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Médicaments pour traiter la dépression

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

PERMÉTHRINE – La perméthrine (Para Plus et autres – F, CH, B), un insecticide de contact synthétique de la famille de pyréthroïdes, est utilisé sur les vêtements, les moustiquaires, les tentes et les sacs de couchage pour éloigner et tuer les moustiques et les tiques. Pulvé- risée sur les vêtements, elle reste active pendant plusieurs semaines, même après plusieurs lavages, sans transfert significatif vers la peau. Une étude en laboratoire a montré que les sujets portant des baskets et des chaussettes traitées à la perméthrine présentaient un risque 73,6 fois inférieur d’être mordus par une tique que les sujets qui portaient des chaussures non traitées.

14

Des études chez des tra- vailleurs de plein air en Caroline du Nord portant des uniformes com- merciaux imprégnés de perméthrine ont montré que ces vêtements protégeaient des piqûres de moustiques et des morsures de tiques pendant au moins une année.

15,16

GROSSESSE – Les CDC considèrent l’utilisation des formulations de DEET, de picaridine, d’IR3535 et d’huile d’eucalyptus citronné en- registrées par l’EPA comme sûre pendant la grossesse.

3

Selon l’EPA, il n’y a pas de données suggérant que l’exposition à la perméthrine induise des effets indésirables chez les femmes enceintes ou qui al- laitent, ou qu’elle interfère de manière négative avec le développe- ment de leurs enfants.

17

CONCLUSION – Les insectifuges contenant du DEET peuvent pré- venir les piqûres de moustiques et de tiques et sont généralement sûrs. La picaridine semble aussi efficace que des concentrations équivalentes de DEET et elle pourrait être mieux tolérée. Le port de vêtements protecteurs traités avec la perméthrine, un insecticide, en plus de l’utilisation de DEET ou de picaridine sur la peau exposée pourrait offrir la meilleure protection.

Références

1. Chen LH, Hamer DH. Zika virus: rapid spread in the Western Hemisphere.

Ann Intern Med 2016;164:613.

2. Dirlikov E, et al. Update: Ongoing Zika virus transmission – Puerto Rico, November 1, 2015-April 14, 2016. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2016;65:451.

3. CDC/EPA. Joint statement on insect repellents from the Environmental Pro- tection Agency and the Centers for Disease Control and Prevention. July 17, 2014. Accessible à : https://www.epa.gov/sites/production/files/2014-07/

documents/joint-epa-cdc-stmnt_3.pdf. Consulté le 23 juin 2016.

4. Lupi E, et al. The efficacy of repellents against Aedes, Anopheles, Culex and Ixodes spp. – a literature review. Travel Med Infect Dis 2013;11:374.

5. Conseils pour les voyageurs. Med Lett Drugs Ther, édition française 2015;37:65.

6. Fradin MS, Day JF. Comparative efficacy of insect repellents against mos- quito bites. N Engl J Med 2002;347:13.

7. Picaridine – Un nouveau produit pour éloigner les insectes. Med Lett Drugs Ther, édition française 2005;27:72.

8. Frances SP, et al. Field evaluation of repellent formulations against daytime and nighttime biting mosquitoes in a tropical rainforest in northern Austra- lia. J Med Entomol 2002;39:541.

9. Pages F, et al. Tick repellents for human use: prevention of tick bites and tick-borne diseases. Vector Borne Zoonotic Dis 2014;14:85.

10. Goodyer LI, et al. Expert review of the evidence base for arthropod bite avoidance. J Travel Med 2010;17:182.

11. Frances SP, et al. Comparative field evaluation of repellent formulations containing deet and IR3535 against mosquitoes in Queensland, Australia.

J Am Mosq Control Assoc 2009;25:511.

12. Kongkaew C, et al. Effectiveness of citronella preparations in preventing mosquito bites: systematic review of controlled laboratory experimental studies. Trop Med Int Health 2011; 6:802.

13. Trongtokit Y, et al. Comparative repellency of 38 essential oils against mos- quito bites. Phytother Res 2005;19:303.

14. Miller NJ, et al. Tick bite protection with permethrin-treated summer- weight clothing. J Med Entomol 2011;48:327.

15. Vaughn MF, et al. Long-lasting permethrin impregnated uniforms: a rando- mized-controlled trial for tick bite prevention. Am J Prev Med 2014;46:473.

16. Londono-Renteria B, et al. Long-lasting permethrin-impregnated clothing protects against mosquito bites in outdoor workers. Am J Trop Med Hyg 2015;93:869.

17. US Environmental Protection Agency. Repellent-treated clothing. Last updated March 29, 2016. Accessible à : https://www.epa.gov/insect-repel- lents/repellent-treated-clothing. Consulté le 23 juin 2016.

Quelques insectifuges

Insectifuge Formulation1 Durée de protection1

Moustiques Tiques

DEET

Mousticologne – et autres – F ; Anti-Brumm et autres – CH ; Mouskito et autres – B

Spray à pompe à 7 % Spray aérosol à 15 % Spray aérosol à 25 % Lotion à 30 % Lotion à 34 %3

1-3 heures2 5-8 heures2 8 heures2 11 heures 12 heures

6 heures2 8,5 heures2 5 heures2 ND ND Picaridine

Autan et autres – F, CH, B Lingettes à 5,75 % Spray aérosol à 10 % Spray à pompe à 20 %

8 heures 8 heures 8 heures

5 heures 12 heures 8 heures IR3535

Cinq sur Cinq et autres – F, CH, B Lotion à 7,5 %

Spray à pompe à 20 % 2 heures

8 heures 2 heures

8 heures Huile d’eucalyptus citronné

Picksan et autres – F, CH, B Spray à pompe à 30 % 6 heures4

7-8 heures2,5 ND4

7 heures2,5 Perméthrine

Para Plus et autres – F, CH, B Spray à pompe à 0,5 % Spray aérosol à 0,5 % ND : non disponible

1. Pour les insectifuges appliqués sur la peau exposée, selon les durées de protection approuvées par l’EPA sur l’emballage du produit. Les durées sont fournies pour les produits disponibles aux Etats-Unis. Accessible à : www.epa.gov/insect-repellents/find-insect-repellent-right-you. Consulté le 23 juin 2016. La durée de protection peut être influencée par la température ambiante, le degré d’activité, la quantité de transpiration, l’exposition à l’eau et d’autres facteurs.

2. Durée de protection contre les moustiques Aedes et Culex et la tique du cerf selon les résultats de tests de laboratoire effectués par les Consumer Report.

Accessible à : www.consumerreports.org/cro/health/beauty-personal-care/insect-repellent/insect-repellent-ratings/ratings-overview.htm. Consulté le 23 juin2016.

3. Pour l’Ultrathon, une formulation de polymère à longue durée d’action développée pour les militaires américains.

4. Pour le Coleman Botanicals.

5. Pour le Repel Lemon Eucalyptus.

Médicaments

pour traiter la dépression

Le but du traitement antidépresseur est la rémission complète des symptômes ; une réponse partielle est associée à un risque de re- chute augmenté. L’amélioration peut survenir au cours des deux pre- mières semaines de traitement médicamenteux, mais 4-8 semaines peuvent être nécessaires pour obtenir un bénéfice substantiel.

1

Moins de 50 % des patients souffrant d’une dépression répondent au traitement pharmacologique de première ligne, et le taux de réponse

diminue pour chaque nouvel essai de médicament.

2

Après la rémis- sion d’un premier épisode dépressif, de nombreux experts recom- mandent de poursuivre le traitement antidépresseur à la même po- sologie pendant au moins 6-12 mois dans le but de consolider la guérison. Pour les patients présentant des épisodes dépressifs à ré- pétition, un traitement d’entretien à long terme peut diminuer le risque de rechute.

ISRS – Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

sont généralement recommandés comme traitement de première

ligne de la dépression majeure. Il n’existe pas de données convain-

cantes qu’un quelconque ISRS soit meilleur qu’un autre. La fluoxétine

(2)

(Prozac et autres – F, B ; Fluctine et autres – CH) s’est montrée effi- cace pour traiter le trouble dépressif majeur chez les enfants et c’est le seul ISRS homologué dans cette indication par la FDA des Etats- Unis.

3

La fluoxétine et l’escitalopram (Seroplex et autres – F ; Cipralex et autres – CH ; Escidivule et autres – B) sont tous deux approuvés pour le traitement du trouble dépressif majeur chez les adolescents.

Recommandations pour le traitement de la dépression

• Un ISRS, un IRSN, le bupropion ou la mirtazapine peuvent être utilisés comme traitement de première ligne de la dépression majeure, mais la plupart des cliniciens experts prescrivent d’abord un ISRS.

• Le choix parmi les ISRS peut être guidé par les effets indésirables et les interactions médicamenteuses potentielles, mais aussi par des ques- tions d’accessibilité et de coût.

• La sertraline ou l’escitalopram génériques sont des choix raisonnables pour le traitement de première ligne de la dépression chez les adultes.

• La fluoxétine générique peut être un bon choix pour traiter la dépres- sion chez les enfants, les adolescents ou les jeunes adultes, ainsi que les patients de tous âges ne prenant pas de médicaments métabolisés par les CYP2D6 ou 2C19 et qui pourraient bénéficier d’une plus longue demi-vie, comme par exemple ceux qui oublient des doses.

• Lorsque des patients présentent une réponse faible voire nulle à un traitement d’ISRS bien conduit (4-8 semaines), de nombreux cliniciens experts passent à un autre ISRS ou essaient un antidépresseur d’une autre classe. La combinaison de deux antidépresseurs de classes dif- férentes, comme le bupropion et un ISRS, ou l’ajout d’un autre médi- cament pour renforcer l’effet du traitement, comme par exemple un antipsychotique, représentent des possibilités supplémentaires.

Effets indésirables – Une agitation et des troubles du sommeil, en particulier des rêves intenses, peuvent se produire avec un traite- ment d’ISRS. Des nausées, des diarrhées, des céphalées, des ver- tiges, une fatigue et une dysfonction sexuelle, pouvant inclure une baisse de la libido, une diminution de l’excitation, un orgasme re- tardé ou une anorgasmie, peuvent aussi survenir.

4

Une augmenta- tion de l’activité motrice est fréquente chez les enfants. Les effets à long terme de ces médicaments sur la croissance, le développement de la personnalité et le comportement des enfants ne sont pas connus, mais après plus de 25 ans d’utilisation, aucun signal clair suggérant l’existence de problèmes n’a été détecté.

Certains patients prennent du poids de manière significative lors de l’utilisation continue d’un ISRS. Ceux-ci peuvent provoquer une hyponatrémie, en particulier chez les patients âgés. Ils ont été as- sociés à une possible augmentation du risque de fractures non ver- tébrales chez les femmes âgées.

5

Les ISRS peuvent aussi aug- menter le risque d’hémorragie parce qu’ils inhibent l’absorption de la sérotonine par les plaquettes. Les ISRS ont des effets variables sur les isoenzymes du CYP et interagissent avec de nombreux autres médicaments ; quelques-unes de ces interactions sont résu- mées dans le tableau ci-dessous. Le citalopram (Seropram et autres – F, CH ; Cipramil et autres – B) et l’escitalopram peuvent al- longer l’intervalle QT.

6

Lorsque les ISRS sont arrêtés brusquement, des symptômes de se- vrage tels que nervosité, anxiété, irritabilité, sensations de chocs électriques, crises de larmes ou de pleurs, vertiges, étourdisse- ments, insomnie, confusion, difficultés de concentration, nausées et vomissements peuvent se produire ; ces effets sont plus sévères avec la paroxétine (Deroxat et autres – F, CH ; Seroxat et autres – B), peut-être en raison de ses effets sérotoninergiques puissants, et sont moins susceptibles de se produire avec la fluoxétine en raison de sa longue demi-vie.

Grossesse – Le risque de malformation congénitale secondaire à la prise d’un ISRS pendant la grossesse semble très faible, et aucune augmentation de la mortalité périnatale n’a été démontrée.

7

Un risque augmenté de malformations cardiovasculaires ou autres a été rapporté pour les enfants nés de mères qui avaient pris de la paroxé- tine pendant le premier trimestre de la grossesse.

8

Aussi bien une dépression maternelle non traitée que l’utilisation d’ISRS pendant la grossesse ont été associées à des retards du développement fœtal, à des naissances prématurées et à des petits poids de naissance.

9

La prise d’ISRS pendant le troisième trimestre de la grossesse a été as- sociée à un syndrome comportemental néonatal spontanément ré- solutif, à une prise en charge en unité de soins intensifs néonataux et à un possible risque d’hypertension pulmonaire persistante chez le nouveau-né.

10,11

IRSN – Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la nora- drénaline (IRSN) sont aussi considérés comme des options de traite- ment de première ligne pour la dépression majeure. On ne sait pas s’ils offrent un quelconque avantage relatif à l’efficacité par rapport aux ISRS, et ils provoquent davantage d’effets indésirables.

Quelques interactions médicamenteuses avec les ISRS et IRSN

Médicament CYP Commentaire

Citalopram

Seropram et autres – F, CH;

Cipramil et autres – B

Métabolisé par le 2C191

et le 3A4 Dose maximum de 20 mg/jour chez les métaboliseurs lents du 2C19 ou qui reçoivent des inhibiteurs du 2C19 ; les hautes concentrations sériques augmentent le risque d’allongement du QT ; éviter l’utilisation avec d’autres médicaments qui allongent l’intervalle QT.

Desvenlafaxine

Non commercialisé – F, CH, B Métabolisée par le 3A4

Inhibiteur faible du 2D6 Faible potentiel d’interactions ; réduire les doses de médicaments subs- trats du 2D6 s’ils sont administrés concomitamment avec 400 mg de desvenlafaxine.

Duloxétine

Cymbalta et autres – F, CH, B Métabolisée par le 1A21 et le 2D6

Inhibiteur modéré du 2D6 Eviter les inhibiteurs puissants du 1A2 ; les inhibiteurs du 2D6 peuvent augmenter les concentrations de duloxétine ; la duloxétine augmente les concentrations des médicaments qui sont des substrats du 2D6.

Escitalopram

Seroplex et autres – F; Cipralex et autres – CH ; Escidivule et autres – B

Métabolisé par le 2C191 et le 3A4 Faible potentiel d’interactions ; des ajustements de doses peuvent être nécessaires avec les inhibiteurs du 2C19 ; peut allonger l’intervalle QT.

Fluoxétine

Prozac et autres – F, B ; Fluctine et autres – CH

Métabolisée par le 2D61 et le 2C9 Inhibiteur puissant du 2D6 Inhibiteur modéré du 2C19

Peut diminuer l’efficacité du tamoxifène (Nolvadex et autres – F, CH, B) ; peut augmenter les concentrations des médicaments substrats du 2D6 ; la longue demi-vie est un problème lorsque des interactions se produisent.

Lévomilnacipran

non commercialisé – F, CH, B Métabolisé par le 3A41 Un ajustement de la dose est nécessaire en cas d’administration avec des inhibiteurs puissants du 3A4.

Paroxétine

Deroxat et autres – F, CH ; Seroxat et autres – B

Métabolisée par le 2D6

Inhibiteur puissant du 2D6 Peut diminuer l’efficacité du tamoxifène ; peut augmenter les concen- trations des médicaments substrats du 2D6 ; de plus faibles doses de paroxétine peuvent être nécessaires avec les inhibiteurs du 2D6.

Sertraline

Zoloft et autres – F, CH ; Serlain et autres – B

Métabolisée par le 2C19

Inhibiteur modéré du 2D6 Faible potentiel d’interactions.

Venlafaxine

Effexor LP – F ; Efexor ER – CH ; Efexor Exel – B

Métabolisée par le 2D61 et le 3A4 Faible potentiel d’interactions ; les concentrations sériques peuvent être augmentées par les inhibiteurs du 3A4.

1. Voie métabolique principale.

(3)

Quelques médicaments pour traiter la dépression (suite)

Médicaments Formes galéniques et dosages Posologie

adulte initiale1

Posologie adulte

habituelle1 France

Coût2 Suisse

CHF (€) Belgique

Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

Citalopram

Seropram et autres – F, CH ; Cipramil et autres – B

F, CH, B : comprimés pelliculés sécables à 20 mg

F : solution buvable à 40 mg/ml en flacons de 12 ml

20 mg 1 ×/jour 40 mg 1 ×/jour 3 8.19 56.50 (51.36) 16.73

Escitalopram Seroplex et autres – F ; Cipralex et autres – CH ; Escidivule et autres – B

F : comprimés pelliculés à 5 mg F : comprimés pelliculés sécables à 15 mg

F, CH, B : comprimés pelliculés sécables à 10 et 20 mg

CH : gouttes à 20 mg/ml (1 ml correspond à 20 gouttes)

10 mg 1 ×/jour 10-20 mg 1 ×/jour 9.95 47.80 (43.46) 11.45

Escitalopram orodispersibles Cipralex Meltz – CH, Escitalo- pram Sandoz et autres – B ; non commercialisé dans cette forme galénique – F

Comprimés orodispersibles à CH : 10 et 20 mg

B : 5, 10 et 20 mg

10 mg 1 ×/jour 10-20 mg 1 ×/jour – 46.70 (42.47) 11.44

Fluoxétine

à libération immédiate Prozac et autres – F, B ; Fluctine et autres – CH ;

F, CH, B : gélules à 20 mg, comprimés orodispersibles sécables à 20 mg F : solution buvable à 20 mg/5 ml en flacons de 70 ml, (1 dose de 20 mg = 5 ml)

10-20 mg 1 ×/jour 20 mg 1 ×/jour 8.04 24.95 (22.70) 25.83

Fluoxétine

à libération prolongée Prozac weekly – USA ; non commercialisé – F, CH, B

Gélules à 90 mg 90 mg 1 ×/semaine 90 mg 1 ×/semaine – – –

Paroxétine (chlorhydrate) Deroxat et autres – F, CH ; Seroxat et autres – B

F, CH, B : comprimés pelliculés sécables à 20 mg

F : suspension buvable à 20 mg/10 ml en flacons de 150 ml

20 mg 1 ×/jour 20 mg 1 ×/jour 7.86 28.10 (25.54) 15.79

Paroxétine

à libération prolongée Paxil CR – USA ;

non commercialisé – F, CH, B

Comprimés gastrorésistants

à 12,5, 25 et 37,5 mg 12,5-25 mg 1 ×/jour 25 mg 1 ×/jour – – –

Paroxétine (mésylate) Divarius – F ;

non commercialisé – CH, B

Comprimés pelliculés sécables

à 20 mg 20 mg 1 ×/jour 20-50 mg 1 ×/jour 11.92 – –

Sertraline

Zoloft et autres – F, CH ; Serlain et autres – B

F : gélules à 25 et 50 mg CH : comprimé pelliculé à 50 mg B : comprimés enrobés sécables à 50 mg et comprimés pelliculés à 100 mg CH, B : solution concentrée orale à 20 mg/ml à diluer avant emploi

50 mg 1 ×/jour 50-200 mg 1 ×/jour 8.19 38.95 (35.42) 13.52

Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline

(IRSN) Desvenlafaxine (succinate)

Pristiq – USA ;

non commercialisé – F, CH, B

Comprimés à libération prolongée à 25, 50 et 100 mg

50 mg 1 ×/jour 50 mg 1 ×/jour – – –

Desvenlafaxine (base) Khedezla – USA ;

non commercialisé – F, CH, B

Comprimés à libération prolongée

à 50 et 100 mg 50 mg 1 ×/jour 50 mg 1 ×/jour – – –

Duloxétine

Cymbalta et autres – F, CH, B Gélules gastrorésistantes

à 30 et 60 mg 30-60 mg 1 ×/jour 60 mg 1 ×/jour ou

répartis en 2 doses quotidiennes

20.54 89.60 (81.46) 22.95 Venlafaxine

à libération immédiate non commercialisé – F, CH, B

Comprimés à 25, 37,5, 50, 75

et 100 mg 25 mg 3 ×/jour 75 mg 3 x/jour – – –

Venlafaxine

à libération prolongée Effexor LP et autres – F ; Efexor ER et autres – CH ; Efexor Exel et autres – B

Gélules à libération prolongée

à 37,5 et 75 mg 37,5 mg 1 ×/jour 75 mg 1 ×/jour 6.64 44.85

(40.77) 10.17

Lévomilnacipran Fetzima – USA ;

non commercialisé – F, CH, B

Gélules à libération prolongée

à 20, 40, 80 et 120 mg 20 mg 1 ×/jour pendant 2 jours, puis 40 mg 1 ×/jour

40-120 mg 1 ×/jour – – –

Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

ND = Non disponible. Le prix n’est pas fixe du fait d’accords spécifiques entre les partenaires.

1. La posologie peut devoir être ajustée lors d’insuffisance rénale ou hépatique ou en cas d’interactions médicamenteuses.

2. Prix pour 28 jours de traitement à la posologie adulte habituelle la plus faible. Taux de change : 1 € = 1.10 CHF.

3. Selon la FDA, la dose quotidienne ne doit pas excéder 40 mg (20 mg chez les patients de plus de 60 ans, les patients avec une insuffisance hépatique, les métaboliseurs lents du CYP2C19 ou ceux qui prennent un inhibiteur du CYP2C19).

(4)

Quelques médicaments pour traiter la dépression (suite)

Médicaments Formes galéniques et dosages Posologie

adulte initiale1

Posologie adulte

habituelle1 France

Coût2 Suisse

CHF (€) Belgique

Antidépresseurs tricycliques 4

Amitriptyline à libération immédiate5 Laroxyl – F ; Redomex – B ; non commercialisé dans cette forme galénique – CH

F, B : comprimés pelliculés à 25 et 50 mg

F : solution buvable à 40 mg/ml en flacons de 20 ml

25-10 mg au coucher ou en plusieurs prises

100-300 mg 1 ×/jour ND – 8.70

Amitriptyline à libération prolongée Saroten Retard – CH ; Redomex Difucaps – B ; non commercialisé – F

Gélules à libération prolongée

à 25 et 50 mg 50 mg 1 x par jour 50-150 mg 1 ×/jour – 13.25

(12.05) 6.03

Désipramine Norpramin – USA ; non commercialisé – F, CH, B

Comprimés à 10, 25, 50, 75, 100

et 150 mg 25-100 mg 1 ×/jour

ou en plusieurs prises

100-300 mg 1 ×/jour – – –

Imipramine

Tofranil – F, CH, B Comprimés enrobés à F, B : 10 et 25 mg CH : 25 mg

25-100 mg 1 ×/jour 100 – 300 mg

1 x par jour ND ND 12.39

Imipramine (pamoate)

non commercialisé – F, CH, B Gélules à 75, 100, 125 et 150 mg 75 mg 1 ×/jour 150 mg 1 ×/jour – – – Nortriptyline

Nortrilen – F, B ; non commercialisé – CH

Comprimés pelliculés à 25 mg 50-100 mg 1 ×/jour ou en plusieurs prises

50-150 mg 1 ×/jour ND – 7.68

Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) Isocarboxazide

Marplan – USA ;

non commercialisé – F, CH, B

Comprimés à 10 mg 10 mg 2 x/jour 30-40 mg/jour en

plusieurs prises – – –

Phénelzine Nardelzine – F, B ; non commercialisé – CH

Comprimés à 15 mg 15 mg 3 x/jour 30 mg 2 x/jour ND – 37.50

Sélégiline

Déprenyl – F ; Sélégiline Helve- pharm – CH ; Eldepryl – B

Comprimés sécables à 5 mg 5 mg/24h 5-10 mg/24h 17.04 24.05

(21.87) 21.35 Tranylcypromine

Parnate – USA ;

non commercialisé – F, CH, B

Comprimés pelliculés à 10 mg 10 mg 1 ×/jour 20-30 mg 2 x/jour – – –

Autres Bupropion

à libération immédiate Wellbutrin – USA ;

non commercialisé dans cette forme galénique – F, CH, B

Comprimés pelliculés à 75 et 100 mg 100 mg 2 x/jour 100 mg 3 x/jour – – –

Bupropion

à libération prolongée Wellbutrin XR – CH, B ; non commercialisé dans cette indication – F

Comprimés retard (à libération modifiée)

à 150 et 300 mg 150 mg 1 ×/jour 150 mg 2 x/jour – 136.80

(124.36) 53.78

Mirtazapine

Norset – F ; Remeron – CH ; Remergon – B

Comprimés pelliculés à F : 15 mg (sécables) CH : 30 (sécables) et 45 mg B : 15, 30 et 45 mg (sécables)

15 mg

au coucher 30-45 mg 1 ×/jour 5.98 77.00

(70.00) 18.56

Mirtazapine orodispersible Remeron SolTab – CH ; Remergon SolTab – B ; non commercialisé dans cette forme galénique – F

Comprimés orodispersibles à CH : 15 et 30 mg

B : 15, 30 et 45 mg

15 mg

au coucher 30-45 mg 1 ×/jour – 52.83

(48.02) 21.39

Néfazodone6

non commercialisé – F, CH, B Comprimés à 50, 100, 150, 200

et 250 mg 100 mg 2 x/jour 200 mg 2 x/jour – – –

Trazodone

à libération immédiate Trazolan – F ; Trittico – CH ; Trazolan et autres – B

Comprimés pelliculéssécables à F, B : 100 mg

CH : 50 et 100 mg

75 mg 2 x/jour 300 mg 2 x/jour en

plusieurs prises ND 109.30

(99.35) 14.11

Trazodone

à libération prolongée Trittico Retard – CH ; non commercialisé dans cette forme galénique – F, B

Comprimés à libération prolongée à

150 mg, sécables en 3 unités de 50 mg 150 mg 1 ×/jour 150-375 mg 1 ×/jour – 41.30

(37.55) –

Vilazodone Viibryd – USA ;

non commercialisé – F, CH, B

Comprimés pelliculés à 10, 20

et 40 mg 10 mg 1 ×/jour 40 mg 1 ×/jour – – –

Vortioxétine Brintellix – F ;

non commercialisé – CH, B

Comprimés pelliculés à 5, 10, 15

et 20 mg 10 mg 1 ×/jour 10 – 20 mg 1 ×/jour ND – –

4. Les concentrations sériques thérapeutiques sont : amitriptyline 100-250 ng/ml ; désipramine 150-300 ng/ml ; imipramine 150-300 ng/ml ; nortriptyline 50-150 ng/ml.

5. En Suisse, il existe une spécialité combinée : le Limbitrol (amitriptyline/chlordiazépoxide).

6. La spécialité de la néfazodone a été retirée du marché en raison de son hépatotoxicité.

(5)

Effets indésirables – Les effets indésirables de la venlafaxine (Ef- fexor LP – F ; Efexor ER et autres – CH ; Efexor Exel et autre – B), de la desvenlafaxine (non commercialisé – F, CH, B), de la duloxétine (Cymbalta et autres – F, CH, B) et du lévomilnacipran (non commer- cialisé – F, CH, B) sont similaires à ceux des ISRS, mais ils peuvent aussi inclure une sudation augmentée, une tachycardie et une réten- tion urinaire. Des symptômes de sevrage sévères peuvent survenir lorsque ces médicaments sont arrêtés, en particulier avec la venla- faxine et la desvenlafaxine en raison de leur courte demi-vie. Les IRSN peuvent augmenter la tension artérielle (TA) de manière dose- dépendante ; la TA doit être contrôlée avant de commencer un IRSN puis pendant le traitement. Des résultats faussement positifs pour les tests de dépistage immunologique urinaires à la recherche de phencyclidine et d’amphétamines ont été rapportés chez des pa- tients recevant la venlafaxine ou la desvenlafaxine.

Grossesse – Les études pendant la grossesse avec les IRSN sont limitées ; les malformations fœtales sont rares, mais un risque aug- menté de syndrome comportemental néonatal et de complications périnatales a été rapporté lors de l’utilisation d’IRSN pendant la gros- sesse.

12

BUPROPION – Le bupropion (Wellbutrin XR – CH, B ; non commercia- lisé dans cette indication – F) peut être utilisé à la place d’un ISRS chez les patients dépressifs ne présentant pas une anxiété sévère ou un trouble anxieux primaire. Le bupropion peut améliorer le trouble du désir sexuel hypoactif et la dysfonction sexuelle induite par les antidé- presseurs.

13

Il n’est pas sédatif et n’a pas été associé à une prise de poids, une dysfonction sexuelle ou un risque hémorragique augmenté.

Effets indésirables – Le bupropion peut provoquer une agitation, une anxiété, des insomnies, des céphalées, des nausées, une ano- rexie et des réactions d’hypersensibilité. Des convulsions dose-dé- pendantes peuvent survenir ; le médicament est contre-indiqué chez les patients épileptiques. Il est également contre-indiqué chez les patients présentant des troubles de l’alimentation, car ceux-ci ont une incidence supérieure de convulsions lorsqu’ils reçoivent de fortes doses de bupropion. La sécurité d’emploi du bupropion pen- dant la grossesse n’a pas été établie.

14

MIRTAZAPINE – La mirtazapine (Norset – F ; Remeron – CH ; Re- mergon – B) peut être utile lorsque les insomnies prédominent et son effet stimulant de l’appétit et promoteur de la prise de poids peut être intéressant chez les patients dépressifs présentant une anorexie marquée.

Effets indésirables – La mirtazapine peut provoquer une sédation, une augmentation de l’appétit, une prise pondérale, des vertiges, une sécheresse buccale et une constipation ; une fièvre neutropé- nique survient rarement. Les études durant la grossesse avec la mir- tazapine sont limitées ; le risque de malformations congénitales semble faible.

15

AUTRES MÉDICAMENTS – La trazodone (Trazolan – F ; Trit- tico – CH ; Trazolan et autres – B), qui est aussi sédative, est rarement utilisée en monothérapie, mais elle est souvent prescrite à faibles doses comme traitement d’appoint d’un ISRS chez les patients in- somniaques.

16

La trazodone peut provoquer une somnolence, une hypotension orthostatique, une irritabilité myocardique et un pria- pisme. La néfazodone (non commercialisé – F, CH, B), qui est struc- turellement similaire à la trazodone, a été retirée du marché dans certains pays en raison de rares cas d’hépatotoxicité sévère.

La vilazodone (non commercialisé – F, CH, B) est un ISRS et un ago- niste partiel des récepteurs 1A de la sérotonine ; elle semble être un antidépresseur efficace, mais il n’existe pas de données acceptables pour appuyer l’affirmation prétendant qu’elle agit plus rapidement que les ISRS.

17

La vilazodone possède un profil d’effets indésirables similaire à celui des ISRS ; des données limitées existent pour sou- tenir l’affirmation disant qu’elle provoque moins de dysfonctions sexuelles ou de prise de poids que les ISRS.

18

La vortioxétine (Brintellix – F ; non commercialisé – CH, B), qui inhibe la recapture de la sérotonine et agit comme un agoniste ou un antagoniste sur divers récepteurs de la sérotonine, est approuvée par la FDA pour le traitement du trouble dépressif majeur.

19

La vor- tioxétine possède un profil d’effets indésirables similaire à celui des ISRS.

Les antidépresseurs tricycliques (ATC) et les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) restent des alternatives valables pour les patients souffrant d’une dépression modérée à sévère réfractaire au traitement. Les ATC ont un indice thérapeutique étroit et leurs taux sériques doivent être surveillés. Les ATC induisent fréquem- ment des effets anticholinergiques (rétention urinaire, constipation,

sécheresse buccale, vision trouble, altérations de la mémoire, confu- sion), une hypotension orthostatique, une prise pondérale, une séda- tion et une dysfonction sexuelle. Ils peuvent freiner la conduction cardiaque, ce qui peut conduire à des arythmies et des décès en cas de surdosage. Les ATC doivent être utilisés avec prudence chez les patients présentant une maladie cardiaque ischémique. L’utilisation des ATC pendant la grossesse a été associée à des convulsions et à une agitation nerveuse chez les nouveau-nés.

L’utilisation des IMAO avec les médicaments sérotoninergiques (ISRS) ou les autres médicaments (noradrénergiques, dopaminer- giques) qui augmentent les monoamines est contre-indiquée, et leur utilisation nécessite le respect strict d’un régime pauvre en tyramine pour éviter des interactions médicamenteuses potentiellement mor- telles. Les interactions avec les médicaments sérotoninergiques et sympathomimétiques, et les aliments riches en tyramine peuvent provoquer un syndrome sérotoninergique ou une crise hypertensive pouvant tous deux être mortels. Ces interactions n’ont pas été rap- portées avec une dose de 6 mg/jour de sélégiline (Deprenyl et autre – F ; Selegiline Helvepharm – CH ; Eldepryl – B) par voie trans- dermique.

20

Les effets inhibiteurs d’enzyme des IMAO peuvent per- sister jusqu’à 2 semaines après l’arrêt du médicament (période durant laquelle toute médication sérotoninergique est contre-indi- quée). Les effets indésirables des IMAO incluent des troubles du sommeil, une hypotension orthostatique, une dysfonction sexuelle et une prise pondérale. Certains cliniciens experts ne recommandent pas l’utilisation des IMAO durant la grossesse en raison du risque d’interactions avec des médicaments ou la nourriture susceptibles de provoquer une crise hypertensive.

Une perfusion IV unique de kétamine (Ketamine Renaudin et autre – F ; Ketalar et autres – CH ; Ketalar – B), un agent anesthésique pouvant avoir des effets hallucinatoires, s’est montrée efficace dans plusieurs études pour le traitement de la dépression, mais ce traite- ment n’est pas recommandé en raison de son potentiel d’abus et parce que ce médicament n’est pas homologué dans cette indica- tion par la FDA.

21

AUTRES EFFETS INDÉSIRABLES – Tendances suicidaires – La monographie de tous les antidépresseurs approuvés par la FDA comporte un avertissement encadré relatif à un risque augmenté de pensées et de comportements suicidaires chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Une analyse, par la FDA, d’études contrôlées par placebo évaluant des antidépresseurs a montré un risque augmenté de pensées ou de comportements suicidaires chez les patients ≤24 ans traités avec un antidépresseur et un risque diminué chez ceux ≥65 ans. De nombreuses autres revues ont aussi suggéré que l’utilisation d’antidépresseurs pouvait aug- menter le risque d’agressivité et de tendance suicidaire chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.

22,23

Aucune augmen- tation des suicides réussis n’a été documentée parmi des patients recevant des antidépresseurs. Dans une étude randomisée contrôlée chez des adolescents dépressifs, la fluoxétine a significa- tivement réduit les idées suicidaires en comparaison d’un pla- cebo.

24

Une étude portant sur des suicides de jeunes adolescents a montré qu’une prescription augmentée d’ISRS était associée à un plus faible taux de suicide.

25

Tous les enfants, adolescents et adultes déprimés doivent être surveillés afin de détecter les idées et les comportements suicidaires.

Manie – Tous les antidépresseurs peuvent induire des épisodes ma- niaques, le plus souvent chez des patients présentant un trouble bi- polaire non détecté ou non diagnostiqué. Une recherche d’antécé- dents personnels ou chez un parent du premier degré de manie ou d’hypomanie, ou d’autres éléments pouvant faire soupçonner un trouble bipolaire est nécessaire avant de débuter un traitement anti- dépresseur. Les patients qui commencent un traitement antidépres- seur doivent être suivis de manière rapprochée durant les premières semaines ou les premiers mois de traitement.

Syndrome sérotoninergique – Tous les médicaments sérotoniner-

giques peuvent induire un syndrome sérotoninergique ; il s’agit d’une

situation rare mais potentiellement mortelle, caractérisés par une al-

tération de l’état mental, de la fièvre, une tachycardie, une hyperten-

sion, une agitation, un tremblement, des myoclonies, une hyperré-

flexie, une ataxie, une incoordination, une diaphorèse, des frissons et

des symptômes gastro-intestinaux.

26

Il se produit seulement très ra-

rement avec les ISRS en monothérapie administrés aux doses re-

commandées. Le syndrome sérotoninergique est plus souvent le ré-

sultat d’interactions avec d’autres médicaments. Les médicaments

sérotoninergiques et les IMAO ne doivent pas être utilisés de manière

concomitante ou durant les deux semaines séparant leur administra-

tion ; un délai allant jusqu’à 5 semaines peut être nécessaire avec la

fluoxétine. Certains médicaments possédant une activité IMAO,

comme l’antibiotique linézolide (Zyvoxid et autres  –  F, B ;

(6)

Zyvoxid – CH), et quelques médicaments pas forcément reconnus comme sérotoninergiques, tels le dextrométorphane, le sumatriptan (Imigrane et autres – F ; Imigran et autres – CH ; Imitrex et autres – B), le tramadol (Contramal et autres – F, B ; Tramal et autres – CH), la mé- thadone (Methadone AP-HP et autre – F ; Ketalgine et autres – CH ; Mephenon – B) et le millepertuis, peuvent provoquer un syndrome sérotoninergique lorsqu’ils sont pris en même temps qu’un ISRS ou un IRSN.

27

TRAITEMENTS DE SECONDE LIGNE – Lorsque les patients ne répondent pas ou seulement de manière minimale à un traitement d’ISRS bien conduit (4-8 semaines), de nombreux experts changent pour un autre ISRS ou essaient un antidépresseur d’une autre classe. La combinaison de deux antidépresseurs de classes diffé- rentes, comme le bupropion et un ISRS, ou l’ajout d’un autre médi- cament pour renforcer le traitement sont des possibilités addition- nelles.

1,28,29

La potentialisation du traitement par un médicament antipsychotique de deuxième génération s’est montrée efficace, mais cela peut induire une prise de poids, des effets indésirables métaboliques et une akathisie.

30,31

La quétiapine à libération pro- longée (Xeroquel LP et autres – F ; Seroquel et autres – CH, B), l’ari- piprazole (Abilify et autres  –  F, CH, B) et le brexpiprazole (Rexulti – USA ; non commercialisé – F, CH, B)

32

sont approuvés par la FDA comme traitement d’appoint du trouble dépressif majeur.

Une combinaison à doses fixes d’olanzapine et fluoxétine (Sym- byax – USA ; non commercialisé – F, CH, B) est homologuée par la FDA pour le traitement de la dépression réfractaire au traitement.

Une potentialisation avec la liothyronine (Cytomel – F ; non com- mercialisé – CH, B) a été rapportée comme efficace, mais la fonc- tion thyroïdienne doit être surveillée.

33

Une potentialisation avec de faibles doses de lithium (Théralite et autres – F ; Quilonorm et autres – CH ; Maniprex et autres – B) a aussi été rapportée comme efficace avec les ATC aussi bien qu’avec les nouveaux antidépres- seurs.

34

Le renforcement du traitement par l’anxiolytique buspi- rone (Buspirone Mylan et autre – F ; non commercialisé – CH, B), autrefois largement utilisée, semble inefficace.

28,29,35

TRAITEMENTS NON MÉDICAMENTEUX – La psychothérapie, en particulier la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie interpersonnelle, est un traitement efficace pour la dé- pression non psychotique légère à modérément sévère. L’électro- convulsivothérapie (ECT) est hautement efficace pour traiter les dépressions sévères, les dépressions psychotiques, les dépressions bipolaires et les dépressions réfractaires aux médicaments.

36

La sti- mulation magnétique transcranienne (SMT) et la stimulation du nerf vague (SNV) sont approuvées par la FDA pour le traitement de la dépression réfractaire au traitement. La SMT, contrairement à l’ECT, ne nécessite pas d’anesthésie et ne semble pas induire des effets cognitifs indésirables. Les études relatives à la SMT ont montré des taux de réponse et de rémission similaires à ceux des antidépresseurs ;

37

cela semble être une option thérapeutique raison- nable lorsque les patients ne tolèrent pas ou ne répondent pas aux antidépresseurs. La stimulation cérébrale profonde s’est mon- trée efficace chez un petit nombre de patients avec une dépression réfractaire au traitement,

38

mais dans les essais cliniques elle n’a pas été supérieure au traitement factice.

39

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