Sup PCSI2 — Contrˆole 1997/05
◮Notons⌈x⌉le plus petit relatif sup´erieur ou ´egal au r´eelx; nous avons donc⌈x⌉ ∈Zet ⌈x⌉ −1< x6⌈x⌉.
La partie enti`ere dexest not´ee⌊x⌋comme il est d’usage.
Partie I
Q1 Montrez que la fonctionx∈R7→ ⌈x⌉est croissante.
Q2 Justifiez :⌈x⌉<⌈y⌉ ⇒x < y.
Q3 La fonctionx∈R7→ ⌈x⌉est-elle strictement croissante ? Q4 Pourx∈R, justifiez la relation⌈x⌉=−⌊−x⌋.
Q5 Pourn∈Zetα∈R, ´etablissez⌈αn⌉+⌊(1−α)n⌋=n.
Q6 Justifiez : 26 l2n
3 m
< nd`es que le naturelnest au moins ´egal `a 3.
Q7 Soientaet bdeux naturels non nuls, etxun r´eel ; ´etablissez
»⌈x/a⌉
b
¼
=lx ab m
.
Partie II
◮Nous nous int´eressons `a une suite (Cn)n>2 v´erifiantC2= 1 etCn = 3C⌈2n/3⌉ pourn>3.
Q8 Montrez que ces relations d´efinissent effectivement une suite de naturels.
Q9 R´edigez une fonction Maple qui calculeCn en fonction den.
Q10 CalculezCnpourn∈[[3,12]] ; vous pr´esenterez les r´esultats dans un tableau r´esumant, de fa¸con concise mais explicite, les calculs (lesquels ne devront pas figurer sur votre copie).
Q11 Montrez queCn+1 est ´egal, soit `aCn, soit `a 3Cn. Q12 Quel est le sens de variation de la suite (Cn)n>2?
Partie III
◮NotonsP(n) l’assertion suivante :
hhPour 2n6k <3n, on aCk>k2ii Q13 Soitn>3 ; montrez que, siP(n) est vraie, alorsP(n+ 1) l’est aussi.
Q14 Exhibez un indicentel que P(n) soit vraie.
Q15 Montrez queCn>n2 d`es quen est au moins ´egal `a un indicen1 que vous d´eterminerez. Quelle conclusion pouvez-vous en tirer, concernant le comportement de la suite (Cn)n>2?
Q16 Montrez qu’il existe une infinit´e d’indicesntels queCn+1= 3Cn. Q17 ComparezC3k+2 etC3k+3.
Q18 Existe-t-il un exposantβ tel que Cnn→∞g nβ?
Tournez S.V.P.
Partie IV
◮Notonsβ = ln 3 ln32.
Q19 Justifiez (sans recours `a une calculatrice) l’encadrement 2< β <3.
Q20 Combien vaut 3³2 3
´β
? Q21 Notonsf : n>27→³n
2
´β
. Montrez queCn>f(n) pour toutn>2.
Q22 Notonsg: n>47→9(n−3)β. Montrez queCn6g(n) pour toutn>4.
Q23 Quelle(s) relation(s) pouvez-vous alors ´ecrire entre les suites (Cn)n>2et (nβ)n>2? Partie V
◮Nous nous proposons de g´en´eraliser le r´esultat pr´ec´edent. SoientA >1 et α∈]0,1[. Notons E l’ensemble des naturelsnqui v´erifient n >⌈nα⌉.
Q24 Montrez queE n’est pas vide.
Q25 Explicitez, en fonction deα, le plus petit ´el´ementnαdeE.
Q26 Montrez queE={n∈N|n>nα}.
◮Nous nous int´eressons d´esormais aux suites (Dn)n>1 qui v´erifient la relation de r´ecurrence Dn = AD⌈nα⌉
pour toutn>nα.
Q27 L’ensembleDde ces suites peut-il ˆetre muni d’une structure deR-espace vectoriel ?
◮Dans la suite, (Dn)n>1 d´esigne un ´el´ement deD.
Q28 Montrez que, si l’on connaˆıt les termes d’indice compris entre 1 (inclus) etnα(exclu), on peut calculer tous les termes de cette suite.
Q29 Supposons qu’il existe des r´eelsket β strictement positifs tels queDnn→∞g knβ. Quelle doit ˆetre la valeur deβ?
◮Dans la suite,β d´esigne le r´eel que vous venez de d´eterminer. SupposonsDn >0 pour toutncompris entre 1 (inclus) etnα(exclu).
Q30 D´eterminez un r´eelK >0 tel queDn >Knβ pour toutn>1.
Q31 D´eterminez de mˆeme des r´eelsM >0 etλ >0 tels queDn 6M(n−λ)β pour toutn>nα. Q32 Quelle(s) relation(s) pouvez-vous alors ´ecrire entre les suites (Dn)n>2 et (nβ)n>2?
Q33 Il existe en informatique une structure de donn´ee appel´ee 2d-arbre. Voici un exemple de situation o`u cette structure peut ˆetre utilis´ee : une carte g´eographique ´etant pr´esent´ee sur un ´ecran d’ordinateur, on utilise le rectangle de s´election pour d´elimiter une zone ; on veut d´eterminer rapidement combien de villes sont situ´ees dans ce rectangle.
Lorsque l’on veut ´evaluer le coˆut d’une recherche dans un tel arbre r´epertoriantn points, on est amen´e `a
´etudier une suite (Qn)n>1d´efinie par les relationsQ1= 1 etQn= 2 + 2Q⌈n/4⌉pourn>2. Quelle estimation asymptotique deQn pouvez-vous donner ?
[Contr^ole 1997/05] Compos´e le 8 mars 2008