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Caractérisation optique et électrique de couches minces cristallines de tellurure de plomb

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(1)

HAL Id: jpa-00207203

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207203

Submitted on 1 Jan 1972

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Caractérisation optique et électrique de couches minces cristallines de tellurure de plomb

N. Piccioli, J.M. Besson, M. Balkanski

To cite this version:

N. Piccioli, J.M. Besson, M. Balkanski. Caractérisation optique et électrique de couches minces cristallines de tellurure de plomb. Journal de Physique, 1972, 33 (1), pp.119-124.

�10.1051/jphys:01972003301011900�. �jpa-00207203�

(2)

CARACTÉRISATION OPTIQUE ET ÉLECTRIQUE DE COUCHES MINCES

CRISTALLINES DE TELLURURE DE PLOMB

N.

PICCIOLI,

J. M. BESSON et M. BALKANSKI Laboratoire de

Physique

des Solides

(*)

de l’Université de Paris VIe

9, quai Saint-Bernard,

Paris Ve

(Reçu

le 28 mai

1971,

révisé le Il août

1971)

Résumé. 2014 Les propriétés électriques et optiques de couches minces de PbTe déposées sous vide

sont étudiées et comparées à celles du cristal massif. Certaines méthodes électriques et optiques, prises isolément, ont pu donner des résultats inexacts. En comparant nos mesures

galvanomagné-

tiques à la dispersion infrarouge et en reliant entre elles par les relations de Kramers-Krönig les couples de constantes optiques observées, nous montrons qu’il est possible de caractériser de façon plus sûre les couches minces de PbTe, ou d’autres semiconducteurs.

Abstract. 2014 Electrical and optical properties of vacuum deposited PbTe layers have been studied and compared to bulk crystal properties. Some optical and electrical methods, used independently

have

previously

given inaccurate results. A comparison of our galvanomagnetic measurements with infrared data, and a check of the compatibility of optical constant through Kramers-Krônig analysis give us more reliable methods of characterization for layers of PbTe and other semi- conductors.

Classification Physics Abstracts :

16.00, 16.23

1. Introduction. - Le Tellurure de

Plomb, PbTe, appartient

à la famille des

composés

IV-VI. Il

possède

la structure cristalline du NaCI avec un

paramètre

a =

6,45 A.

C’est un semiconducteur

direct,

de bande

interdite faible située en bord de zone dans les direc- tions

(111) (EG

=

0,3

eV à 300

oK)

et les surfaces

d’énergie

constante sont des

demi-ellipsoïdes déformés, allongés

suivant les huit directions

équivalentes (111)

de

l’espace réciproque.

Les masses effectives de valence et de conduction sont environ :

en bas de bande et à 4 OK.

L’indice de réfraction aux

énergies comprises

entre

celle de la bande interdite et celle des vibrations de réseau est très élevé : n N

6,

à 77 OK. Le coefficient

d’absorption près

de la transition fondamentale est mal connu et peu étudié pour l’instant. Il

comprend

une

partie parabolique

aux fortes

énergies

et se termine

par une

partie exponentielle

au-dessous de la bande interdite

[1].

Le front

d’absorption

se

déplace

vers les

fortes

énergies, quand

la

température

augmente, sui-

vant la variation de la bande interdite

qui

est

Le Tellurure de Plomb

possède,

comme les séléniure

et sulfure de Plomb des

propriétés photoélectroniques remarquables (luminescence,

effet laser par

injection

de porteurs, effets

photovoltaïque

et

photoconducteur).

Ces processus ont été observés

depuis longtemps,

surtout la

photodétection

de couches activées. Par contre, la

préparation

et la caractérisation de couches minces non activées

possédant

les

qualités

du cristal

massif n’ont pas été autant étudiées.

Le but de ce travail est de proposer une série de méthodes de caractérisation des couches minces de PbTe dont les

propriétés

sont

analogues

à celles du

cristal massif. Il est montré aussi comment certaines méthodes

électriques

et

optiques

souvent utilisées

peuvent

donner, isolément,

des résultats inexacts et

comment il est

possible

de les vérifier.

Nous ne

parlerons

ici que brièvement des méthodes de

préparation, qui

sont

exposées plus

en détail

ailleurs

[3].

Puis nous examinerons les méthodes de caractérisation pour les couches

obtenues,

pour les

propriétés géométriques

et

cristallines,

les

propriétés électriques, puis

les

propriétés optiques.

II.

Préparation

et caractérisation des couches min-

ces. - Les couches minces de PbTe sont obtenues par

évaporation

flash du matériau

massif,

sous un

vide meilleur que

10-6

torr.

Le

dispositif d’évaporation

est

classique ; cependant

deux modifications ont été

apportées :

d’une part un

système

de cache-tournant

qui, pendant l’évaporation,

vient masquer la moitié des substrats de sorte

qu’il

est

possible

de réaliser des couches minces

d’épaisseurs

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003301011900

(3)

120

différentes sous les mêmes conditions

expérimentales ;

d’autre part, à l’intérieur du conduit

qui

permet à la

poudre

d’arriver sur la

nacelle,

nous avons introduit

une

tige

à mouvement de « va-et-vient » afin d’éviter la formation d’un bouchon à l’extrémité du conduit.

L’orientation

préférentielle

de croissance des sels de Plomb est

(100).

C’est

pourquoi

nous prenons

comme supports des

plaquettes

de NaCI clivées dont

les

plans

de

clivage

sont aussi suivant

(1, 0, 0).

Nous

avons

également

utilisé comme supports, des

plaquettes

de NaCI

poli

suivant

(1, 0, 0)

et des

plaquettes

de verre

pyrex. Ces supports sont chauffés et un

thermocouple

de

régulation

permet de fixer la

température.

Les

meilleurs résultats ont été obtenus pour une

tempéra-

ture de substrat de 300°C et une vitesse

d’évaporation

de 500

A/mn.

Les couches de

chalcogénures

de

Plomb,

PbTe en

particulier,

ont été étudiées

abondamment,

en vue de leurs

applications

pour la

photodétection.

Il a été

montré

[4]

que

l’augmentation

de

résistivité,

très désirable pour ces

applications,

était due à des bar-

rières de

potentiel

aux

joints

de

grain, qui

permettent d’atteindre des résistivités apparentes

supérieures

à 1 kQ

à

température ordinaire,

surtout

après

activation par

l’oxygène.

Il est de

règle, d’ailleurs,

que cette activa- tion ait

lieu,

à un

degré variable,

pour toutes les couches

fabriquées

sans

précautions spéciales

et

exposées

à

l’oxygène.

Le

point important

est

qu’alors

l’effet Hall

ne donne même pas un ordre de

grandeur

pour le nombre de porteurs du matériau

(ex. : 1016 cm-3)

comme nous le montrons ici. D’autre part, il est certain que les

propriétés

des couches varient en fonc- tion de

l’épaisseur (couches d’inversion, qualité épi- taxique

variable avec

l’épaisseur

- couches

d’oxyde

en

surface).

Ainsi les mesures

optiques,

en

particulier

les mesures de

transmittance,

peuvent donner des résultats

impossibles

à

interpréter

si on fait

l’hypo-

thèse de matériau

homogène.

Enfin la

présence

de

précipités (de

Plomb en

particulier)

aux

joints

de

grains

peut être indétectable par des mesures électri- ques sur des

épaisseurs

aussi

faibles,

alors

qu’elle

affectera de

façon

sensible les processus

photoélectro- niques (effet laser,

efi’et

photovoltaïque).

De

plus,

ces

imperfections

affecteront la valeur du coefficient

d’absorption

aux faibles

énergies

de

photons

et don-

neront une valeur fausse de la forme du spectre d’àb-

sorption.

C’est

pourquoi

nous avons caractérisé les couches par trois séries de mesures :

-

Diagramme

de Laue en retour et mesure

d’épais-

seur par

microscopie

interférentielle.

-

Comparaison

des valeurs de n

(nombre

de por-

teurs),

et lÀ

(mobilité)

obtenues par effet Hall en

continu et par la

dispersion infrarouge.

- Mesures de la

qualité optique

par des mesures

d’interférences et vérification de la

compatibilité

des

constantes

optiques

par l’inversion de

Kramers-Krônig.

Certaines de ces mesures ont été

déjà

utilisées pour la caractérisation des couches minces de sels de

Plomb,

mais,

à notre

connaissance,

les valeurs d’effet Hall et

les mesures de transmission

optique

n’avaient pas été discutées

jusqu’ici.

Bien que ce type de mesures soit tout à fait

classique,

certains

points

doivent être

notés,

touchant les dia-

grammes de Laue et les mesures

d’épaisseur

des cou-

ches minces de sels de Plomb :

Les

diagrammes

de Laue par réflexion sont relevés

sur la

couche,

et sur son support de NaCl pour per- mettre la

comparaison.

Ils

indiquent

un

dépôt quasi épitaxique

selon les

plans (100)

de NaCl. Par contre

les

diagrammes

des couches

déposées

sur support vitreux

(pyrex)

sont

caractéristiques

de microcristaux

partiellement

désorientés

(raies

de

Debye-Sherrer).

Les mesures

d’épaisseur

ont été faites par la méthode de la « marche d’escalier » avec un

microscope

inter-

férentiel Nachet. Le

profil d’épaisseur

en fonction de la

position

et des conditions

d’évaporation

a été relevé

après

avoir

évaporé

une couche d’or de

quelques

microns

d’épaisseur

sur l’échantillon et le substrat.

Notons que cette

précaution

n’est pas inutile même si les

franges

d’interférences sont visibles sans

évapora-

tion. En

effet,

PbTe est

dispersif

dans la

région

du

visible,

se fait la mesure, et la différence de

phase

entre les rayons incidents et les rayons réfléchis directement sur la couche et sur le substrat introduit

une erreur sur la mesure

d’épaisseur.

Après

ces mesures, les couches sont isolées de leur substrat

(NaCI

dissous dans

l’eau)

et

reportées

sur

une

grille

de Nickel à

larges

mailles

(125 p)

dont le

coefficient de transmission est de

80 %

dans l’infra-

rouge. Cette

opération

est

indispensable

car les coef-

ficients de

température

du substrat et de la couche sont différents et les contraintes internes

entraînent,

à

basse

température,

une erreur

qui

peut atteindre 5

%

sur la valeur de la bande interdite

[5].

La détermination du nombre de porteurs et de leur mobilité est un

point particulièrement

délicat dans le

cas des couches minces. En

effet,

dans les sels de

Plomb,

en

particulier,

les constantes de Hall

RH parti-

culièrement élevées sont souvent associées à des conductivités apparentes anormalement basses par

comparaison

avec le matériau massif. Ces anomalies

se retrouvent soit dans les couches

activées,

volontai-

rement ou non, soit dans les couches mal

cristallisées,

à cause des conditions de

température

ou de la nature

du support. Nous discutons ici ce deuxième cas.

L’effet Hall mesuré sur une couche

déposée

sur

NaCI

clivé,

donne à

température ambiante,

une valeur

de mobilité de l’ordre de 500

cm2/V.

s. et un nombre

de porteurs allant de p = 1018 à 2 x

101$/cm3 ;

c’est

l’ordre de

grandeur

obtenu sur les monocristaux. Sur des couches

déposées

sur verre on

obtient,

à

tempéra-

ture

ordinaire,

une mobilité de l’ordre de 35

cm2/V.

s.

et un nombre de porteurs apparent de l’ordre de 5 x

101’/cm3 ;

le

diagramme

de

Rayons

X montre

que ces couches sont mal cristallisées. Il est

possible

de rendre compte

quantitativement

de cette différence

en utilisant un modèle

simple proposé

par Bube

[6].

(4)

Il considère une couche constituée de

polycristaux

carrés de côté

11,

de résistivité pi, et de mobilité y,,

séparés

par des intervalles

(joints

de

grains

par exem-

ple) d’épaisseur l2,

de résistivité P2 et de mobilité p2.

Posant :

il établit les relations suivantes pour a et b

petits

devant

1,

ce

qui

est une

hypothèse

raisonnable :

nH le nombre de porteurs apparent déduit de la

mesure de la constante de

Hall, RH ; lH la

mobilité

apparente ; K

=

Ill/ 112

le rapport des mobilités.

Dans le cas de couches mal cristallisées où des cristallites sont

séparés

par des

précipités,

ou des

régions amorphes,

il est certain que pi » 1l2. Pour

cas des couches

déposées

sur verre, on a

alors, d’après (1) et (2) :

La

présence

de

régions perturbées

relativement étroites entre les cristallites de la couche suffit donc à fausser entièrement les évaluations de n et de Il. Il faut noter que dans

l’exemple numérique pris ici,

les valeurs de

n1/nH

et

Yl/YH

sont relativement faibles.

Il est courant

[4],

dans des couches « activées » où la

séparation

des cristallites est due à des couches

d’oxyde

et aux zones d’inversion

qui

en

résultent,

d’atteindre des valeurs

beaucoup plus

élevées de

l’ordre de

10+3

par

exemple.

Ceci veut dire que la

mesure de « constantes de Hall » sur du matériau de haute résistivité apparente, ne donne en aucune

façon

un ordre de

grandeur

pour le nombre de porteurs pour

un matériau de forte résistance. Il est donc

indispen- sable,

pour caractériser correctement des

couches,

de vérifier ces mesures par une méthode

indépendante.

Cette vérification a été faite par la mesure de la dis-

persion infrarouge

des porteurs libres.

III. Etude

optique

des couches minces.

- 1)

DÉTER-

MINATION EXPÉRIMENTALE DES CONSTANTES OPTIQUES.

- Les mesures

optiques

sur les couches décrites

sur

paragraphes précédents

ont été faites avec un

spectromètre

type S. V.

Coderg,

dans

lequel

tout

le

trajet optique

est sous vide

primaire,

sauf la

platine

de travail

(cryostat

et

échantillon) qui

est sous vide

secondaire meilleur que

10-6

torr. Le cryostat utilisé

pour les mesures à basse

température (azote

et hélium

liquides)

est

représenté

sur la

figure

1. Ce cryostat à deux

positions

permet des mesures de transmission

ou de réflexion par rapport à une

référence, qui

est,

FIG. 1. - Schéma du cryostat utilisé pour les expériences à

basses températures. Un système mécanique fait monter ou

descendre l’ensemble portant l’échantillon, positionnant ainsi

devant le faisceau optique soit la référence, soit le cristal.

pour les mesures de

transmission,

une

grille

de Nickel

identique

à celle

qui

supporte la

couche,

et pour la

réflexion,

une

plaquette

d’acier

inoxydable poli.

La

température

des couches est très sensiblement différente de celle du cryostat et même de celle du

porte-échantillon

de cuivre. Une série de mesures

préliminaires

a été faite avec deux

thermocouples (Or-Cobalt ; Cuivre),

l’un soudé en B

(Fig. 2)

sur le

porte-échantillon,

l’autre soudé en

A,

au centre de la couche. La différence de

température TA - TB

est ensuite

ajoutée

à la

température

en

B, qui

peut être mesurée en permanence

pendant

les mesures

optiques.

En tenant compte des erreurs et des variations d’une

expérience

à

l’autre,

la

température

moyenne des échantillons est, selon les

liquides cryogéniques,

TA

= 85 oK ± 3 oK pour l’azote

liquide TA

= 25 oK ± 3 OK pour l’hélium

liquide .

Dans ces conditions

expérimentales,

deux séries de mesures ont été faites : la mesure directe de l’indice de réfraction par le

pointé

des extréma d’interférences et la mesure simultanée de l’indice de réfraction n et

(5)

122

FIG. 2. - Mesure et contrôle de la température : Trou T, : emplacement de la couche ; Trou T2 : référence ; Point B : emplacement du thermocouple pendant la mesure de la trans- mission ; Point A : Thermocouple au centre de l’échantillon.

du coefficient

d’absorption

a par la méthode des deux

transmittances,

la

première

série servant de vérifica- tion pour les valeurs de n obtenues dans la deuxième.

La mesure directe de l’indice par les maxima d’inter- férences est faite en transmission et en

réflexion,

dans la

région

l’atténuation est assez faible pour que l’on

puisse

encore utiliser les relations d’inter- férence

simples [3].

Dans ces

conditions,

l’erreur sur la détermination de l’indice en valeur absolue est de

2,5 %.

Si l’on

ramène toutes les courbes d’indice à la même

valeur,

c’est-à-dire si on

supprime

l’erreur sur la mesure de

l’épaisseur,

l’incertitude sur la variation de l’indice au

voisinage

de

l’énergie

de la bande

interdite,

est de 1

%.

A

partir

de la mesure de transmittance de deux couches

d’épaisseurs différentes,

on peut déterminer des

couples

de valeurs des constantes

optiques

par

exemple

n, indice de réfraction et a coefficient d’ab-

sorption.

Nous avons trouvé

plus prati que

de calculer

les transmissions

correspondant

à

chaque couple (n, a)

pour des valeurs différentes de

l’épaisseur,

et

de les comparer aux valeurs

expérimentales

de la

transmission T. Pour

cela,

un programme Fortran

a été établi pour

l’équation

de M.

Czerny [7] qui

donne la transmittance des lames à faces

parallèles.

n = indice de

réfraction,

k = coefficient

d’extinction,

d =

épaisseur

de la couche

mince,

=

longueur

d’onde de la radiation

monorhnomatique,

a = 4

nklâ,

le coefficient

d’absorption.

L’incertitude sur a est de 3

%

et sur n de 5

%.

La

figure

3

représente

les spectres de l’indice de réfraction aux trois

températures

de mesure 295,OK

85 oK et 25 oR.

FIG. 3. - Variation de l’indice de réfraction avec le nombre d’ondes, pour T = 295 °K, 85 OK et 25 °K. Les courbes ont été obtenues à partir des spectres de transmission et de réflexion de

couches d’épaisseurs variant entre 0,7 u et 1,85 Il.

2)

INTERPRÉTATION DES MESURES OPTIQUES. - La variation des constantes

optiques

dues aux porteurs

est souvent

représentée

correctement par la formule

simple

de Drude-Zener et nous avons tout d’abord vérifié que cette relation rend compte correctement à

température ordinaire,

des

propriétés

du matériau

massif.

Soit e,

la

partie

réelle de la constante

diélectrique

due aux transitions de haute

énergie (porteurs

libres

et

phonons exclus),

la constante

diélectrique

totale est, pour un nombre d’onde v 2 000

cm - 1 :

Aepl(v) :

contribution des porteurs

libres, Ae,(v) :

contribution des vibrations de réseau.

Ces contributions

s’écrivent, respectivement :

avec :

(relation

de

Lyddane-Sachs-Teller)

et :

vTO : nombre d’onde du mode normal transverse

optique ;

vLO : nombre d’onde du mode normal

(6)

longitudinal optique ;

T : constante d’amortissement du T. 0. en

cm -1 ;

eo : constante

diélectrique

basse

fréquence ;

N : nombre de porteurs libres en

cm- 3 ;

,

M* : masse effective de

conductivité ;

y : constante d’amortissement des porteurs libres en

cm-1.

D’après (5)

et

(6),

T, y et VTO sont

négligeables,

étant donné le domaine de variation de

on peut écrire

(4)

sous la forme :

Dans tout le domaine étudié

35

g),

k2 est

petit

devant

n2 qui

est de l’ordre de 30. On a ainsi :

On vérifie

expérimentalement (Fig. 4)

que la variation

de n2

en fonction de  2 est une

droite,

ce

qui

confirme la validité de la relation de Drude-Zener dans le cas

présent.

FIG. 4. - Variation du carré de l’indice de réfraction de PbTe en

fonction du carré de la longueur d’onde, T = 295 OK. La courbe est obtenue à partir d’échantillons d’épaisseurs différentes.

Pour A > 15 g, n2 suit une loi linéaire en fonction de Â2. L’extra-

polation de la droite à A = 0 donne une valeur de

On peut alors déterminer la valeur de vp et donc de

Nlm* (éq. 8) d’après

les valeurs connues de m* au

niveau de Fermi en fonction du

dopage [8].

L’ordon-

née à

l’origine de n2 (À 2)

donne d’autre part Bi.

Avec

on obtient :

avec :

Les mêmes mesures à 25 OK et 85 OK donnent un

coefficient de

température

pour e, de :

ce

qui

coïncide avec les valeurs de

Zemel,

Jensen et

Schoolar

[10].

Ces mesures et cette discussion établissent donc la validité de nos mesures d’effet Hall à toutes

tempé-

ratures.

Le deuxième

point qui

reste à discuter est la

qualité optique

des échantillons. En

effet,

des couches min- ces, même de

caractéristiques électriques (effet Hall, résistivité) analogues

à celles du cristal

massif peuvent présenter

deux types de défauts

optiques :

- des

inclusions,

ou des

précipités,

opaques ou diffusants.

- des couches de surface de nature différente de la masse, pour leurs constantes

optiques.

Le

premier

type de défauts influe surtout sur la transmittance absolue des couches aux maxima d’interférence. On voit sur la

figure

5 le spectre infra-

FIG. 5. - Spectres de transmission optique de couches minces de PbTe de différentes épaisseurs, décollées de leur support, T = 295 OK. La largeur de la bande interdite est de 2 570 cm-’.

rouge de couches minces : la transmission moyenne des couches du côté des

grandes longueurs

d’onde

est celle que l’on peut calculer à

partir

des valeurs

connues de l’indice du monocristal. Ceci n’est pas vrai pour les couches mal

cristallisées, déposées

sur

verre. Cette

qualité optique

se conserve pour les couches

séparées

de leur support

(Fig. 6).

On peut

FIG. 6. - Comparaison de deux spectres de transmission correspondant à la même couche mince de PbTe d’épaisseur égale à 3,1 u. - La courbe en traits tirés est celle de la couche

déposée sur NaCI clivé ; - La courbe en trait plein est celle

de la couche décollée. Le 100 % a été corrigé pour chacune des couches.

(7)

124

remarquer sur cette

figure

que les

franges

d’inter-

férence ne sont pas

déplacées

entre les deux spectres

et que la transmission

(corrigée

pour le

substrat)

est

identique.

Ceci confirme que les contraintes sont faibles à

température ordinaire,

ce

qui

avait

déjà

été

avancé par d’autres auteurs

[10].

La vérification de

l’homogénéité optique

des cou-

ches minces dans le sens de

l’épaisseur

est

beaucoup plus

délicate et il ne suffit pas, en

général,

de vérifier que les

couples

de constantes

optiques

déduits de

deux séries de mesures pour des

épaisseurs

différentes sont

identiques.

Une méthode indiscutable est de montrer que les

couples

de constantes

optiques

obtenues

vérifient,

FIG. 7. - Variation de l’indice de réfraction en fonction du nombre d’ondes v. Les ronds noirs correspondent aux valeurs théoriques de n obtenues par inversion de Kramers-Krônig à partir d’une forme du coefficient d’absorption qui contient une partie exponentielle pour les basses énergies (v 2 600 cm-’) La courbe est rajustée pour les hautes énergies (v > 2 600 cm-l)

avec celle obtenue à partir d’une expression pour le coefficient

d’absorption du type

La comparaison est faite avec les valeurs expérimentales de n représentées par la courbe en trait plein sur la figure.

sur tout le spectre, les relations de

dispersion

de

Kramers-Krônig.

Nous avons donc calculé la varia- tion d’indice due aux transitions interbandes dans la

région

de

l’absorption

fondamentale

(entre

1 500 et

3 000

cm-1) d’après

les valeurs du coefficient

d’absorp-

tion observé. Puis ces valeurs ont été

comparées

aux

valeurs d’indice mesurées directement. Pour le calcul

de n,

le coefficient

d’absorption ocv) (a

été mesuré directement dans la

région

1 500 à 3 000

cm-1, puis extrapolé

vers les hautes

énergies

avec la forme

qui

donne le meilleur accord dans la

région explorée.

La correction d’indice a été évaluée pour An « no, par la méthode

indiquée

par F. Stern

[11].

no est l’indice du matériau dû aux oscillateurs

d’énergie supérieure

à celle de la bande interdite. On l’obtient

en

extrapolant

dans

l’infrarouge

la courbe d’indice mesurée dans l’ultraviolet et le visible.

La

figure

7 montre l’accord entre l’indice mesuré

(courbe

en trait

plein)

et les valeurs calculées

d’après

les mesures de a. On obtient un accord à

0,5 % près.

Ceci nous permet de conclure à un matériau

homogène

pour les

caractéristiques optiques,

dans la

région

étudiée.

IV. Conclusion. - Comme il a été dit

plus haut,

les couches

déposées

de

chalcogénures

de

Plomb,

PbTe en

particulier, présentent

un intérêt

certain,

tant du

point

de vue des études

fondamentales,

étant

donné les difficultés de

préparation

de cristaux min-

ces, que du

point

de vue de l’élaboration de

dispositifs

émetteurs ou

récepteurs

pour

l’optoélectronique.

Dans ce

travail,

nous avons montré

qu’il

est

possi-

ble de les

préparer

de

façon

correcte pour que leurs

propriétés optiques

et

électriques reproduisent

celles

des monocristaux. Les méthodes de caractérisation que nous proposons ici ne sont pas réservées d’ailleurs à cette classe de

semiconducteurs, particulièrement

en ce

qui

concerne la

critique

des mesures d’effet Hall

ou de constantes

optiques

sur couches minces. Mais au

moins en ce

qui

concerne PbTe il semble sûr que les couches minces que nous avons

préparées possèdent

toutes les

propriétés optiques

et

électriques

du cristal

massif.

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