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Submitted on 1 Jan 1955
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Préparation de couches minces sans support
P. Prugne, J. Blandin-Vial, A. Godin, G. Lechauguette, P. Léger
To cite this version:
P. Prugne, J. Blandin-Vial, A. Godin, G. Lechauguette, P. Léger. Préparation de couches minces sans support. J. Phys. Radium, 1955, 16 (8-9), pp.730-731. �10.1051/jphysrad:01955001608-9073001�.
�jpa-00235253�
730
2° Maximum du spectre de bremsstrahlung. Avec
une source de 9°(Sr + Y), il se déplace de 6o keV
pour l’aluminium à 18o keV pour le plomb. Avec une
source de phosphore 32, il est situé à 45 keV pour l’aluminium et à 16o keV pour le plomb.
3° La détermination des épaisseurs de couches d’or déposées sur du laiton a été effectuée en irradiant la pièce avec un faisceau de p canalisé (angle solide
d’ouverture : o,oo4 x 41t stéradians). La mesure utilise
un ensemble de comptage à scintillations. Un sélecteur à un canal permet de ne compter que les X de la raie K de l’or. La courbe d’étalonnage a été établie pour des épaisseurs d’or variant de
oà 70,u. La pré-
cision d’une telle mesure est de l’ordre de 3 pour 100.
Manuscrit reçu le 28 avril 1 955.
PRÉPARATION DE COUCHES MINCES SANS SUPPORT
Par P. PRUGNE, J. BLANDIN-VIAL (1),
A. GODIN, G. LECHAUGUETTE et P. LÉGER,
Service de Physique Nucléaire, C. E. N. de Saclay.
Certains d’entre nous [Il ont décrit une méthode
pour obtenir des dépôts de différents corps sur des films très minces de matière plastique. Nous avons
été amenés par la suite à envisager la dissolution de ce support plastique : celui-ci est, en effet, souvent gênant, soit par ses constituants, soit parce qu’il est
très difficile de l’obtenir en couche homogène.
Nous avons mis au point une méthode de disso-
lution. Le dépôt est fait sur une plaque de verre, en employant la méthode décrite dans l’article précité.
Décollé à la surface de l’eau, il est recueilli sur un cadre qui, dans le cas présent, doit être constitué de deux parties planes et polies, se juxtaposant par- faitement et pouvant être serrées l’une contre l’autre par des vis. La partie délimitant le dépôt est, de préférence, chanfreinée. La feuille recueillie sur une des parties du cadre est mise à sécher, avant qu’on
lui applique la seconde partie. On serrera ensuite
avec des précautions d’autant plus grandes que le
dépôt est plus mince.
La dissolution s’opère par l’immersion lente et
régulière du dépôt monté sur son cadre dans le solvant choisi. Ce solvant est, en général, du chloroforme
ou du dioxanne. Lorsqu’on emploie du chloroforme,
il est nécessaire, afin d’éviter l’action brutale de ses
vapeurs qui détruiraient le dépôt, d’y verser avec
précaution un peu d’alcool éthylique qui surnage
assez longtemps. Dans le cas du dioxanne, il suffit d’arrêter la feuille quelques instants au-dessus du
bain. L’immersion devra durer une heure environ. Il faudra faire cette opération mécaniquement en évi-
tant toutes vibrations de l’appareil.
Nous avons préparé, en suivant cette méthode,
des feuilles de divers éléments. Les épaisseurs minima
actuellement obtenues sont :
La dissolution du support n’offre pas de difficultés pour la plupart des métaux cités, et les dépôts peuvent
être réalisés en diverses dimensions. Il a été fait, en particulier, des dépôts de Al, Au, Ag, Cu de 3o cm2
environ.
Dans le cas de dépôts de grandes surfaces (diamètre supérieur à 5o mm) et de faibles épaisseurs, il est
utile de faire tout d’abord une couronne épaisse du même élément de façon à éviter les déchirures au
moment de fixer les deux parties du cadre ensemble.
C’est la couronne épaisse qui est ainsi serrée dans le
cadre.
La préparation de certains métaux selon cette méthode présente néanmoins des difficultés dues
aux faits suivants : oxydation, réaction avec les
solvants ou avec la matière plastique, difficulté d’évaporation [2].
Les feuilles minces d’indium ont été obtenues sur un support de plexiglass dissous dans le dioxanne,
à condition d’opérer rapidement après l’évaporation.
On a remarqué, en effet, que, 24 h après celle-ci, la dissolution du support s’avérait impossible (il sem-
blerait qu’il se forme lentement un composé organo-
métallique avec le plastique). Des essais sur le poly- styrène, le formvar, le caoutchouc chloré n’ont donné
aucun résultat (composés organo-métalliques formés immédiatement).
L’oxydation des couches de manganèse provoque, dès le décollement du film, des stries qui constituent des amorces de cassure; néanmoins, il a été possible
de dissoudre le support dans du dioxanne sans des- truction de la feuille mais celle-ci présente des trous
et des accidents nombreux.
Les feuilles minces de nickel évaporées directement
sur plastique (polystyrène et formvar) se détruisent
à la dissolution. Nous avons pensé utiliser la méthode préconisée par Bashkin [3] mais en l’appliquant à l’évaporation thermique. Une couche de cuivre très
épaisse (i mg/cm 2) est pré-évaporée sur le support
de polystyrène; puis on évapore le nickel sur le cuivre.
Après dissolution du plastique dans le dioxanne,
on opère comme Bashkin pour dissoudre le support
de cuivre.
Nous avons envisagé, pour certains corps qu’il
s’avère difficile d’obtenir seuls, de les prendre entre
deux couches métalliques; par exemple, nous avons
réalisé des couches minces d’oxyde de baryum entre
deux couches d’or (or, 50 flg/cm2; oxyde de baryum, 50 Jg/cm2 ; or, I00 tlg/cm2).
D’autres essais sont en cours.
Ces travaux ont été exécutés sous la direction de M. Berthelot, Chef du Service de Physique Nucléaire.
Manuscrit reçu le 16 mai 1955.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001608-9073001
731 [1] BARREAU P., LÉGER P., MOREAU J. et PRUGNE P.
-J. Physique Rad., I954, 15, 4A-7A.
[2] GARIN P., PRUGNE P.
-J. Physique Rad., I954, 15, 829-
830.
[3] BASHKIN.
2014Rev. Sc. Instr., I95I.
ÉTUDE DE LA DISPERSION EN FRÉQUENCE
DE LA CONDUCTIVITÉ DU BORE ET DE B12Al Par J. LAGRENAUDIE,
Laboratoire de Physique de l’École Normale Supérieure.
1. L’étude de la conductivité en continu, en fonc-
tion de la température, a déjà été effectuée sur le Bore et le Bl2Al, sous forme de blocs fondus compacts;
on en a tiré plusieurs énergies d’activation des impu-
retés. De nombreux auteurs ont déjà montré que,
sur des semi-conducteurs non compacts ou non homo- gènes, la conductivité globale mesurée à diverses
fréquences, décroissait en même temps que la fré- quence, à température donnée, suivant le schéma classique de l’effet de Maxwell et Wagner. Une telle
étude a été reprise sur B et B12AI en blocs fondus,
en opérant aux fréquences de
1MHz, 100, 10 et I kHz et Ioo Hz et à températures allant de l’ambiante jusqu’à II0° K environ.
2. Pour chaque échantillon, les courbes, corres- pondant chacune à une fréquence déterminée, ont,
sur le diagramme semilogarithmique 1°gioR à § la
forme de lignes brisées ( fig. i), mais les pentes des
Fig.
J. -Résistance
enfonction de la tempétature et de
la fréquence pour B et Bl2Al. A : B12AI; B : Bore; a:
1MHz;
) : i oo kHz ; ,,, : i o kFIs ; à : i 1;Hz et i oo Ilz.
diverses segments se retrouvent sensiblement d’une courbe à l’autre : on en conclut que les mêmes impu-
retés, responsables de la conduction, interviennent dans chaque cas, la dispersion en fréquence tradui-
sant une répartition hétérogène de ces impuretés, peut-être par suite d’une ségrégation d’impuretés chimiques ou défauts de réseaux dans la région péri- phérique des grains cristallins, au cours de la solidifi- cation assez rapide du matériau fondu. La conducti- bilité apparente, à température donnée, croît avec la fréquence, ce qui implique que la partie centrale des
grains cristallins soit plus conductrice que la partie marginale ou le remplissage intergrains, surtout aux
basses températures; à température relativement
élevée, où jouent les impuretés à haut niveau, on
trouve une dispersion plus faible, ce qui montre que
ces dernières impuretés sont mieux réparties.
3. Le schéma le plus simple représentant l’en-
semble du matériau, est celui de grains (fig. 2) de
Fig.
2. -Schéma d’un semi-conducteur granulaire-
résistance Ra et capacité Cn, en série avec des
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