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Institut de Formation de Professions de Santé IFMK

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Institut de Formation de Professions de Santé

IFMK

Travail réalisé en vue du mémoire de fin d’études

Mélitine BARTHELET Promotion 2017-2021

Mémoire rédigé sous la direction de Madame Véronique GRATTARD Maladie de Parkinson : rééducation de la marche par une

thérapie rééducative intensive et multidisciplinaire

Revue systématique

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Remerciements

Je porte une attention particulière à ma directrice de mémoire, Madame Véronique GRATTARD, que je remercie sincèrement pour son accompagnement, ses conseils, et sa bienveillance.

Merci à l’ensemble des formateurs et intervenants de l’IFMK de Besançon, pour leur implication dans notre formation de qualité.

Un immense merci à ma maman, que je ne remercierai jamais assez pour tout ce qu’elle a pu faire pour que j’atteigne mon objectif de vie, celui d’être kinésithérapeute.

Enfin je remercie Léa, Fanny, Laurie, Emeline, Johanna, Charlotte et Louis d’être à mes côtés et sans qui cette formation n’aurait pas été la même. Vous êtes dans mon cœur pour toujours.

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Table des matières

Remerciements ...

Table des matières ...

Glossaire ...

1. Introduction ... 1

2. Cadre conceptuel ... 2

2.1 La maladie de Parkinson ... 2

2.1.1 Généralités ... 2

2.1.2 Epidémiologie ... 2

2.1.3 Etiologie ... 2

2.1.4 Symptomatologie ... 3

2.1.5 Evolution et diagnostic ... 4

2.1.6 Traitements ... 5

2.1.7 Prise en charge kinésithérapique de la maladie de Parkinson ... 6

2.2 La marche dans la maladie de Parkinson ... 8

2.2.1 La marche physiologique... 8

2.2.2 Les troubles de la marche dans la maladie de Parkinson ... 9

2.2.3 Evaluation de la marche ... 10

2.2.4 Prise en charge rééducative de la marche ... 11

2.3 « Multidisciplinary intensive rehabilitation treatment » ... 11

2.4 Processus de problématisation ... 12

3. Méthodologie de recherche ... 15

3.1 Critères d’éligibilité ... 15

3.2 Sources ... 16

3.3 Mots-clés ... 16

3.4 Equation de recherche ... 17

3.5 Sélection des données ... 17

3.6 Diagramme de flux ... 19

3.7 Analyse des études ... 19

4. Résultats ... 20

4.1 Présentation générale ... 20

4.2 Applicabilité à tous les stades de Hoehn & Yahr ... 22

4.3 Amélioration des performances motrices ... 26

4.3.1 Unified Parkinson Disease Rating Scale (UPDRS) ... 26

4.3.2 6-Minutes-Walking Test ... 28

4.3.3 Time Up and Go Test ... 29

4.3.4 Berg Balance Scale ... 30

4.3.5 Functional Independence Measure ... 31

4.3.6 Parkinson Disease Disability Scale ... 32

4.3.7 Freezing Of Gait Questionnaire ... 33

4.3.8 Abnormal Involuntary Movement Scale ... 33

4.3.9 Comfortable Gait Speed and Fast Gait Speed... 33

(5)

4.4 Effet sur la triade parkinsonienne. ... 34

4.5 Impact sur la qualité de vie ... 34

4.6 Effet sur le dosage de dopamine ... 35

4.7 Effet endocrinien ... 36

5. Discussion ... 38

5.1 Interprétation des résultats ... 38

5.1.1 Applicabilité à tous les stades ... 38

5.1.2 Performances motrices ... 38

5.1.3 Triade parkinsonienne ... 39

5.1.4 Qualité de vie ... 40

5.1.5 Dosage médicamenteux ... 40

5.1.6 Effet endocrinien ... 41

5.2 Limites des essais cliniques ... 41

5.2.1 Types d’études ... 41

5.2.2 Population ... 41

5.2.3 Intention de traiter ... 43

5.2.4 Evaluation en aveugle ... 44

5.2.5 Statistiques ... 44

5.2.6 Protocole... 44

5.2.7 Applicabilité ... 47

5.2.8 La posture ... 47

5.3 Mémoire : limites de construction ... 48

5.3.1 Utilisation des bases de données ... 48

5.3.2 Analyse des articles ... 48

5.3.3 Qualité des articles ... 48

5.3.4 Critères de sélection sur la population ... 49

5.3.5 Auteurs unicentriques ... 49

5.3.6 Les études ... 49

5.3.7 Evaluation de mon mémoire ... 49

5.3.8 Apports personnels ... 50

5.4 Nouvelles perspectives ... 51

6. Conclusion ... 53 Bibliographie ...

Tableau récapitulatif des figures...

Annexes ...

Résumé ...

Mots-clés ...

Abstract ...

Keywords : ...

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Glossaire

AIMS Abnormal Involuntary Movement Scale APA Ajustements Posturaux Anticipateurs

BBS Berg Balance Scale (en français échelle de l’équilibre de Berg) BDNF Brain-Derived Neurotrophic Factor (en français facteur

neurotrophique issu du cerveau)

CGS Comfortable Gait Speed test (en français test de marche à vitesse confortable)

DGI Dynamic Gait Index (en français index de marche dynamique) ECR Essai Contrôlé Randomisé

FGS Fast Gait Speed test (en français test de marche à vitesse rapide) FIM Functional Independence Measure (en français mesure de

l’indépendance fonctionnelle) FOG-Q Freezing of gait questionnaire

GPi Globus Palladis interne HAS Haute Autorité de Santé H&Y Hoehn & Yahr

ICOMT Inhibiteurs de l’enzyme COMT

IMAO-B Inhibiteurs de la monoamine oxydase B LSVT BIG Lee Silverman Voice Treatment BIG

MIRT Multidisciplinary Intensive Rehabilitation Treatment (en français traitement de rééducation intensive multidisciplinaire)

MDS- UPDRS

Movement Disorders Society Unified Parkinson’s Disease Rating Scale

MP Maladie de Parkinson NST Noyau Sub Thalamique

PDDS Parkinson Disease Desability Scale PDQ Parkinson Disease Questionnaire

SCP Stimulation Cérébrale Profonde TUG Time Up and Go

TrKB Tropomyosin receptor Kinase B (en français récepteur à la tropomyosine ou tyrosine Kinase B)

UPDRS Unified Parkinson’s Disease Rating Scale Vim Noyau ventral intermédiaire du thalamus

6MWT 6 Minute Walk Test (en français le test de marche de 6 minutes)

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1

1. Introduction

La maladie de Parkinson (MP) est une maladie neurodégénérative traduite principalement par la bradykinésie, le tremblement et la rigidité. Ces signes tiennent une place importante dans le tableau clinique : ils correspondent à une initiation au mouvement retardée, une réalisation du geste plus lente, et une diminution des amplitudes du mouvement. Ces troubles sont handicapants : ils touchent notamment l’appareil locomoteur et peuvent altérer la marche.

J’ai découvert cette pathologie à l’hôpital Reine Hortense d’Aix les Bains, lors de mon stage de L3. C’est une pathologie dont la prévalence augmente avec l’âge, ainsi il est certain que je vais travailler avec cette population dans ma future pratique professionnelle.

En prenant en charge plusieurs patients atteints de cette maladie tout au long de ma formation, je me suis rendu compte que les sujets ne présentaient pas les mêmes symptômes et les mêmes capacités. En faisant des recherches, j’ai constaté qu’il y avait autant de tableaux cliniques que de sujets touchés par la MP. Quelques symptômes étaient tout de même présents fréquemment tels que la raideur, l’amimie ou l’altération de la marche.

Les troubles de marche peuvent s’avérer être très handicapants dans la vie d’un parkinsonien. La marche permet d’avoir une indépendance fonctionnelle, de participer activement aux interactions sociales. Ainsi la qualité de vie est engagée. Les traitements médicaux, qu’ils soient médicamenteux ou chirurgicaux ne sont que très peu efficaces sur ces troubles de marche. La kinésithérapie tient alors sa place dans la stratégie de prise en charge de cette maladie. Elle intervient à tous les stades de la maladie à long terme.

La formation sur des terrains de stage variés m’a fait constater qu’il y avait un grand nombre de moyens pour rééduquer les troubles de marche. C’est à partir de là que mon questionnement a émergé et mon thème de mémoire s’est établi : « La rééducation de la marche chez les patients parkinsoniens ».

La littérature scientifique (1) démontre que la kinésithérapie est utile dans la prise en charge de la MP. Face à aucun traitement, elle a un effet à court terme sur la rééducation de la marche. Mais aucun travail n’est parvenu à prouver qu’une technique est supérieure à une autre en termes d’efficacité (2).

Bien que de nombreux moyens aient fait leur preuve dans la prise en charge des troubles de la marche, j’ai découvert qu’il existait une prise en charge rééducative intensive multidisciplinaire. Ma problématique s’est construite à partir de cette recherche.

Cette revue de littérature débute par un cadre théorique, qui décrit davantage la maladie de Parkinson et ses aspects, son évolution et sa prise en charge kinésithérapique ; cet état de l’art se termine par mon processus de problématisation.

En deuxième partie je décris la méthodologie de recherche utilisée afin de répondre à ma problématique. La partie Résultats est à la suite de la méthodologie de recherche, elle présente les données et conclusions de chaque article constituant ma revue. La partie Discussion contient l’analyse des résultats, relate des limites rencontrées durant ce travail et de l’applicabilité dans ma future pratique. Ce travail se termine par une conclusion qui ouvre sur l’émergence de nouveaux moyens de rééducation de la marche.

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2

2. Cadre conceptuel

2.1 La maladie de Parkinson

2.1.1 Généralités

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente. C’est une maladie décrite pour la première fois par James Parkinson en 1817, mais sa conceptualisation continue d’être enrichie (3).

C’est une pathologie idiopathique qui se traduit par l’atteinte du système dopaminergique nigrostriatal, notamment par une dégénérescence progressive des neurones à dopamine situés dans la pars compacta de la substance noire ; cela peut amener à 75% de perte neuronale (4,5). Ceci entraine une dénervation dopaminergique du striatum, conséquence directe des symptômes cliniques de la pathologie.

Le système dopaminergique n’est pas le seul atteint, puisque les autres systèmes, cholinergiques (troubles du sommeil), sérotoninergiques (troubles thymiques) et noradrénergiques (troubles de l’équilibre et de l’humeur) peuvent être touchés, ce qui explique la variabilité des symptômes d’un patient à un autre (5,6)

Cette mort précoce des neurones à dopamine s’expliquerait par la présence de corps de Lewy dans la substance noire et les autres zones du cerveau. Ces corps de Lewy forment des amas d’α-synucléine, une protéine retrouvée naturellement dans le corps mais qui se présente sous forme pathogène chez les patients atteints de maladie de Parkinson et qui empêche un fonctionnement neuronal optimal (4). Ce lien entre la maladie à corps de Lewy et la pathogenèse de la maladie de Parkinson est très mal compris (7).

2.1.2 Epidémiologie

La MP est la maladie neurodégénérative la plus fréquente derrière la maladie d’Alzheimer et la seconde cause de handicap moteur chez les personnes âgées (après les accidents vasculaires cérébraux). La MP est la maladie neurodégénérative dont le nombre de cas a le plus augmenté entre 1990 et 2015, soit deux fois plus de cas en 25 ans. Ceci s’explique entre autres par l’augmentation du vieillissement de la population donc du nombre de personnes âgées (8). Elle touche principalement les hommes (ratio de 1,5/1 à cause de différences biologiques) (9,10) et les personnes âgées de 65 à 70 ans. 1% des plus de 65 ans sont concernés, mais il existe tout de même des cas avant 50 ans (4). L’espérance de vie augmente en raison de l’amélioration de la prise en charge globale mais le taux de mortalité reste supérieur à celui de la population générale (9).

2.1.3 Etiologie

L’étiologie de cette maladie plurifactorielle est inconnue, mais les principaux facteurs de risque proviennent de la génétique (antécédents familiaux), de l’environnement (exposition aux toxiques), et de l’âge (7,9).

Cette pathologie est à distinguer du syndrome parkinsonien, dont l’étiologie est connue, et qui ne fera pas l’objet de ce travail (11).

(11)

3 2.1.4 Symptomatologie

2.1.4.1 Les symptômes moteurs

La maladie de Parkinson se manifeste majoritairement par trois symptômes moteurs principaux : les tremblements, l’akinésie, et la rigidité. C’est ce qu’on appelle la triade parkinsonienne. Très dopasensible, elle est associée à des troubles posturaux.

Le tremblement est le signe d’alerte (signe initial dans 60 à 70% des cas) qui amène à réaliser l’examen clinique mais il n’est pas obligatoirement présent dans le tableau clinique. Il est au début de la maladie unilatéral, et se bilatéralise avec le temps. C’est un tremblement de repos, qui cède au mouvement volontaire et disparait pendant le sommeil, mais s’aggrave avec les émotions comme le stress (12,13). Le tremblement parkinsonien peut diminuer grâce aux traitements médicamenteux en augmentant les doses, mais cela impacterait les capacités motrices. Il est à distinguer du tremblement essentiel, qui n’est pas associé à l’akinésie et l’hypertonie et qui est un tremblement d’action. Le tremblement parkinsonien se distingue aussi des myoclonies par la régularité des mouvements (14).

L’akinésie est un signe omniprésent dans la MP. C’est un trouble asymétrique de l’initiation au mouvement et de l’exécution du geste ; on parle de bradykinésie lorsque la vitesse d’exécution est touchée, et d’hypokinésie quand l’amplitude du mouvement est diminuée. Ceci s’associe à une réduction des mouvements associés et des mimiques (perte du ballant des bras à la marche, visage figé…) (12,13).

La rigidité se traduit par une exagération permanente du tonus musculaire, pouvant provoquer des douleurs. Signe également asymétrique au début, il touche principalement les muscles fléchisseurs et se trouve à l’extrémité homolatérale au tremblement. Cette augmentation du tonus musculaire est très particulière puisqu’on retrouve lors de la mobilisation une résistance telle que celle renvoyée par « tuyau de plomb » ou un phénomène de roue dentée (12,13). Cette hypertonie dite plastique (cède coup par coup) se distingue de l’hypertonie spastique ou élastique (la force de rappel est vitesse dépendante).

Les troubles de la déglutition (38%) représentent un facteur de gravité : ils sont traduits par une perte d’automatismes (hypersialorrhée par perte du réflexe de déglutition) ou un retard (temps pharyngé) quel que soit le stade de déglutition. 100% des sujets parkinsoniens présentent des troubles à divers degrés de sévérité (6,14).

Les troubles de la parole ou dysarthrie hypokinétique sont traduits par des dysarthries et une hypophonie qui s’installent de façon lente et insidieuse. Souvent négligés, ces troubles peuvent amener à une perte totale d’intelligibilité (6).

2.1.4.2 Les symptômes non moteurs

Une grande partie des symptômes sont aussi non moteurs. Ils sont, comme les signes moteurs, très variables d’un patient à l’autre : ils peuvent être sous contrôle des voies dopaminergiques ou sous contrôle d’autres circuits. Les signes les plus précoces peuvent être des marqueurs de diagnostic, mais tous ne sont pas obligatoirement ressentis. Il en existe un grand nombre, mais ils sont pour la majorité décrits comme très handicapants par les malades avec un impact important sur la qualité de vie (15,16).

On retrouve des signes non moteurs prédominants tels que les troubles vésico- sphinctériens (70%) et l’hypotension orthostatique (68%), que Luc Defebvre et Marc Vérin classent dans une grande catégorie appelée dysautonomie (troubles sexuels, troubles respiratoires…)(16). La fatigue (80 à 100% des cas) et les troubles du

(12)

4 sommeil représentent une part importante des signes prédominants dans la maladie, ainsi que les troubles cognitivo-psychiatriques (15–17).

2.1.4.3 Les troubles axiaux

Les troubles axiaux font partie inhérente du tableau clinique de la MP. Ils regroupent les troubles de la marche, les troubles de la posture et l’instabilité posturale (6).

Les troubles de la posture et l’instabilité posturale sont fréquemment voire toujours présents dans la MP. Ils sont en lien avec les troubles de l’équilibre et de la marche et sont classés comme symptômes tardifs dans l’évolution de la maladie (apparition dans les stades 4 et 5 sur l’échelle de Hoehn & Yahr). Les principaux troubles sont la camptocormie, la scoliose, l’antecollis (flexion exagérée du tronc) et le syndrome de Pise (latéroflexion du rachis par effondrement). Ces troubles sont causés par plusieurs facteurs : la dystonie du tronc, la rigidité musculaire et les agonistes dopaminergiques (13,14).

La marche est altérée par le freezing et la festination. Le freezing est un facteur de chute important : il résulte d’une initiation à la marche altérée avec les pieds collés au sol, qu’on retrouve aussi lors du passage d’obstacle ou d’un demi-tour. La festination se traduit par une augmentation brutale de la vitesse et une diminution de l’amplitude du pas. Le patient donne l’impression qu’il court après son centre de gravité, provoquant une instabilité posturale avec un risque de chute important (6,14).

2.1.5 Evolution et diagnostic

Le diagnostic de la MP est positif lorsque les signes suivants sont détectés (18) : - Existence d’un tremblement de repos caractéristique

- Asymétrie de la symptomatologie parkinsonienne - Normalité du reste de l’examen neurologique - Absence de prise de neuroleptiques

- Franche amélioration de la symptomatologie sous traitement dopaminergique - Persistance d’une dopasensibilité pendant plusieurs années.

On ne peut réaliser qu’un diagnostic clinique sur le patient, car la certitude n’est acquise que post-mortem (18).

Le diagnostic différentiel est important : il évite un syndrome parkinsonien évoqué à tort. Il classe, en dehors de la MP, les syndromes parkinsoniens en deux catégories (12,18) :

- Les parkinsonismes secondaires (encéphalites virales, neuroleptiques, tumeurs cérébrales…)

- Les parkinsonismes plus (maladie d’Alzheimer, maladie de Huttington, maladies lysosomiales…).

L’évolution de la MP est très variable selon le patient et se déroule en 3 phases d’après L.Defebvre (18,19), 4 phases selon la Haute Autorité de Santé (HAS) (6), variables en fonction du patient.

Le début (4,6) : qui correspond à la période suivant l’annonce du diagnostic. Le patient s’adapte à la maladie et au traitement, il n’a pas de gêne dans sa vie quotidienne.

La phase d’état ou « lune de miel » (6,18,19): dans cette phase le patient répond bien au traitement et son état est stable.

La phase avancée (6,18,19) : elle correspond à l’apparition de complications motrices et non motrices. Les symptômes évoluent et s’aggravent. Le patient rencontre des

(13)

5 blocages moteurs et les mouvements involontaires se majorent. A ce stade, l’état du patient fluctue entre des phases dites « on » et des phases dites « off ». Ces phases sont rythmées par les prises médicamenteuses. Quand le patient est en phase « on », les symptômes sont moindres, le patient est actif, il a peu de gêne : l’effet thérapeutique est maximum. Le sujet est en phase « off » souvent en fin de dose, à la fin de l’effet du médicament. Dans ce cas les symptômes sont très handicapants, tant physiques qu’émotionnels (20). Ces phases se rapprochent davantage avec l’évolution de la maladie : cela nécessite d’adapter la prise de dopamine, en diminuant le temps entre chaque prise. (14)

La phase du déclin ou tardive : le patient devient de plus en plus dépendant, et répond de moins en moins au traitement. On observe une dégradation des troubles moteurs et non moteurs (4,6,18).

2.1.6 Traitements

2.1.6.1 Traitements médicamenteux

Il n’existe pas à ce jour de traitement curatif (21). Les traitements médicamenteux actuels sont à visée symptomatique. Ils visent à combler le déficit en dopamine dans l’organisme par ingestion de dopamine exogène notamment, dans le but de retarder l’évolution de la maladie et d’améliorer la qualité de vie du patient tant dans sa vie quotidienne que dans ses relations sociales (22).

Le choix du traitement repose sur deux facteurs : l’âge du patient et sa gêne fonctionnelle exprimée (6). Cependant, il est important de prendre également en compte l’importance des signes non moteurs et d’inclure le patient dans son traitement (22). En fonction du degré de gêne fonctionnelle, les médicaments suivants peuvent être prescrits : levodopa (L-Dopa), les agonistes dopaminergiques, les IMAO B et les ICOMT (inhibiteurs enzymatiques) (6).

D’après les recommandations de la HAS, les IMAO B et les agonistes dopaminergiques sont conseillés pour des gênes modérées. Pour les gênes les plus conséquentes, et selon l’âge du patient, un recours aux agonistes dopaminergiques (moins de 65 ans) ou à la L-Dopa (plus de 65 ans) est nécessaire (23).

La L-Dopa est le traitement médicamenteux de base, mais son retentissement fonctionnel (dyskinésie, fluctuations motrices et non motrices) pousse à retarder le plus possible son administration (6,22,23).

Le traitement dopaminergique doit être réévalué constamment et les doses doivent être adaptées. Cela passe par un fractionnement des prises et une augmentation des doses. Après quelques années de traitement, le patient possède une forme d’accoutumance et les fluctuations motrices et non motrices se créent. Ces fluctuations motrices se traduisent par des dyskinésies ou des phases ON/OFF. On retrouve dans les fluctuations non motrices des comportements hypo ou hyper-dopaminergiques, des fluctuations thymiques. Elles nécessitent encore une adaptation constante du traitement en associant la levodopa à d’autres médicaments par exemple.

Lorsque les associations médicamenteuses ne sont plus efficaces, il est possible d’avoir recours à des traitements plus invasifs comme la stimulation dopaminergique continue (6).

(14)

6 2.1.6.2 Traitements chirurgicaux

La stimulation cérébrale profonde (SCP), est la technique à ce jour utilisée. Elle est indiquée pour trois pathologies de troubles du mouvement : la maladie de Parkinson, le tremblement essentiel et la dystonie (24).

La stimulation cérébrale profonde a pour but de rétablir le fonctionnement des ganglions de la base quasiment à la normale. Elle est préférée à la chirurgie lésionnelle qui présente trop d’inconvénients et de complications, notamment par son irréversibilité (6).

Le recours à la chirurgie intervient pour des patients qui ont une bonne sensibilité à la L-Dopa, soit une réversibilité maximale des symptômes lors de la prise du traitement (24). Ce recours s’effectue chez des sujets à des stades avancés de la MP lorsque la maladie est invalidante et les complications motrices majorées (6).

La SCP est une technique chirurgicale réversible qui consiste à implanter des électrodes dans le cerveau, sur un site de stimulation particulier. En fonction des symptômes, le noyau sous-thalamique (NST), le globus palladis interne (GPi), ou le noyau ventral intermédiaire du thalamus (Vim) sont choisis comme site de stimulation ; le NST étant le site le plus utilisé (6,24).

Toute action chirurgicale présente des contres indications et des complications. Les patients de plus de 70 ans, pouvant présenter des démences, des atteintes psychiatriques, des maladies systémiques non contrôlées, ou des signes axiaux doparésistants sont contre-indiqués à ce type de chirurgie (24).

Les complications peuvent survenir à la suite de l’intervention, ou par la stimulation.

Parmi ces effets indésirables sont retrouvés des hémorragies intracérébrales ou une infection du matériel utilisé. Des complications motrices liées à la stimulation peuvent également survenir : dyskinésies, troubles de la marche, troubles de la parole… Elles sont néanmoins modulables par adaptation de la stimulation (6,24).

2.1.7 Prise en charge kinésithérapique de la maladie de Parkinson

La prise en charge générale de la MP est multidisciplinaire, précoce et à long terme (6,25). Elle est conjointe à la thérapie médicamenteuse (26). La Haute Autorité de Santé recommande un traitement kinésithérapique dès le début de la maladie (6), malgré l’absence de règle concernant le début de prise en charge (19). Selon la HAS, le bilan kinésithérapique doit intervenir rapidement afin de servir de base pour la mise en place d’une rééducation et prévenir l’apparition de nouveaux symptômes ou l’aggravation de la sédentarité (4,17). La HAS (6) et les recommandations canadiennes (25) placent le kinésithérapeute en première ligne dans la prise en charge d’un sujet parkinsonien. Il intervient dans l’évaluation, le traitement et la prise en compte des facteurs environnementaux du sujet. Ses compétences lui permettent d’établir un bilan kinésithérapique, de donner des informations sur l’évolution de la maladie, des conseils et une éducation concernant l’activité physique (25).

L’évaluation concerne les troubles moteurs, les conséquences fonctionnelles, les fluctuations motrices et la présence ou non de signes non moteurs visibles pouvant entraver la rééducation. Le traitement doit prioriser l’exercice actif et cibler des fonctions spécifiques : l’équilibre, la locomotion, les capacités aérobiques, la posture, et l’indépendance fonctionnelle. Les sujets diagnostiqués ayant des troubles de l’équilibre et/ou de la motricité doivent être pris en charge spécifiquement.

Le kinésithérapeute tient un rôle dans l’éducation thérapeutique du patient. Il apporte des informations et des conseils sur la pratique sportive, la gestion de la fatigue, la

(15)

7 gestion de soi en phase on et off, et la prévention des chutes (sécurité au domicile).

(6,25)

La kinésithérapie est préconisée surtout pour le traitement de la symptomatologie motrice. Son but est de maintenir un niveau de capacité fonctionnelle acceptable afin de garder un haut niveau d’indépendance dans les déplacements et les activités de la vie quotidienne, et d’améliorer la qualité de vie (6,19).

Au stade initial de la maladie, l’exercice physique est fortement recommandé : il vise à promouvoir l’activité et éviter la sédentarité. Outre les bénéfices qu’apporte l’exercice physique en général, il permet de retarder l’évolution de la maladie (19). Keus et al.

(26) ajoutent que l’exercice physique a des effets positifs sur l’équilibre, la puissance musculaire et la mobilité articulaire, tout en améliorant la capacité aérobie.

Le stade avancé est caractérisé par l’apparition des complications motrices. Le but étant toujours de maintenir une indépendance fonctionnelle, il s’agit ici de prévenir les chutes, les troubles posturaux, et les troubles de la marche. La prévention de ces troubles passe entre autres par les étirements, les stratégies cognitives, l’indiçage, les exercices physiques. (6,19,26).

La prise en charge du patient en phase de déclin est orientée vers un versant palliatif.

L’objectif est de maintenir les capacités restantes, de conserver les fonctions vitales, et de lutter contre les déformations (6,19,26).

La détermination de ces stades est possible grâce à l’échelle de Hoehn & Yahr (H&Y).

Elle est la référence pour déterminer le stade de gravité de la maladie et suivre son évolution. Cette échelle est corrélée avec la stratégie de soins et les capacités motrices. Le stade conditionne en partie les interventions. (27) L’échelle de Hoehn &

Yahr constitue la 5ème partie de l’Unified Parkinson’s Disease Rating Scale. Elle permet de classer les sujets dans 5 stades : le stade 0 traduit l’état normal du sujet. Le stade 5 correspond à l’état grabataire. (28) Elle a été modifiée avec le temps afin d’apporter plus de précisions : les stades 1,5 et 2,5 ont été ajoutés (Figure 1).

Figure 1: Echelle de Hoehn & Yahr et la version modifiée (29)

L’activité physique est commune aux 3 stades de la maladie. Elle doit faire partie du programme de rééducation chez les sujets atteints de la MP (6). C’est une recommandation qui est donnée à la population générale depuis des années en raison de ses vertus (30–32). L’activité physique joue un rôle important : en premier lieu, faire de l’activité physique à intensité modérée ou sévère réduirait de 34% le risque de développer la maladie de Parkinson (33). Pour les sujets atteints de la MP, l’activité

(16)

8 physique démontre un effet positif sur les symptômes moteurs et non moteurs. Elle est reconnue de manière consensuelle dans la littérature (1,34,35).

Afin de rééduquer ces patients, Tomlinson et al. (2) comparent l’effet de plusieurs techniques de rééducation afin de traiter la MP. Dans cette revue, ils démontrent qu’aucune technique n’a de supériorité par rapport à une autre en termes d’efficacité.

Pour autant, ces techniques (kinésithérapie standard, tapis roulant, exercice physique, danse, arts martiaux et la rééducation par indiçage) ont des effets sur les modalités mesurées : les scores de l’UPDRS, la vitesse de marche, le TUG, et la qualité de vie.

Malgré l’absence d’un consensus concernant la technique à adopter, il faut tenir compte des phases ON et OFF. Keus et al. (26) soulignent l’importance d’utiliser des techniques qui rendent le patient acteur de sa prise en charge dans des exercices fonctionnels, et d’éviter la mise en échec.

Tomlinson et al. (1) dans une seconde revue, démontrent que la kinésithérapie est bénéfique dans la prise en charge de la MP. Elle améliore la vitesse de marche, l’équilibre et les scores de l’UPDRS. Le manque de suivi dans les études prouve uniquement que la kinésithérapie a un effet positif à court-terme, soit moins de 3 mois.

Frazzita et al. (36) ont récemment travaillé sur la rééducation kinésithérapique par le biais d’un traitement multidisciplinaire. Ce protocole sera développé ultérieurement dans ce travail.

2.2 La marche dans la maladie de Parkinson

2.2.1 La marche physiologique

La marche physiologique est une activité essentielle dans la vie commune. C’est une tâche en apparence simple, qui nous permet de nous déplacer et de garder un haut degré d’indépendance fonctionnelle. Elle met en jeu les systèmes physiologiques que sont la vision, le système vestibulaire, le système musculosquelettique, le système somato-sensoriel et l’intégration sensorielle (Figure 2). Sur le plan neurologique, elle résulte de la régulation des systèmes sensoriels, des structures supra-spinales et des générateurs de rythmes spinaux (37).

Figure 2 : Régulation des systèmes neurologiques (37)

Le cycle de marche (Figure 3) a été établi sur le plan international pour décrire la marche normale ou pathologique. Dans une marche normale, le cycle de marche est

(17)

9 effectué par un membre inférieur : il est initié par un pied au sol et se termine lors du second contact au sol du même pied.

La phase d’appui et la phase oscillante composent ce cycle de marche. La phase d’appui représente 60% du cycle, et les 40% restants sont occupés par la phase d’oscillation. (37)

Figure 3 : Phases du cycle de marche (37)

Ce cycle de marche est modifié avec l’âge (Figure 4). En effet, le processus physiologique de vieillissement altère les systèmes précédemment cités, et modifie les paramètres spatiotemporels. (37)

Figure 4 : Effets du vieillissement sur les différents systèmes inhérents à la locomotion (37)

2.2.2 Les troubles de la marche dans la maladie de Parkinson

Les troubles de la marche sont associés aux troubles de l’équilibre. Ils sont la conséquence de l’akinésie ou surviennent secondairement à des lésions extra- dopaminergiques. L’apparition de ces troubles marque une évolution défavorable du pronostic du parkinsonien. Les troubles de la marche sont tardifs, ils apparaissent après une dizaine d’années d’évolution. La marche est un des symptômes moteurs les plus handicapants dans la MP, facteur de risque important de chutes.(14) Elle est altérée dans toutes ses composantes : diminution ou perte du ballant des bras, diminution de la longueur du pas, de la vitesse de marche, de la cadence, augmentation du temps de double appui, diminution ou perte de rotation des ceintures

(18)

10 scapulaires et pelviennes. Ces troubles sont causés par les signes cliniques précédemment énoncés que sont la bradykinésie et l’hypokinésie, qui augmentent le risque de chutes. (19,37,38)

Les ajustements posturaux anticipateurs (APA) permettent l’initiation de la marche.

Dans la MP, le sujet les conserve mais ils sont altérés. Les APA sont retardés, ainsi l’initiation de la marche est ralentie. Ces ajustements posturaux ont également une marge de stabilité et amplitude réduites (déplacement du centre de pression). (37) La qualité de la marche est caractéristique dans la MP, elle est troublée par la festination et le freezing, causés par l’akinésie. Ces deux troubles akinétiques sont liés, car la festination précède le freezing. Dopasensibles, ces signes s’expriment dans 90% des cas en phase OFF. (19,38)

La festination se caractérise par une augmentation de la fréquence et une diminution d’amplitude de marche, le patient a alors tendance à accélérer le pas et risque la chute.

(13,38)

L’incidence du freezing augmente avec l’évolution de la maladie (58% des patients sont concernés après 10 ans d’évolution) (13). Cet enrayage cinétique est caractérisé par une sensation de blocage à la marche, une impossibilité d’initier un mouvement ou de passer un obstacle malgré la volonté du patient (37). Il se manifeste par une succession de petits pas sur place quelques secondes avant le début du mouvement à l’image d’un « bégaiement de la marche ». Il altère la marche mais également la parole et les mouvements des membres supérieurs. (13,38)

Le freezing est augmenté par les émotions et diminué par les stimulations visuelles ou sensorielles.(13,38)

2.2.3 Evaluation de la marche

La marche est importante à évaluer car une altération de celle-ci peut être à l’origine de chutes, de diminution d’indépendance fonctionnelle et d’une altération de la qualité de vie. Elle peut être évaluée par l’intermédiaire de plusieurs échelles.

L’échelle d’évaluation Unified Parkinson’s disease rating scale (UPDRS) (39) est le gold standard d’évaluation de la MP. Elle permet d’évaluer la progression de la maladie et l’efficacité du traitement.

Elle comporte 6 parties :

- La partie I évalue l’état mental comportemental et thymique.

- La partie II évalue les activités de la vie quotidienne.

- La partie III porte sur l’examen moteur.

- La partie IV évalue les complications motrices.

- La partie V et VI correspondent respectivement à la classification de Hoehn &

Yahr et l’échelle de Schwab et England.

Une nouvelle version de l’UPDRS a vu le jour, plus complète et plus précise, la MDS- UPDRS (40)

- Partie I : expériences non motrices de la vie quotidienne - Partie II : expériences motrices de la vie quotidienne - Partie III : examen moteur

- Partie IV : complications motrices

La marche est évaluée dans la partie II (Annexe I) et la partie III (Annexe II) de l’échelle (19,41).

(19)

11 Il est possible de coupler à l’UPDRS les outils d’évaluation suivants :

- Le Time Up and Go test (Annexe III). C’est un outil d’évaluation de l’équilibre dynamique, de la vitesse de marche et du risque de chute. Le sujet doit se lever d’une chaise, marcher 3 mètres avant de faire demi-tour pour se rasseoir sur une période chronométrée (42).

- Le Dynamic Gait Index (Annexe IV). C’est un outil d’évaluation de l’équilibre lors de la marche dans des situations complexes et variables semblables à celles du quotidien prenant en compte 4 dimensions environnementales : le temps, le terrain, la densité (présence d’obstacle) et les transitions posturales (mouvements de tête et pivot du corps) (43).

- La Berg Balance Scale (BBS) (Annexe V). Cette échelle évalue l’équilibre statique et dynamique des sujets adultes afin d’investiguer le risque de chutes.

Elle permet aussi de déterminer la nécessité d’une aide technique et de prédire les potentielles activités difficilement réalisables dans la vie quotidienne (44).

- Le 6 Minute Walk Test (6MWT). Il est établi pour évaluer les capacités fonctionnelles des systèmes cardio-vasculaires, musculaires et respiratoires.

Le sujet doit marcher pendant 6 minutes et effectuer la plus grande distance possible sur un parcours de 30 mètres (45).

Le freezing est évalué spécifiquement avec deux questionnaires validés : le Freezing Of Gait Questionnaire (FOG-Q) (Annexe VI), et le New Freezing Of Gait Questionnaire (NFOG-Q) (37).

Il est utile d’évaluer l’impact de la marche sur la qualité de vie. Le Parkinson’s Disease Questionnaire (PDQ 39) est une échelle validée spécifique de l’évaluation de la qualité de vie. Elle comporte 39 items qui permettent d’évaluer la qualité de vie sur les plans moteurs et psychologiques. Le PDQ 8 est la version abrégée de cet auto-questionnaire (Annexe VII). (28)

2.2.4 Prise en charge rééducative de la marche

Les troubles de la marche apparaissent généralement à la phase avancée de la maladie. (6) A ce stade, le patient peut être gêné par l’enrayage cinétique et la festination, il s’agit de trouver des stratégies pour les diminuer voire les supprimer.

Nécessaire pour une indépendance fonctionnelle optimale, la marche nécessite une attention particulière et conséquente. La rééducation doit être qualitative comme quantitative et permanente. (19)

De nombreuses techniques sont utilisées afin de répondre à l’objectif d’améliorer la qualité et le versant quantitatif de la marche : l’indiçage visuel et sonore, la balnéothérapie, la LSVT BIG, la marche nordique, la marche sur tapis roulant, la puissance musculaire, l’imagerie motrice ou encore la vibration corps entier (19,37,46).

2.3 « Multidisciplinary intensive rehabilitation treatment »

Le « multidisciplinary intensive rehabilitation treatment » (MIRT) est traduit tout au long de ce travail par « traitement de rééducation intensive multidisciplinaire ».

C’est une technique de rééducation hospitalière se déroulant sur 4 semaines consécutives (36,47,48). Chaque semaine, pendant 5 jours, le sujet est pris en charge 3 fois dans la journée pour suivre un cycle de rééducation. Ce cycle est constitué de 2 séances non consécutives le matin, et d’1 séance l’après-midi. Chaque séance dure environ 1 heure. Le programme des séances est le suivant :

(20)

12 - La première séance du matin comporte :

o Des exercices cardio-vasculaires o Des exercices de relaxation o Des exercices de stretching

o Des exercices de mobilité articulaire (rachis, ceintures scapulaires et pelviennes)

o Des exercices visant à améliorer la posture

- La seconde séance matinale est centrée sur la rééducation de l’équilibre et de la marche :

o Entrainement sur tapis roulant avec indices visuels (cible à atteindre en un pas) et auditifs (rythme musical)

o Exercices à l’aide d’une plateforme stabilométrique : le sujet doit suivre une trajectoire circulaire affichée sur l’écran en déplaçant son centre de gravité.

- La séance de l’après-midi est une prise en charge ergothérapique. Elle vise à améliorer l’autonomie dans la vie quotidienne :

o Transferts assis/debout

o Transferts couché/debout en passant par la position assise o Habillage

o Dextérité des mains

Ce protocole est multidisciplinaire et regroupe l’intervention de neurologues, de psychiatres, de psychologues, d’infirmier (-ères), de kinésithérapeutes et d’ergothérapeutes.

A la fin de ce cycle, le sujet est invité à poursuivre au domicile les exercices simples appris durant ce mois de pris en charge, tels que les exercices de mobilité articulaire et la marche quotidienne pendant 30 minutes (36,47,48) ; l’objectif étant que le patient poursuive ses efforts au-delà de la prise en charge afin d’améliorer sa qualité de vie à long terme.

2.4 Processus de problématisation

La HAS (6) recommande d’intégrer la kinésithérapie à tous les stades de prise en charge de la maladie de Parkinson. En effet, Tomlinson et al. (1,2) ont prouvé que la kinésithérapie avait un effet à court-terme sur la MP. Néanmoins, ils affirment qu’aucune technique de rééducation n’est supérieure à une autre en termes d’efficacité. Bien qu’il n’y ait pas de consensus quant à la qualité des techniques de rééducation, Keus et al. (26) et la communauté scientifique canadienne (25,49) recommandent d’intégrer l’activité physique dans toute séance de rééducation. En respectant les principes d’intensité, de diversité, de continuité et de régularité (6), la kinésithérapie doit intervenir dans les champs suivants : l’équilibre, la locomotion, les capacités aérobiques, la posture, et l’indépendance fonctionnelle (25,26,49). La marche est un facteur d’indépendance fonctionnelle chez les personnes âgées et chez les sujets atteints de la MP (37). Ces troubles, associés à une altération de l’équilibre, deviennent handicapants tardivement mais il est nécessaire de les prendre en charge précocement et de façon permanente (14,19). Si Keus et al. (26) ainsi que les recommandations canadiennes (25,49) intègrent largement la marche dans la rééducation, Ni et al. (50) proposent dans leur méta-analyse des recommandations à propos d’exercices ciblant la marche, chez des patients adultes atteints de la maladie de Parkinson. Dans cette étude, l’exercice est comparé à une prise en charge sans

(21)

13 exercice, et face à une forme d’exercice particulière : équilibre, thérapie physique, tapis roulant, Qigong, exercices du haut du corps ou exercices sur terrain varié.

9 mesures ont été retenues :

- La vitesse de marche confortable - La vitesse de marche rapide

- La longueur de pas à vitesse de marche confortable - La cadence à vitesse de marche confortable

- Le temps de double appui à vitesse de marche confortable - Le Time up and go (TUG)

- Le Freezing of gait questionnaire (FOG-Q) - Le 6-minute Walk test (6MWT)

- Le Dynamic gait index (DGI)

Les résultats de l’étude amènent à recommander les exercices suivants afin d’améliorer les performances de marche (Figure 5) :

- Le programme LSVT BIG : ce programme aurait un effet positif sur la vitesse de marche et les valeurs obtenues au TUG

- La thérapie physique multidimensionnelle qui comprend l’équilibre et l’entrainement à la marche (hors tapis roulant) : cette technique améliorerait la vitesse de marche, la cadence, le TUG et le 6MWT. Lorsque cette thérapie physique est associée à des stratégies externes, elle améliorerait également la longueur du pas.

- Le tapis roulant : cet exercice aurait un effet positif sur la vitesse de marche, la longueur du pas (lorsque le tapis roulant est associé à des stratégies externes), la cadence, le TUG le temps de double appui, le DGI, le FOG-Q et le 6MWT.

- Le vélo stationnaire : il est possible d’associer le vélo et le tapis roulant qui améliorent les mêmes modalités de la marche.

- L’entrainement contre résistance améliorerait la vitesse de marche, la cadence de marche, la longueur du pas, le FOG-Q, le TUG et le 6MWT.

- Des thérapies complémentaires (yoga, tango, tai chi) apportent une amélioration de la vitesse de marche, de la longueur du pas (lorsque ces thérapies sont associées à des stratégies externes), du TUG et du FOG-Q.

L’étude cite également la thérapie aquatique mais ne démontre aucun résultat.

(22)

14

Figure 5 : Exercices recommandés pour améliorer la fonction de la marche(50)

Cette méta-analyse comporte les biais suivants :

- La population étudiée est atteinte de la MP à un stade compris entre I et III sur l’échelle de Hoehn & Yahr. Ces patients selon l’échelle sont capables de déambuler. Mais qu’en est-il des patients au stade IV et V ? Ces sujets ont pour la plupart perdu la fonction de la marche mais certains patients, notamment au stade IV peuvent encore déambuler et cela mérite d’être étudié.

- Cette étude présente un biais quant à l’homogénéité de la population pour la vitesse de marche notamment.

Ces recommandations sont présentées parce qu’elles ont un effet positif sur la performance de la marche. Mais en raison de l’évolution constante de la maladie de Parkinson, la durée des effets de ces exercices reste à déterminer.

Cette étude de Ni et al. (50) nous démontre qu’il est préférable de faire de l’exercice physique plutôt que de ne rien faire, et que les modalités de marche ne diffèrent pas ou peu entre deux formes d’exercice.

Outre ces techniques de rééducation plutôt standards, il existe un traitement de rééducation intensive multidisciplinaire, le MIRT (36,47,48). Ce protocole a l’avantage de rééduquer les déficiences dans leur ensemble. En effet, il nécessite l’intervention de toute une équipe interdisciplinaire afin de pallier les troubles cognitifs, structurels, fonctionnels. Ce protocole répond aux recommandations données par la HAS (6) et les recommandations canadiennes (25,49) : il est applicable précocement, place le patient au cœur de sa rééducation. Il cible la marche, l’équilibre, les capacités aérobiques et fonctionnelles. Il semblerait ainsi que cette intervention kinésithérapique ait des effets positifs sur la rééducation de la MP.

La problématique de ce mémoire est la suivante : quels sont les intérêts d’un traitement de rééducation intensive multidisciplinaire dans la rééducation de la marche des sujets parkinsoniens ?

(23)

15

3. Méthodologie de recherche

3.1 Critères d’éligibilité

Les critères d’éligibilité m’ont permis de sélectionner les articles à inclure dans ma revue scientifique.

Les critères d’inclusion étaient les suivants : - Types d’études

o Essais cliniques contrôlés randomisés o Essais cliniques contrôlés non randomisés o Essais cliniques randomisés non contrôlés o Séries de cas

o Etudes qualitatives

J’ai inclus des études au niveau de preuve A (preuve scientifique établie) ou B (présomption scientifique). L’inclusion des séries de cas ou études qualitatives (faible niveau de preuve) n’auront pas de poids dans les résultats mais me permettront d’émettre des hypothèses et de les comparer aux études de haut niveau de preuve.

- Population

o Au moins 10 patients inclus dans l’étude. Ceci afin d’inclure le plus grand nombre d’articles.

o Agés de 55 ans et plus, pour que cela soit représentatif de la population principalement atteinte par la MP.

- Date de publication

o Entre 2010 (inclus) et 2020. Je n’ai pas inclus les articles publiés au-delà afin d’avoir une littérature relativement récente.

- Intervention

o Traitement de rééducation intensive multidisciplinaire

- Un score PEDro supérieur ou égal à 4/10 dans un souci de fiabilité. Afin d’inclure les articles dans ma revue, je les ai évalués grâce à l’échelle PEDro, qui côte la qualité méthodologique et les biais potentiels (Annexe VIII). Un tableau récapitulatif de cette évaluation est présenté en annexe (Annexe IX).

- Les études devaient utiliser comme paramètres d’évaluation des échelles et/ou questionnaires utilisés et recommandés (51) pour évaluer la marche : UPDRS, FOG-Q, Berg Balance Scale, 6MWT, DGI…

Les critères de non-inclusion étaient les suivants :

- Essais cliniques datant de plus de 10 ans pour avoir une littérature relativement récente.

- Une population avec d’autres maladies neurodégénératives associées qui pourraient biaiser les résultats.

- Etudes incluant des patients âgés de moins de 55 ans pour que cela soit représentatif de la population principalement atteinte par la MP.

- Etudes couplant le traitement ciblé et la robotique. Mon but étant de déterminer seulement l’intérêt du traitement cible.

- Score PEDro strictement inférieur à 4. Je considère qu’en dessous de 4/10 les articles ne sont pas de bonne qualité méthodologique.

- Les études n’utilisant pas les questionnaires/échelles validés pour l’évaluation de la marche du parkinsonien dans un souci de cohérence et de reproductibilité.

(24)

16 - En raison de la barrière de la langue, j’ai choisi de ne pas inclure les articles

écrits dans une autre langue que l’anglais ou le français.

Le tableau ci-dessous (Figure 6) récapitule mes critères d’éligibilité de façon concise et claire.

Inclusion Exclusion

Types d’études Essais contrôlés randomisés Essais contrôlés non

randomisés

Essais randomisés non contrôlés

Etudes qualitatives Série de cas

Population Patients atteints de la Maladie de Parkinson

Age > 50 ans

Au moins 10 patients inclus

Patients avec d’autres maladies associées Age < 50 ans

Moins de 10 patients Date de publication Entre 2010 (inclus) et 2020 Avant 2010

Traitement Rééducation intensive multidisciplinaire

Autres techniques de rééducation

Utilisation de la robotique Paramètres

d’évaluation Echelles en lien avec la marche : UPDRS, TUG, BBS, 6MWT, DGI, FOG-Q…

Echelles non validées, non recommandées.

Score Pedro Supérieur ou égal à 4 Inférieur à 4 Langue de rédaction Anglais ou français Autre

Figure 6 : Tableau récapitulatif des critères d'éligibilité

3.2 Sources

Pour la recherche de mes articles, j’ai utilisé les bases de données suivantes : Pubmed, PEDro, Cochrane Library et ScienceDirect.

4 articles ont été retenus à partir de la bibliographie d’articles déjà identifiés pour élargir le nombre de résultats. Ces articles font partie des références complémentaires.

3.3 Mots-clés

Afin d’établir une équation de recherche, j’ai traduit les termes de ma problématique en anglais. Ces mots clés apparaissent dans le tableau ci-dessous (Figure 7). Certains termes anglais sont des MeSH, traduits grâce à l’outil HeTOP.

(25)

17

Mots-clés français Mots-clés anglais

Maladie de Parkinson Parkinson Disease

Marche Gait

Rééducation Rehabilitation – Motor Rehabilitation

Traitement de rééducation intensive multidisciplinaire

MIRT – intensive rehabilitation treatment – intensive rehabilitation – intensive multidisciplinary rehabilitation – intensive physical activity

Figure 7 : Tableau récapitulatif des mots-clés

3.4 Equation de recherche

L’équation de recherche a été établie et utilisée pour Pubmed. J’ai assemblé mes mots clés à l’aide d’opérateurs booléens en anglais : AND, OR, NOT.

En assemblant ces mots clés, ces opérateurs booléens et en utilisant des guillemets, l’équation de recherche finale utilisée est la suivante :

(((("Parkinson Disease"[Mesh]) OR "Parkinsonian Disorders/rehabilitation"[Mesh]) AND "Rehabilitation"[Mesh]) AND "Gait"[Mesh]) OR "Walking"[Mesh] AND "MIRT" OR

"intensive multidisciplinary rehabilitation" OR "intensive rehabilitation" NOT "Scoliosis"

NOT "Stroke" NOT "Cancer" NOT "Huntington's disease" NOT "Chronic low back pain"

NOT "Cardiac" NOT "Traumatic brain" NOT "Hip".

L’opérateur booléen NOT m’a permis d’écarter un grand nombre d’articles portant sur des pathologies autres que la maladie de Parkinson.

Cette équation de recherche a été simplifiée pour les autres bases de données.

Sur la base de données PEDro, j’ai utilisé les mots clés suivants : « Parkinson disease and intensive rehabilitation treatment »

Sur la base de données Cochrane, j’ai simplifié l’équation de recherche initiale :

"Parkinson disease" AND "intensive rehabilitation treatment" OR "MIRT" OR "intensive physical activity" AND "rehabilitation"

Sur la base de données ScienceDirect, j’ai utilisé l’équation simplifiée suivante :

"Parkinson disease" AND ("intensive rehabilitation treatment" OR "MIRT" OR

"intensive physical activity") AND ("rehabilitation" OR "motor rehabilitation")

3.5 Sélection des données

La période de veille documentaire a débuté le 26 juin 2019 et s’est terminé le 20 mai 2020.

Mon équation de recherche correspondait à 390 articles sur la base de données Pubmed. Ces articles ont été triés selon leur date de publication : 120 articles ont été exclus en raison de leur publication il y a plus de 10 ans. Les titres des 170 articles ont été lus, afin de retirer les doublons. 147 articles ont été retenus.

Avec l’équation de recherche simplifiée, 26 articles ont été obtenus sur ScienceDirect.

1 seul a été supprimé après avoir vérifié la date de publication, 25 articles ont été retenus.

Sur PEDro, l’équation de recherche était associée à 11 résultats. Sur ces 11 résultats un article était publié depuis plus de 10 ans. Ainsi 10 articles ont été retenus.

(26)

18 Sur Cochrane, 99 articles sont apparus après la recherche. 89 études ont été retenues après suppression de celles publiées il y a plus de 10 ans.

Au total, 255 articles ont été exclus après analyse de la date de publication.

Le titre des 271 articles restants a été lu, afin de supprimer les études hors sujet. Si le titre ne donnait pas assez d’informations, le résumé était consulté. 251 articles ont été exclus après lecture du titre et/ou du résumé. 20 articles ont été retenus après cette étape. Sur 20 articles restants 12 provenaient de Pubmed, 5 de Cochrane, 2 de ScienceDirect et 1 de PEDro. 4 articles provenant de sources complémentaires ont été ajoutés à la sélection.

24 articles ont été retenus sur l’ensemble des bases de données pour lecture intégrale afin d’être éligibles. 1 article était en réalité écrit dans une autre langue que l’anglais, 6 articles n’étaient pas publiés, 3 articles n’avaient pas de lien avec ma problématique et enfin 2 articles ne répondaient pas au critère d’inclusion « score PEDro supérieur ou égal à 4/10 ».

12 articles ont été retenus pour poursuivre avec l’analyse.

Le diagramme de flux (52) ci-dessous synthétise ma démarche de sélection.

(27)

19

3.6 Diagramme de flux (52)

3.7 Analyse des études

Afin d’organiser au mieux la partie « Résultats », une grille de lecture telle qu’elle est présentée ci-dessous a été utilisée. Grâce à cette grille, chaque étude a été analysée dans son ensemble afin de mettre en lien les résultats obtenus par la suite.

ARTICLES : auteur, date, type

OBJECTIFS DE L’ETUDE

POPULATION METHODOLOGIE RESULTATS INTERETS POUR LE MEMOIRE La grille de lecture complète incluant les articles est présentée en annexe (Annexe X).

(28)

20

4. Résultats

4.1 Présentation générale

Le tableau ci-après (Figure 8) résume les caractéristiques des articles inclus et la méthode utilisée : population, présence d’un groupe contrôle ou non, informations sur protocole et le temps de suivi.

Type d’étude

Groupe expérimental

Groupe contrôle

Intervention Temps de suivi Frazzitta et al.

(47)

Série de cas

N=20

Age : 71 +/- 7 Stade 3 (H&Y)

Absence de groupe contrôle

3h/jour, 5 jours par semaine 4 semaines

1 an

Frazzitta et al.

(48)

ECR N=16

Age : 69+/-6 Stade : 1,2 +/- 0,3 (H&Y)

N=15

Age : 68 +/- 8 Stade : 1,1 +/- 0,3 (H&Y)

3h/jour, 5 jours par semaine 4 semaines (Intervention répétée 2 fois de suite)

2 ans

Ferrazzoli et al.

(53)

ECR N=17

Age : 64.7 +/-7.3 Stade : 1-2 (H&Y)

N=19 Age : 64.4+/- 4.4

Stade : 1-2 (H&Y)

3h/jour, 5 jours par semaine 4 semaines (Intervention répétée une 2ème fois après 1an)

18 mois

Frazzitta et al.(54)

Série de cas

Groupe tremblement : N= 65

Age :68.52 +/- 8.6 Stade 3 (H&Y) Groupe akinésie:

N=65

Age : 71 ;14 +/- 7.8

Stade 3 (H&Y)

Absence de groupe contrôle

3h/jour, 5 jours par semaine 4 semaines

4 sem.

Fontanesi et al.

(55)

Série de cas

N=16

Age : 71,5 de moyenne

Stade : entre 2 et 3

Absence de groupe contrôle

3h/jour, 5 jours par semaine 4 semaines

4 sem.

Kaseda et al.

(56)

Série de cas

N=31

Age : 69.5 +/- 9.4 Stade : entre 3 et 5 (H&Y)

Absence de groupe contrôle

2h/jour, 6 jours/semaine pour 25 patients et 7j/semaine pour 6 patients pendant 4 semaines.

4 sem.

Frazzitta et al.

(57)

ECR N= 25

Age : 72 +/- 7 Stade 3 (H&Y)

N=25

Age : 70 +/- 7 Stade 3 (H&Y)

3h/jour, 5 jours/semaine pendant 4 semaines

1 an

(29)

21

Type d’étude

Groupe expérimental

Groupe contrôle

Intervention Temps de suivi Ferrazzoli et al.

(58)

ECR N=186

Age : 66.5 +/- 8.6 Stade 2,6 +/- 0,5 (H&Y)

N=48

Age : 66.9 +/- 10.5

Stade : 2,6 +/- 0,6 (H&Y)

4h/jour, 5 jours/semaine et 1h d’activité physique le 6ème jour de la

semaine pendant 4 semaines

4 sem.

Van der Marck et al. (59)

ECR N= 51

Age : 65.9 +/- 8.5 Stade 2 (H&Y)

N=49

Age : 68.1 +/- 8.8

Stade 2 (H&Y)

Prise en charge par une infirmière, un travailleur social. Trois visites auprès d’un neurologue au début de l’étude, à 4 mois et à 8 mois.

8 mois

Monticone et al. (60)

ECR N= 35

Age : 74.1 +/- 6.0 Stade : entre 2,5 et 4 (H&Y)

N=35

Age : 73,4 +/- 7

Stade : entre 2,5 et 4 (H&Y)

Entrainement moteur (marche, transferts, passage d’escaliers, obstacle…) supervisé par un MK 90 min/jour, travail cognitif avec un

psychologue 2x 30min/semaine et travail fonctionnel avec un

ergothérapeute 30min/semaine

1 an

Frazzitta et al.

(61)

ECR N= 15

Age : 67 +/- 5 Stade : 1-1,5 (H&Y)

N=10

Age : 65 +/- 4 Stade : 1-1,5 (H&Y)

3h/jour, 5 jours/semaine pendant 4 semaines

4 sem.

Giardini et al.

(62)

Etude qualitative

N=27

Age : 70.3 +/-8.5 Stade 3 (H&Y)

Absence de groupe contrôle

3h/jour, 5 jours/semaine pendant 4 semaines

4 sem.

Figure 8 : Tableau présentatif des articles

Le but de ce travail est de rechercher les intérêts que possède le protocole MIRT dans la prise en charge de patients atteints de la maladie de Parkinson. Cette partie recense 6 intérêts retrouvés dans les études (Figure 9).

La significativité des effets est traduite par la « p-value » ou p. On considérera p<0,05 comme valeur seuil.

(30)

22

Figure 9 : Tableau récapitulatif des intérêts retrouvés dans les articles

**** : Chaque étude ne traite pas de l’ensemble des stades de Hoehn & Yahr. La mise en commun de toutes les études atteste de l’applicabilité du protocole à tous les stades de la pathologie.

4.2 Applicabilité à tous les stades de Hoehn & Yahr

Comme il est précisé plus haut, tous les stades sur l’échelle de Hoehn & Yahr sont étudiés dans les articles retenus. La majorité des articles testent le MIRT sur une population de stade 2 et/ou 3 (47,53–60,62).

Le tableau ci-dessous recense les stades de Hoehn & Yahr étudiés dans chaque article (Figure 10).

Frazzitta et al. (47) Frazzitta et al. (48) Ferrazzoli et al. (53) Frazzitta et al. (54) Fontanesi et al. (55) Kaseda et al. (56) Frazzitta et al. (57) Ferrazzoli et al. (58) Van der Marck et al. (59) Monticone et al. (60) Frazzitta et al. (61) Giardini et al. (62)

Applicabilité à tous les stades

****

Performances

motrices

✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓

Effet sur la triade

parkinsonienne

Impact sur la qualité

de vie

✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓

Dosage de

dopamine

✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓

Effet endocrinien

✓ ✓

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