• Aucun résultat trouvé

I. Description des normes euclidiennes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "I. Description des normes euclidiennes"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 1/17

CCP Maths 2 MP 2007 – Corrigé

Ce corrigé est proposé par Paul Pichaureau (Professeur en CPGE) ; il a été relu par Nicolas Weiss (Doctorant en mathématiques) et Tristan Poullaouec (Professeur agrégé).

Ce problème aborde l’ensemble des isométries pour différentes normes de l’espace vectorielE = Rn. On cherche à y démontrer en particulier que les isométries pour les normespdéfinies par

kxkp= n

P

i=1

xpi 1/p

sont en nombre fini sip6= 2et en nombre infini sip= 2.

• Dans la partie I, on démontre quelques propriétés caractéristiques des normes euclidiennes. Au passage, on prouve que les normespne sont pas euclidiennes.

• La partie II est consacrée à l’étude de quelques exemples.

• La partie III établit une bijection entre l’ensemble des isométries pour une norme euclidienne et l’ensemble des isométries du produit scalaire canonique.

On démontre ainsi que les isométries pour une norme euclidienne sont en nombre infini. Cette partie utilise comme outil de base la notion de racine carrée d’une matrice symétrique définie positive.

• Dans la partie IV, on étudie des isométries pour les normes p. À l’aide de l’inégalité de Hölder, on prouve que leurs matrices dans la base canonique sont d’une forme assez simple et enfin qu’elles sont en nombre fini.

Dans son rapport, le jury juge ce sujet « proche du cours, de difficulté raison- nable ». Effectivement, les parties I à II nécessitent surtout une bonne assimilation du cours et doivent être résolues rapidement et proprement. La partie III contient des questions classiques, mais présentées dans un contexte original. La question 12 exige rigueur et soin pour être traitée correctement. Le début de la partie IV ne devrait pas poser trop de difficultés. En revanche, les questions 16 et 18 demandent de l’intuition et une solide connaissance du cours.

Téléchargé gratuitement surwww.Doc-Solus.fr.

(2)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 2/17

Indications

Partie I

1.a Pour affirmer que k · k n’est pas euclidienne, montrer à l’aide d’un contre- exemple que l’identité du parallélogramme n’est pas vérifiée.

1.b Utiliser l’indication précédente.

Partie II

4 Ne pas oublier de démontrer queIsom(N)⊂GL(E).

6 Identifier géométriquementΣ(k · k1)et s’appuyer sur le résultat de la question précédente.

7.c Se servir de la question 2. En particulier, démontrer queS∈S++(R).

7.d Se placer dans une base orthonormée de vecteurs propres deS.

Partie III

8.a Utiliser l’identité de la polarisation.

10.a Le polynômeL est l’antécédent de(y0, y1, . . . , yr)paru.

11.b À l’aide de la question 10.b, démontrer qu’il existe un polynôme L tel que A = L(S). Dans ce casA = L(B2).

12.a Exploiter le résultat de la question 8.b.

12.b Exhiber la réciproque deψ, en justifiant grâce à la question 8.b qu’elle est bien définie.

Partie IV

14.a Utiliser la concavité du logarithme népérien.

15 Laj-ième colonne deAreprésente le vecteuru(ej). Calculer sa normep.

16.a Introduire la fonctionf:

(E−→R

y 7−→ hx, yi . Démontrer qu’elle est continue grâce à l’inégalité de Hölder.

16.b Utiliser l’inégalité de Hölder. Justifier quekykq= 1.

17 Appliquer le résultat de la question 16 en intervertissantpet q.

18.a Il faut montrer queαk ne peut valoir que 0ou1. Supposer que p < q. Dans ce casαpk−αqk >0siαk ∈] 0 ; 1 [.

18.b Établir que|aij| ∈[ 0 ; 1 ], et se servir de la question précédente.

19 Démontrer que, si A est la matrice d’une p-isométrie, chaque colonne de A ne contient qu’un seul1ou−1 et qu’il en va de même des lignes deA.

Téléchargé gratuitement surwww.Doc-Solus.fr.

(3)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 3/17

I. Description des normes euclidiennes

1.a Si N est une norme euclidienne, alors il existe un produit scalaire ϕ sur E tel que pour tout vecteur x de E, on a N(x)2 = ϕ(x, x). Démontrons l’égalité du parallélogramme à l’aide de ce produit scalaire

∀(x, y)∈E2 N(x+y)2

+ N(x−y)2

=ϕ(x+y, x+y) +ϕ(x−y, x−y)

= ϕ(x, x) + 2ϕ(x, y) +ϕ(y, y) + ϕ(x, x)−2ϕ(x, y) +ϕ(y, y)

= 2ϕ(x, x) + 2ϕ(y, y)

= 2N(x)2+ 2N(y)2

∀(x, y)∈E2 (N(x+y))2+ N(x−y)2

= 2

N(x)2+ N(y)2

Pour établir que la norme k · k n’est pas euclidienne, il suffit de démontrer, à l’aide d’un contre-exemple, qu’elle ne vérifie pas l’identité du parallélogramme.

Prenons E = R2, x = (1,0) et y = (0,1). On a alors kx+yk = k(1,1)k = 1 et kx−yk =k(1,−1)k = 1. Ainsi, d’une part, N(x+y)2

+ N(x−y)2

= 2 mais, d’autre part,2

N(x)2+ N(y)2

= 4. De ce fait

La normek · kn’est pas euclidienne

1.b La norme 2 est euclidienne : il s’agit de la norme associée au produit scalaire canonique surE.

Pour justifier que la norme p n’est pas euclidienne pour p 6= 2, reprenons la méthode de la question précédente. Posons à nouveau E = R2, x = (1,0) ety= (0,1). On a alors

kxkp=kykp= 1 et kx+ykp=kx−ykp= (1p+ 1p)1/p = 21/p Ainsi kx+yk2p+kx−yk2p= 2×22/p et 2 kxk2p+kyk2p

= 4

L’identité du parallélogramme est vérifiée avec ces deux vecteurs si et seulement si 2×22/p= 4, c’est-à-dire si et seulement si 22/p= 2, soitp= 2. En conclusion

Pourp6= 2, la norme pn’est pas euclidienne.

Dans le rapport, le jury précise : « il y a une différence entre « justifier » et « montrer que » ; un « justifier » attend généralement une réponse rapide. » Dans cette question, il n’était donc pas nécessaire de redémontrer en détail que la norme 2 est euclidienne.

Téléchargé gratuitement surwww.Doc-Solus.fr.

(4)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 4/17

2 Vérifions queh·,·iSdéfinit un produit scalaire surE.

• Si(x, y)∈E2, et siXetY sont les matrices colonnes associées, alors hx, yiS= tX SY = tt

X SY

carhx, yiSest un réel

= tYtS X

= tY SX carSest symétrique

hx, yiS=hy, xiS La formeh·,·iS est donc symétrique.

• soient(x, x, y)∈E3etλ∈R. NotonsX,XetYles matrices colonnes associées.

hx+λx, yiS= t(X +λX) SY = tX SY +λtXSY =hx, yiS+λhx, yiS ce qui prouve que h·,·iS est linéaire à gauche. Comme h·,·iS est symétrique, elle est également linéaire à droite. La formeh·,·iS est donc bilinéaire.

• enfin, si x est un vecteur non nul et si X est sa matrice colonne associée, alorshx, xi= tX SX>0puisque S∈S++n (R). Ainsih·,·iSest définie positive.

Finalement h·,·iSdéfinit un produit scalaire surE.

En toute rigueur, l’objet tX SY est une matrice à une ligne et une colonne, puisque tX ∈ M1,n(R), S ∈ Mn,n(R) et Y ∈ Mn,1(R). Toutefois, par un procédé classique dans ce contexte, on identifie les matrices à une ligne et une colonne aux réels.

3 Soit (x, y) ∈ E2. Posons x = (x1, x2, . . . , xn) et y = (y1, y2, . . . , yn). De plus X et Y sont les matrices colonnes associées respectivement à xet y. Par définition du produit matriciel

SY = n

P

k=1

ϕ(ei, ek)yk

16i6n

=

ϕ(ei,

n

P

k=1

ykek)

16i6n

par linéarité à droite deϕ SY = ϕ(ei, y)

16i6n par définition dey

En utilisant la linéarité à gauche deϕet la définition dex, il vient

tX SY =

n

P

i=1

xiϕ(ei, y) =ϕ n

P

i=1

xiei, y

=ϕ(x, y)

Ensuite tS = (ϕ(ej, ei)) = (ϕ(ei, ej)) = S en utilisant la symétrie deϕ. La matriceSest donc symétrique.

Enfin, soit X ∈ Mn,1(R) une matrice colonne non nulle et x ∈ E le vecteur associé. On a tX SX =ϕ(x, x) et ϕ(x, x)>0, puisque ϕ est définie positive. Ainsi, S∈S++n (R). On a donc démontré que

Pour tous vecteursxety deE,ϕ(x, y) = tX SYet S∈S++n (R).

Téléchargé gratuitement surwww.Doc-Solus.fr.

Références

Documents relatifs

Comme tout automorphisme (^appartenant à ya laisse invariant f (Ba), par passage au quotient il donne un automorphisme v 1 de l'espace quotient Bi/y(Ba); soit ^ le sous- groupe

[r]

[r]

La courbe représentative d’une fonction polynôme de degré 2 est une parabole, ouverte vers le haut si a &gt; 0 et ouverte vers le bas si a &lt;

Ce résultat est une conséquence des dénitions des limites et du fait qu'une fonction continue sur un segment est bornée1. On obtient facilement la valeur minimale de la fonction

[r]

[r]

Dans ce cas, le résultat est trivial.. Dans ce cas, le résultat