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Préparation de couches minces de fer, cobalt et nickel et étude de leur absorption optique

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HAL Id: jpa-00205961

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205961

Submitted on 1 Jan 1965

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Préparation de couches minces de fer, cobalt et nickel et étude de leur absorption optique

M. Belzons

To cite this version:

M. Belzons. Préparation de couches minces de fer, cobalt et nickel et étude de leur absorption optique.

Journal de Physique, 1965, 26 (5), pp.259-262. �10.1051/jphys:01965002605025900�. �jpa-00205961�

(2)

259.

PRÉPARATION DE COUCHES MINCES DE FER, COBALT ET NICKEL ET ÉTUDE DE LEUR ABSORPTION OPTIQUE

Par M. BELZONS,

Laboratoire de Physique Générale, Faculté des Sciences, Marseille.

Résumé. - Nous avons étudié, dans un domaine spectral pouvant s’étendre de 2 300 à 7 700 Å, l’absorption optique du fer, du cobalt et du nickel pris en couches minces, obtenues sous vide par

un procédé d’évaporation thermique leur garantissant une très grande pureté. Par comparaison

avec l’absorption du métal massif, on peut mettre en évidence, sur les courbes donnant

203BD~d/203BD~ ~~ en fonction de la longueur d’onde, trois régions spectrales distinctes et montrer que dans l’une d’elles l’absorption par la couche mince est proportionnelle à celle du métal massif cor-

respondant.

En conclusion, nous donnons un court aperçu d’une possible signification de ces résultats expéri-

mentaux.

Abstract. 2014 We have studied, in a spectral region from 2 300 to 7 700 Å, the optical absorp-

tion of thin iron, cobalt and nickel layers, obtained in a vacuum by a thermal evaporation

process which ensured a very high purity. By comparison with the absorption of the bulk metal, three distinct spectral regions can be discerned on the curves for 203BD~d/203BD~ ~~

against wavelength, and in one of these regions, the absorption by the thin layer is proportional

to that of the corresponding bulk metal. We conclude this paper by a tentative explanation

of the experimental results.

PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 26, MAI 1965,

Introduction.

-

Les métaux de transition, f er,

cobalt et nickel, appartenant au petit groupe des éléments ferromagnétiques, n’ont été, à notre

connaissance que fort peu étudiés, même sous

forme de couches minces [1], en particulier dans la région ultraviolette du spectre. L’étude optique

de ces métaux est pourtant intéressante, car elle

doit contribuer efficacement à une meilleure con-

naissance de leur structure électronique.

1. Préparation de couches minces de fer, cobalt

et nickel, par évaporation thermique sous vide.

-

L’appareillage utilisé [2] permettait d’obtenir simultanément, par évaporation-condensation sur

un support de quartz, cinq couches minces, réali-

sées ainsi dans les mêmes conditions expérimen- tales, et dont les épaisseurs massiques (1) étaient supposées croître en progression arithmétique.

L’évaporation thermique des métaux Fe, Co et Ni, présente de grosses difficultés, en particulier

parce qu’ils forment tous trois, et bien avant que la température d’ébullition requise ne soit atteinte,

des alliages avec tous les métaux réfractaires utili- sés généralement pour la fabrication des creusets.

En outre, l’emploi d’une couche isolante pour pro-

téger un tel creuset du métal de transition à

projeter, s’est toujours avéré d’une très mauvaise

efficacité. Il est donc illusoire de penser obtenir des

dépôts très purs de ces métaux, tant que la zone

en fusion est en contact avec un matériau étranger quel qu’il soit. Afin de supprimer ce contact para- (1) Par définition l’épaisseur massique est dm

=

w/p

où m est la masse de métal déposée sur l’unité d’aire du

support, p la masse volumique de ce métal.

site nous avons employé, pour l’évaporation ther- mique du fer, du cobalt et du nickel, le dispositif

très simple suivant (fige 1) :

FIG. 1.

-

Schéma du dispositif employé pour produire l’évaporation thermique des métaux de transition.

Une tige du métal, spectroscopiquement pur, à

projeter, est maintenue par deux fortes électrodes

en laiton, et chauffée par un courant alternatif basse tension. Pour une intensité suffisante la tige

est portée en son centre à la température de fusion

du métal, dont on observe alors le mouvement tourbillonnaire très rapide sur une zone de 4 à 5 mm

de long, et à partir de laquelle se produit l’évapo-

ration thermique.

En cas de rupture accidentelle de la tige, une petite plaque du même métal, placée en contact

avec elle, a pour rôle de recueillir le métal fondu tout en continuant d’assurer le passage du courant,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002605025900

(3)

260

permettant ainsi de prolonger le processus d’évapo- ration. ,

Ce procédé, que nous nous proposons de re-

prendre sous ultra-vide et pour d’autres métaux,

nous a permis d’obtenir des dépôts de fer, cobalt

et nickel ayant un haut degré de pureté, et dont

les épaisseurs massiques pouvaient dépasser 100 m~.

2. Résultats expérimentaux.

-

Ils se rapportent,

pour chacun des trois métaux, à une série de cinq

couches minces réalisées et étudiées sous un vide de l’ordre de 2 à 7 x 10-6 torr.

A. ABSORPTION OPTIQUE 2vyd.

-

Pour une

couche mince idéale (homogène, isotrope, limitée

par deux faces planes et parallèles) de constantes optiques v et x, d’épaisseur d, on montre que

l’absorption d’énergie électromagnétique par le volume de couche déposé sur l’aire unité de support

est proportionnelle à 2vxd/x. En fait, on carac-

térise généralement cette absorption par le produit 2vxd.

Nous avons déterminé cette grandeur, en fonc-

tion du seul facteur de transmission T de la couche mince sur son support d’indice n, par la formule

approchée de H. Wolter [3] :

Après considération des diverses causes d’erreur,

nous pensons avoir sur la valeur expérimentale

de 2vxd une indétermination de 3 à 4 %.

Fié. 2.

-

Absorption optique, en fonction de la longueur d’onde, pour une préparation de cinq couches minces de fer.

Les figures 2, 3 et 4 donnent, pour une série de

cinq couches préparées simultanéme _t, et, pour chacun des trois métaux étudiés, les variations de

2 vxd en fonction de la longueur d’onde.

On constate sur ces courbes, que l’absorption, importante sur tout le spectre étudié, est presque

FIG. 3.

-

Absorption optique, en fonction de la longueur d’onde, pour une préparation de cinq couches minces de cobalt.

FIG. 4.

-

Absorption optique, en fonction de la longueur d’onde, pour une préparation de cinq couches minces de nickel ; a : mesures refaites 1 h après et indiquant

un début d’oxydation du métal.

toujours croissante avec la longueur d’onde,

surtout pour les couches de fer et de nickel. Dans le cas du cobalt, la fonction 2vxd = ICA) a une

allure moins régulière et peut, suivant la région spectrale considérée, être légèrement décroissante

(4 000 - 5 000 À), ou à peu près constante (5 000 - 6 500 À). Notons encore pour ce métal,

un accroissement très rapide de débutant

vers 6 500 Â, et vraisemblablement dû à un début

d’absorption par électrons libres (2).

B. ÉTUDE DES RAPPORTS

A l’aide des valeurs expérimentales des constantes optiques v~ et XOO du métal pris à l’état massif [4],

et des résultats de nos mesures, nous avons pu

donner, pour chacune des couches minces étudiées,

les variations de la fonction

=

( 2) En comprenant sous ce terme tous les électrons non

liés.

(4)

261

qui représente le rapport de l’absorption due au

volume de couche mince déposé par unité de sur-

face, à l’absorption unitaire du métal massif corres-

pondant. Nous allons montrer que cette fonction

présente, pour le fer, le cobalt et le nickel, de très grandes analogies.

FIG. 5.

-

Rapport de l’absorption optique de la couche

mince à l’absorption unitaire du métal massif, en fonc-

tion de la longueur d’onde, pour la préparation de fer.

FIG. 6.

-

Rapport de l’absorption optique de la couche

mince à l’absorption unitaire du métal massif, en fonc-

tion de la longueur d’onde, pour la préparation de

cobalt.

On voit en effet, sur les figures 5, 6 et 7, que l’on peut toujours distinguer trois régions spec-

trales, nettement limitées, dans lesquelles le rap-

port XOO a, en fonction de la longueur d’onde, une allure bien particulière :

-

Dans la région qui s’étend de l’ultraviolet à la longueur d’onde À1, et appelée région (1), le rapport étudié passe par un maximum net (fig. 5

et 6), ou croît rapidement quand la longueur

d’onde diminue, dans le cas de la préparation de nickel (fig. 7).

-

Dans la région (2), comprise entre les lon-

gueurs d’onde À1 et î~2, la fonction

est représentée par un palier horizontal, ce qui signifie que l’absorption du métal pris en couches

minces est alors proportionnelle à celle du métal massif.

FIG. 7.

-

Rapport de l’absorption optique de la couche

mince à l’absorption unitaire du métal massif, en fonc- tion de la longueur d’onde, pour la préparation de nickel.

-

Enfin, dans la région qui s’étend au delà

de 7~2, et notée (3), cette fonction est tout d’abord régulièrement décroissante (fig. 5 et 7) mais peut,

à partir d’une longueur d’onde suffisamment

élevée, être croissante (cas du cobalt, fig. 6).

A la précision de nos mesures, nous pouvons dire que les valeurs de xi et de a2 sont les mêmes pour les cinq couches minces d’un même métal.

En étudiant une deuxième série de couches minces obtenues sous des conditions expérimen-

tales différentes, nous avons alors trouvé que la

longueur d’onde limite À1, conserve, pour chacun des trois métaux, pratiquement la même valeur,

comme on peut le constater sur le tableau ci-

dessous :

Cette longueur d’onde, qui ne semble dépendre

ni de la structure des couches minces, ni de leurs conditions de réalisation (3), est donc vraisem- blablement caractéristique du métal de transition

étudié.

(3) La valeur de X2 par contre, est, pour un métal

donné, variable d’une série de couches à une autre.

(5)

262

Conclusion.

-

Nous avons, en déterminant

expérimentalement l’absorption optique présentée

par des couches minces de Fe, Co et Ni, et en la comparant à celle du métal massif correspondant,

pu mettre en évidence une région spectrale ces

deux absorptions sont quasi proportionnelles, et

montrer que sa limite inférieure Xl, semble être

caractéristique du métal de transition considéré.

En outre, indiquons que dans une étude ana-

logue, effectuée sur des résultats expérimentaux

de R. Payan [5] et G. Rasigni [1] relatifs à des

couches minces d’argent et de cuivre, nous avons

retrouvé sur les courbes 2vXdf2voo XOO = j(À) un palier quasi horizontal dont une limite (4) est cons-

tante. Pour ces deux métaux, relativement bien

connus au point de vue constantes optiques et

structure électronique, on a pu, en particulier,

identifier les transitions 5s

-

5p pour Ag et

4s

-

4p pour Cu ; les longueurs d’onde caracté-

ristiques étant, dans l’ordre, 2 550 et 5 200 A. Il

est alors remarquable de constater que ces deux valeurs sont, aux erreurs expérimentales près, égales aux deux limites constantes trouvées respec- tivement pour l’argent et le cuivre.

Si nous supposons l’analogie valable, il sem-

blerait donc que nous puissions, dans le cas du fer, du cobalt et du nickel, donner comme longueur

d’onde caractéristique d’une certaine transition

électronique, la valeur moyenne de 7~ 1, soit : 4 690 A pour Fe, 3 280 A pour Co et 2 900 A pour Ni.

En tenant compte ensuite des divers types

(4) Limite supérieure dans le cas de l’argent et du cuivre.

d’absorption que peut présenter un métal pris, soit

en couche mince soit à l’état massif, nous pouvons

expliquer de façon simple l’existence du palier

horizontal en admettant que dans la région spec- trale où il s’étend, seule subsiste, pour le métal massif comme pour la couche mince, une absorp-

tion due à une transition électronique, la seule qui

ne dépende vraisemblablement pas de la forme, dispersée ou compacte, sous laquelle se trouve le

métal. Ceci reviendrait à écrire pour la région (2) :

=

2 ’Joo dm

dm étant l’épaisseur massique de la couche mince considérée.

Nous voyons donc que, dans le cadre des hypo-

thèses faites, on peut, pour chacune des couches d’une préparation donnée, identifier la hauteur du

palier horizontal correspondant, à d., ce qui donne ainsi, pour les métaux de transition une déter- mination simple et purement « optique » de cette grandeur (5).

Cette tentative d’explication théorique des pré-

cédents résultats expérimentaux sera examinée plus en détail dans un compte rendu à paraître prochainement, et doit être, dans l’immédiat, l’objet d’études plus approfondies.

Manuscrit reçu le 17 décembre 1964.

(5) Méthode envisagée par H. Wolter [3]. Signalons

d’autre part que plusieurs auteurs, en particulier W. Flech- sig [6], se servent, dans le cas de couches minces d’argent,

de la valeur de l’absorption dans la région de transition

pour mesurer l’épaisseur massique.

BIBLIOGRAPHIE [1] RASIGNI (G.), Thèse de doctorat. Étude de l’absorption

de la lumière par les métaux en couches minces.

Revue d’Optique, 1962, 41, 383-416, 566-584, 625- 649.

[2] RASIGNI (G.) et RIVOIRA (R.), Revue d’Optique, 1961, 40, 341.

[3] WOLTER (H.), Z. Physik, 1937, 105, 269 à 308.

[4] Tables de constantes Landolt-Bôrnstein.

[5] PAYAN (R.) et RASIGNI (G.), C. R. Acad. Sc., 1962, 254, 1272.

[6] FLECHSIG (W.), Z. Physik, 1961, 162, 570-605

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