬
dance et une durée normales, mais elles ont toujours été dou¬
loureuses. La douleur, semblable à des crampes, s'irradie vers
l'hypogastre,
les lombes et les cuisses, elle s'accompagnesouvent de vomissements, ou tout au moins de nausées. Elle
commence avant l'apparition du flux menstruel et diminue lors¬
que l'écoulement est établi.
- 26 -
« Il saute aux yeux, dit Velpeau, de quiconque y a un instant
réfléchi, que le canal d'une
matrice coudée doit
perdre lesdimensions à l'endroit où. l'inflexion s'effectue presque toujours
vis-à-vis de l'orifice interne. On devine sur le champ qu'il y
aura là un obstacle pour le passage du fluide menstruel oude
toute autre matière à expulser de la cavité de la matrice. Aussi
voit-on nombre de femmes se plaindre de douleurs, decoliques, parfois fort vives
dans la région utérine
oudans l'hypogastre
aux approches des règles et même
pendant toute la période
menstruelle. Que depetits caillots se présententalorsau passage, et il y aura des souffrances qui cessent
dès
quele
corpsétran¬
ger est expulsé ».
Gaillard-Thomas, Muller, expliquent aussi la
dysménorrhée par la difficulté avec
laquelle le
sangmenstruel
s'écoule de l'utérus par suite de la
flexion de l'organe et
Swift insiste sur la diminution de calibre du canal, facile à
constater par le passage d'une
bougie, obstacle qui doit être
forcé pour que le sang puisse
s'écouler.
Bref, la douleur est intermittente et précède
toujours les
règles; chaque période
menstruelle ressemble
autravail de
l'accouchement : le sang se collecte dans la cavité
utérine où il
est retenu par l'obstruction; la
douleur
cessequand le flux est
établi parce que le canal a été
dilaté. La dysménorrhée s'ob¬
serve, il est vrai, en dehors d'une coudure utérine et
Hermann
déclare même que la dysménorrhée
serait cliniquement
aussi fréquente lorsque l'utérus estcoudé
quelorsqu'il
nel'est pas et
que quand ces deux
phénomènes coexistent il n'y aurait point
relation de cause à effet, mais simple coïncidence.
Lombé Atthil soutient que la coudure est la cause
primor¬
diale de la dysménorrhée, celle-ci étant
liée
àl'existence d'une
endométrite chronique survenue à l'occasion
de la coudure.
Griffth explique de même qu'il peut y
avoir aplatissement des
parois utérines
produisant
uneobstruction virtuelle.
Schultze pense quela
dysménorrhée n'est point due à l'obsta¬
cle créé par la coudure à l'écoulement
sanguin mais à la métnte
qui est la
complication habituelle de la flexion utérine.
Howitz invoque encore l'influence
des phlegmasies péri-uten-
néset Munde croit que la douleur est le plus souvent due à un catarrhe des trompes.
Schrœder considère l'inflammation utérine comme la source
principale des
contractions douloureuses
: «La dysménorrhée,
dit-il, commence lorsqu'à l'époque de la puberté la première
menstruation parait. Le sang épanché dans la cavité utérine éprouve de la
difficulté
às'écouler,
à causede la flexion qui
existe au niveau de l'orifice interne; il faut des contractions répétées pour chasserle
liquide
à traversle rétrécissement. Ces
contractions se traduisent par des crampes douloureuses, coli¬
ques utérines qui réapparaissent à chacune des
menstruations
suivantes. L'irritation sans cesse renouvelée amène alors, à la longue, un état d'inflammation chronique de l'utérus, l'organe
segonfle, est constamment hvperhémié et sensible, les contrac¬
tions qui se produisent dans les tissus enflammés provoquent des
douleurs plus intenses et plus longues. Finalement, la femme
setrouve réduite à cet état déplorable dans lequel les douleurs prolongées et souvent d'une intensité inouïe ne se suspendent plus que pendant des intervalles de quinze jours et moins
encore. La moitié de la vie et même davantage se passe dans
les souffrances ».
« La dysménorrhée, dit Laroyenne, s'accompagne de
l'expul¬
sion de petits caillots et de membranes caractérisant une
des
formes de l'endométrite membraneuse ». Cette endométrite
serait caractérisée,d'après Doléris,pardes
granulations
etmême
des végétations « qui ont leur point de départ dans
la hernie
du bourrelet muqueux congestionné à travers
l'orifice interne,
toujours très irritable dans les cas de cet ordre ».
L'endométrite est alors accompagnée de tout' son
cortège
habituel : irrégularité et retards de la
menstruation, aménor¬
rhée, leucorrhée, ménorrhagies, métrorrhagie.
En dehors de la dysménorrhée, 011 observe, dans
l'intervalle
des règles, des douleurs plus vagues, plus
sourdes dans le bas-
ventre, réveillées par le moindre mouvement.
Les coudures utérines entraînent encore la stérilité, due pour les uns (Muller, Laroyenne) à la difficulté
de pénétration des
— 28 —
spermatozoïdes, pourlesautreselleserait le résultat dela métrite
qui accompagne si souvent la coudure.
Wim Villiams considère que parmi toutes les couduresl'anté- coudure est la principale cause de la stérilité. Dans les autres,
on pourrait voir survenir la grossesse, mais l'auteur ne se rap¬
pelle pas avoir observé un seul cas d'antéflexion aiguë permet¬
tant la conception.
En dehors des causes utérines, la stérilité pourraêtre due aux
lésions annexielles qu'entraîne la coudure ; atrophie des ovaires,
adhérences ou obstruction des trompes par paramétrée.
Holz prétend qu'il suffit defaire disparaître ces lésions pour voir la conception apparaître tandis que Harrisson déclare que si la périmétrite ne laisse pas de lésions permanentes, lacon¬
ception peut s'ensuivre alors même cpue la persistance d'un tissu
cicatriciel rendrait la coudure permanente.
Ces deux opinions sont sans doute trop exclusives. Les cou-
dures, sans entraînerabsolument la stérilité, la favorisent soiten mettant obstacle à la pénétration des spermatozoïdes, soit par les inflammations utérines et péri-utérines qu'elles entraînent.
B. Quand l'utérus, par un mouvement de bascule, se meten
rapport avec les plans du bassin, les fonctions des organes con¬
tenusdansce dernierse trouventmodifiées. Lerectum, la vessie,
tout le système nerveux, les vaisseaux et les lymphatiques sont
troublés. De là des douleurs lombaires, unesensation de pesan¬
teur à la vulve, à l'anus surtout lorsque la femme estdebout.
Ces douleurs vont s'irradiant dans tout le bassin, les aines, les cuisses, s'accroissent pendant la défécation. Elles sont dues à
l'ébranlement transmisà l'utérus parl'augmentation de la pres¬
sion abdominale pendant l'effort qui est d'autant plus grandque
la constipation est plus opiniâtre.
Il peut exister, en même temps que de la constipation, des
troubles de compressionde la vessie, se traduisant pardes
mic¬
tions plus fréquentes et douloureuses, du ténesme vésical. Ona
remarqué quelquefois de la rétentiond'urine due à la compres¬
sion du col de l'utérus sur le col vésical.
C. Les liens qui unissent l'utérus au plexus du grand sympa-
— 29 -
thique étant
tiraillés
vont naturellement donner lieu à certainesréactions du côté des différents appareils.
Ducôté del'appareil digestif,on verrades digestions pénibles,
douloureuses, de ladyspepsie, de la dilatationstomacale se tra¬
duisant par de la flatulence, des nausées, des vomissements.
De même tout le système nerveux réagira, de là des vertiges,
des céphalées, des névralgies faciales, intercostales, iléo-lom- baires, sacrées ou coccygiennes.
A ces troubles d'ordre nerveux se rattachent des troubles d'ordre psychique. Les malades sont tristes, irritables, présen¬
tent de l'inaptitude au travail, du nervosisme, des bizarreries
de caractère et même tous les symptômes de l'hystérie.
Sous l'influence de ces troubles nerveux, l'extérieur de la malade finit par présenter un aspect particulier décrit sous le
nom de faciès utérin. « Le corps, d'après Muller, est incliné en avant, la tête fléchie, les traits sont tirés et empreints d'une expression de souffrance d'autant plus apparente que la malade
estplus maigre; les chairs sontmolles, flasques, lesyeux cernés
etenfoncés, le regard languissant, la physionomie sans expres¬
sion, excepté au moment paroxystique des diverses névralgies lombaires, inguinales, intercostales et même faciales. Les mu¬
queuses sontdécolorées, la pâleur terreuse de la face diffère
de
la teinte verte de la chlorose et de la teinte jaune paille du
cancer ».
L'anémie s'observe fréquemment et elle s'accompagne
de
palpitations cardiaques de bruit de souffle dans les grosvais¬
seaux.
Larespiration peutdevenir dyspnéique. Les malades se
plai¬
gnentd'une oppression continuelle qui augmente au
moindre
effort. On peut également voir apparaître une toux
d'origine
réflexe : toux utérine, elle apparaît sous forme d'accès au mo¬
mentde l'exercice de laparole, d'une émotion morale ou à
1
oc¬casion de l'impression du froid.
CHAPITRE IV
Évolution, complication, pronostic.
Quelle est révolution des troublesmorbides des coudures?
La dysménorrhée, symptôme capital, apparaît chez la jeune
fille au moment dela puberté et peut ne pas augmenter dans la
suite. Cette forme bénigne s'observe si la malade ne se marie
pas et évite toutes les causesaggravantes.
Dans d'autres cas, elle augmente à chaque période mens¬
truelle et, dans ce cas, le mariage devient intolérable. Les dou¬
leurs, quin'apparaissaientqu'aumomentdes menstrues,
devien¬
nent continuelles et présentent tous les signes
d'inflammation
utérine ou annexielle. Les symptômes généraux deviennent
tels
quela malade est une invalide avérée.
Les coudures se compliquent, comme nous l'avons vu
précé¬
demment, de leucorrhée,d'aménorrhée,de
métrorrhagiesrebel¬
les.
Parmi les complications annexielles, les plus
importantes
sont : les lésions ovariennes et principalement le prolapsus
des
ovaires.
L'atrésie du col utérin peut déterminer des accidents
mortels.
Dans les coudures, il faut se rappeler que la cavité
du
corpsne correspond plus à celle du col. Elle sont toutesdeux
superpo¬sées en sablier dont l'étranglement estconstitué par la
coudure.
La cavité cervicale, par suite del'atrésie del'orifice
externe,de¬
vient une cavité close qui s'enflammera très facilement
et
sin¬fectera par suite du mauvais drainage des
liquides sécrétés.
L'infection pourra gagner de proche en proche tous