Paraissant le Jeudi et le. Dimancbe à la Ùltanz-de-Foods

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..Quinz&meUtanée- —JL P r i x , d u n u m é r o :,40..

Jeudi 25 Octobre 1900.

Bureaux: R u e d e l a S e r r e , 5 8 .

' - r i . . - . . - . ,.1, -' i^ïJH.jr-»^*. t*->>,'ir^ -*v-U^'.

ABONNEMENTS

'•' ^ p l t : A" ' 6 l i à 4 : * Sii mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr.3»—

. Union postale ,»,12»— » 6»—

On s'abonne a tous lés bureaux de" poste.

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Paraissant le Jeudi et le. Dimancbe à la Ùltanz-de-Foods

ANNON6ES

snisses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne

•• Offres eb demandes de place

• • •10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

.Organoide la.Çjj.am.bre,sujsse de ^Horlogerie, des Chambres de commerce, des. Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent lé j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold"RöBerTTtHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

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L'Horlogerie, suisse

à l'Exposition de Paris, ,1900

NOTICES II. Canton de Berne.

MM, Droz & G«, St-Ihiier.

Récompense à l'Exposition de Paris, igoo . Médaille d'or.

La vitrine qu'occupent à la section suisse, d'horlogerie MM. Droz et Gie, quoique de di- mensions plutôt restreintes, est d'un aspect in- téressent et très sérieux! Cette maison d'ancienne date 'obtint toujours'dans les1 expositions''fju'eläe participa, dé ^nombreuses marques dé haute' estime; son renom se' soutient fort bien ici ; sa fabrication mécanique dé montres à ancre, se faisant de douze"à trente lignes',' est ex*cènenfé|et capable de'soutenir' toute comparaison' possible ; j'en'" vois 'la meilleure preuve'¹dans un'certain nombre de chronomètres munis de bTjlletihs d'observatoire intéressants. Ces pièces, savon- nettes ou. lépines, s.ont d'un aspect très distingué,'

r d'une facture so'î^hée.'Toulés lek monlrès'p'xpp- 's'ées par ces fâbWéants sonl^: niitan'f'dè rrio'dèlfs

différents, or, argent et acier, dont la décoration présente souvent des détails attrayants, près desf quels on a plaisir à s'arrêter.

De ce genre sont, premièrement, des boîtiers or de montres pour hommes, enjolivés de'lignes stylisées excëllenVes,'là plupart du temps fëuil-, lurés aux nervures comme aux enchevêtrements bizarres, dont chaque détail est annoté superbe- ment par un burin dé talent: dans le même ordre d'idées, une rosacé est' une .^iecë 'd'Une grande originalité, démontrant de très harmonieuse fa- çon |è grand art de la Ligne... D^autres motifs ornementaux, encore empruntés a'la''décoration florale, d'une si riche variété, sont des œuvres ..très modernes, appositions d'or de/différënts tons, . ce sont pavots 'roiigeàtr'ës! pendant à"des"tiges

délicates, ondulées, verdure attrayante, feuilles d'acanthe aux ombres ét'jdéliés finement éxécu- ,__ tes.i:Plus modesië^mais' méritant aussi nôtre at- tention,'des savonnettes ël lèpiries grains d'orge, . ornées d'écussons d'une fort bonne cîseluréV plu-'

.sièùra boîtiers argent' s'ont ici'décorés de même ; une montrè'or pour hommes est remarquable,

1 ' ' ' 'poussé

Ehlers

— V, émail bleu^r semé de fleurettes et de rameaux or," fine-' ., ment esquissés. ' \" " ''"'• ''• ' '""'' '

....9u?.la.ues montres en vieil argent, gravé ou repoussé, forment dé beaux sujets de décoration , sportive. " ^,T-v«""> •• i ' -

...,ßttir,epluX.yiyement j e | r e g â r ^

cée d'une autre façon, car certains modèles de MM. Droz & C^ie sont Construits exactement, et très louablementj dans la mode du jour : la mon- tre extra-plate, auprès de laquelle contrasterait fort les montres crilôssésèn m'ètàl,dont j'observe

: ici'trois beaux échantillons'. >i;'î- ^'" :

Jêciler&i par contre des mouvements visibles de la fabrication mécanique de cette;bonne mai- son, présentant les différents calibres spéciaux lui appartenant, comme le « M'axîme», lä.cc'Jon- ' chère ». La décoration des bôilîérs niellés occupe 'une place jnipfrrtàrUeJ'èi, d^hc.déssitr agréable,

"rehaussé parfois d'appïietftion de' ciselure-or—

cornrrïe dans un sujet de chasse d'une excellente exécution — un groupe de fruits et de fleurs est aussi joliment tracé," dans ce même groupe.

' J e ' mentionnerai encore 'p'armi''les 'montres pour hommes, une montre argent, contour, avec chronographe; un autre chronographe, boîte l'épine, se présente aussi d'une manière attrayante.

"Lesmontrespöuf damessont en minorité dans celte exposition'; cependant les modèles soumis à ma vue valent certainement quelques lignes de description;'"Ce sont des boîtiers acier oxydés, gentillets, d'autres avec grains d'orge, d'un-as- péct sérieux, puis un carton fort beau de mon- trés' avöG boites en or guilloché, gravé et ciselé, d'une grande variété décorative, toujours curieuse toujours bien faite; fleurs et feuillures sont tra- cées par un burin habile; je citerai une pièpe remarquable, ornée de petits oiselets mignons, fÏÏiement gravés, avant de terminer cette notice;

par la description de d>jux pièces charmantes, d'un hflùt' intérêt artistique': Tune'co'nsisle en une 'branch'è'de fraisier (fruits et' feuilles'¹ en émail peint d'une façon exquise) jetée sur un fond d'ûr gravé reproduisant les fleurs de la même- plante; l'autre, plus avivée comme tons, est une branche florale \ie la' même'facture, ë'pàiidant son cha'rtriè pénétrant — d'éihail *— äü'r'iih fond d'or égalé nie ni, 'au x motifs'gén li men Is; TrtfVftîfiésii

Cii^s MmciEux. : Echos de l'Exposition

Les exposants de la Chaux-de-Fonds ont eu', sabëdtj'iiri'-ban'quet d'une cinquantaine-de cou-

verts, fori bien'servrà^ '•""

Nous'remarquons,! au nombre des invités*

.MM. le D^r Pettave!, chef du Département de l'Industrie ; Arnold Robert, conseiller aux Etats;' 'J.'Calame-Cölin,'conseiller national'*,'D. Perret, '

0.!:L'è'Cr.ulitre, C. Girard-'Gallét, membres du ju'r'y ;'B. Tissot, conseiller communal ;Barbezat-

Baillot,'président de la collectivité du Locle ; Du- commun et F. Perret, de l'administration du con- trôle; J. Ferrérôet F.Hugùènïn,'expertsspéciaux.

"'MM'." 'Paul Mosimteh, conseiller" national;

Wùilleumier-Rôbért;' conseiller commurral, et '•Girard-Perregaiix, membre'de la commission de,

sélection, pris par d'autres devoirs, s'étaient fait excuser."

La soirée a été présidée avec beaucoup de dis- tinction par M. A. Braunschweig, présideh't de la Collectivité. M. BùbiozV'secrétaîré/^'Tém^li à la Satisfaction générale lès fbriètibnS' de major de table. ^! >.'"K»' "^; '••'- . •"^;" t^:" ••• • •'!>""

Le comité des exposants avait bien fait les choses ; des productions diverses et un orchestre bien composé'agrémeiitàiè'nt' les entr'a'Cteä;' '**•"

D'excellentes chbs'és'oht'êté dites^tfu-cours de cetté^:8oi'féèV'où."l^!0Ti a'côlébréie sticcés-éclatant de l'horlogerie suisse- à Paris ret-proclamé la nécessité, de la cohésion et de la solidarité entre les régions'horlogéres.

Bonne et agréable soirée, qui laissera d'excel- lents soùvenirs^eî; d'ïiftlesi'ïhdïéatiô'ns'pôiir nos fabricants et exportateurs. •- • •<• -,:•= '-• •--

Est-ce la dernière Exposition ?

M. Stead, le directeur de la Review of Reviews à consacre dans le Cosmopolitan, un article a ' l ' e x p o ^

quelques passages clé cë'tle''ëlhaê': 'HiU

' « l l y a clé noniDi'eusés raisons, les unes bonnes, les autres 'inàii.yàises, p'ôiir" que celle exposition soil la deinière^'lî'iihé qui peut ne pas èlre sensible aux élran-fers* est le clégre auquel dé telles éx|)osrii6h?5"iiug- méntenl la nuisible aflrâcfîori q u e PaFîs a toujours exercée sur le provincial. "Chaque fois q u i t ' y ' a iine ex|)p'silibri à 'Psil'fe, de grands eilorts s'oni^fâïtri p'dtir amelrer dans 'cette ville ^:'dés"ceYîtaînéfe^; de rnîïle"b'iYVïîers

de la province qui, sans cette occasion, n'auraient ;'jarnäls q'niîtë ""lèuPs' cTÀmps.

Pa'i'is est '^>a'r>^r luf-mërhe ü n^f airr7â'ht''lJien assez 'puissant''s'ahs qu'on y'"joigne'lés al- lraclions 'd'une g'iande foire clh niotïdè*' La litièté; ' l'êclaf'fJè'' la ïëfë pVblbiîg'éé ajoute Cent foiä'a l'ailrdclidn natdï'éTlé"de1'taiH'Slle.

Le provincial jueh'd eif^MWjje le Irislè' cou- r'ant'de'sa1 vie rtiValë. Un lifeaïi joWt, il VfAilte aachà^Tue ô*ii !sa bolïliqiië 'el'vient^à'^aris polir tenter tV)rln'nêl^uCe .qu'iV'faudrair, 'c'est hon p;às 'âilg'rniènter' leu chiii-nrè' 'de la'bile, mais diminuer sa fatale fascination'" sur rhbfnrriedti la p r o v i n c e . "^H' -f : l 1 U i l

i :«Ml est1 une' autre raison qui est d'un grand poids près<!dës"per'sohftes sages qui, )a"'la "iofi'gue,^i:on't:'ië'dël'nîër" riiöl'"tlkns de

telles"q{ieslions;.r CömWierit §é fâftiil* de- mandent-ils,'" q u e ' a n t i q u e éxpbslttoii'^snc- cèssive^!à déjâ'ëû pc/Ür rësfàltatfffé* détruire

SSJ««' .1 Cl'? l ï l . f V , î - i l •'•? '•SfjYKtJ' *.-.TÏV U « f l'.Vt«

«•gap 532

nom. 1 T T ~

LA K E I J E K A T I O . N HOHLOCiKHK HUIHNK un m o n o p o l e français, dans quelques in-

d u s t r i e s ? II y a dix ans, les soies françaises régnaient sur le marché du monde. Mais e n 1889, les Russes conçurent l'idée d'utiliser tout ce q u e nous leur avons en- seigné dans l'art d e cultiver la soie. Ils rentrèrent chez eux et se mirent à déve- lopper l'industrie de la soie. Quel est le résultat ? Aujourd'hui la Russie b a t la F a n c è , dans le marché de la soie. L e s Russe chassent les soies françaises avec la leur, ce qu'ils n'auraient jamais fait, si les Français n e le leur avaient appris.

.Mais aucun Français ne pense à cela.

£ v ; c j : ; (New-York Herald).

r -

^:

Au Brésil

La place de Rio-de-Janeiro traverse en ce moment une crise dont il serait puéril de nier la gravité. L e premier établisse- ment financier national du Brésil, la Ban- que de la République, sans avoir suspendu ses opérations, use depuis quelques jours d'un droit qui est bien inscrit sur les car- nets, de comptes courants qu'elle remet à sa clientèle, mais qu'on considérait comme lettre morte : elle accepte payables seule- ment à soixante jours, les chèques tirés sur elle contre les dépôts. Trois autres banques nationales ont suivi cet exemple. O n estime que les dépôts en comptes courants dans les banques qui ont suspendu le paiement à vue est de 180,000 contos de reis. C'est donc plus ou moins celte somme appar- tenant en grande partie au commerce, dont celui-ci a besoin p o u r ses échéances et pour son m o u v e m e n t journalier qui se trouve, momentanément il faut l'espérer, pour ainsi dire supprimée.

La situation d e place n'est d'ailleurs un secret p o u r personne, et dernièrementijan journal-anglais publié à Rio-de-Janeiro The Brazilian Review dont les renseignements et les opinions sont généralement appréciés à Rio et à L o n d r e s écrivait ceci:

«Il y a longtemps, q u e la position du marché n'a été aussi dangereuse qu'aujour- d'hui. Non seulement les faillites sont jour- nalières, mais le crédit., est détruit, l'argent manque, les escomptes sont impraticables et la méfiance est partout. Dans u n e telle situation une seule faillite importante serait suffisante pour précipiter la liquidation et lancer le marché dans l'insolvabilité gé- nérale »:

O r celle- faillite importante (a single big failure) est sur le point de se produire. Le gouvernement laissera-t-il aller? Abandon- nera-l-il la place à elle-même?

La Banque de la République est un éta- blissement particulier, ce n'est pas u n e banque d'Etat, mais outre q u e le gouver- nement en e s t le principal créancier, le public a toujours considéré q u e cette insti- tution financière était sous la protection de l'Etal. O n savait q u e celui-ci, à diverses reprises, lui était venu en aide et ceux qui déposaient leur argent à la Banque de la République donnaient aussi bien u n e preuve de confiance au gouvernement qu'à la banque.

Une question se pose maintenant, le gouvernement est-il en état d e secourir la

Manque et par suite la place?

Depuis q u e le président Campos Salles a pris la direction des affaires avec le Dr Joaquim Murtinho comme ministre des Finances, toute la presse européenne el une bonne partie de la presse nationale n'a

cessé de faire l'éloge de celte administra- lion, le crédit, c'est-à-dire la bonne opinion qu'on se forme du Brésil à l'étranger s'est relevé, le change s'est amélioré. Est-ce là le résultat d'une campagne de presse, d'une vaste réclame?

Q u e le gouvernement brésilien ait un peu trop tiré à boulets rouges sur le com- merce et sur la nation, c'est d'autant plus incontestable q u e le ministre des Finances le reconnaît et le déplore dans un de ses derniers rapports. Il souffre des mesures qu'il a d û prendre des impôts de consom- mation qu'il a d û établir, d e la rigueur qu'il a apportée dans le recouvrement d e ces impôts, mais il avait un but très défini, accumuler et valoriser l'argent p o u r re- commencer les paiements en or dans les délais fixés par le Funding loan. Le gou- vernement a donc de l'argent, le Trésor du Brésil à L o n d r e s est bien garni, et le Tré- sor à Rio de Janeiro n'est pas vide. L e gouvernement a donc les moyens d e se- courir le commerce qu'il a un peu serré et dont il n'a peut être pas suffisamment cal- culé la force de résistance. Mais le fera-t-il?

Commerce extérieur du Mexique Le mouvement d u commerce extérieur du Mexique pendant l'exercice qui a pris lin au 30 juin dernier s'est développé dans des proportions très satisfaisantes. La va- leur des importations a passé de 30,435,720 dollars-or en 189.8/99 à 61,304,914 dollars- or en 1899/1900. Quant à la valeur des exportations, elle est montée de 148,453,834 dollars-argent à 158,184,498 dollars-argent.

Le développement des importations de matières minérales et de machines est un indice de l'activité industrielle du Mexique.

Les chiffres suivants indiquent les prin- cipales provenances des produits importés par la nation mexicaine :

1898—1899 Différence doll.-or doll.-or

Allemagne Autriche Belgique Espagne France Hollande Angleterre Inde Italie Suisse China Elals-Unis

1899-1900 doll.-or

6,678,393 415,218 801,156 2,918,323 6,754,015 173,054 10,479.512 436,928 464,352 322.318 128,336

5,677,925 4-1,000,468 320,218

707,408 2,969.936 5,917,167 151,559 9,211,221 337,006 380,889 332,739

98,

95,000 93,748 51,613 - 836,848

21,495 1,268,291

99,922 83.463 10,421 120

X

8,216 \r 30, 31,020,136 24,164,687 +6,855,449 Les autres pays o n t vendu chacun au Mexique pour moins d e 100,000 dollars.

R e m a r q u o n s surtout dans le tableau ci- dessus l'importance des importations pro- venant des Etats-Unis. Elles représentent plus de la moitié du total général.

Emprunts d'Etats

Nous lisons dans le «Moniteur des inté- rêts matériels» ce qui s u i t : L e marché financier a quelques préoccupations du fait que de grands états sont ou seront bientôt dans l'obligation d e contracter d e s em- prunts pour la consolidation d e dettes flottantes ou pour des besoins nouveaux.

La liste est longue et, au premier abord, l'éventualité d ' e m p r u n t s divers et parfois importants n e laisse pas q u e de paraître inquiétante. Il ne faut pourtant pas s'alar- mer à tort. Le «Moniteur» estime, tout au contraire, qu'il n'y a là rien q u e de natu- rel, d e normal, rien qui ne soit la répé- tition de choses déjà vues. Voyons ce que dit l'histoire de ces dernières années.

Périodes Emprunts d'Etats Emission Proportion

„,.;.,„„„.,.,,i„„ provinces et villes totale sur quinquennales / (Millions tie francs) l'émission totale

1875-1879 18,318 27,228 6 7 % 1880-1884 9,895 26,645 3 7 % 1885-1889 12,788 35,565 3 6 % 1890-1894 11,035 27,682 3 9 % 1895-1899 12,445 42,822 2 9 %

Tolam et mojennes 6 4 , 4 8 1 1 5 9 , 9 4 2 4 0 % Moyennes annuelles 2,580 6,400 40%

Ainsi, bon an mal an, depuis 1875 e n moyenne annuelle, il a été émis pour plus de deux milliards et demi de fonds d'états ou assimilables aux fonds d'états, et celte émission représente 40 % des 6 milliards 400 millions créés et offerts en émission publique. Mais pendant les premières pé- riodes quinquennales le total des émissions était moindre et plus grande la quote-part des fonds d'états. De 6 7 % en 1875/79 cette dernière est tombée à 2 9 % en 1895/1899.

Et si l'on détaille le mouvement des der- nières années les chiffres sont plus signi- ficatifs e n c o r e : pour les trois années 1897 à 1899 les émisssions totales sont d e 28,462 millions et les fonds publics n'en- trent q u e pour 6,700 millions, soit 2 3 — 5 0 % dans ce total. P o u r ces trois années l'émission annuelle de fonds d'élals était à peine de 2 '/* milliards, inférieure donc à la moyenne générale des vingt-cinq années.

Eh bien, cela ne pouvait pas durer. Les états qui sont dépensiers et à qui les occa- sions de dépenser ne manquent jamais o n t un arriéré à rattraper. Il faut qu'ils em- pruntent à nouveau et, s'il est nécessaire, ils abaisseront leurs prix pour retrouver une clientèle de prêteurs, pour faire con- currence aux valeurs d'industrie sur les- quelles les capitaux se sont jetés de préfé- rence pendant q u e les ministres des finan- ces s'abstenaient de les solliciter.

Mais ces chiffres disent également q u e la masse des capitaux prêteurs porte allègre- ment u n e émission annuelle de 2 ¹/2 mil- liards de rentes, qu'il en était déjà ainsi il y a quelque vingt ans, alors que les ressources dont disposaient les prêteurs étaient d e beaucoup moins abondantes qu'elles ne le sont aujourd'hui ; q u e depuis cette époque, en effet, la puissance d'absorption des ca- pitaux, régénérés par l'épargne et les reve- nus d'industrie, a singulièrement c r û , qu'elle a plus q u e doublé et qu'en consé- quence l'émission de quelques milliards d'emprunts d'états dans les prochaines an- nées n e sera pas une surcharge d o n t il faille s'alarmer. Il restera encore à suffi- sance dés capitaux p o u r alimener les in- dustries et les entreprises qui mériteront le crédit qu'elles solliciteront.

La mesure du temps par petits degrés Déjà en 1895, un instrument de précision in- génieux fut mis par M^r Lôbner de Berlin à la disposition de la science, qui permettait de me- surer le temps à un millième de seconde. La science est cependant insatiable et son exigence a conduit à l'invention d'un instrument encore plus sensible.

Le The Jewelers' Circular and Horological Review décrit cet instrument de précision sous la dénomination de«Queen-SchullzOonoscope», qui diviserait la seconde en 250 millièmes.

Dans sa partie essentielle cet instrument con- siste en un tambour d'une circonférence d'un mètre, qui est enduit de noir de fumée. Celui-ci tourne une fois par seconde autour de son axe et est actionné par un mouvement de montre. Devant le tambour un diapason, qui a 250 vibrations par seconde, et fixé de façon à ce qu'il puisse être mis en mouvement par deux aimants (probable- ment des électro-aimants). A un des fourchons du diapason est adaptée une petite goupille (quill) afin de pouvoir enregistrer sur le noir de fumée

L A F E I J E K A T I O N H O K L U Ü E R K ö U l H S h 533

les vibrations de la fourchette. Ainsi le tambour tourne une fois par seconde s u r son a x e et le diapason faisant 250 vibrations pendant ce temps;

l'appareil enregistre donc 250 vibrations de la fourchette pendant u n e seconde.

Au support du diapason est fixé un microscope, auquel est adapté un micromètre, qui permet de diviser en 1000 degrés les courbes des vibrations de la fourchette, ou plutôt de lire directement à l'aide du microscope les 250 millièmes de se- conde.

Sur le même support est encore fixée une pointe qui marque des lignes droites à côté des courbes autour du tambour. Cette pointe est di- rectement reliée par l'électricité à un instrument m e s u r a n t exactement le temps, qui arrête à cha- que demi seconde le courant électrique. Ainsi la pointe est conduite s u r le tambour et produit une m a r q u e , qui sert de contrôle des vibrations de la fourchette par demi seconde.

L'appareil primitif a été inventé par un capi-

taine français Schultz et servait à enregistrer la vitesse des projectiles.

C o t e d e l ' a r g e n t

du 2$ Octobre igoo

Argent fin en grenailles . . fr. 115.- le kilo A r g e n t fin l a m i n é , devant servir de base pour

le calcul des titres de l'argent des boites de montres fr. 117.— le kilo

Tableau comparatif

des poinçonnements effectués et des essais faits par les bureaux de contrôle des ouvrages d'or et d'argent p e n d a n t l e 3^{, n e} t r i m e s t r e d e c h a c u n e d e s a n n é e s 1 8 9 9 e t 1 9 0 0 .

Bureaux

1. Bienne . . . . 2. Ghaux-de-Fds.

3. Delémonl. . . 4. Fleurier . . . 5. Genève . . . . 6. Granges (Sobre).

7. Locle

8. Neuchàtel . . 9. Noirmont . . 10. P o r r e n t r u y . . 11. St-Imier . . . 12. Schaffhouse . 13. Tramelan . .

Total P l u s 1900 Moins 1900

Boites de montres poinçonnées Boîtes d'or

1899 1900 Pièces

7.227 124.928 5.286 1.350 3.522 307 18.853 1 4.523 1.829

168.206

Pièces

7.514 127.581 5.958 2.249 3.419 463 19.293 4.255 1.988

172.720 4.514

Boîtes d'argent 1899 1900 Pièces

125.454 8.202 15.529 39.212 40.578 98.353 11.509 9.499 100.272 105.985 59.744 21.619 107.421 743.377

Pièces

136.869 15.229 17.932 44.509 43.617 123.403 12.555 12.252 106.940 111.524

62.714 19.946 131.440 838.930 95.553

Total des boîtes 1899

Pièces

132.661 133.130 20.815 40.962 44.100 98.600 30.362 9.500 104.795 105.985 61.573 21.619 107.421 911.583

1°4°5 14,6 2,3 4,5 4,8 10.8 3,3 1,1 11,5 11,6 6,8 2,4 11,8 100

1900 Pièces

144.383 142.810 23.890 46.758 47.036 123.866 31.848 12.252 111.195 111.524 64.702 19.946 131.440 1,011,650

100.067

o/o

14,3 14,1 2,4 4,6 4,7 12,2 3,1 1,2 11,0 11,0 6,4 2,0 13,0 100 11,0

Boîtes payant double taxe, et boites refusées

au poin- çonnement 1899 1900

Pièces

454 603 172 7 56 30

288 470 2,080

Pièces

(575 354 239 80 23 111 18 126 10 162 429 2,227 147

Objets de bijouterie etd'orfèvrerie poinçonnés

1899 Pièces

1.231 135

4 1.460

7 4

2 18.668 21.511

0/0

5,7 0,6 0,0 6,8 0,1 0,0 0,0 86,8 100

1900 Pièces

2.470 148 2.924

100 7.935 13.584 7.927

0/0

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