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Analyse 5

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Analyse 5

APPROXIMATION

1. Formules de Taylor

Formule de Taylor avec reste int´egral. Soit n ∈ N. Soient I un intervalle de R et une fonction f : I → R (n+ 1)-fois continˆument d´erivable. Pour tout (a, x)∈I×I, on a l’´egalit´e

f(x) =f(a) + f(a)

1! (x−a) + f��(a)

2! (x−a)2+. . .+ f(n)(a)

n! (x−a)n +� x

a

(x−t)n

n! f(n+1)(t)dt

Formule de Taylor-Lagrange. Soit n∈N. Soient I un intervalle de R et une fonctionf :I →R (n+ 1)-fois d´erivable. Pour tout(a, x)∈I×I, il existe centre a et x tel que

f(x) =f(a) + f(a)

1! (x−a) + f��(a)

2! (x−a)2+. . .+ f(n)(a)

n! (x−a)n + f(n+1)(c)

(n+ 1)! (x−a)n+1

Formule de Taylor-Young. Soit n ∈ N. Soient I un intervalle de R et une fonction f : I →R n-fois d´erivable. Pour tout a ∈ I et tout h tel que a+h ∈I, on a

f(a+h) =f(a) + f(a)

1! h+ f��(a)

2! h2+. . .+ f(n)(a)

n! hn+o(hn) o`u o(hn)/hn tend vers 0 quand h tend vers 0.

Corollaire (CS du 2`eme ordre). Soient I un intervalle ouvert de R et une fonction f : I → R 2-fois d´erivable. Soit a ∈ I tel que f(a) = 0 et f��(a) > 0.

Alors f a un minimum local strict en a.

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2. D´eveloppements limit´es

Notation Soient f, g d´efinies dans un voisinage de a. On suppose g(x) �= 0 pour x�=a.

(i) f =o(g) au voisinage de a veut dire fg(x)(x) →0 quand x→a.

(ii) f =O(g) au voisinage dea veut dire f(x)g(x) reste born´e quand x→a.

(iii) f ∼g au voisinage de a veut dire fg(x)(x) →1 quand x →a.

Definition. On dit que f admet un d´eveloppement limit´e d’ordre n au point a s’il existe α0, α1, α2, . . . , αn tels que

f(a+h) =α01h+α2h2+. . .+αnhn+o(hn)

quandh→0;P(h) =α01h+α2h2+. . .+αnhn s’appelle la partie polynomiale du d´eveloppement limit´e.

On donne ci-dessous le d´eveloppement limit´e au voisinage de 0 des fonctions usuelles. Ils sont obtenus `a partir de la formule de Taylor. Ici, n∈N et α∈R.

`a savoir par coeur : ex = 1 +x+ x2

2! + x3

3! +. . .+ xn

n! +o(xn) cosx = 1− x2

2! + x4

4! +. . .+ (−1)n x2n

(2n)! +o(x2n+1) sinx =x− x3

3! + x5

5! +. . .+ (−1)n x2n+1

(2n+ 1)! +o(x2n+2) coshx = 1 +x2

2! + x4

4! +. . .+ x2n

(2n)! +o(x2n+1) sinhx =x+ x3

3! + x5

5! +. . .+ x2n+1

(2n+ 1)! +o(x2n+2) (1−x)α = 1 +αx+ α(α+ 1)

2! x2+. . .+ α(α+ 1). . .(α+n−1)

n! xn+o(xn) ln(1 +x) =x− x2

2 + x3

3 +. . .+ (−1)n+1xn

n +o(xn)

`a savoir retrouver :

arctanx=x− x3 3 + x5

5 +. . .+ (−1)n x2n+1

(2n+ 1) +o(x2n+2) tanx=x+ x3

3 + 2

15x5+ 17

315x7+o(x8)

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(3)

Proposition. Si f admet un d´eveloppement limit´e d’ordre n au point a, ce d´eveloppement est unique.

R`egles de calcul

• Si f et g admettent un d´eveloppement limit´e d’ordre n au point a alors la combinaison lin´eaire λf +µg admet un d´eveloppement limit´e d’ordre n au point a. Sa partie polynomiale est λP +µQ, o`u P et Q sont les parties polynomiales respectives de f et g.

• Sif etgadmettent un d´eveloppement limit´e d’ordrenau pointaalors leproduit f g admet un d´eveloppement limit´e d’ordrenau pointa. Sa partie polynomiale est obtenu en tronquant `a l’ordrenle produitP Qdes parties polynomiales respectives P et Q de f et g.

• Sif etg admettent un d´eveloppement limit´e d’ordrenau point 0 et sig(0)�= 0 alors lequotientf /g admet un d´eveloppement limit´e d’ordrenau point 0. Sa partie polynomiale est le quotient Q dans la division suivant les puissances croissantes

`a l’ordre n de la partie polynomiale A de f par la partie polynomiale B de g : A=QB+xn+1R etdegQ≤n.

• Sif etg admettent un d´eveloppement limit´e d’ordrenau point 0 et sig(0) = 0 alors la compos´ee f ◦g admet un d´eveloppement limit´e d’ordre n au point 0. Sa partie polynomiale est obtenu en tronquant `a l’ordre n la compos´ee P ◦Q des parties polynomiales respectives P et Q de f et g.

3. Fonctions vectorielles

La formule de Taylor avec reste int´egral et la formule de Taylor-Young restent valides pour les fonctions vectorielles.

Formule de Taylor avec reste int´egral. Soit n∈N. Soient I un intervalle de R et une fonction f�:I → Rd (n+ 1)-fois d´erivable. Pour tout (a, x) ∈I ×I, on a l’´egalit´e

f�(x) =f�(a) + f�(a)

1! (x−a) + f���(a)

2! (x−a)2+. . .+ f�(n)(a)

n! (x−a)n +� x

a

(x−t)n

n! f�(n+1)(t)dt

Formule de Taylor-Young. Soit n ∈ N. Soient I un intervalle de R et une fonction f�:I → Rd n-fois d´erivable. Pour tout a ∈I et tout h tel que a+h∈I, on a

f�(a+h) =f�(a) + f�(a)

1! h+ f���(a)

2! h2+. . .+ f�(n)(a)

n! hn+�o(hn) o`u�o(hn)/hn tend vers 0 quand h tend vers 0.

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Application `a l’´etude des courbes param´etr´ees

D´efinition. Une courbe param´etr´ee dans le plan est une fonction vectorielle f�:I →R2. Son image f(I� ) est appel´ee courbe d´efinie par f�.

En cin´ematique, le param`etre t est le temps et f�(t) est la position d’un point mobile au temps t. La d´eriv´ee f�(t), si elle existe, est le vecteur-vitesse au temps t, la d´eriv´ee seconde f���(t), si elle existe, est le vecteur-acc´el´eration au temps t.

Si f�(t) existe et est non nul, ce vecteur est tangent `a la courbe. La formule de Taylor `a l’ordre un :

f�(t) =f�(a) +f�(a)(t−a) +�o(t−a)

donne l’´equation param´etrique de la tangente `a la courbe au point f�(a) :

�x=f�(a) +f�(a)(t−a)

La proposition suivante compl`ete l’´etude locale des courbes param´etr´ees.

Proposition. Soit f� : I → R2 une courbe param´etr´ee ind´efiniment d´erivable.

Etant donn´ea ∈ I, on note (p, q) les plus petits entiers p < q tels que la famille (f�(p)(a), �f(q)(a))soit libre (si de tels entiers existent).

(i) Si p est impair etq est pair, alors f(a)� est un point ordinaire de la courbe.

(ii) Si p est impair et q est impair, alors f�(a) est un point d’inflexion de la courbe.

(iii) Si p est pair et q est impair, alors f(a)� est un point de rebroussement de premi`ere esp`ece de la courbe.

(iv) Si p est pair et q est pair, alors f�(a) est un point de rebroussement de deuxi`eme esp`ece de la courbe.

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