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Médicaments pour traiter le trouble bipolaire

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Academic year: 2022

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117

EDITOR IN CHIEF : Mark Abramowicz. M.D.EXECUTIVE EDITOR : Gianna Zuccotti, M.D., M.P.H., F.A.C.P., Harvard Medical School. EDITOR : Jean-Marie Pflomm, Pharm.D. ASSISTANT EDITORS, DRUG INFORMATION : Susan M. Daron, Pharm.D., Corinne E. Zanone, Pharm.D. CONSULTING EDITORS : Brinda M. Shah, Pharm.D., F. Peter Swanson, M.D. CONTRIBUTING EDITORS : Carl W. Bazil, M.D., Ph.D., Columbia University College of Physicians and Surgeons ; Vanessa K. Dalton, M.D., M.P.H., University of Michigan Medical School ; Eric J. Epstein, M.D., Albert Einstein College of Medicine ; Jules Hirsch, M.D., Rockefeller University ; David N. Juurlink, BPhm, M.D., Ph.D., Sunnybrook Health Sciences Centre ; Richard B. Kim, M.D., University of Western Ontario ; Hans Meinertz, M.D., University Hospital, Copenhagen ; Sandip K.

Mukherjee, M.D., F.A.C.C., Yale School of Medicine ; Dan M. Roden, M.D., Vanderbilt University School of Medicine ; F. Estelle R. Simons, M.D., University of Manitoba ; Jordan W. Smoller, M.D., Sc.D., Harvard Medical School ; Neal H. Steigbigel, M.D., New York University School of Medicine ; Arthur M.F.Yee, M.D., Ph.D., F.A.C.R., Weil Medical College of Cornell University. SENIOR ASSOCIATE EDITORS : Donna Goodstein, Amy Faucard. ASSOCIATE EDITOR : Cynthia Macapagal Covey. EDITORIAL FELLOW : Esperance A.K.Schaefer, M.D., M.P.H., Harvard Medical School. MANAGING EDITOR : Susie Wong. ASSISTANT MANAGING EDITOR : Liz Donohue.

PRODUCTION COORDINATOR : Cheryl Brown. EXECUTIVE DIRECTOR OF SALES : Gene Carbona. FULFILLMENT & SYSTEMS MANAGER : Cristine Romatowski.

DIRECTOR OF MARKETING COMMUNICATIONS : Joanne F. Valentino. VICE PRESIDENT AND PUBLISHER : Yosef Wissner-Levy.

Founded 1959 by Arthur Kallet and Harold Aaron, M.D. Copyright© 2016. The Medical Letter, Inc. (ISSN 0025 – 732X).

TRADUCTION ET ADAPTATION DE L’ÉDITION FRANÇAISE : Dr Pierre-Alain Plan, Grandson.

Egalement dans ce numéro :

Sofosbuvir/velpatasvir pour traiter l’hépatite C ... p. 120

Vol. 38 N

o

19 (ML USA N

o

1501) 9 septembre 2016

Médicaments pour traiter le trouble bipolaire

Le trouble bipolaire est caractérisé par des épisodes intermittents de manie et/ou de dépression.

1

Même sous traitement d’entretien, la réapparition d’épisodes maniaques ou (plus fréquemment) dépres- sifs est courante. Certains des médicaments et dosages recom- mandés ici n’ont pas été approuvés par la FDA des Etats-Unis pour le traitement du trouble bipolaire.

Recommandations pour le traitement du trouble bipolaire

• Les antipsychotiques de seconde génération, le lithium et le valproate sont efficaces pour traiter les épisodes maniaques aigus ; le traitement d’un épisode maniaque aigu avec le lithium ou le valproate requiert généralement l’addition d’un médicament antipsychotique.

• Le lithium, la quétiapine, la lurasidone et une combinaison d’olanzapine et de fluoxétine se sont montrés efficaces pour traiter la dépression bipolaire.

• Le lithium est généralement le médicament de choix pour le traitement d’entretien du trouble bipolaire.

• La lamotrigine est efficace pour prévenir les épisodes dépressifs récurrents.

TRAITEMENT DE LA MANIE – Les antipsychotiques de seconde génération, le lithium et le valproate sont efficaces pour traiter les épi- sodes maniaques aigus.

2

L’action thérapeutique complète du lithium et du valproate peut se faire attendre pendant des jours, voire des se- maines ; le traitement d’un épisode maniaque aigu avec ces agents requiert généralement l’addition d’un médicament anti psychotique.

TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION – La quétiapine (Xeroquel LP et autres  –  F ; Seroquel  XR et autres  –  CH, B) et la lurasidone (Latuda – CH ; non commercialisé – F, B), des antipsychotiques de seconde génération, et la combinaison d’olanzapine (Zyprexa et autres – F, CH, B) et de fluoxétine (Prozac et autre – F, B ; Fluctine et autres – CH) se sont montrées efficaces pour traiter la dépression bipolaire.

3-6

Les médicaments antidépresseurs comme les inhibi- teurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou le bupropion (Zyban et autre – F, CH, B) peuvent être efficaces pour traiter la dé- pression bipolaire, mais ils peuvent précipiter un épisode maniaque et doivent généralement être utilisés en addition des médicaments stabilisant l’humeur comme le lithium.

7

Le lithium (Théralite et autres – F ; Quinolorm et autres – CH ; Maniprex et autres – B) a montré avoir des effets protecteurs contre le suicide et l’auto-agres- sion lorsqu’il est utilisé pour traiter la dépression bipolaire.

8

La lamo- trigine (Lamictal et autres – F, CH, B) peut être modestement efficace dans cette indication, mais son utilité pour traiter un épisode aigu est limitée par le temps nécessaire à l’augmentation progressive de la dose jusqu’à l’obtention d’un dosage efficace.

9

TRAITEMENT D’ENTRETIEN – Le lithium reste le médicament de choix pour le traitement d’entretien du trouble bipolaire, en particu- lier pour la prévention des épisodes maniaques.

10,11

La lamotrigine, un antiépileptique, est efficace pour la prévention des épisodes dé- pressifs récurrents. Les médicaments antiépileptiques comme le valproate (Depakine et autres – F, CH, B) et la carbamazépine (Té- grétol et autre – F, CH ; Tegretol et autre – B) sont aussi largement

Quelques interactions médicamenteuses

1

Médicament Commentaires

Carbamazépine La carbamazépine est un inducteur de la glycopro- téine-P et un inducteur puissant de multiples enzymes hépatiques, y compris le CYP3A4 ; une augmentation de la dose des substrats du 3A4 peut être nécessaire.

C’est aussi un substrat du 3A4 ; la dose de carbama- zépine peut devoir être ajustée lorsqu’elle est utilisée conjointement avec des inhibiteurs ou des inducteurs puissants du 3A4.

Lamotrigine La lamotrigine ne provoque ni inhibition ni induction des enzymes du CYP. Les médicaments inducteurs comme la carbamazépine diminuent les concentra- tions de lamotrigine. Le valproate fait plus que doubler les concentrations de lamotrigine et accroit le risque de syndrome de Stevens-Johnson ; le dosage de lamotri- gine doit être réduit en cas d’utilisation concomitante.

Lithium Les diurétiques thiazidiques, les inhibiteurs de l’ECA et les AINS (sauf l’aspirine) diminuent la clairance rénale du lithium ; une diminution de la dose de lithium peut être nécessaire lors d’un usage concomitant. La car- bamazépine augmente le risque de neurotoxicité ; une réduction de la dose de lithium peut être nécessaire en cas d’utilisation concomitante. D’autres médicaments, y compris la théophylline (Dilatrane et autres – F ; Euphyllin et autre – CH ; Xanthium – B) et la caféine peuvent diminuer la lithémie.2

Valproate Le valproate est un inhibiteur modéré du CYP2C9 ; une réduction de la dose des substrats du 2C9 peut être nécessaire. La phénytoïne (Di-Hydan et autres – F ; Phenhydan et autre – CH ; Epanutin et autre – B), la car- bamazépine, le phénobarbital (Gardénal et autres – F ; Phénobarbital Bichsel et autres – CH ; Gardenal et autre – B) et la rifampicine (Rimactan et autres – F, CH ; Rifadine – B) augmentent la clairance rénale du val- proate ; une augmentation de la dose de valproate est alors recommandée. Le valproate fait plus que doubler les concentrations de lamotrigine et accroit le risque de syndrome de Stevens-Johnson ; la dose de lamotrigine doit être diminuée en cas d’utilisation concomitante.

1. Inhibitors and inducers of CYP enzymes and P-glycoprotein. Med Lett Drugs Ther 2016 ; 58 :e46.

2. Finley PR. Drug interactions with lithium : an update. Clin Pharmacoki- net 2016 ;55 :925.

(2)

118

Quelques médicaments oraux pour traiter le trouble bipolaire (suite)

Médicaments Formes galéniques et dosages Posologie quotidienne adulte initiale1

Posologie quotidienne adulte

habituelle1 France

Coût2 Suisse CHF (€)

Belgique

Médicaments pour traiter la manie

Carbonate de lithium3,4,5 à libération immédiate Téralithe – F ; Maniprex et autre – B ; non commercialisé dans cette forme chimique – CH

F : comprimés sécables à 250 mg B : comprimés enrobés à 250 mg et comprimés pelliculés quadri- sécables à 500 mg

900-1800 mg

en 3 ou 4 prises 900-1200 mg

en 3 ou 4 prises 9.92 – 13.39

Lithium à libération prolongée Téralithe LP – F ; Priadel et autres – CH ; non commercialisé dans cette forme galénique – B

F : comprimés sécables à libéra- tion prolongée à 400 mg CH : comprimés à libération prolongée à 400 mg

900-1800 mg

en 2 ou 3 prises 900-1200 mg

en 2 ou 3 prises 7.29 11.61

(10.56) –

Antiépileptiques Carbamazépine6 Tégrétol et autre – F, CH ; Tegretol et autre – B

Comprimés sécables à  F, B : 200 mg CH : 200 et 400 mg

F, CH, B : suspension buvable à 20 mg/ml7

CH : suppositoires à 250 mg

200-600 mg

en 3 ou 4 prises 600-1200 mg

en 2 ou 3 prises 5.29 17.10

(15.55) 15.80

Carbamazépine à libération prolongée6 Tégrétol LP et autres – F ; Tégrétol CR Divitabs et autres – CH ; Tegretol CR – B

Comprimés pelliculés sécables

à 200 et 400 mg 200-600 mg

en 2 prises 600-1200 mg

en 2 prises 5.64 29.25

(26.59) 16.22

Lamotrigine

à libération immédiate4 Lamictal et autres – F, CH, B

Comprimés dispersibles ou à cro-

quer à 2, 5, 25, 50, 100 et 200 mg8 25 mg 1 ×/jour9 200 mg 1 ×/jour 31.21 66.90

(60.80) 34.29

Lamotrigine à libération prolongée6 Lamictal XR – USA ; non commercialisé – F, CH, B

Comprimés à libération prolongée

à 25, 50, 100, 200, 250, 300 mg 25 mg 1 ×/jour9 200 mg 1 ×/jour – – –

Acide valproïque Convulex et autre – CH, B ; non commercialisé sous forme acide seule – F

Gélules gastrorésistantes à 150,

300 et 500 mg10 250 mg 3 ×/jour 1500-2000 mg

par jour en 2 prises – 30.50

(27.75) 16.23

Valproate de sodium3 Dépakine et autres – F ; Orfiril long – CH ; Depakine et autres – B

F : comprimés gastrorésistants 200 et 500 mg

CH : gélules à libération prolongée à 150 et 300 mg, et minipacks à 500 et 1000 mg

B : comprimés gastrorésistants à 150, 300 et 500 mg

250 mg 3 ×/jour 1500-2000 mg/jour en

2 prises 2.87 46.90

(42.63) 13.06

Divalproex (= complexe acide valproïque/valproate de sodium)3 Dépakine Chrono LP et autres – F ; Depakine Chrono – CH, B

Comprimés pelliculés sécables à libération prolongée à F : 500 mg

CH, B : 300 et 500 mg

750 mg/jour en

plusieurs prises 1500-2000 mg/jour en

2 ou 3 prises 27.87 30.80

(28.02) 21.53

Divalproex à libération retardée Depakote sprinkle – USA ; non commercialisé dans cette forme galénique – F, CH, B

Gélules à libération prolongée

à 125 mg 25 mg 1 ×/jour 200 mg 1 ×/jour – – –

Acide valproïque à libération prolongée3 Depakote ER3 – USA  non commercialisé dans cette forme galénique – F, CH, B

Comprimés à libération prolongée

à 250 et 500 mg 25 mg/kg 1 ×/ jour10 24-40 mg/kg 1 ×/jour10 – – –

Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

NR = Médicaments non remboursés. Le prix n’est pas fixe du fait d’accords spécifiques entre les partenaires.

ND = Non disponible. Le prix n’est pas fixe du fait d’accords spécifiques entre les partenaires.

1. Posologie pour traitement d’entretien. La posologie peut devoir être ajustée en fonction des concentrations sériques, d’une insuffisance rénale ou hépa- tique, ou des interactions médicamenteuses (voir tableau des interactions, page 117).

2. Prix pour 30 jours de traitement à la posologie la plus faible pour un patient de 70 kg. Taux de change : 1 € = 1.10 CHF.

3. Ces médicaments sont approuvés par la FDA pour le traitement aigu des épisodes maniaques.

4. Ces médicaments sont approuvés par la FDA pour le traitement d’entretien du trouble bipolaire.

5. Aux USA, il existe une préparation de citrate de lithium en solution à 8 mEq/ml.

6. Ces médicaments ne sont pas approuvés par la FDA pour le traitement du trouble bipolaire.

7. Les patients prenant des comprimés conventionnels peuvent changer pour la suspension sur une base de mg par mg, mais avec des doses plus faibles et plus fréquentes.

8. Les comprimés dispersibles ou à croquer de Lamictal peuvent être croqués ou dissous dans un petit volume d’eau (assez pour recouvrir tout le comprimé) ou avalés entiers avec un peu d’eau.

9. Pour une monothérapie avec la lamotrigine, la dose cible est de 200 mg/jour, qui doit être atteinte comme suit : 25 mg/jour pendant 2 semaines, puis 50 mg/jour pendant 2 semaines, puis 100 mg/jour pendant 1 semaine, et enfin 200 mg/jour.

10. En passant du divalproex (Dépakine Chrono LP et autres – F ; Depakine Chrono – CH, B) au Depakote ER, une augmentation de 8-20% de la posologie peut être nécessaire pour maintenir des concentrations sériques adéquates.

11. Ces médicaments sont approuvés par la FDA pour traitement d’entretien des épisodes mixtes.

(3)

119 Quelques médicaments oraux pour traiter le trouble bipolaire (suite)

Médicaments Formes galéniques et dosages Posologie quotidienne adulte initiale1

Posologie quotidienne adulte

habituelle1 France

Coût2 Suisse CHF (€)

Belgique

Antipsychotiques de seconde génération

Aripiprazole3,11

Abilify et autres – F, CH, B Comprimés12 à F : 5, 10 et 15 mg CH : 5, 10, 15 et 30 mg B : 10, 15 et 30 mg CH, B : solution buvable à 1 mg/ml en flacons de 150 ml

15 mg 1 ×/jour 15-30 mg 1 ×/jour 82.73 204.21

(185.65) 64.04

Aripiprazole orodispersible Abilify et autre – F, CH ; Aripiprazole Sandoz – B

Comprimés orodispersibles

à 10 et 15 mg 15 mg 1 ×/jour 15-30 mg 1 ×/jour 82.73 204.21

(185.65) 64.04

Asénapine3,11 Sycrest -CH, B ; non commercialisé – F

Comprimés sublinguaux

à 5 et 10 mg 10 mg 2 ×/jour 5-10 mg 2 ×/jour - 221.45(

201.32) 97.66

Cariprazine3,11, Vraylar – USA ;

non commercialisé – F, CH, B

Gélules à 1,5, 3, 4, 5 et 6 mg 1,5mg 1 ×/jour 3-6mg 1 ×/jour - - -

Lurasidone13 Latuda – CH ; non commercialisé – F, B

Comprimés pelliculés

à 40 et 80 mg 40 mg 1 ×/jour 40-80 mg 1 ×/jour - 181.85

(165.34) -

Olanzapine3,4,11

Zyprexa et autres – F, CH, B Comprimés pelliculés12 F, B : 5, 7,5 et 10 mg CH : 2,5, 5, 10 et 15 mg

10-15 mg 1 ×/jour 5-20 mg 1 × par jour 30.10 123.25

(112.06) 28.37

Olanzapine orodispersible Zyprexa Velotab

et autres – F, CH, B

Comprimés orodispersibles à F, CH : 5, 10, 15 et 20 mg B : 5 et 10 mg

10-15 mg 1 ×/jour 5-20 mg 1 × par jour 30.10 123.10

(111.92) 28.37

Quétiapine

à libération immédiate3,4,13 Seroquel et autres – CH, B ; non commercialisé – F

Comprimés pelliculés

à 25, 100, 200 et 300 mg 50-100 mg 1x/jour

ou en 2 prises 300-800 mg/jour

en 2 prises - 199.80

(181.66) 46.02

Quétiapine

à libération prolongée3,4,11,13 Xeroquel LP et autres – F ; Seroquel XR et autres – CH, B

Comprimés à libération prolongée à 

F : 50, 300 et 400 mg

CH : 50, 150, 200, 300 et 400 mg B : 50, 200, 300 et 400 mg

50-300 mg 1 ×/jour 300-800 mg 1 ×/jour 61.69 154.65

(140.59) 110.61

Rispéridone3,11,14

Risperdal et autres – F, CH, B Comprimés pelliculés sécables à F : 1, 2 et 4 mg

CH : 0,5, 1, 2, 3 et 4 mg B : 1, 2, 3, 4 et 6 mg

2-3 mg 1 ×/jour 4-6 mg 1 ×/jour 23.13 59.60

(54.21) 33.23

Rispéridone orodispersible Rispéridone Sandoz et autres – F ; Risperdal Quicklet et autre – CH ; Risperdal Oro et autre – B

Comprimés orodispersibles à F, CH : 0,5, 1, 2, 3 et 4 mg B : 1 et 2 mg

F, CH, B : solution buvable à 1 mg/ml en flacons de 30 et 100 ml (CH, B), ou 30, 60 et 120 ml (F)

2-3 mg 1 × par jour 4-6 mg 1 × par jour ND 84.35

(76.71) 52.46

Ziprasidone3,4,11 Zeldox – F ;

non commercialisé – CH, B

Gélules à 20, 40 et 60 mg 40 mg 2 ×/jour 40-80 mg 2 ×/jour NR – –

Combinaison d’un antipsychotique de seconde génération et d’un ISRS Olanzapine/fluoxétine13

Symbyax – USA ; non commercialisé dans cette composition – F, CH, B

Gélules à 3/25, 6/25, 6/50, 12/25

et 12/50 mg 6/25 mg

1 ×/jour le soir 6/25-12/50 mg

1 ×/jour le soir – – –

12. Aussi disponibles en injections intramusculaires rapides pour traiter l’agitation associée au trouble bipolaire.

13. Approuvé par la FDA pour le traitement des épisodes dépressifs du trouble bipolaire.

14. Aussi disponible en injections à longue action pour le traitement d’entretien du trouble bipolaire

utilisés pour le traitement d’entretien, mais ils sont généralement moins efficaces que le lithium. Un traitement d’entretien avec le li- thium seul ou en combinaison avec le valproate, la carbamazépine ou la lamotrigine diminue le risque d’épisodes maniaques et dépres- sifs récurrents. Les antipsychotiques de seconde génération peuvent aussi se montrer efficaces pour prévenir les épisodes ma- niaques et dépressifs récidivants, en particulier lorsqu’ils sont admi- nistrés en combinaison avec le lithium.

EFFETS INDÉSIRABLES – Lithium – Des nausées et une fatigue peuvent survenir pendant les premiers jours ou les premières se- maines d’un traitement de lithium, même lorsque les concentrations sériques sont dans l’intervalle recommandé. Un tremblement, une soif, une polyurie, des œdèmes et une prise de poids peuvent persister tout au long du traitement. Le tremblement induit par le lithium peut être géré en réduisant la dose ou en ajoutant un bêtabloquant comme le propranolol (Propranolol Teva et autres – F ; Inderal et autres – CH, B).

Des effets toxiques sur les reins, y compris des lésions tubulaires, une fibrose interstitielle et une diminution de la clairance de la

créatinine, ont été rapportés lors de l’utilisation du lithium sur le long terme. Un diabète insipide néphrogénique peut se produire ; il aug- mente encore plus le risque de toxicité du lithium et peut être irréver- sible. Une hypothyroïdie peut survenir lors de l’utilisation à long terme du lithium et peut contribuer à des exacerbations du trouble bipolaire. Un état confusionnel et une ataxie peuvent survenir avec des concentrations sériques élevées de lithium. Le lithium peut pro- voquer une légère leucocytose, une hypercalcémie ou une hyperpa- rathyroïdie. Il peut aussi induire une acné sévère, une folliculite, une alopécie et d’autres réactions cutanées ; il peut aussi provoquer ou exacerber un psoriasis.

L’intervalle thérapeutique du lithium est étroit, ce qui nécessite une

surveillance attentive. Les concentrations sériques du lithium

doivent être mesurées tous les 6-12 mois chez les patients stables

(tous les 3 mois chez les patients instables). Le dosage doit être ef-

fectué environ 12 heures après la dernière prise. Pour le traitement

aigu, les concentrations sériques cibles sont de 0,8-1,2 mEq/l. Pour

le traitement d’entretien, elles doivent être de 0,6-1,0 mEq/l. Les

fonctions thyroïdienne et rénale doivent être contrôlées avant de

(4)

120

commencer un traitement de lithium puis tous les six mois ensuite pendant le traitement. Les patients doivent aussi être surveillés pour détecter des signes de toxicité tels que vomissements, diarrhées, tremblements, léthargie, troubles de l’élocution et faiblesse.

Valproate – Les effets indésirables du valproate incluent une som- nolence, une fatigue, une prise pondérale, des nausées et des diar- rhées ; un tremblement a été rapporté, mais il est moins fréquent qu’avec le lithium. Une alopécie réversible peut s’observer. Une thrombocytopénie peut survenir et semble liée à la dose. Des éléva- tions transitoires des transaminases hépatiques sont fréquentes ; une hépatotoxicité fatale est survenue rarement, en particulier chez des jeunes enfants et lors de l’utilisation de multiples médicaments antiépileptiques. Un syndrome des ovaires polykystiques a été ob- servé. La pancréatite hémorragique, l’encéphalopathie hyperammo- niémique et l’agranulocytose sont des réactions idiosyncrasiques rares.

Carbamazépine – Les effets indésirables de la carbamazépine in- cluent des éruptions cutanées, des vertiges, une diplopie, des nau- sées, une somnolence, des céphalées, une hyponatrémie, des élévations des transaminases et, rarement, un syndrome de Ste- vens-Johnson, une agranulocytose et une anémie aplasique. Les Chinois de l’ethnie Han peuvent présenter un risque 10 fois plus élevé de syndrome de Stevens-Johnson.

12

Un syndrome DRESS (éruption d’origine médicamenteuse s’accom- pagnant d’éosinophilie et de symptômes généraux) a été rapporté lors de l’utilisation de la carbamazépine.

13

Lamotrigine  –  Les effets indésirables de la lamotrigine com- prennent des nausées, des vertiges et une somnolence. Environ 10%

des patients développent une légère éruption cutanée. Un rash sévère et potentiellement mortel, y compris un syndrome de Ste- vens-Johnson et une nécrolyse épidermique toxique, a été observé chez <1% des patients ; une augmentation progressive de la dose peut permettre de limiter le risque d’atteinte cutanée grave.

14

Antipsychotiques de seconde génération – Les antipsycho- tiques peuvent provoquer une somnolence, une prise pondérale, un diabète, des symptômes extrapyramidaux, un allongement de l’in- tervalle QT et une hyperprolactinémie. Les patients bipolaires sont particulièrement sensibles aux effets extrapyramidaux ; la quétiapine semble être associée au risque le plus faible. La lurasidone semble avoir peu d’effets métaboliques, mais davantage d’études sont né- cessaires.

15,16

Un syndrome DRESS a été rapporté rarement avec l’olanzapine et la ziprasidone.

17,18

GROSSESSE – L’utilisation du lithium pendant la grossesse a été associée à des anomalies cardiaques congénitales ; le risque absolu est bas. Les fortes concentrations néonatales de lithium sont un fac- teur de risque pour un faible score d’Apgar, une longue durée d’hos- pitalisation et une toxicité neurologique réversible ; le risque peut être réduit ou évité en suspendant le traitement de lithium 24 heures avant l’accouchement.

Le valproate peut induire une toxicité néonatale, des fentes palatines, des anomalies du tube neural, des atteintes cardiaques ou d’autres effets tératogènes majeurs, et des anomalies du développement neu- rocognitif avec diminution du QI.

19

A moins qu’il n’existe pas d’autre possibilité, il ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et devrait probablement être évité chez les femmes en âge d’avoir des enfants.

L’utilisation de la carbamazépine n’est pas recommandée durant la grossesse en raison d’un risque augmenté de malformations ma- jeures incluant des anomalies du tube neural, un petit poids de nais- sance et une déficience fœtale et néonatale en vitamine K susceptible de provoquer des hémorragies néonatales.

Les données relatives à l’utilisation de la lamotrigine pendant la grossesse manquent de cohérence ; ce médicament est associé à un risque plus faible de problèmes fœtaux que le valproate et la carba- mazépine, mais des fentes palatines médianes ont été rapportées.

20

Les données concernant l’utilisation des antipsychotiques de se- conde génération pendant la grossesse sont limitées ; une aug- mentation du poids de naissance a été rapportée.

21

ÉLECTROCONVUSLSIVOTHÉRAPIE (ECT) – L’ECT brève est un traitement sûr et efficace aussi bien pour la manie aiguë que pour la dépression aiguë ; elle peut être particulièrement utile chez les femmes enceintes et les patients présentant une manie réfractaire au traitement médicamenteux.

Références

1. Goodwin GM, et al. Evidence-based guidelines for treating bipolar disor- der: revised third edition recommendations from the British Association for Psychopharmacology. J Psychopharmacol 2016;30:495.

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3. Datto C, et al. Bipolar II compared with bipolar I disorder: baseline charac- teristics and treatment response to quietapine in a pooled analysis of five placebo-controlled clinical trials of acute bipolar depression. Ann Gen Psy- chiatry 2016. March 11 (epub).

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21. Gentile S. Antipsychotic therapy during early and late pregnancy. A syste- matic review. Schizophr Bull 2010;36:518.

Sofosbuvir/velpatasvir pour traiter l’hépatite C

La FDA des Etats-Unis a approuvé l’Epclusa (USA ; non commercia- lisé – F, CH, B), une combinaison à doses fixes de sofosbuvir (So- valdi – F, CH, B) et de velpatasvir, un nouvel agent antiviral à action directe, pour le traitement oral de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC). L’Epclusa est la première combinaison orale ho- mologuée pour le traitement des six génotypes majeurs du VHC.

GÉNOTYPES DU VHC – La prévalence des génotypes du VHC aux Etats-Unis est d’environ 75% pour le génotype 1, 20-25% pour les génotypes 2 et 3, et <2% pour les génotypes 4, 5 et 6 combinés. La

détermination du génotype est recommandée pour définir le schéma thérapeutique optimal.

1

MÉCANISME D’ACTION – Le sofosbuvir inhibe l’ARN polymérase ARN-dépendante de la protéine NS5B du VHC, qui est essentielle à la réplication virale. Le velpatasvir inhibe la réplication virale en se liant à la protéine NS5A. In vitro, le sofosbuvir et le velpatasvir pos- sèdent tous deux une activité puissante contre tous les génotypes majeurs du VHC (1-6), y compris les souches qui sont résistantes aux inhibiteurs de la protéase.

2-4

ESSAIS CLINIQUES – L’homologation du sofosbuvir/velpatasvir

était basée sur les résultats de quatre études randomisées chez des

patients infectés par le VHC déjà traités ou jamais traités. Les études

ASTRAL-1, 2 et 3 ont enrôlé des patients avec ou sans cirrhose, mais

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