• Aucun résultat trouvé

Article pp.443-462 du Vol.23 n°3 (2003)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Article pp.443-462 du Vol.23 n°3 (2003)"

Copied!
20
0
0

Texte intégral

(1)

SCIENCES DES ALIMENTS, 23(2003) 443-462

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

ARTICLE ORIGINAL ORIGINAL PAPER

Variations saisonnières et régionales des taux d’acides linoléiques conjugués

dans les beurres français

M. Ledoux1*, J.-M. Chardigny2, M. Darbois2, Y. Soustre3, J.-L. Sébédio2, et Laurent Laloux1

RÉSUMÉ

Les isomères conjugués de l’acide linoléique (conjugated linoleic acids - CLA) sont des acides gras qui ont des propriétés biologiques potentielles intéressantes pour la santé publique. Il convenait donc de compléter les tables de composition des aliments afin de déterminer les apports en CLA par l’alimentation et d’évaluer les taux de CLA ingérés par la population. Une étude de la composition en CLA des aliments les plus consommés par les Français a donc été entreprise sous l’égide du ministère de la Recherche (projet « AQS 2000 »). Dans le cadre de cette étude, nous avons analysés 54 beurres français de fabrications locales sur 7 régions, à différentes sai- sons de l’année. Les beurres analysés contiennent en moyenne 0,45g CLA/

100 g beurre en hiver, 0,58 au printemps, et 0,80 en été. Des variations dans les teneurs en CLA ont également été constatées entre les différentes régions productrices de beurre. Les beurres issus de laits de régions de col- lines et de montagnes, et les beurres de Normandie, présentent les taux moyens annuels de CLA les plus élevés, et les variations de plus grandes amplitudes d’une saison à l’autre. Dans cette étude, nous avons également analysé la composition des beurres pour plusieurs acides gras, en observant les fluctuations saisonnières et régionales. Les beurres d’été contiennent plus d’acides gras insaturés à longues chaînes et moins d’acides gras satu- rés à chaînes moyennes que les beurres d’hiver. Les beurres de régions d’altitude et de Normandie présentent de plus grands écarts saisonniers que le beurres de pays de plaines. Ces différences pourraient être principale-

1. Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Laboratoire d’Études et de Recherches sur l’Hygiène et la Qualité des Aliments, Maisons Alfort, France ; (10, rue Pierre-Curie, 94704 Maisons Alfort Cedex.)

2. Institut National de la Recherche Agronomique, Unité de Nutrition Lipidique, Dijon, France ; (17, rue Sully, BP 86510, 21065 Dijon Cedex.)

3. Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelles, Paris, France. (45, rue Saint-Lazare, 75314 Paris Cedex 09.)

* Correspondance : m.ledoux@afssa.fr 8-LEDOUX (443-462) Page 443 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(2)

444 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

ment imputables aux teneurs en acides gras poly-insaturés, et notamment en acide linoléique, de l’alimentation des bovins.

Mots-clés

beurre, matière grasse laitière, CLA, acides gras, France.

SUMMARY

Conjugated linoleic acids (CLA) are fatty acids which have potential biologi- cal properties of interest for human health. Update of the food composition tables was needed in order to determine CLA levels in French food and to evaluate CLA intake by the French population. A study on the CLA levels in the French food was conducted under the care of the French Ministry of Research (« AQS 2000 » project). As part of this study, we analysed 54 milk fats from local producers in 7 different French regions, at different periods of the year. The average levels of CLA in butter were 0.40g CLA/100g butter in winter, 0.56 in spring, and 0.81 in summer. Regional variations of CLA levels in butters were observed from different producing areas in France. Butters from mountain regions, and butters from Normandy, a prairie country, showed the highest annual average CLA levels, and the largest magnitudes of variations from winter to summer. In this work, we also analysed the glo- bal fatty acid composition of the butters, including the seasonal and regional variations. Butters produced from summer milks contained more unsatu- rated long chain fatty acids and less saturated middle chain fatty acids than the winter butters. Butters from mountain areas and from Normandy (prairie) showed larger seasonal variations than those from other prairie lands. Those differences may be due to the poly-unsaturated fatty acid levels, and espe- cially to the linoleic acid levels, in the cow diets.

Keywords

butter, milk fat, CLA, fatty acids, France.

1 – INTRODUCTION

La matière grasse laitière est composée majoritairement de triacylglycérols (TAG) constitués de plus de 400 acides gras (AG) différents, de C2 à C28, pairs ou impairs, saturés (AGS), mono insaturés (AGI) ou poly insaturés (AGPI), cis ou trans, linéaires ou ramifiés, cétoniques ou hydroxylés (COLLOMB et BÜLHER, 2000, DEMAN et DEMAN, 1983, SOMMERFELD, 1983). Certains de ces AG présen- teraient des propriétés biologiques, physiologiques et nutritionnelles, intéres- santes pour la santé du consommateur, notamment l’acide butyrique et les isomères conjugués de l’acide linoléique (conjugated linoleic acids, CLA) (MOL- KENTIN, 1999, PARODI, 1997, 1999).

8-LEDOUX (443-462) Page 444 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(3)

CLA dans le beurre français 445

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

La matière grasse laitière est une rare source d’acide butyrique, qui semble- rait avoir des propriétés d’inhibiteur de la prolifération et d’inducteur de l’apop- tose de cellules cancéreuses (HAGUE et al., 1996, WATKINS et al., 1999).

Le terme « CLA » fait référence à un groupe d’acides gras à 18 atomes de carbone et deux doubles liaisons conjuguées, isomères positionnels et géomé- triques de l’acide linoléique (CHRISTIE, 1997). Ces CLA seraient dotés de pro- priétés anticancérigènes, et auraient potentiellement un effet protecteur contre les maladies cardio-vasculaires, et une action bénéfique dans la répartition masse grasse/masse maigre (DUGAN et al., 1997, HA et al., 1987, IP et al., 1994, KRITCHEVSKY et al., 2000, SÉBÉDIO et al., 1999). Ces acides gras sont produits dans le rumen par la flore microbienne à partir de l’acide linoléique de la ration, et dans les mamelles lors de la synthèse de novo à partir de l’acide vaccénique (C18:1 11-trans) (GRIINARI et BAUMAN, 1999). Les CLA se retrouvent surtout dans les produits laitiers, mais aussi dans les produits carnés issus de ruminants.

Ces isomères sont absents des tables de composition des aliments actuelle- ment disponibles ; leur consommation par la population française est de ce fait impossible à évaluer.

Notre étude avait donc pour but de doser ces isomères conjugués de l’acide linoléique dans des beurres issus de laits produits en France, et d’étudier les variations des taux de CLA en fonction de la saison et de l’origine régionale.

Nous avons focalisé cette étude sur le beurre, car c’est la source de graisse animale la plus consommée en France (VOLATIER, 2000), et le beurre nous sem- ble représentatif de la matière grasse laitière. Nous avons lors de cette enquête utilisé des colonnes capillaires associant longueur et polarité élevées, qui per- mettent de meilleures séparations de certains acides gras, notamment d’isomè- res particuliers présents en faibles quantités dans les matières grasses, ou d’acides gras mal résolus avec des colonnes classiques. Nous rapportons donc également le résultat de ces dosages d’acides gras dans les beurres, avec une étude de la variation de ces lipides en fonction de la saison de production du lait et des régions de fabrication des beurres.

2 – MATÉRIEL

2.1 Réactifs

Tous les réactifs sont de qualité « pour analyse » : éther de pétrole 40/60, n-hexane, méthanol, propanol-2, chlorure de sodium, bicarbonate de sodium, trifluorure de bore (BF3) /méthanol 20 %, méthoxyde de sodium anhydre, acide sulfurique 98 %.

Solution de standard interne : ester méthylique d’acide tricosanoïque C23:0 (Sigma-Aldrich, Saint Quentin Fallavier, France), solution à 0,25 mg/ml dans l’hexane.

CRM164, matière grasse laitière de référence (Bureau Communautaire de Référence de l’Union Européenne, Bruxelles, BE).

8-LEDOUX (443-462) Page 445 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(4)

446 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

2.2 Matériel

Tubes à centrifuger à vis de 15 et 30 ml, munis de septa en téflon. Balance de précision, résolution 0,1 mg. Centrifugeuse. Evaporateur rotatif et banc d’évaporation sous azote. Bain-marie (100 °C). Colonnes capillaires : Chrom- pack CP-Sil 88, 100 m, 0.25 mm d.i., épaisseur de film 0,20 µm (Varian S. A., Les Ulis, France) ; BPX70, 60 m, 0,25 mm d.i., épaisseur 0,25 µm (SGE Sarl, Courtabœuf, France). Colonne de garde « methyl deactivated non polar », lon- gueur 60 cm, 0,25 mm d.i. (Varian S. A., Les Ulis, France).

Chromatographe en phase gazeuse 3200 à détecteur à ionisation de flamme, équipé d’un passeur d’échantillon 8200 et d’un logiciel de traitement des données Star (Varian S. A., Les Ulis, France).

3 – MÉTHODES

3.1 Échantillons et extraction

Les beurres ont été prélevés dans des coopératives laitières de différentes régions de France. Chaque laiterie a fourni 3 beurres, soit un échantillon par saison : « hiver » (janvier-février), « printemps » (mars-avril), et « été » (mai-juin).

Les échantillons ont été maintenus congelés (– 38 °C) jusqu’à extraction.

La matière grasse a été extraite par la méthode directe de détermination de la matière grasse du beurre (norme Iso TC 34/SC 5, 2000) : le beurre est amené lentement à température ambiante, la prise d’essai et l’extraction sont réalisées en double pour chaque échantillon. Environ 4 à 6 g de chaque beurre sont pesés exactement (± 1 mg), en double, et placés dans des tubes à centrifuga- tion. Le beurre est alors fondu au bain marie (35-40 °C) et la matière grasse est extraite par 20 ml d’éther de pétrole ; après centrifugation, le surnageant est transvasé dans un ballon taré au préalable. Le culot est repris deux fois par 10 ml d’éther de pétrole ; toutes les fractions organiques sont rassemblées dans le ballon taré et évaporées sous vide à relativement basse température (35-40 °C). Le résidu est séché sous azote, puis les ballons sont placés une nuit dans un dessiccateur. Les taux de matières grasses sont alors déterminés par pesées et rapportés en % pondéral de la prise d’essai.

Une portion aliquante d’environ 0,2 g de matière grasse, pesée exactement (± 0,1 mg), est diluée dans 20 ml d’hexane dans une fiole jaugée (solution hexa- nique à environ 10 mg de lipides /ml) et utilisée aussitôt pour les estérifications.

3.2 Estérification

Préparation des esters méthyliques (Em) (CHRISTIE et al., 2001), 0,5 ml de solution hexanique (soit environ 5 mg de lipides) sont placés dans un tube à centrifugation et évaporés à sec sous azote. Le standard interne est ajouté à raison de 1 ml de la solution à 0,25 mg/ml, l’hexane est évaporé sous azote.

Les matières grasses sont dissoutes avec 50 µl de toluène, puis estérifiées par

8-LEDOUX (443-462) Page 446 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(5)

CLA dans le beurre français 447

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

100 µl de méthanolate de sodium 2N pendant 20 minutes à température ambiante. L’estérification est continuée par ajout de 0,5 ml de BF3/méthanol 14 % (temps de réaction 20 minutes, température ambiante).

Les Em sont extraits par 2 fois 2 ml d’hexane en présence de 5 ml de bicar- bonate de sodium. Les Em sont conservés à – 80 °C jusqu’à injection en chro- matographie en phase gazeuse (CPG).

Préparation des esters isopropyliques (Eip) (WOLFF et al., 1995), 0,5 ml de la solution hexanique (soit environ 5 mg de lipides) sont mélangés dans un tube à centrifugation à 3,5 ml d’isopropanol et 0,5 ml d’acide sulfurique. Les tubes sont agités, placés dans un bain-marie à 100 °C pendant une heure, puis refroi- dis sous eau courante.

Les Eip sont extraits par 1,5 ml d’hexane en présence de 0,5 ml de NaCl 5 % et de 5,0 ml d’eau distillée. Après séparation des phases, une deuxième extraction est réalisée avec 2,0 ml d’hexane. Les phases organiques sont ras- semblées. Les Eip sont conservés à – 80 °C jusqu’à injection en CPG.

3.3 Conditions chromatographiques

Analyse des esters méthyliques (Em). Colonne CPSil 88. Gaz vecteur : hydrogène, 210kPa. Injecteur : 250 °C, mode split/splitless en programmation : T0 fuite ouverte, rapport de fuite = 20 ; T0,01 fuite fermée ; T0,50 fuite ouverte, rapport de fuite = 20. Détecteur : ionisation de flamme 280 °C. Programme de température : 60 °C tenu 1 min., rampe de 20 °C/min. jusqu’à 190 °C tenu 60 min., puis rampe de 20 °C jusqu’à 220 °C tenu 10 min. Volume d’injection : 1 µl.

Analyse des esters isopropyliques (Eip). Colonne BPx70. Gaz vecteur : hydrogène, 280 kPa. Injecteur : 250 °C, mode split/splitless en programmation : T0 fuite ouverte, rapport de fuite = 20 ; T0,01 fuite fermée ; T0,50 fuite ouverte, rapport de fuite = 20. Détecteur : ionisation de flamme 280 °C. Programme de température : 60 °C tenu 5 min., rampe de 7° C/min. jusqu’à 180° C tenu 25 min., puis rampe de 20 °C jusqu’à 210 °C tenu 10 min. Volume d’injection : 1 µl.

3.4 Calculs de la composition en acides gras

Les résultats chromatographiques des analyses des Eip sont utilisés pour la quantification des acides gras de 4:0 à 18:0. Les résultats des analyses des Em servent pour le dosage des acides gras supérieur à C18. Les surfaces des Eip sont transformées en « surfaces équivalentes Em » par rapport de proportion- nalité en utilisant les aires du 18:0 dans chacun des chromatogrammes d’Eip et d’Em d’un même extrait.

Les résultats analytiques sont transformés en g d’acides gras pour 100 g de beurre par la formule suivante :

MG si

x si

AG S M

MG M

M S

×

×

= × %

8-LEDOUX (443-462) Page 447 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(6)

448 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

où :

MAG = masse d’un acide gras (AG) considéré dans le beurre (en g AG /100 g beurre),

SX = aire de l’acide gras considéré sous forme Em, Ssi = aire du standard interne sous forme Em, Msi = masse du standard interne sous forme acide,

MMG = quantité de matière grasse dans la prise d’essai (en g),

% MG = pourcentage de matière grasse dans le beurre.

3.5 Analyses statistiques

Une analyse de variance à 2 facteurs a été effectuée sur les résultats des dosages de CLA en utilisant la procédure GLM (General Linear Model) du logi- ciel SAS® (Version 8, Édition 2000, SAS Inc., Cary, NC) selon le modèle :

Yijk = µ + Si + Rj + (Si x Rj) +

ε

ijk

avec µ = moyenne générale, Si = effet de la saison (2 ddl), Rj = effet de la région (6 ddl), Si x Rj = interaction entre Si et Rj (12 ddl), et

ε

ijk = résiduelle (33 ddl) utilisée comme terme d’erreur.

4 – RÉSULTATS

4.1 Identification des pics

L’identification des pics chromatographiques a été effectuée par comparai- son avec des chromatogrammes d’Em ou d’Eip de références, par comparai- son avec des chromatogrammes d’Em ou d’Eip après fractionnement sur CCM au nitrate d’argent (détermination des différentes « classes » AGS, AG mono- trans, AG mono-cis, AGPI), par comparaison avec des chromatogrammes publiés dans des conditions comparables (COLLOMB et BÜLHER, 2000, DOREY et al., 1988, MOLKENTIN et PRECHT, 1996, PRECHT et MOLKENTIN, 1999a, SÉBÉDIO et al., 2001, WOLFF, 1995, WOLFF et al., 1998), et confirmée par chromatographie après dérivation des acides gras avec le 4,4-dimethyloxazolin (DMOX) (CHRISTIE, 1998). Des chromatogrammes d’une matière grasse laitière de référence (CRM 164, Bureau Communautaire de Référence de l’UE, Bruxelles, Belgique) sont présentés figure 1.

Malgré les qualités indéniables des nouvelles colonnes de grandes lon- gueurs et de haute polarité, certaines séparations restent impossibles sans fractionnement en chromatographie liquide. Ainsi, dans nos résultats, le terme 18:1-trans correspond aux isomères ∆4 à 12-trans de l’acide oléique. Les aci- des gras identifiés et quantifiés sont répertoriés dans le tableau 1.

8-LEDOUX (443-462) Page 448 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(7)

CLA dans le beurre français 449

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Figure 1a

Chromatogramme partiel (BPX70, 60 m) montrant la composition en acides gras (s/forme d'esters isopropyliques) d'une matière grasse laitière de référence (CRM 164).

Partial chromatogram (BPX 70, 60m) showing fatty acid composition (as isopropyl esters) of a reference milk fat (CRM 164).

Figure 1b

Chromatogramme partiel (CPSil88, 100 m) montrant la composition en acides gras (s/forme d'esters méthyliques) d'une matière grasse laitière de référence (CRM 164).

Partial chromatogram (CPSil 88, 100m) showing fatty acid composition (as methyl esters) of a reference milk fat (CRM 164).

8-LEDOUX (443-462) Page 449 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(8)

450 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Tableau 1

Dénomination des acides gras identifiés et quantifiés dans cette étude Table 1

Denomination of fatty acids identified and quantified in this study

Nomenclature abrégée Nomenclature officielle Appellation trivial

4:0 butanoïque butyrique

6:0 hexanoïque caproïque

8:0 octanoïque caprylique

10:0 décanoïque caprique

10:1 décènoïque

11:0 undécanoique

12:0 dodécanoïque laurique

13:0 tridécanoïque

13:0 ante ante iso-tridécanoïque

13:0 iso iso-tridécanoïque

14:0 tétradécanoïque myristique

14:0 iso iso-tétradécanoïque

14:1 tétradécèn 9c oïque myristoléique

15:0 pentadécanoïque pentadécylique

15:0 ante ante iso-pentadécanoïque

15:0 iso iso-pentadécanoïque

15:1 10cis pentadécèn 10cis oïque

16:0 hexadécanoïque palmitique

16:0 iso iso-hexadécanoïque

16:1 9cis hexadécèn 9cis oïque palmitoléique

17:0 heptadécanoïque margarique

17:0 ante ante iso-heptadécanoïque

17:0 iso iso-heptadécanoïque

17:1 10cis heptadécèn 10cis oïque

18:0 octadécanoïque stéarique

18:1 9cis (n-9) octadécèn 9cis oïque oléique

18:1 11cis (n-7) octadécèn 11cis oïque cis-vaccénique

18:1-trans trans-octadécènoique

(18:1 11trans octadécèn 11trans oïque vaccénique)

18:2 9c,12cis (n-6) octadécadièn 9c,12c oïque linoléique 18:2 9cis,12trans (n-6) octadécadièn 9c,12t oïque

18:2 9t,12trans (n-6) octadécadièn 9t,12t oïque linoélaïdique 18:2 9trans,12cis (n-6) octadécadièn 9t,12c oïque

18:2 9c,11t CLA octadécadièn 9c,11t oïque ruménique

18:2 CLA t,t t,t-octadécadiènoïque

18:2 CLA c,c c,c-octadécadiènoïque

18:3 6,9,12cis (n-6) octadécatrièn 6,9,12c oïque γ-linolénique 18:3 9,12,15cis (n-3) octadécatrièn 9,12,15c oïque α-linolénique

20:0 eïcosanoïque arachidique

20:1 11cis (n-9) éïcosèn 11cis oïque gondoïque

20:3 8,11,14cis (n-6) éicosatrièn 8,11,14cis oïque homo-γ-linolénique 20:5 5,8,11,14,17cis (n-3) éicosapentaèn 5,8,11,14,17cis oïque EPA

22:0 docosanoïque béhénique

24:0 tétracosanoique

8-LEDOUX (443-462) Page 450 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(9)

CLA dans le beurre français 451

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

4.2 Composition en acides gras des beurres

La teneur moyenne annuelle en matière grasse des beurres analysés est de 83,6 % (s = 1,83, n = 54), avec des valeurs moyennes saisonnières de 84,9 % (s = 3,59, n = 18) en hiver, 84,7 % (s = 2,28, n = 18) au printemps, et 82,7 % (s = 1,03, n = 18) en été.

4.2.1 Acides linoléiques conjugués

Les teneurs moyennes en CLA mesurées au cours de cette étude (tableau 2) sont de 0,45 g CLA/100 g de beurre d’hiver (beurres issus de laits produits en janvier-février), de 0,58 g CLA/100 g de beurre de printemps (mars-avril), et de 0,80 g CLA/100 g de beurre d’été (mai-juin). Les valeurs individuelles extrêmes relevées sont de 0,34 et 0,59 g /100 g en période hivernale, 0,37 et 1,00 g/

100 g en période printanière, et 0,59 et 1,08 g /100 g en période estivale. L’ana- lyse de variance montre un effet très significatif du facteur « saison » sur la pro- duction de CLA dans les matières grasses laitières (P < 0,001). L’acide ruménique (CLA 18:2 9c,11t) représente globalement environ 90 % des CLA totaux. La figure 2 illustre ces résultats.

Tableau 2

Variations saisonnières des taux de CLA dans le beurre en France Table 2

Seasonal variations of CLA levels in French butter

Le tableau 3 montre les variations régionales observées en France. Les taux de CLA en hiver ne diffèrent pas significativement d’une région à l’autre (de 0,40 à 0,48 mg CLA/100 g beurre), sauf en Auvergne où les teneurs en CLA des beurres sont légèrement plus élevées (0,55 mg/100 g). Dans toutes ces régions, les taux de CLA dans le beurre augmentent d’hiver en été, mais selon des modalités différentes suivant la géographie (figure 3). Dans les régions monta- gneuses, les taux de CLA augmentent tardivement, les niveaux d’hiver et de printemps étant assez proches et non significativement différents. À l’inverse, dans les régions de plaine, comme la Normandie, les taux de CLA de la période de transition (mars-avril) sont significativement plus élevés que ceux d’hiver (0,78 mg CLA/100 g beurre). En revanche, les teneurs d’été des régions de col- lines et de montagnes (Auvergne, Franche-Comté, et Rhône-Alpes) montrent

CLA 9c,11t CLA c,c CLA t,t CLA totaux

m s m s m s m s

(g /100 g beurre) (g /100 g beurre) (g/100 g beurre) (g CLA/100 g beurre)

Hiver 0,40a 0,058 0,02a 0,006 0,03a 0,002 0,45a 0,062

Printemps 0,52b 0,169 0,03b 0,011 0,03b 0,003 0,58b 0,177

Été 0,74c 0,162 0,03b 0,008 0,03c 0,008 0,80c 0,168

m = moyenne, s = écart-type,

différents exposants dans une même colonne indiquent des différences significatives (P < 0,001).

8-LEDOUX (443-462) Page 451 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(10)

452 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

des taux moyens (0,79-0,98 mg CLA/100 g) plus élevés que ceux des pays de plaines (0,49-0,78 mg CLA/100 g), sauf en Normandie, pays de bocage où les taux de CLA sont parmi les plus élevés (0,93 mg CLA/100 g beurre). L’analyse de variance montre un effet très significatif du facteur « région » sur les taux de CLA dans le beurre (P < 0,001), cependant l’interaction saison/région apparaît en limite de signification (P = 0,066).

Figure 2

Taux de CLA dans les beurres en France. Influence de la saison.

(les barres verticales représentent les écart-types).

CLA levels in French butters. Influence of seasons.

(vertical bars represent standard deviations).

L’acide ruménique reste l’isomère le plus important des CLA de la matière grasse laitière (moyenne annuelle 90,6 % des CLA totaux), quelque soit la région et quelque soit la saison. Les proportions entre les différents isomères ne semblent pas montrer de réelles fluctuations saisonnières ou régionales.

L’acide ruménique représente en moyenne 89,5 % des CLA totaux en hiver, 90,4 % au printemps, et 91,9 % en été, les isomères cis, cis 3,0 %, 4,1 %, et 3,8 % et les isomères trans, trans 6,8 %, 5,4 %, et 4,1 % (respectivement en hiver, printemps, été).

Isomères Conjugués de l’Acide Linoléique

g CLA/100 g beurre

0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

9-cis, 11-trans isomères cis, cis isomères trans, trans Beurres Hiver Beurres Printemps Beurres Été

8-LEDOUX (443-462) Page 452 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(11)

CLA dans le beurre français 453

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Tableau 3

Variations régionales des taux de CLA dans le beurre en France Table 3

Regional variations of CLA levels in French butter

Région Période CLA 9c,11t CLA c,c CLA t,t CLA Totaux

m s m s m s m s

(g / 100g Beurre) (g / 100g Beurre) (g / 100g Beurre) (g / 100g Beurre)

Aquitaine (n = 1)

Hiver 0,34 - 0,03 - 0,03 - 0,40 -

Printemps 0,40 - 0,02 - 0,03 - 0,45 -

Été 0,44 - 0,02 - 0,03 - 0,49 -

Auvergne (n = 2)

Hiver 0,49 0,124 0,03 0,010 0,03 0,003 0,55 0,138 Printemps 0,51 0,067 0,04 0,007 0,02 0,003 0,58 0,063

Été 0,91 0,138 0,04 0,011 0,03 0,002 0,98 0,150

Bretagne (n = 3)

Hiver 0,40 0,008 0,02 0,001 0,03 0,001 0,44 0,010 Printemps 0,56 0,211 0,03 0,013 0,03 0,004 0,62 0,222

Été 0,64 0,109 0,03 0,006 0,03 0,002 0,70 0,112

Franche-Comté (n = 1)

Hiver 0,43 - 0,02 - 0,03 - 0,48 -

Printemps 0,38 - 0,01 - 0,03 - 0,42 -

Été 0,72 - 0,03 - 0,04 - 0,79 -

Normandie (n = 4)

Hiver 0,40 0,065 0,02 0,003 0,03 0,002 0,45 0,067 Printemps 0,72 0,183 0,04 0,007 0,03 0,003 0,78 0,190

Été 0,86 0,075 0,04 0,005 0,03 0,004 0,93 0,081

Poitou-Charente (n = 4)

Hiver 0,36 0,012 0,02 0,001 0,03 0,002 0,41 0,015 Printemps 0,40 0,013 0,02 0,010 0,03 0,002 0,45 0,022

Été 0,61 0,132 0,03 0,005 0,04 0,017 0,78 0,166

Rhône-Alpes (n = 3)

Hiver 0,39 0,031 0,02 0,007 0,03 0,000 0,44 0,025 Printemps 0,44 0,096 0,02 0,004 0,03 0,003 0,48 0,100

Été 0,83 0,067 0,03 0,010 0,03 0,001 0,89 0,078

m = moyenne, s = écart-type.

8-LEDOUX (443-462) Page 453 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(12)

454 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Figure 3

Taux de CLA dans les beurres français. Distribution géographique.

(les barres verticales représentent les écart-types).

CLA levels in french butters. Geographical distribution.

(vertical bars represent standard deviations).

4.2.2 Autres acides gras

Les teneurs en acides gras saturés à chaînes moyennes et courtes (C4 – C16) sont globalement plus élevés en hiver qu’en été (figure 4 page 456). Par exemple, l’acide palmitique (16:0) diminue de 26,24 g /100 g de beurre en hiver à 22,27 g/100 g en été. A l’inverse, les taux d’acides gras à longues chaînes et les acides gras insaturés sont plus importants en été qu’en hiver. Ainsi, l’acide linolénique (18:3) passe de 0,28g /100 g de beurre en hiver, à 0,38 au printemps et 0,45 en été. Toutefois, les taux moyens d’acide linoléique (18:2) ne montrent pas de différence significative entre les saisons, et ont même une légère ten- dance à décroître d’hiver (1,12 g/100 g) en été (1,04 g/100 g). Les isomères trans de l’acide oléique (18:1-trans), dont l’acide vaccénique (18:1 11t), précur- seur de l’acide ruménique (CLA 9c,11t), montrent une nette tendance à l’aug- mentation d’hiver en été, avec des taux moyens passant de 1,87 g 18:1-trans / 100 g de beurre en hiver à 2,64 g/100 g en été (tableau 4).

Il existe également de légères particularités régionales dans l’évolution sai- sonnière des acides gras totaux (non montré). L’évolution hiver/printemps/été de la composition en acides gras est plus précoce pour les beurres provenant de régions tempérées que pour les graisses de lait de régions montagneuses. Il existe aussi des différences entre régions de plaine, ainsi, les écarts hiver vs.

été sont plus importants en Normandie qu’en Bretagne. En Aquitaine, la composition en AG des beurres évoluent dans le sens général d’hiver au prin- temps, puis, en été, le profil d’AG semble revenir vers celui d’hiver.

0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2

Aquitaine (n = 1) Bretagne

(n = 3)

Poitou-Charente(n = 4) Normandie(n = 4)

Franche-Comté(n =

1) Rhône-Alpes(n = 3) Auvergne (n = 3) Régions étudiées

g CLA total / 100 g Beurre

Beurres Hiver Beurres Printemps Beurres Été 8-LEDOUX (443-462) Page 454 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(13)

CLA dans le beurre français 455

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Tableau 4

Composition en AG des beurres français en hiver, au printemps et en été (g AG/100 g beurre)

Table 4

FA composition of French butter in winter, spring, and summer (gFA/100g butter)

Hiver (n = 18) Printemps (n = 18) Eté (n = 18) Moyenne Écart type Moyenne Écart type Moyenne Écart type

4:0 3,35 0,519 3,12 0,362 3,16 0,389

6:0 2,35 0,350 2,20 0,250 2,16 0,277

8:0 1,45 0,198 1,38 0,144 1,32 0,168

10:0 3,25 0,353 3,15 0,302 2,90 0,336

10:1 0,31 0,043 0,30 0,031 0,29 0,036

11:0 0,06 0,010 0,06 0,011 0,05 0,009

12:0 3,62 0,250 3,58 0,257 3,20 0,270

aiso13:0 0,05 0,024 0,06 0,028 0,03 0,031

iso13:0 0,03 0,009 0,03 0,008 0,04 0,006

13:0 0,11 0,010 0,11 0,012 0,09 0,010

iso14:0 0,12 0,021 0,11 0,014 0,12 0,022

14:0 10,44 0,618 10,37 0,429 9,63 0,347

aiso15:0+14:1 1,07 0,088 1,06 0,064 1,09 0,069

iso15:0 0,41 0,046 0,45 0,049 0,50 0,037

15:0 0,96 0,112 0,99 0,088 0,98 0,056

15:1 0,03 0,009 0,04 0,008 0,04 0,006

iso16:0 0,23 0,025 0,22 0,022 0,22 0,021

16:0 26,24 1,968 24,98 2,267 22,27 2,049

16:1 1,20 0,103 1,15 0,131 1,11 0,116

aiso17:0 0,25 0,027 0,28 0,034 0,31 0,030

iso17:0 0,33 0,033 0,33 0,028 0,34 0,020

17:0 0,42 0,049 0,41 0,036 0,44 0,041

17:1 0,17 0,019 0,16 0,015 0,18 0,010

18:0 6,41 0,459 6,91 0,764 7,48 0,635

18:1-trans* 1,72 0,179 2,11 0,567 2,50 0,421

18:1 9c (n-9) 12,01 0,581 12,61 0,728 13,75 0,842

18:1 12c (n-7) 0,56 0,030 0,59 0,063 0,59 0,091

18:2 9t,12t 0,13 0,017 0,15 0,033 0,16 0,018

18:2 9c,12t 0,13 0,020 0,14 0,023 0,15 0,010

18:2 9t,12c 0,11 0,031 0,16 0,056 0,21 0,053

18:2 9c,12c (n-6) 1,06 0,076 1,07 0,088 0,97 0,124

20:0 0,10 0,013 0,11 0,009 0,12 0,010

18:3 n-6 0,02 0,002 0,02 0,002 0,02 0,003

20:1 n-9 0,05 0,027 0,07 0,027 0,06 0,028

18:3 n-3 0,26 0,081 0,35 0,111 0,43 0,088

18:2 9c,11t CLA 0.40 0.058 0,52 0,169 0,74 0,162

18:2 CLA c,c 0,02 0,006 0,03 0,011 0,03 0,008

18:2 CLA t,t 0,03 0,002 0,03 0,003 0,03 0,008

22:0 0,04 0,007 0,04 0,006 0,05 0,007

20:3 n-6 0,05 0,004 0,05 0,006 0,05 0,007

24:0 0,03 0,010 0,04 0,016 0,04 0,012

20:5 n-3 0,03 0,010 0,03 0,008 0,04 0,010

* 18:1 4 – 12-trans (cf. texte).

8-LEDOUX (443-462) Page 455 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(14)

456 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Figure 4

Variations saisonnières des AG totaux du beurre en France (les barres verticales représentent les écart-types).

Seasonal variations of Total FA in French butters (vertical bars represent standard deviations).

5 – DISCUSSION

5.1 Conditions analytiques

L’analyse conjointe des esters isopropyliques et méthyliques permet d’obvier à l’application de facteur de correction puisque les facteurs de correc- tion des Eip sont très voisins de 1 pour tous les acides gras et que les facteurs de corrections des Em des acides gras à plus de 18 carbones peuvent être approximés à 1 également. De plus, l’utilisation d’Eip pour l’analyse de la matière grasse laitière permet de diminuer le risque de pertes des acides gras à courtes chaînes par évaporation, et de faciliter la résolution du pic d’acide buty- rique (4:0) du pic solvant (WOLFF et FABIEN, 1989, WOLFF et al., 1995).

Les conditions de méthylation utilisées dans cette étude préviennent l’iso- mérisation artificielle des isomères conjugués de l’acide linoléique (CHRISTIE et al., 2001, KRAMER et al., 1997).

Peu d’acides gras viennent interférer avec les pics de CLA dans nos condi- tions chromatographiques. Seul le 21:0 pourrait co-éluer avec certains isomères conjugués de l’acide linoléique, mais nous n’avons pas identifié cet acide gras sur nos chromatogrammes.

0 5 10 15 20 25 30

4:0 6:0 8:0 10:0 12:0 14:0 16:0 18:0

Autres AGS 16:1 18:1-

trans 18:1 n-9

Autres AGI18:2 n-6 CLA 18:3 n-3

Autres AGPI

g AG/100 g Beurre

Beurres Hiver Beurres Printemps Beurres Été

8-LEDOUX (443-462) Page 456 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(15)

CLA dans le beurre français 457

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Les taux d’AG 18:1-trans fournis par cette étude concernent les isomères 18:1 4 à 12-trans puisque nous n’avons pas fractionné nos extraits sur Ag- CCM. Selon Precht et Molkentin (PRECHT et MOLKENTIN, 1999b) ce biais peut induire des erreurs allant jusqu’à 62 % ; des facteurs moyens de correction de 1,44 (pâturage) et 1,77 (stabulation) ont été calculés par WOLFF et al. (1998) pour corriger les données concernant les matières grasses laitières françaises obtenues par chromatographie directe.

5.2 Composition en acides gras des beurres

5.2.1 Acides linoléiques conjugués

Selon PRECHT et MOLKENTIN (1999b), les teneurs annuelles moyennes de CLA en Allemagne se situent vers 0,75 g CLA/100 g de matière grasse laitière (MGL). Ces auteurs observent des variations saisonnières, avec des moyennes de 0,45 g CLA/100 g MGL en hiver, 0,76 g CLA/100 g MGL au printemps, et 1,20 g CLA/100 g MGL en été. En Suisse, COLLOMB et BÜLHER (2000) rapportent des teneurs moyennes de l’ordre de 0,70 g CLA/100 g matière grasse laitière (MGL) en hiver, et de 1,55 g CLA/100 g MGL en été. Ces résultats sont légère- ment supérieurs aux nôtres puisque, en considérant les valeurs moyennes de 84,9 % (hiver), 84,7 % (printemps), et 82,7 % (été) de matière grasse laitière dans le beurre, nous obtenons des teneurs moyennes en CLA de 0,53 g CLA/

100 g MGL en hiver, 0,68 g CLA/100 g MGL au printemps, et 0,97 g CLA/100 g MGL en été.

Dans notre étude, les taux de CLA du beurre augmentent également d’hivers en été (figure 2). Ces variations saisonnières sont attribuées principale- ment à l’alimentation du bétail. En effet, les CLA sont synthétisés pour une part dans le rumen à partir de l’acide linoléique apporté par la ration alimentaire, et pour une autre part dans la glande mammaire à partir de l’acide vaccénique, lui-même produit dans le rumen depuis les acides gras poly insaturés (AGPI) de la ration (GRIINARI et BAUMAN, 1999). Ainsi, en hiver, les vaches en stabulation reçoivent une alimentation pauvre en acide linoléique et autres AGPI ; les taux de CLA de la matière grasse laitière sont alors réduits. Lors du passage aux pâturages, les taux de CLA dans le lait augmentent en fonction de la richesse en AGPI (notamment en acide linoléique) des herbages (COLLOMB et al., 1999, KELLY et al., 1998b, PRECHT et MOLKENTIN, 1999b).

Mais le passage stabulation – pâturage n’est pas le seul facteur alimentaire influençant l’augmentation du taux de CLA de la matière grasse laitière. En hiver, les proportions concentré/fourrage, le degré de hachage du fourrage, et l’ajout de matières oléagineuses (tournesol, soja, colza, coton ou lin) dans la ration sont des facteurs qui affectent positivement les taux de CLA du lait (DHIMAN et al., 1999b, JIANG et al., 1996, KELLY et al., 1998a). De même, lors- que les vaches sont à l’herbe, un supplément d’oléagineux aux pâtures parti- cipe à l’augmentation des taux de CLA dans la matière grasse du lait (DHIMAN

et al., 1999a, LAWLESS et al., 1998). Il est à noter qu’un même oléagineux, apporté sous des formes différentes, peut avoir des effets plus ou moins mar- qués sur les variations des teneurs en CLA du lait (PRECHT et MOLKENTIN, 1999b). Toutefois, KELLY et al. (1998b) notent de fortes variations individuelles entre animaux d’un même troupeau en regard de l’impact de certaines rations

8-LEDOUX (443-462) Page 457 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(16)

458 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

sur les teneurs en CLA de la matière grasse du lait. L’interprétation de ces phénomènes a fait récemment l’objet d’une revue par CHILLIARD et al. (2000).

Ainsi, les variations géographiques des teneurs en CLA de la matière grasse du lait peuvent être attribuées à plusieurs facteurs qui diffèrent d’une région à l’autre, parmi lesquels les conditions climatiques, les modes d’élevage, les qua- lités d’herbages et d’ensilages, les différentes races bovines, etc.

Nos résultats montrent que les régions collinéennes et montagneuses (Auvergne, Franche-Comté, et Rhône-Alpes) présentent parmi les plus forts taux de CLA. COLLOMB et al. (1999) ont déjà souligné l’influence de la composi- tion botanique des herbages de différentes altitudes sur la composition en AG de la matière grasse laitière. En particulier, les teneurs en CLA de la matière grasse laitière augmentent de façon significative avec l’altitude, en rapport avec la végétation locale disponible pour l’alimentation des vaches (COLLOMB et al., 2001).

Ces mêmes régions montagneuses montrent des augmentations saisonniè- res des taux de CLA plus lentes que les régions de plaine. Ceci peut sans doute être expliqué par une mise aux pâturages plus tardive pour des raisons climati- ques. La région Poitou-Charente fait exception puisque, région de plaine à cli- mat plutôt clément, l’augmentation estivale du taux de CLA est aussi tardive qu’en région montagneuse. En revanche, les autres régions de plaine (Aqui- taine, Bretagne, et Normandie) laissent apparaître une augmentation du taux de CLA dans le lait dès le printemps.

5.2.2 Autres acides gras

L’alimentation des vaches influe également sur la composition en AG totaux du lait. Ainsi, le passage de la stabulation aux pâturages a un impact non négli- geable sur le profil en AG des beurres issus de laits de différentes saisons comme le montrent nos résultats (figure 4 page 454). Les matières grasses de laits produits en été sont plus riches en acides gras insaturés et en AG à chaî- nes longues, et leurs taux d’AG saturés à courtes et moyennes chaînes sont sensiblement réduits par rapport aux beurres d’hiver. Ces observations confir- ment les travaux publiés précédemment par d’autres auteurs (COLLOMB et BÜL- HER, 2000, PRECHT et MOLKENTIN, 1999b, WOLFF et al., 1995). KELLY et al.

(1998b) obtiennent des résultats similaires en comparant un troupeau recevant une ration complète avec un troupeau passant progressivement de la même ration aux pâturages.

Le passage aux pâturages s’accompagne d’une augmentation des isomères trans de l’acide oléique (18:1), notamment de l’acide vaccénique (18:1 11-trans).

Cette augmentation semble étroitement corrélée avec l’augmentation des CLA (JIANG et al., 1996, LAVILLONNIÈRE et al., 1998, PRECHT et MOLKENTIN, 1999b).

Comme COLLOMB et BÜLHER (2000), nous observons une augmentation du taux des AG n–3 d’hiver en été, alors que les AG n-6 semblent rester plus ou moins constants en toutes périodes.

En ce qui concerne les variations géographiques, les observations faites à propos des CLA se vérifient pour l’ensemble des AG. En été, les teneurs en AG saturés à courtes et moyennes chaînes (4:0 à 16:0) sont inférieures et celles d’AG insaturés à longues chaînes (> C18) sont supérieures en montagne qu’en plaine.

Ces résultats confirment ceux de COLLOMB et al. (1999). Seule la Normandie, avec

8-LEDOUX (443-462) Page 458 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(17)

CLA dans le beurre français 459

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

des résultats proches de ceux des régions de montagne, se démarque des autres pays de plaine. De plus, les régions collinéennes ou montagneuses montrent un changement de profil plus tardif que les régions de climats plus cléments, témoin d’une mise aux prés probablement plus tardive. Les écarts entre composition d’hiver et composition d’été sont plus importants pour ces régions montagneu- ses et pour la Normandie que pour les autres régions de plaine, ce qui peut être le reflet de 2 alimentations très différentes entre les saisons.

6 – CONCLUSION

Le beurre est un aliment nourrissant et attractif pour le consommateur.

Longtemps montré du doigt pour son mauvais impact physiologique, il se révèle aujourd’hui contenir des acides gras dont les propriétés biologiques seraient intéressantes pour la santé publique.

Il était donc important de donner aux nutritionnistes des tables de composi- tion du beurre mises à jour à la lumière de ces nouvelles connaissances scientifi- ques, l’utilisation de techniques analytiques de plus en plus performantes contribuant à compléter les tables de composition des matières grasses laitières.

Comme nous l’avons montré, le beurre est une excellente source de CLA.

Les taux de CLA dans les productions françaises présentent des variations sai- sonnières et régionales. Ces taux sont plus importants dans les beurres fabri- qués à partir de laits d’été que dans les beurres d’hiver. Cette augmentation saisonnière est plus précoce dans les régions de plaines que dans les régions montagneuses. Cependant, les taux de CLA semblent globalement plus élevés dans les régions de montagnes que dans les régions de plaines, à l’exception de la Normandie. L’influence de la saison de production du lait, liée à l’alimen- tation des vaches, est également importante dans la composition en acides gras totaux des beurres. Les taux d’acides gras saturés baissent en été, alors que les taux d’acides gras insaturés augmentent. Des variations régionales sont également remarquées ; les origines de ces variations régionales pourraient être des différences de qualité des herbages, de méthodes d’élevage, de complé- ments alimentaires, de races bovines, de climats (influençant la période de mise aux prés), etc.

REMERCIEMENTS

Ce travail doit beaucoup aux professionnels des produits laitiers que nous avons sollicités ; nous tenons sincèrement à les remercier de l’attention qu’ils ont portée à notre projet et de l’aide qu’ils nous ont fournie. Les auteurs remercient également Philippe Schmidely, UMR Inra-InaPG, Physiologie de la Nutrition et Ali- mentation (Paris), pour son aide dans les traitements statistiques des données analytiques.

8-LEDOUX (443-462) Page 459 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(18)

460 Sci. Aliments 23(3), 2003 M. Ledoux et al.

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Cette étude a été réalisée en partenariat entre l’Afssa et l’Inra, grâce aux soutiens financiers du Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelles (Cerin), et du Ministère de la Recherche (projet AQS 2000).

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

CHILLIARD Y., FERLAY A., MANSBRIDGE R.M., DOREAU M., 2000. Ruminant milk fat plasticity: Nutritional control of saturated, polyunsaturated, trans and conjugated fatty acids. Ann. Zootech., 49, 181-205.

CHRISTIE W.W., 1997. Isomers in commercial samples of conjugated linoleic acid. J.

Am. Oil Chem. Soc., 74, 1231.

CHRISTIE W.W., 1998. Gas chromatography- mass spectrometry methods for structural analysis of fatty acids. Lipids, 33, 343-353.

CHRISTIE W.W., SÉBÉDIO J.-L., JUANÉDA P., 2001. A practical guide to analysis of conjugated linoleic acid. Inform, 12, 147- 152.

COLLOMB M., BÜTIKOFER U., SPAHNI M., JEANGORS B., BOSSET J.O., 1999.

Composition en acides gras et en glycéri- des de la matière grasse du lait de vache en zones de montagne et de plaine. Sci.

Alim., 97-110.

COLLOMB M., BÜLHER T., 2000. Analyse de la composition en acides gras de la graisse de lait. Mitt. Lebensm. Hyg., 91, 306-332.

COLLOMB M., BÜTIKOFER U., SIEBER R., BOSSET J.O., JEANGROS B., 2001. Con- jugated linoleic acid and trans fatty acid composition of cows milk fat produced in lowlands and highlands. J. Dairy Res., 68, 519-523.

DEMAN L., DEMAN J.M., 1983. Trans fatty acids in milkfat. J. Am. Oil Chem. Soc., 60, 1095-1098.

DHIMAN T.R., ANAND G.R., SATTER L.D., PARIZA M.W., 1999a. Conjugated linoleic acid content of milk from cows fed diffe- rent diets. J. Dairy Sci., 82, 2146-2156.

DHIMAN T.R., HELMINK E.D., MCMAHON D.J., FIFE R.L., PARIZA M.W., 1999b.

Conjugated linoleic acid content of milk and cheese from cows fed extruded oilseeds. J. Dairy Sci., 82, 412-419.

DOREY F., BRODIN D., LE QUERLER J.-F., KUZDZAL-SAVOIE S., 1988. Analyse des acides gras du beurre par chromatogra- phie en phase gazeuse couplée à la spec- trométrie de masse. IAA, Juin, 437-442.

DUGAN M.E.R., AALHUS J.L., SCHAEFER A.L., KRAMER J.K.G., 1997. The effect of conju- gated linoleic acid on fat to lean repartitio- ning and feed conversion in pigs. Canadian Journal of Animal Science, 723-725.

GRIINARI J.M., BAUMAN D.E., 1999. Biosyn- thesis of conjugated linoleic acid and its incorporation into meat and milk in rumi- nants. In: Yurawecz M.P., Mossoba M.M., Kramer J.K.G., Pariza M.W., Nelson G.J., eds. Advances in conjugated linoleic acid research. Vol. 1. AOCS Press, Cham- paign, Illinois. Pages 180-200.

HA Y.L., GRIMM N.K., PARIZA M.W., 1987.

Anticarcinogens from fried ground beef:

Heat-altered derivatives of linoleic acid.

Carcinogenesis, 8, 1881-1887.

HAGUE A., BUTT A.J., PARASKEVA C., 1996.

The role of butyrate in human colonic epi- thelial cells: An energy source or inducer of differentiation and apoptosis? Procee- dings of the Nutrition Society, 55, 937 - 943.

IP C., SCIMECA J.A., THOMPSON H.J., 1994.

Conjugated linoleic acid. A powerful anti- carcinogen from animal fat source. Can- cer, 74, 1050-1054.

JIANG J., BJOERCK L., FONDÉN R., EMA- NUELSON M., 1996. Occurrence of con- jugated cis-9, trans-11-octadecadienoic acid in bovine milk : Effects of feed and dietary regimen. J. Dairy Sci., 79, 438-445.

KELLY M.L., BERRY J.R., DWYER D.A., GRII- NARI J.M., CHOUINARD P.Y., VAN AMBRUGH M.E., BAUMAN D.E., 1998a.

Dietary fatty acid sources affect conjuga- ted linoleic acid concentrations in milk from lactating dairy cows. J. Nutr., 128, 881-885.

8-LEDOUX (443-462) Page 460 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(19)

CLA dans le beurre français 461

© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

KELLY M.L., KOLVER E.S., BAUMAN D.E., VAN AMBURGH M.E., MULLER L.D., 1998b. Effect of intake of pasture on con- centrations of conjugated linoleic acid in milk of lactating cows. J. Dairy Sci., 81, 1630-1636.

KRAMER J.K.G., FELLNER V., DUGAN M.E.R., SAUER F.D., MOSSOBA M.M., YURAWECZ M.P., 1997. Evaluating acid and base catalysts in the methylation of milk and rumen fatty acids with a special emphasis on conjugated dienes and total trans fatty acids. Lipids, 32, 1219-1228.

KRITCHEVSKY D., TEPPER S.A., WRIGHT S., TSO P., CZARNECKI S.K., 2000. Influence of conjugated linoleic acid (CLA) on esta- blishment and progression of atheroscle- rosis in rabbits. J. Am. College Nutr., 19, 472S-477S.

LAVILLONNIÈRE F., MARTIN J.-C., BOU- GNOUX P., SÉBÉDIO J.-L., 1998. Analysis of conjugated linoleic acid isomers and content in French cheeses. J. Am. Oil Chem. Soc., 75, 343-352.

LAWLESS F., MURPHY J.J., HARRINGTON D., DEVERRY R., STANTON C., 1998. Ele- vation of conjugated cis-9, trans-11-octa- decadienoic acid in bovine milk because of dietary supplementation. J. Dairy Sci., 81, 3259-3267.

MOLKENTIN J., PRECHT D., 1996. Isomeric distribution and rapid determination of trans-octadecenoic acids in German brands of partially hydrogenated edible fats. Nahrung, 40, 297-304.

MOLKENTIN J., 1999. Bioactive lipids natu- rally occurring in bovine milk. Nahrung, 43, 185-189.

PARODI P.W., 1997. Cow’s milk fat compo- nents as potential anticarcinogenic agents. J. Nutr., 127, 1055-1060.

PARODI P.W., 1999. Conjugated linoleic acid and other anticarcinogenic agents of bovine milk fat. J. Dairy Sci., 82, 1339- 1349.

PRECHT D., MOLKENTIN J., 1999a. C18:1, c18:2 and c18:3 trans and cis fatty acid isomers including conjugated cis9,trans11 linoleic acid (CLA) as well as total fat com- position of German human milk lipids.

Nahrund, 43, 233-244.

PRECHT D., MOLKENTIN J., 1999b. Analysis and seasonal variation of conjugated

linoleic acid and further cis-/trans-iso- mers of c18:1 and c18:2 in bovine milk fat. Kieler Milchwirtschaftliche Fors- chungsberichte, 51, 63 - 78.

SÉBÉDIO J.-L., GNAEDIG S., CHARDIGNY J.- M., 1999. Recent advances in conjugated linoleic acid research. Curr. Opin. Clin.

Nutr. Metab. Care, 2, 499-506.

SÉBÉDIO J.-L., ANGIONI E., CHARDIGNY J.-M., GRÉGOIRE S., JUANÉDA P., BERDEAUX O., 2001. The effect of con- jugated linoleic acid isomers on fatty profiles of liver and adipose tissues and their conversion to isomers of 16:2 and 18:3 conjugated fatty acids in rat.

Lipids, 36, 575-582.

SOMMERFELD M., 1983. Trans unsaturated fatty acids in natural products and pro- cessed foods. Progr. Lipid Res., 22, 221- 233.

VOLATIER J.-L. 2000. Enquête inca indivi- duelle et nationale sur les consommations alimentaires. Tec & Doc Lavoisier ed.

Volatier, J.-L., Paris.

WATKINS S.M., CARTER L.C., MAK J., TSAU J., YAMAMOTO S., GERMAN J.B., 1999.

Butyric acid and tributyrin induce apopto- sis in human hepatic tumour cells. J. Dairy Res., 66, 559 - 567.

WOLFF R.L., FABIEN R.J., 1989. Utilisation de l’isopropanol pour l’extraction de la matière grasse de produits laitiers et pour l’estérification subséquente des acides gras. Le Lait, 69, 33-46.

WOLFF R.L., 1995. Recent applications of capillary gas-liquid chromatography to some difficult separations of unsaturated fatty acids. In: Sébédio J.-L., Perkins E.G., eds. New trends in lipid and lipoprotein analysis. AOCS Press, Champaign, Illi- nois. Pages 147-180.

WOLFF R.L., BAYARD C.C., FABIEN R.J., 1995. Evaluation of sequential methods for the determination of butterfat fatty acid composition with emphasis on trans-18:1 acids. Application to the study of seasonal variations in French butter. J. Am. Oil Chem. Soc., 1471-1483.

WOLFF R.L., COMBE N.A., PRECHT D., MOLKENTIN J., RATNAYAKE W.M.N., 1998. Accurate determination of trans- 18:1 isomers by capillary gas-liquid chro- matography on cyanoalkyl polysiloxane stationary phases. OCL, 5, 295 - 300.

8-LEDOUX (443-462) Page 461 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

(20)

8-LEDOUX (443-462) Page 462 Jeudi, 30. octobre 2003 7:09 19

Références

Documents relatifs

Il est un témoin privilégié des changements intervenus dans les politiques TICE déployées au niveau national depuis près de 20 ans, dans le domaine des sciences particulièrement

Dans le premier cas, la communication est soit de type point à point, un professeur en relation avec un groupe d’élèves distants situés dans la même salle, soit en « tripoint »,

Randomized phase III trial of fluo- rouracil alone versus fluorouracil plus cisplatin versus uracil and tegafur plus mitomycin in patients with unresectable, advanced

à 0,5 à 1 pour mille dans de l’eau sucrée acidifiée peut être nécessaire ; exceptionnellement la solution sera à 1 pour mille ou dix mille pour les matières

Ainsi dans la Kaiser Permanente Coronary Heart Disease in the Elderly Study [4], le risque relatif de surmortalité coronarienne dans le quartile de cholestérolémie le plus élevé est

Deux expériences séparées ont été conduites pour évaluer, dans un premier temps, l’effet de l’irradiation aux rayons gamma sur le mûrissement et la sénescence de la fraise

Par contre, pour les produits prêts à consommer sans traitement thermique (fromages frais aux épi- ces, salaisons crues…), les poudres entrant dans la fabrication doivent

Pourtant, dans certaines circonstances, la mise en place de mesures d’hygiène drastiques ainsi que l’évolution de la chaîne alimentaire pourrait être à l’origine de