La Chaux-de-Fonds, Mercredi 18 Mai 1927. Bureaux: rue de la Serre, 58. Quarante-deuxième Année — N° 38.

La Chaux-de-Fonds, Mercredi 18 Mai 1927. Bureaux: rue de la Serre, 58. Quarante-deuxième Année — N° 38.

I Â i D É M T M HORLOOÈRE

S U I S S E

ORGHNE DE LA CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAU^ DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES

A B O N N E M E N T S : i > « six moi. X Suisse Fr. 14.05 Fr. 7.05

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ET DE L'INFORMATION HORLOQÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l flMNOrKES: PUBLICITES, S. H. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaujc-dè-Fonds. — Succursales et agences en Suisse et à l'étranger.

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»••«»« m t m i i i i

Nos relations avec la Russie

L a déclaration faite par le Conseil fédéral au gouvernement soviétique, au sujet de l'affaire Con- radi, a remis sur le tapis l'éventualité d'une reprise de nos relations commerciales avec la Russie.

Avant d'examiner s'il est à l'avantage des indus- tries suisses d'exportation d'entrer dans cette voie, il est bon de se rendre compte quelle est actuelle- ment l'importance de nos relations avec le pays des Soviets, comparativement à ce qu'elles étaient avant la guerre.

L a IV. Z. Z. nous donne à cet égard les rensei- gnements suivants :

D e 1920 à 1926, soit en 7 ans, l'échange des- produits entre les deux pays ne s'est pas élevé à plus de 60 millions de francs, dont 8 millions d'exportation et 52 millions d'importation; en 1925 le chiffre d'exportation en Russie n'atteint pas 650,000 fr.

Il est vrai qu'il y a lieu de tenir compte des produits adressés à des intermédiaires et dont la valeur ne peut être estimée.

Dans les dernières années et avant la guerre, l'exportation de Suisse en Russie était en moyenne de 59 millions de francs; aujourd'hui, en tenant compte de la valeur de l'argent, cela représenterait une somme de 94 millions. Il s'agissait donc pour quelques branches de notre exportation d un marché intéressant, par exemple l'industrie des au- tomobiles, qui exportait en Russie pour 2,5 millions de francs (18 °/o de son exportation totale), celle des machines, 15,2 millions (le 15,3 °/o), l'horlo- gerie, 17,8 millions (9,5 °/o), les chocolats, 3,1 millions ou le 6 °/o.

Toutefois, il n'y a pas lieu de se leurrer sur les bénéfices qu'une reprise de contact avec ce pay«

pourraient apporter à nos industries et les exp«.-' riences faites par les pays qui ont renoué de?

relations avec lui, sont là pour nous engager à être des plus circonspects.

Les Soviets, ainsi que le dit la P . S. M., qui il y a quelques années encore, avaient à achever le pillage et la ruine des immenses terres de Rus sie, ont parfaitem«nt su flairer le moyen par leque' ils pourraient reprendre contact avec un monde don' la répulsion au premier abord ne devait pas facilite'- le rapprochement. En 1918 et 1919, les joui naux soviétiques ne se sont fait aucune illusion sur l'encerclement mis sur pied pour préparer l'isole- ment des Soviets; les uns après les autres, ils ont ouvertement déclaré que l'esprit commerçant des nations occidentales pouvait être exploité d'un«

merveilleuse façon au profit du bolchévisme er- faisant miroiter devant les pays fatigués par une longue guerre, l'aspect de richesses à exploite- parfaitement illusoires. L e fait que l'ancienne Ru*

sie a été le grenier de l'Europe pendant plusieurs décades et qu'elle vendait à profusion des matières- premières a entretenu l'illusion que le dépérissemen»

économique du grand pays n'était que passager

et qu'il était prudent de renouer des relations au point de vue économique pour se tailler une plac«

favorable au soleil lorsque la prospérité refleuri- rait. Cette idée parfaitement fausse a admirable- ment servi les intentions des Soviets — qui l'ont entretenue du reste avec habileté — et leur a permis de reprendre contact avec la Suède tout d'abord, puis d'être reconnus par l'Angleterre qui sous Lloyd George, d'illustre mémoire, s'est em- pressé de doter Londres d'une représentation so- viétique de quelques centaines de personnes. D e crainte de voir l'Angleterre se tailler la belle pari dans le commerce avec les Soviets, les autres Etats i ont suivi, consacrant ainsi le plus grand succès de la politique; soviétique. C'est par les relations com- merciales que le bolchévisme entendait se propager dans le monde et c'est par ce moyen-là qu'il s'in- filtre peu à peu dans les organismes des divers pays où les institutions du commerce créées par les Soviets, demeurent des foyers intenses de la révolution.

L a liste des pays où ; l'action bolchevique révo- lutionnaire s'est fait sentir s'allonge de jour en jour: à la Finlande, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, la Bulgarie, le Maroc espagnol, la Chine et bien d'autres, on peut ajouter maintenant la puissante Angleterre dont toute la vie économique a été paralysée par la propagande infernale soviétique et la France qui enfin sous la pression de l'opinion publique s'est décidée à réagir.

D e quoi s'est-on entretenu officiellement dans ces Etats avec les représentants de Moscou? Evidem- ment de possibilités de commercer, de protection des ressortissants, de la reconnaissance des dettes annulées d'un trait de plume, du paiement d'une somme équitable pour tout ce qui a été volé avec la complicité du gouvernement moscovite. A quoi a-t-on abouti? A rien ou peu s'en faut, le commerce languit plus que jamais faute de capitaux et de crédit, et depuis des années, les mêmes réclamations sont adressées aux Soviets suivies des mêmes ré- ponses. Aucun Etat n'a réussi à tirer des comm.s- saires du peuple la moindre indemnité pour les sommes volées, mais tous les Etats ayant des légations soviétiques ressentent durement les effets de la propagande révolutionnaire: le bilan est plutôt

passif !

S'il a fallu du temps aux gouvernements pour se dessiller les yeux, la réaction qui s'est déclanchée un peu partout contre l'action de la II le Interna- tionale et des Soviets n'en sera peut-être que plus vive. Sous ce rapport, les agissements des Soviets en Chine ainsi que dans les colonies an- glaises et françaises ont largement contribué à pousser les gouvernements intéressés à engager la lutte contre le bolchévisme: par la voix de son ministre de l'Intérieur, M. Sarraut, la France vient de dénoncer vigoureusemennt l'entreprise universelle de désagrégation nationale et sociale que représente le communisme, tout en annonçant que l'on pro- cédera sans pitié à son égard et en s'écriant: le communisme, voilà l'ennemi; M. Poincaré, dans la suite, a stigmatisé les ennemis de l'Etat; l'An-

gleterre en prenant enfin des mesures judicieuses chez elle et dans ses colonies, vient de montrer qu'elle estime avoir suffisamment joué avec le feu;

on s'étonne d'une pareille longanimité.

En ce qui concerne l'horlogerie, nous serions les premiers à applaudir à la réouverture de ce si important marché, mais dans les circonstances ac- tuelles, ce serait jeter littéralement son argent par les fenêtres; or, nous pensons que nos fabricants aujourd'hui, ne veulent pas le faire de gaieté de cœur.

La situation financière des chemins de fer fédéraux

La situation des C. F. F. fait l'objet, depuis quelque temps, dans la presse quotidienne, de vives critiques et de suggestions provoquées par les ré- sultats de l'exercice 1926, mais qui, généralement, n'auraient aucune chance de recevoir une réalisation pratique. Si ces résultats sont loin d'être brillants, ils ne diffèrent pas cependant de ceux de 1925, car si les recettes sont en moins-value de 9,803,000 frs., les dépenses ont diminué également de 9 mil- lions 918,000 frs.

La Société de Banque suisse consacre son bulletin d'avril à l'examen de cette situation; nous le ré- sumerons comme suit à l'intention de nos lecteurs.

La longueur kilométrique des lignes des C. F. F.

est de 2,942 km., soit le 81 o/0 du total de 3,021 km. de lignes suisses à voie normale.

Les recettes globales qui, en 1903, s'élevaient à 1341/3 millions, ont passé en 1913 à 213 millions, pour atteindre en 1924 le maximum, par 404 i/s millions et redescendre ensuite en 1925 à 386 mil- lions et en 1920 à 376 millions.

Comme en 1925, le trafic-marchandises a fourni plus de 55 o/o du total des recettes, soit à peu près le chiffre d'avant-guerre.

Les recettes voyageurs, qui étaient en 1903 de 53 millions, se sont augmentées progressivement pour arriver en 1925 au maximum, soit 1391/2 mil- lions et redescendre en 1920 à 137 1/3 millions!.

Comparée à 1913, la progression est d'environ 63 u/o.

Quant au nombre, il est de 103 millions, contre 102 millions en 1925.

Les recettes-marchandises sont aussi en régres- sion de 248 34 millions en 1924, elles ont fléchi à 2221/3 millions en 1925 et à 215 en 1926. Le tonnage atteint 16,804,000 tonnes et la recette moyen- ne par tonne est de fr. 12.80 contre fr. 13.53 en 1925, fr. 17.22 en 1921 et fr. 8.— en 1913.

La Direction générale des C. F. F. attribue la baisse des recettes-marchandises aux réductions tari- faires qu'elle a opérées. Cela est possible, mais il existe d'autres causes qui ont contribué à formel- le déficit et parmi celles-ci la principale réside dans la concurrence des camions-automobiles, qui ont le sérieux avantage d'éviter le transbordement au dé- part et à l'arrivée et de raccourcir le temps de transport. C'est un état de fait contre lequel il est inutile de lutter et la Confédération commettrait une grande faute, si elle prétendait, par la création de la

«Sesa» Suisse Express, entraver le développement du cammionnage privé et créer sur la route un mo- nopole de fait en faveur de ses chemins de fer.

Une telle politique serait contraire à l'intérêt général suisse.

La recette kilométrique annuelle pour voyageurs et marchandises, qui avait déjà fléchi en 1925 est en nouveau recul. Elle était de 129,569 fr. en 1924.

pour descendre à 123,013 fr. en 1925 et à fr. 119,802 en 1926.

380 L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE

Les dépenses globales de l'exploitation se sont élevées en 1903 à 86 millions, pour arriver en 1913 à 1821/2 millions et atteindre le maximum en 1920 par 3581/3 millions de fr. Depuis lors, elles se sont abaissées progressivement pour atteindre en 1925 le chiffre de 276 millions et en 1926 celui de 266 millions.

On doit reconnaître que des efforts méritoires ont été faits pour comprimer les dépenses d'exploitation et cependant les parcours kilométriques sont de nou- veau en accroissement notable, puisque de 34 i/2 mil-' lions qu'il était en 1903, il passe à 481/3 mil'r

lions en 1913, pour atteindre le maximum en 1926 par 42 1/3 millions. Si la diminution de re- cettes d'exploitation est de 2,55 0/0, celle des dé- penses est de 3,59 °/o.

Si nous examinons le détail de ces dépenses, nous constatons que celles relatives au personnel repré- sentent le 80 "/0 du total des dépenses et absorbent près de 561/2 % des recettes.

En 1903, elles s'élevaient à 101 1/2 millions, en 1914 à 100 millions, pour atteindre le maximum en 1921 par 241 millions et redescendre en 1926 à 212 1/3 millions.

La loi sur la durée du travail et les arrêtés fédé- raux accordant des allocations de cherté de vie aux employés ont grevé les C. F. F. de charges très lourdes. D'après un projet à l'étude, des économies s'évaluant à 61/2 millions de francs pourraient être réalisées dans le service d'entretien et de surveil- lance de la voie, dans celui des stations et des trains.

L'effectif du personnel, qui était en 1920 de 39,410 personnes, n'est plus actuellement que de 35.171 personnes.

Les dépenses résultant des matières de cönsom- mation et du courant électrique sont très impor- tantes; en 1903, elles sont de 20 millions, en 1920 de 931/2 millions, pour redescendre en 1925 à 32 2/3 millions et en '1926 à 28 2/3 millions.

Le développement de la traction à vapeur, qui était en 1924 de 29 1/2 millions de kilomètres de parcours;

s'est réduit, en 1926, par suite de ^electrification, à 241/3 millions.

Quant à l'énergie électrique utilisée, elle l'a été, en 1922, sur un réseau de 446 kilomètres, pour arriver progressivement en 1926 à un réseau de 1,490 km., représentant le 33 0/0 (en 1927 le 41 0/0) de la lon- gueur totale du réseau des C. F. F. Le parcours des locomotives électriques, qui était en 1922 de 4,427 km. a été en 1926 de 17,994 km.

Les recettes et les dépenses totales, par km., étaient en 1913, de 73,279 fr. de recettes et de 51,207 fr.

de dépenses, laissant un bénéfice brut de 22,072 frs.;

en 1920, elles atteignent respectivement 132,237 fr.

et 124,933 fr.; différence 7,304 fr. et en 1926:

119,802 fr. et 86,013; différence 33,789.

L'année 1926 boucle par un excédent d'exploitation de 110 millions, par contre, le compte de profits et pertes boucle par un solde passif de 9 % millions, correspondant à peu près à l'intérêt 5 0/0 du déficit de guerre à amortir.

Les recettes diverses, qui étaient, en 1925, de fr. 24,038,000, se sont réduites en 1926 à 23 millions 624,000 de francs.

La progression continue des charges d'intérêts de la dette est une des causes du déficit. En 1903, cette charge était de 32 millions, en 1913 de 49 millions, en 1920, de 65 et en 1926 de 103 millions.

Le total du bilan a passé de 2747 i/2 millions à fin 1925 à 2814 millions à fin 1926. En 1913, il n'était que de 1717 % millions.

A l'actif, le principal poste est composé des immo- bilisations par 2417 millions.

Au passif, le principal poste est la dette des C.

F. F. qui est de 2761 millions.

Le déficit budgétaire, d'environ 11) millions de francs, ne serait pas trop inquiétant, si d'autres éléments ne tendaient à aggraver la situation; in- suffisance des recettes annuelles à la Caisse de Pensions et de secours de plus de 11 millions;

prestations supplémentaires pour l'amortissement du dépôt de 385 millions; augmentation périodique des traitements et salaires. Ce-tte situation est destinée évidemment à rendre pessimistes ceux qui sont char- gés de la direction de nos chemins de fer d'Etat.

Quant à préconiser, comme remède, le retour de l'exploitation à l'initiative privée, on se fait d'é- tranges illusions, nous dit le rapport, en se promet- tant monts et merveilles de ce changement et c'est plutôt dans le cadre actuel de l'institution des C.

F. F. qu'il faut chercher le redressement de la situa- tion.

Informations

Avis a u x e x p o r t a t e u r s d'horlogerie e n F r a n c e .

i P P " Les maisons qui n'auraient pas en l'occa- sion de faire connaître leur point de vue par l'en- tremise des associations patronales horlogères, con- cernant les droits sur l'horlogerie contenus dans le projet de tarif douanier français, sont priées de faire part par retour du courrier à la Chambre suisse de l'horlogerie, à La Chaux-de-Fonds, Serre 58, de leurs observations pour les positions qui les intéressent.

Avis.

Les fabricants qui recevraient des demandes de:

Raoul Bouvier, à Païenne, Paul Tapernoux, a Zurich,

sont invités à s'adresser à notre institution avant de répondre.

— Les fabricants qui recevraient des demandes de YIZ ATZXPAYTI,

sont invités à se renseigner auprès de notre Insti- tution, avant d'entrer en relation.

L'Information Horlogère Suisse

La Chaux-de-Fonds Rue Leopold Robert 42.

Douanes

Espagne. — Droits (Agio).

L'agio dû au cas où les droits de douane, payables en or, sont acquittés en monnaie d'argent ou en billets de banque, a été fixé, pour la période du H a u 20 mai, à 8,89 0/0 (agio du 1er au 10 mai 9,40 »/0).

Italie. — Droits (Agio).

Pour la semaine du 16 au 22 mai courant, l'agio pour le payement des droits de douane est de 250 o/a,

" ^ T c h é c o s l o v a q u i e , — T r a i t é d e c o m m e r c e . Pour répondre aux nombreuses demandes qui lui sont parvenues, la Chambre suisse de l'horlogerie in- forme les intéressés qu'à teneur d'un télégramme du Consulat général de Suisse, à Prague, le traité de commerce entre la Suisse et la Tchécoslovaquie vient d'être accepté en seconde lecture par le parle- ment tchécoslovaque. Le traité doit être encore signé par le président de la République, qui sera soumis à la signature de celui-ci, dès son retour de l'étran- ger, soit vers le 21 mai probablement. Les pièces nécessaires à l'échange des instruments de ratification seront ensuite envoyées à Berne et cet échange pour- rait avoir lieu vers le 25 mai. Le traité entrerait en vigueur quinze jours après, soit le 9 ou le 10 juin. Il y a lieu d'espérer que sa mise en appli- cation ne sera pas différée davantage.

Postes, Télégraphes et Téléphones

Correspondance téléphonique avec les Pays-Bas.

Tous les réseaux téléphoniques suisses sont, en principe, admis à la correspondance téléphonique réci- proque avec tous les réseaux néerlandais, à partir du 16 mai 1927.

La taxe d'une conversation non urgente de trois minutes se monte à fr. 6. — pendant le jour et à fr. 3.60 pendant la nuit (21—8 heures, H. E. C ) . Les conversations urgentes acquittent la triple taxe.

Les conversations par abonnement sont soumises au triple de la taxe de jour entre S et 21 heures et à la moitié de cette taxe entre 21 et 8 heures.

a ü M ^ — — — — — — — — • — M • 1 1 r z x j

Chronique du travail

L a s i t u a t i o n d u m a r c h é d u t r a v a i l e n S u i s s e e n a v r i l 1 9 2 7 .

D'après les relevés de fin de mois, les offices publics du travail avaient à liquider:

Demandes Offres d'emploi

à fin mars 1927 13 568 3 810 .:

à fin avril 1927 11220 3 692

Par rapport aux deux années précédentes, la situation se présente comme suit:

1925 1926 19*7 Demandes d'emploi

à fin mars 10185 14 307 13 568 à fin avril 8 591 11320 11220 Changement en nombre

absolu — 1 594 — 2 987 — 2 348 Changement en 0/0 — 16 — 21 — 17

filtres d'emploi à fin mars 3 696 3 215 3 810 à fin avril 3 997 2 858 3 692 Changement en nombre

absolu -f 301 — 357 — 118 Changement en °/o 4" 8 — 11 — 3

La baisse qui s'est produite dans l'état du chômage est pour la plus grande part le fait de la saison;

mais suivant les rapports de plusieurs offices du travail, elle a aussi dans une légère mesure un caractère général.

Dans {'industrie horlogère, il ne s'est pas produit de changement notable.

En effet, nous constatons qu'il y avait, au 30 avril, chez les offices publics du travail, 410 de- mandes d'emploi pour travailleurs qualifiés et mi- qualifiés, contre 8 offres d'emploi; le personnel fémi- nin enregistre 99 demandes contre 12 offres.

Comparé à fin mars 1927, il y a augmentation, pour l'horlogerie-bijouterie, de 37 demandes d'emploi et 5 offres d'emploi.

Chronique des métaux et diamants

Marché diamantaire.

La quinzaine qui vient de s'écouler, à cheval sur les vacances de Pâques, s'est forcément ressentie de l'absence de nombreux négociants et seuls les jours prochains pourront nous renseigner sur la tendance du marché de Paris des perles et pierres de couleur.

A signaler l'initiative des couturiers qui font exé- cuter des bijoux en pierres semi-précieuses, dont les tons se marient aux coloris des robes qu'ils pré- sentent. Certains de ces bijoux en or mat ou en argent vieilli sont du plus gracieux effet.

La légère reprise que nous signalions dans notre dernier marché du diamant n'a pu se maintenir;

ce relèvement passager était imputable, sans doute, à l'approche des fêtes de Pâques, en ce qui con- cerne la place de Paris seulement.

Pourtant le moment des achats est particulièrement propice; l'accalmie qui est signalée sur les places étrangères provoque une lourdeur des cours.

Les grosseurs sont en faveur, en toute marchandise;

en très jolie qualité des affaires sont à traiter, mais la pénurie s'accentuant dans les belles qualités, il va de soi que le volume de ces transactions ne peut être que fort restreint.

Quoique les conditions actuelles dans le marché iondonnien de taille ne soient guère changées et les affaires continuent à être très calmes, on considère la situation meilleure que lorsque les premières nou- velles concernant les découvertes alluviales furent publiées.

Le texte du projet de loi sud-africain concernant les pierres précieuses a été reçu avec faveur, et l'on pense que la loi, une fois votée, il y aura un retour de confiance, et par conséquent une plus grande activité que nous n'avons vu depuis longtemps.

Par le fait que les négociations et les fabricants n'ont acheté dernièrement que le strict nécessaire, les stocks sont devenus en général plus petits, et il n'y a aucun doute qu'avant peu de temps il faudra les renouveler. »

Ceci est un éloge de la stabilité du marché du dia- mant, en dépit des conditions peu favorables en évidence depuis ces derniers mois, que les prix sont restés toujours très fermes, et étant donné le con- trôle strict que le Syndicat du Brut continue toujours à exercer, il n'y a pas de crainte d'une chute.

On pense, en effet, que c'est probable que les prix viendront plus fermes dès que les conditions seront plus normales.

La situation est absolument inchangée sur le marché d'Anvers et d'Amsterdam, c'est dire que les af- faires sont toujours très calmes. Peu d'acheteurs étrangers sur place et aucune affaire en spéculation.

Les ordres d'achats de la consommation viennent seuls donner un peu d'animation.

11 convient, dans ces conditions, de signaler double- ment l'excellente fermeté de la marchandise, et surtout de la bonne marchandise, qui se maintient

à des prix élevés,

L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE 381

Seules, les petites marchandises de mauvaise qua- lité sont offertes à des prix intéressants par r a p - port aux prix habituels, et les rares acheteurs actuels p o u r cette qualité d e m a r c h a n d i s e peuvent acheter à des p r i x très a v a n t a g e u x .

Il i m p o r t e d e n o t e r que les g r a n d e s pierres en belle qualité s o n t toujours e x t r ê m e m e n t rares et tiennent tout leur prix.

La situtaion s'améliore très sensiblement sur le marché de la Suisse. Les fabricants constituent leurs stocks en prévision de la saison prochaine, qui s'an- nonce sous d e bons auspices.

Les qualités et g r a n d e u r s de pierres précieuses demandées sont toujours les mêmes que celles indi- quées p r é c é d e m m e n t dans nos m a r c h é s .

Les relations franco-suisses p o u r r a i e n t toutefois se ressentir, dans leurs t r a n s a c t i o n s , du fait des nouveaux d r o i t s d ' e n t r é e envisagés s u r les p r o d u i t s de l'horlogerie suisse, et c'est d o m m a g e , car le marché des pierres précieuses françaises p o u r r a i t en subir les conséquences.

Expositions, Foires ef Congrès

L e s ' . r é s u l t a t s d e l a X Ie F o i r e s u i s s e , à B â l e .

Le service é t r a n g e r a contrôlé la présence d e 1500 é t r a n g e r s environ. C'est la F r a n c e et l ' A l l e m a g n e , qui o n t fourni les plus forts contingents d e visiteurs é t r a n g e r s . Viennent ensuite en o r d r e d ' i m p o r t a n c e : l'Italie, l'Autriche, la H o l l a n d e , l ' A n g l e t e r r e , l ' E s - p a g n e , la H o n g r i e , la Tchécoslovaquie, le Danemark, etc. Au t o t a l , 31 pays, d e toutes les parties d u m o n d e , o n t envoyé des acheteurs à la d e r n i è r e F o i r e .

P o u r l'instant, on est d o n c en d r o i t d ' a f f i r m e r le plein succès d e la X l e Foire Suisse en relevant en particulier la valeur d e son imposante propa- gande p o u r la production industrielle suisse. Une fois d e plus, cette institution économique nationale a d é m o n t r é q u ' e l l e est indispensable à la p r o s p é r i t é de n o t r e industrie et de n o t r e commerce.

La t â c h e d e l'avenir consistera à p r o p a g e r infati- g a b l e m e n t la F o i r e d a n s les milieux de n o t r e pays qui ne la connaissent pas encore suffisamment, afin qu'elle s'identifie de plus en plus avec la production suisse. Alors seulement elle sera parfaitement en me- s u r e d e stimuler notre expansion industrielle et com- merciale. La F o i r e d e 1 9 2 7 en a d é p o s é um nouveau t é m o i g n a g e .

Il n'est pas possible, quelques j o u r s s e u l e m e n t après la clôture d ' u n e manifestation économique de la portée et de l ' e n v e r g u r e d e la F o i r e Suisse, d'en embrasser ni les résultats individuels ni les effets g é n é r a u x p o u r notre économie nationale. Force n o u s est donc de n o u s b o r n e r à un bref aperçu d'ensem- ble.

La Xle F o i r e Suisse, qui a réuni à Bâle d u 2 au 12 avril d e r n i e r la production suisse, a m a r q u é dans l'histoire d e n o t r e F o i r e nationale une nouvelle étape sur la voie du progrès. D e u x facteurs o n t déter- miné ce succès: d ' u n e p a r t , l'amélioration indéniable, quoique lente, de la situation économique générale de ta Suisse; d ' a u t r e part, la tradition de la Foire qui s'est déjà ancrée dans notre pays, soit chez les in- dustriels et les fabricants p o u r l'écoulement de leur production, soit chez les c o m m e r ç a n t s p o u r l e u r approvisionnement ainsi que leur documentation éco- nomique g é n é r a l e et professionnelle. j

Mise en parallèle avec la manifestation jubilaire de 1926, la Foire d e cette année présente les carac- téristiques s u i v a n t e s : 1054 e x p o s a n t s (1005) o n t occupé une surface d e 9000 m 2 environ ( 8 7 0 6 ni2) ; on a délivré 66,400 cartes d ' a c h e t e u r s ( 6 4 , 5 0 0 ) . Il y a d o n c p r o g r è s sur t o u t e la ligne.

P o u r la première fois depuis 1 9 1 9 , c'est l'indus- trie textile qui vient en tête. Ce puissant g r o u p e d e notre production industrielle p r é s e n t a i t quelques ex- positions collectives — celles d e l'Association suisse des Industriels d e la laine, d e l'Union suisse du T r i c o t a g e et d e la Société C o o p é r a t i v e des Consom- mateurs d e Soie artificielle. Dans le cadre d u g r o a p e des articles de m é n a g e et de cuisine avec la bros- serie, le chauffage et les installations sanitaires, se distinguaient en première ligne l'industrie d e s a p p a - reils à g a z ainsi que les articles en aluminium et la brosserie. Les g r o u p e s d e la réclame et de la p r o - p a g a n d e avec l'édition et les a r t s g r a p h i q u e s , des installations d e b u r e a u x et de magasins et d u papier avec les articles d e b u r e a u x et le m a t é r i e l d'ensei- g n e m e n t , étaient aussi parmi les plus f o r t s . D a n s la g r o u p e d e s t r a n s p o r t s , on trouvait presque t o u t e l'industrie suisse de l'automobile (y compris les camions) d u motocycle et d u cycle. L'industrie de l'ameublement avec la vannerie constituait aussi un excellent e n s e m b l e . C o m m e t o u j o u r s , le g r o u p e d e l'électricité et tout particulièrement l'industrie élec- trotechnique faisait très bonne figure. La participa- tion d e s fabricants de machines, tout en étant ex- cellente au point de vue de la q u a l i t é , n ' é t a i t n u m é r i q u e m e n t pas encore suffisante. Les g r o u p e s suivants occupaient un bon n o m b r e d e s t a n d s ; instru- m e n t s d e musique et éditions musicales; arts indus- triels et c é r a m i q u e ; matières premières et m a t é r i a u x d e construction. Dans un certain nombre de grou- pes d e production, la participation ne s'est pas modifiée depuis l'année d e r n i è r e , p . ex. d a n s ceux des produits chimiques et p h a r m a c e u t i q u e s ; des articles d e s p o r t s et des j o u e t s ; de l'horlogerie et de la bijouterie; d e la chaussure et des articles en cuir;

des articles t e c h n i q u e s ; des inventions et d e s bre- v e t s ; d e la mécanique fine, des instruments et des a p p a r e i l s .

La visite d e la F o i r e de cette a n n é e , nous l'avons d é j à dit, a m ê m e légèrement d é p a s s é le r e c o r d atteint l ' a n n é e dernière ainsi q u ' e n t é m o i g n a g e la vente des cartes d ' a c h e t e u r s . La F o i r e a en o u t r e délivré 30,000 cartes d e visiteurs. Le total des billets de chemins d e fer timbrés à la F o i r e s'est élevé à en- viron 54,000 (52,645 en 1926) ; 88 trains spéciaux o n t été mis en circulation.

A s s o c i a t i o n s u i s s e d e s h o r l o g e r s - d é t a i l l a n t s . L'Assemblée g é n é r a l e des délégués d e cette asso- ciation aura lieu les 1 2 et 13 juin 1 9 2 7 , à Stein s / R h .

La section d e T h u r g o v i e célébrera en même t e m p s son cinquantième anniversaire.

Variété

L a R a t i o n a l i s a t i o n , p a n a c é e i n d u s t r i e l l e . Notre distingué collaborateur, M. Leopold Rever- chon, nous envoie la très spirituelle pochade sui- vante, qui résume sous une forme humoristique la mode du jour:

Q u ' e s t c' qu'il faut p o u r qu' la production Satisfass' la c o n s o m m a t i o n ?

Q u e 1' p a t r o n d a n s sa création E p r o u v e u n ' g r a n d ' satisfaction?

L ' o u v r i e r d a n s son occupation U n ' parfaite j u b i l a t i o n ? Nous d a n s n o t r e assimilation U n e égale d é l e c t a t i o n ?

2.

P o u r d o n n e r à ces trois questions U n e a d é q u a t e solution,

Il suffit d ' quelques trucs en t i o n ! Machines en a u g m e n t a t i o n ,

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3.

U n e s t r i c t ' spécialisation!

U n e intim' collaboration ! Des procédés la perfection!

Des p e r t e s l'élimination ! Des déchets l'utilisation ! Des p r o d u i t s la circulation!

Des marchés la l a r g e e x t e n s i o n ! Des frontières la s u p p r e s s i o n !

4.

Ça s ' a p p e l a i t l'organisation J a d i s ; la Taylorisation H i e r , avec S t a n d a r d i s a t i o n ! O n a c h a n g é c't' appellation P o u r d ' a u t r ' s d é n o m i n a t i o n s : C'est la rationalisation, Avec la cartellisation, P a r la machinisation!

5.

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