HAL Id: jpa-00236422
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Submitted on 1 Jan 1961
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Mise en évidence de pertes de particules par charge d’espace et d’une anomalie de plan médian dans le
synchrotron saturne
G. Gendreau, H. Bruck, A. Gabet, M. Gouttefangeas, J. Hamelin, R.
Levy-Mandel, A. Nakach, G. Rastoix, G. Rommel, R. Schoen, et al.
To cite this version:
G. Gendreau, H. Bruck, A. Gabet, M. Gouttefangeas, J. Hamelin, et al.. Mise en évidence de pertes de particules par charge d’espace et d’une anomalie de plan médian dans le synchrotron saturne. J.
Phys. Radium, 1961, 22 (2), pp.93-97. �10.1051/jphysrad:0196100220209300�. �jpa-00236422�
MISE EN ÉVIDENCE DE PERTES DE PARTICULES PAR CHARGE D’ESPACE ET D’UNE ANOMALIE DE PLAN MÉDIAN DANS LE SYNCHROTRON SATURNE
par MM. G. GENDREAU (*) et H. BRUCK (*), A. GABET (**), M. GOUTTEFANGEAS (**),
J. HAMELIN (*), R. LEVY-MANDEL (**), A. NAKACH (*), G. RASTOIX (**),
G. ROMMEL (**), R. SCHOEN (**), R. VIENET (**).
Commissariat à l’Énergie Atomique.
Résumé. 2014 La mesure du nombre de particules effectivement présentes dans la chambre à l’instant 03C4HF où débute l’accélération a permis de constater que la moitié environ des particules injectées sont perdues sur le dos de l’inflecteur du fait de leur interaction. Le phénomène élémen-
taire (répulsion de 2 tours circulant ensemble) est étudié expérimentalement et théoriquement ;
l’effet important qui en résulte est visualisé par la figure 8.
Le plan médian magnétique, trop haut initialement de 0,5 cm, a été abaissé du fait de la pré-
sence, au-dessus de l’aimant, d’un plafond ferromagnétique (protection contre le rayonnement).
Abstract.
2014Measurements of the number of particles effectively présent in the vacuum chamber before turning RF on (03C4HF) prove that half on the injected beam is lost on the back of the inflector due to interaction. The causal effect (repulsion of two bunches circulating together) is made
evident from the experimental and theoretical point of view ; figure 8 show the important pertur-
bation on the trajectories.
The magnetic median plane was at first 0,5 cm too high but it is lower now that a ferromagnetic
radiation shielding has been put on the top of the magnet.
PHYSIQUE 22, 1961,
FIG. 1.
-Bilan des particules inject6es dans la machine An
=-’O,l 75.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196100220209300
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I. Bilan des particules injeetdes. [1], [2], [3].
-Rappelons bri6vement la technique utilis6e. On
repere la position de l’orbite fermee qui spirale vers
le milieu de la zone utile, ou, ce qui revient au meme
1’instant d’injection par la variable tg. On injecte
une fraction detour, pendant une duree Atil (-1 03BCs)
a l’aide d’un hacheur H 0 (situ6 dans (( l’optique d’injection »), a des instants tH variables, et on
mesure le nombre de particules qui circulent à l’ins- tant ’rBF d’enclenchement de la HF ou l’orbite f ermee est au centre de la zone utile, soit AN; et
en fin d’acceleration (apr6s quelques centaines
de ms) soit ANacc.
On trace ensuite les courbes ANi otH tg ( ) et 0394Nacc AtH tg (
dites courbes d’acceptance ( fig. 1).
Leur int6grale donne respectivement le nombre
total de particules qui devraient etre présentes a Tap
et en fin de cycle. Malheureusement, le nombre
total de particules effectivement acc6l6r6es est de
3,3. 1010 au lieu de I,2 . I011 donn6es par l’int6-
grale ; ce resultat peut s’expliquer a l’ aide de la charge d’espace. Mais alors on n’est pas sfr que
TgF ANI dt repr6sente le nombre de particules
tH p p
effectivement présentes a ’rHF, il faut faire une mesure directe. Pour cela, on injecte pendant une
duree Ata variable (0 Otg 100 ps) et utilise
un deuxi6me hacheur HM situ6 dans une section droite qui élimine les particules situ6es sur une
fraction de circonférence ( N 60 %) et permet ainsi
la mesure du nombre de particules N’f:HIf (Atg) h
l’aide des electrodes d’induction [2]. On a superpose
sur ra figure 2, les courbes NIIF (L1 tA) et
t+ otH AN.
Atii AN. dt, le debut de I’injection tHo se situant tHe Ath
au pied de la courbe d’acceptance (tHo 20 lis).
La comparaison montre la perte d’un facteur
i"’J2
pendant toute l’injection.
Lorsque tu° est plus grand ( A- 40 [1.8), il n’y a pas de perte pour AtH petit, puis on observe une satu-
ration avec le meme nombre max. de particules iiriject6es, soit
-5.1011. Pour pouvoir interpreter
ces r6sultats, nous avons 6tudi6 les ph6nom6nes
elementaires qui se manifestent lors de l’injection
de 2 tours consecutif s (Atu
=2 X 2,6 ps).
II. Etude experimentale de 1’interaction de 2 faisceaux [3], [4], [5].
-On injecte un tour seul
vers tH
=30 ps et l’on repere, avec une sonde, sa position radiale la plus ext6rieure, au niveau du dos
de l’inflecteur. On recommence en injectant 2 tours,
on constate qu’il faut tirer la sonde de - 1 cm vers l’ extérieur ce qui correspond, pour le faisceau,
à une perte de - 50 % sur le dos de l’inflecteur.
On a ensuite constate que ce phénomène avait
lieu pendant toute la duree d’injection, en injec-
tant pendant (AtH) max. et observant le signal
FIG. 2.
-Courbes N’t’HF(tH). AtH est compte a partir de
tAo
=20 tis ou de tHo
=40 ys. Experimentation du 13/5/60.
tlao+ At H A Ni
N. B. L’integrale t t H° + t g ® N dt J ne correspond pas
Ho t
a celle de la courbe d’acceptance de la fig. 1, mais à celle obtenue le 13/5/60.
donne par la sonde situ6e sur le dos inflecteur.
deux interpretations sont possibles :
-
interaction coulombienne qui entraine une
variation de l’ amplitude et de la frequence de
l’ oscillation bét atron ;
-
diminution au cours du temps de l’angle cx d’injection (dans le plan horizontal) cons6cutif a
une chute de la tension alimentant 1’inflecteur. On
sait, que pour tH petit, la surface de phase accept6e
par la machine est assez petite, donc critique. Cette
surface croit constamment dans le temps et 1’injec-
tion devient plus facile. Ceci explique les résultats
de la figure 2 pour les deux valeurs de tHo.
L’expérience suivante elimine la deuxieme
hypoth6se. On injecte d’abord une fraction de
tour a tg - 30 ys (Ho d6clench6 par une premiere impulsion suivant tH).
Puis, pour r6gler Ie dispositif on supprime cette premiere impulsion et on en envoie une identique
a tH + 2,6 ps + E, donc d6phas6e par rapport a
la premiere (fig. 3).
Enfin, on envoie simultanément les 2 impulsions.
On constate une perte de particules ( - 20 %) au
bout de 3 revolutions communes, mais la perte n’a lieu que pour les particules des 2 faisceaux circulant
ensemble.
FIG. 3.
-AtH est compt6 a partir de tHo = 20 (1$.
On pense que c’est le deuxieme faisceau inject6 qui est raboté au troisieme tour. Le paragraphe
suivant donne une analyse th6orique de ce pheno-
mene.
La charge d’espace qui se manifeste par un d6-
placement radial du faisceau vers le dos de l’inflee- teur, n’est pas sans action sur les oscillations ver-
ticales. En effet, si l’on injecte pendant une duree Ilta variable a partir de txo (- 20 ys) et que l’on
mesure 1’excursion verticale du faisceau en un
azimut donne (section droite 3) a 1’aide de 2 cou-
teaux, on s’apergoit (fig. 4) qu’elle double entre
FIG. 4.
-Extension verticale du faisceau en SD3 en
fonction du nombre de tours inject6s.
Mesure faite avec couteaux.
D6but injection a tH
=30 1lS.
le d6but et la fin de l’injection (on passe de 3,5 cm
a 7 cm). Pr6cisons que la mesure de la dimension du faisceau est faite 11 - tHo + AtH + 20 ys et
qu’elle reste constante jusqu’à la fin de la spirali-
sation.
On peut pr6sumer que cette dilatation verticale
causera une perte de particules apr6s 1/4 d’oscilla-
tion synchrotron ou la densite lineique s’accroit beaucoup dans le faisceau (- facteur 8).
La theorie de cette expansion verticale n’est pas faite.
III. Ptude th£orique de 1’interaction radiale de 2 faisceaux.
-On suppose les 2 faisceaux cylin- driques de section constante (rayon a), inj ectes
dans le plan median magn6tique avec un angle nul (Xo
=0 Zo
=0) et une amplitude b6tatron Xo (on n6glige la spiralisation sur un tour qui est de
-