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Applications linéaires

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Applications linéaires

Jérôme Feret

DIENS (INRIA,ÉNS,CNRS) 22,25 février 2016

1 Applications linéaires

1.1 Dénitions

Définition 1.1 (Applications linéaires). Soit (E,+E,•E) et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels. Une application linéaire de (E,+E,•E) dans (F,+F,•F) est une fonction φ de E dans F qui vérifie les deux propriétés suivantes :

1. (additivité) ∀u, v∈E, on a :φ(u+Ev) =φ(u) +Fφ(v); 2. (homogénéité)∀λ∈K,∀u∈E, on a :φ(λ•Eu) =λ•Fφ(u).

L’ensemble des applications linéaires de(E,+E,•E)dans(F,+F,•F)est noté L(E, F).

Définition 1.2(Homomorphismes).Soit(E,+,•)unK-espace vectoriel. Une application linéaire de(E,+,•) dans(E,+,•)dans lui même est appelée un homomorphisme.

L’ensemble des homomorphismes de(E,+,•)est noté L(E).

Définition 1.3 (Isomorphismes). Un isomorphisme est une application linéaire bijective.

L’ensemble des isomorphismes entre un espace vectoriel(E,+E,•E)et un autre(F,+F,•F)est noté Isom(E, F).

Définition 1.4 (Automorphismes). Un automorphisme est un homomorphisme bijectif. L’ensemble des automorphismes d’un espace linéaire (E,+,•)est notéGL(E).

Définition 1.5 (Forme linéaire). Une application linéaire d’un espace dans l’espace(K,+,·)est appelée une forme linéaire.

Exemple 1.1. Soient(E,+E,•E)et (F,+F,•F)deux K-espaces vectoriels. Alors la fonctionφ deE dans F qui associe à tout vecteur u∈E le vecteur0F est une application linéaire.

Exemple 1.2. Soit(E,+,•)un K-espace vectoriel. Alors la fonction IdE est un automorphisme de E.

Exemple 1.3. La fonctionφdéfinie par : φ :

(

K2 →K2 (x, y) 7→(y, x)

est un automorphisme de (K2,+,. •). Exemple 1.4. La fonctionφdéfinie par :

φ : (

K2 →K (x, y) 7→x+ 2·y est une forme linéaire de K2.

1

(2)

Exemple 1.5. La fonction diff définie par :

diff :









D(R) → F(R) f 7→

R →R t 7→ δf(t)

δt ,

est une application linéaire de l’espace des fonctions dérivables deRdansRmuni de l’addition et du produit externe point à point, dans l’espace des fonctions deRdansRmuni de l’addition et du produit externe point à point.

Exemple 1.6. SoitI un intervalle de R. La fonctionR

I de l’espace des fonctions deI dans Rintégrables muni de l’addition et du produit externe point à point dans l’espace(R,+,·), et qui associe à toute fonction f ∈ F(I,R) intégrable, le réelR

If, est une application linéaire.

Exemple 1.7. Toute fonctionφ deQdansQ, qui vérifieφ(q+q0) =φ(q) +φ(q0)est une forme linéaire.

Propriété 1.1. Soient(E,+E,•E)et(F,+F,•F)deuxK-espaces vectoriels et φune fonction de EdansF.

Alorsφ(0E) = 0F.

Propriété 1.2. Soient(E,+E,•E)et(F,+F,•F)deuxK-espaces vectoriels et φune fonction de EdansF.

Soitu∈E, Alorsφ(−Eu) =−Fφ(u).

Propriété 1.3. Soient (E,+E,•E) et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels et φ une fonction de E dans F. Alorsφest une application linéaire de(E,+E,•E)dans(F,+F,•F)si et seulement si, pour tout scalaire λ∈K, tout couple de vecteurs(u, v)∈E2, on a :φ(u+Eλ•Ev) =φ(u) +Fλ•Fφ(v).

Propriété 1.4. Soient(E,+E,•E)et(F,+F,•F)deux K-espaces vectoriels etφ∈ L(E, F)une application linéaire de(E,+E,•E)dans(F,+F,•F). Alors,φest injective si et seulement si pour tout vecteuru∈Etel queφ(u) = 0F, on a :u= 0E.

Propriété 1.5. Soit(E,+,•)un K-espace vectoriel. AlorsGL(E)est un groupe pour la composition.

Propriété 1.6. Soient (E,+E,•E)et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels. Alors l’ensemble des applica- tions linéaires de(E,+E,•E)dans (F,+F,•F), muni de la somme +F point à point et du produit externe

F point à point, est un espace vectoriel.

1.2 Image des familles de vecteurs

Propriété 1.7. L’image d’une famille libre par une application linéaire injective est une famille libre.

Propriété 1.8. Une application linéaire entre deux K-espaces vectoriels (E,+E,•E) et (F,+F,•F) est injective si et seulement si l’image de toute famille libre (deE) est une famille libre (deF).

Propriété 1.9. Si l’image d’une base par une application linéaire est libre, alors cette application linéaire est injective.

Propriété 1.10. L’image d’une famille génératrice par une application linéaire surjective est une famille génératrice.

Propriété 1.11. Soient(E,+E,•E)et(F,+F,•F)deuxK-espaces vectoriels etφ∈ L(E, F)une application linéaire entreE etF. Alors les trois assertions suivantes sont équivalentes :

1. φest surjective ;

2. L’image de chaque famille génératrice de(E,+E,•E)est une famille génératrice de(F,+F,•F); 3. Il existe une famille génératrice de(E,+E,•E)dont l’image est une famille génératrice de(F,+F,•F).

2

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Théorème 1.1. Soient(E,+E,•E)et(F,+F,•F)deux K-espaces vectoriels etφ∈ L(E, F)une application linéaire entreE etF. On suppose, de plus, qu’il existe une base deE1. Alors les trois assertions suivantes sont équivalentes :

1. φ∈Isom(E, F);

2. L’image de chaque base de(E,+E,•E)est une base de(F,+F,•F); 3. Il existe une base de(E,+E,•E)dont l’image est une base de (F,+F,•F).

Théorème 1.2. Soient (E,+E,•E) et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels et φ ∈ L(E, F). Soit I un ensemble d’indices et(ui)i∈I une famille génératrice deE. Soientφ, ψ∈ L(E, F)deux applications linéaires deE dansF. Si pour tout indicei∈I,φ(ui) =ψ(ui), alors φ=ψ.

Théorème 1.3. Soit(E,+,•)un Kespace vectoriel de dimension n, alors il existe un isomorphisme entre (E,+,•)et(Kn,+,. .·).

1.3 Noyau, Image et dimension

Définition 1.6 (Noyau). Soient (E,+E,•E) et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels et soit φ ∈ L(E, F) une application linéaire entreE etF.

On définit le noyau de φ, Ker(φ)par :

Ker(φ)={x∈E|φ(x) = 0F}.

Propriété 1.12. Soient (E,+E,•E) et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels et soit φ ∈ L(E, F) une application linéaire entreE etF. Alors Ker(φ)est un sous-espace vectoriel de (E,+E,•E).

Définition 1.7 (Image). Soient (E,+E,•E) et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels et soit φ∈ L(E, F) une application linéaire entreE etF.

On définit l’image deφ, Im(φ)par :

Im(φ)={φ(x)∈F |x∈E}.

Propriété 1.13. Soient (E,+E,•E) et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels et soit φ ∈ L(E, F) une application linéaire entreE etF. Alors Im(φ)est un sous-espace vectoriel de(F,+F,•F).

Théorème 1.4. Soient(E,+E,•E)et(F,+F,•F)deux K-espaces vectoriels et soitφ∈ L(E, F)une appli- cation linéaire entre E etF. On suppose que(E,+E,•E)est de dimension fini. Alors,

dim (E) = dim (Ker(E)) + dim (Im(E))

Corollaire 1.1. Soient (E,+E,•E) et(F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels. Si E ouF est de dimension fini et s’il existe un isomorphisme φ∈Isom(E, F), alors E et F sont de dimensions finis et égales.

Corollaire 1.2. Soient (E,+E,•E) et (F,+F,•F) deux K-espaces vectoriels. On suppose que (E,+E,•E) est de dimension fini. Soitφ∈ L(E, F)une application linéaire deE dans F.

Les trois assertions suivantes sont équivalents : 1. φest un isomorphisme ;

2. φest injectif et dimE= dimF; 3. φest surjectif etdimE= dimF.

1. C'est toujours vrai, mais on ne l'a prouvé que si(E,+E,•E)admet une famille génératrice nie.

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