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Les documents et les calculettes sont interdits. Il sera tenu compte de la qualit´ e de la r´ edaction pour l’attribution d’une note.

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(1)

Universit´ e Claude Bernard Lyon 1

M1 EADM – G´ eom´ etrie

Corrig´ e du partiel du 15 novembre 2012

Les documents et les calculettes sont interdits. Il sera tenu compte de la qualit´ e de la r´ edaction pour l’attribution d’une note.

Les questions. – Les questions sont ind´ ependantes les unes des autres.

Chaque question rapporte 2 points.

1.– Montrer que si − →

f = kId, k 6= 1, alors f est une homoth´ etie dont on d´ eterminera le rapport et le centre.

R´ep.– Montrons d’abord quef a un point fixe. SoientO etM deux points quelconques, la formule de Grassmann s’´ecrit

f(M) =f(O) +−→ f(−−→

OM) soit encore

M0=O0+k−−→

OM =O0+k−−→

OO0+k−−−→ O0M d’o`u

−−−→O0M0−k−−−→

O0M =k−−→

OO0 et M est fixe si et seulement si

−−−→O0M0= k 1−k

−−→OO0.

On noteI l’unique point fixe def caract´eris´e par la relation

−−→ O0I= k

1−k

−−→OO0.

On a

M0=I+−→ f(−−→

IM)⇒IM0 =−→ f(−−→

IM) =k−−→ IM et f est une homoth´etie de centreIet de rapportk.

2.– Montrer que si le sous-espace affine F ix f des points fixes d’une isom´ etrie

plane f est une droite, alors f est une r´ eflexion par rapport ` a D = F ix f.

(2)

R´ep.– SoientN ∈D etM 6∈D.Puisque f est une isom´etrie,M0N0 =M N et comme N ∈D on a aussi M0N0 =M0N. En fin de compte, M0N =M N et doncN appartient

`

a la m´ediatrice ∆ de [M, M0].AinsiD =F ix f ⊂∆ et pour des questions de dimension D= ∆.En particulierM0 est le sym´etrique deM par rapport `aDet f est une r´eflexion.

3.– Soit s une r´ eflexion du plan et r une rotation plane. Montrer que ∀ k ∈ N on a s ◦ r

k

◦ s = r

−k

.

R´ep.– La compos´ees◦rest une isom´etrie indirecte, d’apr`es la classification des isom´etries planes ce ne peut ˆetre qu’une r´eflexion et donc (s◦r)2=id.Par cons´equents◦r◦s=r−1 et en it´erant cette relations◦rk◦s=r−k.

4.– Soit T = {A, B, C, D} un t´ etra` edre r´ egulier. Montrer que le cardinal de l’ensemble des isom´ etries affines qui conservent T est inf´ erieur ou ´ egal ` a 24.

R´ep.– Une telle isom´etrie permute les pointsA,B,CetD.Or une isom´etrie de l’espace est une application affine, elle est enti`erement d´etermin´ee par l’image de quatre points affinement ind´ependants. Il ne peut donc y avoir au plus que 4! = 24 isom´etries qui lais- sentT invariant.

5.– Soient A, B et M trois points distincts d’un cercle de centre O. Mon- trer que 2( −−→

M A, −−→

M B) = ( −→

OA, − − →

OB) (´ egalit´ e de mesures d’angles orient´ es de vecteurs).

R´ep.– Dans le triangleM AOon a (−−→

M A,−−→

M O) + (−→

AO,−−→

AM) + (−−→

OM ,−→

OA) =π [2π].

Ce triangle est isoc`ele donc (−−→

M A,−−→

M O) = (−→

AO,−−→

AM) [2π] d’o`u 2(−−→

M A,−−→

M O) + (−−→

OM ,−→

OA) =π [2π].

Les mˆemes consid´erations dans le triangleM BOconduisent `a 2(−−→

M O,−−→

M B) + (−−→ OB,−−→

OM) =π [2π].

En sommant

2(−−→

M A,−−→

M B) + (−−→ OB,−→

OA) = 0 [2π].

Le probl` eme. – (10 pts) Soit P un point ` a l’int´ erieur d’un triangle ABC.

On appelle a, b, c les longueurs des trois cˆ ot´ es ; r

a

, r

b

, r

c

les distances de P

au cˆ ot´ es et R

a

, R

b

, R

c

les longueurs P A, P B, P C.

(3)

1) On suppose que P ∈ BC. Montrer que : i) Aire(ABC)=

12

(br

b

+ cr

c

).

ii) aR

a

≥ br

b

+ cr

c

.

R´ep.– i) On a

Aire(ABC) =Aire(AP C) +Aire(AP B) = 1 2brb+1

2crc. ii) SoitH le projet´e orthogonal deAsurBC. On a

Aire(ABC) =a.AH≤a.AP =a.Ra

d’o`u : 12a.Ra12brb+12crc.

2) En utilisant une homoth´ etie de centre A, montrer que a.R

a

≥ br

b

+ cr

c

pour tout P dans ABC.

R´ep.– SoitP0 dans ABC. On supposeP0 6∈(BC) et on note P = (AP0)∩(BC).Soit hl’homoth´etie de centreAet de rapportAP0/AP.On note aussiR0a:=AP0 (Ra=AP).

On a donc

ra0 ra

= r0b rb

=R0a Ra

.

Par cons´equent, sia.Ra ≥brb+crc alorsa.Ra0 ≥br0b+crc0.

(4)

3) En utilisant l’image de P par la r´ eflexion par rapport ` a la bissectrice de l’angle en A, montrer que pour tout P dans ABC on a

aR

a

≥ br

c

+ cr

b

.

R´ep.– Soitsla r´eflexion par rapport `a la bissectrice de l’angle enA. NotonsHb (resp.

Hc) le projet´e orthogonal de P sur (AC) (resp. sur (AB)). Puisque l’axe de la r´eflexion est la bissectrice de l’angle en A, les imagesB0 =s(B) etC0 =s(C) sont sur les droites (AC) et (AB).SiP0 est l’image deP pars.L’image deHb∈(AC) est donc un pointHb0 sur (AB).Puisque sest une isom´etrie,

∠P HbA=∠P0Hb0A= angle droit.

DoncHb0 est le projet´e orthogonal deP0 sur (AB) et P0Hb0 =r0b.Il s’en suit que rc =r0b. De mˆeme rb = rc0. La relation aRa ≥ brb+crc devient aR0a ≥ brb0 +cr0c soit encore aRa≥brc+crb.

(5)

4) D´ eduire de la question pr´ ec´ edente que :

R

a

+ R

b

+ R

c

≥ b

2

+ c

2

bc r

a

+ c

2

+ a

2

ca r

b

+ a

2

+ b

2

ab r

c

puis ´ etablir l’in´ egalit´ e d’Erd¨ os-Mordell :

R

a

+ R

b

+ R

c

≥ 2(r

a

+ r

b

+ r

c

).

R´ep.– On ´ecrit

Raabrc+carb

Rbcbra+abrc

Rccbra+acrb et on somme

Ra+Rb+Rc ≥ c

b +b c

ra+c a+a

c

rb+ b

a+a b

rc

d’o`u

Ra+Rb+Rc≥ b2+c2

bc ra+c2+a2

ca rb+a2+b2 ab rc. De (a−b)2≥0 on d´eduita2+b2≥2ab et donc a2ab+b2 ≥2.Il en d´ecoule

Ra+Rb+Rc≥2(ra+rb+rc).

5) Montrer que cette in´ egalit´ e est une ´ egalit´ e si et seulement si ABC est un triangle ´ equilat´ eral de centre P.

R´ep.– L’in´egalit´e

Ra+Rb+Rc ≥ c

b +b c

ra+c a+a

c rb+

b a+a

b

rc

est une ´egalit´e si et seulement si les trois in´egalit´es Raabrc+carb

Rbcbra+abrc

Rccbra+acrb

sont des ´egalit´es. Or, d’apr`es le raisonnement de la question 1, on a Ra =abrc+carb si et seulement si (AP) est une hauteur. Donc,

Ra+Rb+Rc = c

b +b c

ra+c a+a

c

rb+ b

a+a b

rc

(6)

si et seulement siP est l’orthocentre deABC.

De plusa2+b2= 2ab si et seulement sia=b. Donc

Ra+Rb+Rc= 2(ra+rb+rc)

si et seulement siABC est un triangle ´equilat´eral etP est son orthocentre.

6) On suppose que ABC est ´ equilat´ eral et P ∈ ABC . Que vaut le minimum de P 7−→ R

a

+ R

b

+ R

c

?

R´ep.– Notons que, dans un triangle quelconque

Aire(ABC) =Aire(ABP) +Aire(ACP) +Aire(ABC) = 1

2(a.ra+b.rb+c.rc) or, dans un triangle ´equilat´erala=b=cet Aire(ABC) =a2

3 4 ainsi a

√3

2 =ra+rb+rc. Ainsi, pour toutP ∈ABC,

Ra+Rb+Rc≥a

√ 3 2 et si P = orthocentre

Ra+Rb+Rc=a

√3 2 . Le minimum deP 7−→Ra+Rb+Rc est donca

3 2 .

7) On suppose de nouveau que le triangle ABC est quelconque. Montrer que R

a

.R

b

.R

c

≥ 8r

a

.r

b

.r

c

(Indication : on pourra commencer par montrer que si x > 0 et y > 0 alors x + y ≥ 2 √

xy).

R´ep.– En posantx=α2 et y=β2,la relationx+y≥2√

xy devientα22≥2αβ, c’est-`a-dire (α−β)2≥0.Ainsi

Raabrc+acrb ≥ 2 rbc

a2rcrb

Rbcbra+abrc ≥ 2 rac

b2rcra

Rcbcra+acrb ≥ 2 rab

c2rbra

(7)

et par cons´equent

Ra.Rb.Rc≥8ra.rb.rc.

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