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Paraissant le Jeudi et le Dimanche a la Csanx-de-Fonds

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: Seizième Année. — N° 41

P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

Dimanche 25 Mai 1901.

Bureaux : R u e de l a S e r r e , 58

ABONNEMENTS

Un an: Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. SB- Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste

Paraissant le Jeudi et le Dimanche a la Csanx-de-Fonds

ANNONGES

snisses 20 ct., étrangères 25' et. la ligne Oflïes et demandes de place

10 centimes la ligne.

Los annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Douanes italiennes

Au commencement de l'année, la douane italienne avait augmenté arbitrairement les droits d'entrée sur les montres de poche de la grandeur de 30 lignes, sous le pré- texte que les cadrans de ces montres étaient d'un daimètre de 6 cenlimètres. La douane italienne leur appliquait un droit de Fr. 5.— par pièce , soit celui appli- qué aux pendules et montres de table.

La question ayant été portée devant le Département fédéral du c o m m e r c e T - p a r l e Secrétariat général de la Chambre canto- nale, le Département, par l'intermédiaire de notre légation à R o m e , a formulé une réclamation au ministère royal des finances.

Sur le rapport favorable du Conseil des experts il a été fait droit à cette réclama- lion et la douane italienne admettra doré- navant les montres des cette catégorie au taux de 50 centimes pièces, comme mon-

tres de poche.

Les Apprentissages dans le canton Le rapport de l'Inspecteur cantonal des appren- tissages sur l'exercice 1900, qui vient de paraître, contient, de môme que les années dernières, des renseignement bien utile pour les familles, les tuteurs, les patrons, les membres des autorités et les commissions d'apprentissages.

Après avoir rappelé les conditions requises pour être admis aux examens et indiqué l'orga- nisation de ceux-ci, ce rapport donne une statis- tique des résultats de l'année pour le canton, par district et par profession, suivie de la liste com- plète des apprentis qui ont reçu leur diplôme, avec les points obtenus et les noms des maîtres d'apprentissage.

Le nombre des apprentis placés dans le canton était à la fin de l'année 1900, de 1784, non com- pris les élèves des écoles professionnelles.

Le nombre des apprentis inscrits pour subir l'examen était de 287. celui des diplômes décer- nés de 211.

Depuis que les examens existent, c'est-à-dire de 1892 à 1900, (5480 apprentis et|apprenties sont sortis d'apprentissage dans le canton.

Sur ce nombre, 2003 apprentis ont demandé à subir leur examen professionnel, 4477 ap- prentis sont sortis sans faire cet examen qui est facultatif.

Pendant la même période de 9 années, l'Etat a dépensé, en primes et récompenses accordées aux apprentis et pour indemnités aux experts, la

somme de fr. 32.829.02 soit en moyenne, par année, fr. 3654. Chaque apprenti examiné a oc- casionné en moyenne, en 1900, une dépense de fr. 12,25. Les communes de Neuchàtel, la Chaux- de-Fonds et le Locle ont dépensé, en 1900, une somme de fr. 3.137,60 pour enregistrer les con- trats d'apprentissage et faire visiter les apprentis chez leurs patrons pendant l'apprentissage ; il y a eu 1583 visites auxquelles ont collaboré 212 personnes.

Le fonds cantonal des apprentissages, com- mencé en 1896 par l'inspectorat au moyen de dons des bienveillants ascende à fr. 1575,42.

Une innovation dont l'inspectorat attend de bons résultats, est l'introduction dans le rapport d'un répertoire complet des au» esses des person- nes et établissements qui occupaient des appren- tis dans le canton au 1

er

janvier 1901. Les maî- tres sont classés par professions et les noms de ceux qui ont eu au moins un apprenti diplômé dans les cin4 dernières années sont marqués d'un signe spécial qui guidera les parents et les tuteurs à la recherche de places. Ce répertoire contient 1128 adresses.

Le rapport se termine par quelques considéra- tions sur la protection des ouvrières et le texte complet de la nouvelle loi votée le 26 avril der- nier par le Grand Conseil. Il forme une brochure de 68 pages que l'on peut demander gratuitement par carte postale à M. Arnold Kolily, inspecteur cantonal des apprentissages.

Les ouvriers et la crise horlogère bisontine La question des a p p r e n t i s s a g e s

Le 21 mai 1901.

Mon cher rédacteur,

L'article du Moniteur de la bijouterie et

de l'horlogerie, que vous avez reproduit

dans votre journal, concernant la crise horlogère chez nos voisins de France, nous suggère quelques réilexions que nous vous communiquons à l'intention de vos lecteurs.

Il va sans dire que si nous nous placions au point de vue de la concurrence, il ne saurait nous déplaire que la fabrique bi- sontine se déballe dans des difficultés comme celles que signale l'article en question ; mais nous voulons envisager la question à un point de vue plus général.

A nous cependant d'en tirer profit en ne donnant pas dans les travers de nos voi- sins qui, malgré les efTorts sérieux qu'ils ont déjà tentés pour maintenir et dévelop- per l'industrie dans leur cité arrivent, en pleine période de prospérité comme celle

que vient de traverser l'industrie horlogère, à constater que l'avenir industriel et com- mercial de Besançon est en péril, faule d'ouvriers.

Les demandes réitérées d'ouvriers que les fabricants bisontins font en Suisse sont une preuve tangible de la pénurie dans laquelle ils se t r o u v e n t ; mais nos ouvriers savent maintenant que les conditions qui leur sont faites à Besançon ne sont pas de nature à les engager à aller s'y fixer, qu'cl- qu'alléchantcs que soient les offres : beau- coup trop d'entre eux en sonl revenus désabusés.

I n d é p c n d e m m é n t du fait que l'ouvrier horloger est tenu en mince estime par la grande partie de la population, et qu'il n'y jouil d'aucun crédit ni d'aucune considéra-

lion, nos ouvriers doivent savoir que les crises sont bien plus fréquentes à Besan- çon qu'en Suisse et qu'au surplus chaque année, une saison morte de plusieurs mois se lait sentir et prive presque complète- ment de travail ceux qui n'ont pas un en- gagement bien en règle et à l'année.

La fabrique bisontine ne prospère pas parce qu'elle attend trop des pouvoirs pu- blics; que l'initialive individuelle ou collec- tive est à peu près nulle et qu'elle n'a pas su, en temps opportun, faire les sacrifices voulus, pour ensemencer son sol des élé- ments qui maintenant lui font défaut.

Les greffages qu'elle a lenlés en attirant des ouvriers suises ne lui ont généralement pas réussi : les conditions de travail étant toutes différentes de celles auxquelles nos ouvriers sont habitués.

Nous savons parfaitement qu'il y a eu des exceptions et nous connaissons quel- ques bons horlogers suisses qui ont trou- vé, dans de bonnes maisons de Besançon, des situations stables, grâce à leur talent;

mais combien restreint esl leur nombre à côté de celui de tous ceux qui en sont revenus... expérimentés et déçus !

Parmi les efforts faits à Besançon pour

y maintenir l'industrie horlogère, on peut

citer la création, en 1892 coyons-nous,

d'une grande fabrique avec un capital de

près d'un million. Celte entreprise, qu'csl-

elle actuellement, sinon un simple comp-

(2)

234 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE loir d'horlogerie, relégué à un des étages

du bâtiment, achetant comme tout un cha- cun, ses ébauches, ses boites et terminant des montres comme tout autre fabricant !

« Aléa jacla e s t ! » — Le premier étage de cette belle fabrique est loué p o u r un atelier d'ébauches et le rez-de-chaussée pour un atelier démontage de boites argent.

La cause de cet échec peut être mise en partie sur le compte du manque de per- sonnel stable, ayant des attaches avec le sol; mais aussi, en bonne partie, à l'esprit de jalousie et de personnalité trop en hon- neur chez nos excellents voisins.

Des fondateurs de celte entreprise, plus aucun n'est à sa lète. U n e cabale a débar- qué naguère, celui d'entre eux qui restait et qui, selon nous, par ses capacités et son expérience acquise, aurait été en mesure de maintenir cette manifestation d'un bel effort, fait en vue du développement in- dustriel bisontin.

Comme vous le faites remarquer, mon cher rédacteur, il est curieux de voir que la Chambre syndicale bisontine préconise un remède différend de celui recommandé par la majorité de nos graveurs et guillo- cheurs.

En tous cas, il sera intéressant pour n o u s , de suivre les efforts de la chambre syndicale bisontine, dans celte question des apprentissages et d'en constater les résultais. Beaucoup d'eau passera, croyons- n o u s , sous le Pont de Ballant, avant q u ' u n e solution pratique soit acquise et, tout en suivant celle lutte en spectateurs désintéressés, nous y p o u r r o n s sans doute puiser des indications utiles. B .

L'article ci-dessus renferme des appré- ciations que nous ne sommes pas en me- sure de contrôler cl dont nous laissons la responsabilité à noire correspondant.

La Rédaction.

Crise au Japon

D'après le Moniteur des intérêts matériels une crise monétaire aiguë vient d'éclater au Japon, dans ce pays qui tend à jouer en Extrême- Orient les roles que l'Angleterre et l'Allemagne jouent respectivement en Europe au point de vue industriel et au point de vue militaire. On sait les progrès prodigieux que les Japonais ont réa- lisés en ces dernières années dans le domaine de l'industrie, le développement extraordinaire qu'ils ont donné à leur outillage économique et la place importante qu'ils ont conquise dans le concert des nations.

Or, voici ce mouvement de vie intense com- promis, au moins momentanément, par une crise très grave qui semble se caractériser par une in- suffisance de capitaux et une organisation impar- faite du crédit. Depuis quelque temps déjà on signalait un malaise général dans le pays, des signes précurseurs d'une tempête qui vient de s'abaltre sur tout l'empire. Il y a quelques jours le télégraphe annonçait qu'une panique s'était déclarée dans les centres les plus impor- tants de l'archipel et avait amené non moins de 200 banques à suspendre leurs paiements. Plus récemment encore de nouveaux runs se sont pro- duits sur les banques de Kioto. Malgré l'inter- vention de la Banque du Japon, la crise est loin d'être conjurée et les affaires paraissent être dans une passe très difficile.

Ce dont souffre le Japon nous semble être le mal de croissance dont sont ordinairementatteinls les pays neufs ou les pays longtemps stalionnaires qui se lancent dans la voie du progrès avec des élans qui dépassent la mesure de leurs forces et de leur expérience. Combien de crises semblables les Etats-Unis, dans leur expansion phénoménale,

n'ont-ils pas rencontrées avant d'arriver au degré de prospérité et d'aisance dont ils jouissent au- jourd'hui?

Il n'y a pas bien longtemps que le Japon, quittant les habitudes routinières qui caracté- risent la plupart des peuples orientaux, s'est ap- pliqué à imiter sur le terrain industriel les nations de l'Occident. Il a voulu se donner en un temps trop restreint l'outillage que l'Europe ne s'était créé qu'après un siècle de tâtonnements et d'ef- forts. Il mit une activité fébrile à développer ses richesses, à ériger des usines, à construire des chemins de fer. Mais la mise en valeur de son sol, l'organisation de sa puissance productive et la création des moyens de communication exi- geaient de nombreux capitaux.

L'effort aurait peut-être pu se soutenir si la grosse indemnité que la Chine dut payer à son vainqueur avait été employée à l'amélioration économique du pays. Malheureusement, le mili- tarisme trouva un nouvel appui dans les succès des armes japonaises et la rançon de l'empire chinois fut dépensée en Europe en armements et en vaisseaux de guerre. Pour poursuivre la cons- truction de ses voies ferrées, le Japon dut même contracter, peu de temps après, à Londres, un emprunt 4 °/° de 10 millions délivres (juin 1899), sans compter les 43 millions de yens 5 °/o ( £ 4,389,500) émis deux ans auparavant. Une grande partie de ces capitaux est restée en Occi- dent pour payer machines, rails et le matériel nécessaire à l'exécution du programme économi- que que s'était imposé le pays.

Les capitaux disponibles se sont ainsi raréfiés au moment même où ils auraient dû être plus abondants, afin d'assurer la marche régulière d'un nouveau et puissant organisme.

Le Japon se trouve ainsi acculé à la situation d'un riche industriel, riche en usines et en moyens de transports, mais ayant par le développement excessif de ses installations épuisé imprudem- ment son fonds de roulement. En pareille occur- rence on recourt ordinairement aux bons offices des banquiers dont l'intervention peut conjurer une catastrophe. Mais les banques japonaises, qui se sont pourtant multipliées avec la même rapidité que les établissements industriels, ne paraissent pas être à la hauteur de la situation.

Elles n'ont pas encore eu le temps de se former a l'école de l'expérience, elles se sont trouvées impuissantes à prévenir le danger et elles tombent, elles-mêmes, sous les coups de la crise.

Mais cet état de choses ne peut durer très long- temps. Le Japon se relèvera, comme ce sont re- levés les Etats-Unis, fortifié par la leçon du mal- heur. L'effort qu'il a fait pour s'outiller ne peut pas être perdu. l i a ensemencé une terre féconde;

il récoltera. L'arrêt de l'accroissement des dé- penses, combiné avec le développement de la pro- duction, peut amener un changement subit dans la situation.

Service des colis postaux pour la Turquie

Le service des paquebots entre Gonstanza et Constantinople ayant été rétabli, les offices de poste peuvent de nouveau accepter à l'expédition par la voie d'Aulriche-Roumanie-Constanza des colis postaux à destination de la Turquie.

En Grèce

La déclaration convenue entre la Suisse et la Grèce, pour la reconnaissance, dans l'un des Etats contractants, de l'existence légale des sociétés par actions (anonymes) et autres associations commerciales, indus- trielles et financières, domiciliées dans l'antre Etat, et pour le droit de ces sociétés d'ester en justice, a été signée à Athènes, le 7 courant, par le consul général suisse à Palras, et par le ministre hellénique des affaires étrangères, plénipotentiaires des deux pays. Cetle déclaration sera insérée dans le recueil des lois et ordonnances de la Confédération.

Nouvelles diverses

Beaux-Arts.— La Confédération vient d'ache- ter plusieurs toiles à l'exposition Stückelberg, installée comme on sait à la Kunslhalle de Bàle et ouverte jusqu'à fin juin.

Les œuvres acquises sur la proposition de la commission des beaux-arts sont huit des cartons ayant servi à la décoration de la chapelle de Tell, entre autres Tell et son fils, Tête de Stauf-

facher, Tête du taureau a" Uri, Tête de Gess- ler blessé.

Le Conseil fédéral a également acheté les œuvres suivantes du regretté peintre genevois Poggi : Torrent à Fionnay, LeVergys, Ferme

de Bern ex.

C o n g r è s d e la p r e s s e . Le comité de direc- tion du bureau central des associations de la presse s'est réuni à Nuremberg le 20 mai pour arrêter la date du prochain congrès. Il a reçu communication d'une lettre de l'Association de la presse suisse, qui se met avec beaucoup d'em- pressement à la disposition du bureau central.

Cependant, des circonstances impérieuses em- pêchent la presse suisse de recevoir le congrès avant le 23 septembre 1901. D'autre part, plu- sieurs délégués ont déclaré au comité qu'à une date aussi tardive il ne serait pas possible aux journalistes de leur pays de participer aux tra-

vaux du congrès. En présence de ces faits le comité de direction s'est vu dans la nécessité d'ajourner sa prochaine réunion. Il a décidé d'a- journer pour la fin du mois de juillet 1902 les offres obligeantes de la presse suisse de recevoir le congrès à Berne. •

C h e m i n s d e f e r f é d é r a u x . Le Courrier de

Genève, organe catholique, n'est pas tendre

pour M. Zemp, auquel il reproche de tenir la presse en dehors des renseignements sur les né- gociations avec les compagnies :

« Le département des voies ferrées, dit-il, pour- rait tout aussi bien s'appeler le département des soupirs. On dirait, en effet, que c'est entre deux soupirs qu'il parle, quand, par hasard, M. Zemp veut bien entretenir le pays de ses négociations pour le rachat avec les compagnies.

« Pour ma part, je comprends parfaitement ces soupirs. L'honorable M. Zemp et ses amis se sont mis sur les bras une très grosse affaire sans en avoir pesé auparavant toutes les conséquences.

Où sont aujourd'hui Jes chants de victoire que M. Zemp saluait du haut de son balcon, la nuit du rachat, à mesure que les résultats officiels des cantons arrivaient à la chancellerie?»

C o n t r e la p e s t e . La direction des bureaux sanitaires cantonaux de Vaud, Genève, Zurich et quelques autres, ainsi que M. le D

r

Carrière, adjoint du bureau fédéral, viennent, dit la Revue, de suivre à Berne un cours de huit jours, sous la direction de M. le professeur Tavel, pour étu- dier spécialement les manifestations et le déve- loppement de la peste. Cette maladie étant d'un diagnostic assez difficile, il était utile d'organi- ser ce cours qui permettra, le cas échéant, aux autorités cantonales, d'agir promptement et sûrement. On sait au reste que M. Tavel avait été envoyé l'an dernier par l'autorité fédérale à Berlin, où il suivit un cours semblable, dirigé par le professeur Koch.

Une e x p é r i e n c e s o c i a l i s t e . Cédant aux pressantes sollicitations de l'Union ouvrière, la municipalité de Berne a créé il y a quelque temps des ateliers de tailleurs; mais ces ateliers cliômen t, les ouvriers n'y viennent pas. C'est donc quel- ques beaux milliers de francs dépensés en pure perte. Inutile de dire que les chefs socialistes s'en battent l'œil, dit le Démocrate : cet argent n'est pas sorti de leur poche.

Bibliographie

4 0 0 procédés modernes.

NOTE DE L'AUTEUR.

Tous les procédés insérés dans ce petit volume

ont été publiés par moi dans les journaux de

métier, c'est-à-dire d'horlogerie et de bijouterie,

etc. ; tous ces procédés ont été essayés dans mon

laboratoire, tous sont d'exécution facile et de

réussite assurée en employant des produits de

première qualité.

(3)

LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE 235

J e ne saurais trop recommander aux lecteurs de faire des essais avant de procéder en g r a n d , ces essais font d'abord la main, ensuite ils mon- treront si l'on doit forcer sur tel produit ou sur tel autre, ceci dit surtout pour les couleurs des ver- nis et bronzages.

En ce qui concerne les alliages il est bien en- tendu qu'il faut mettre au creuset et fondre d'a- bord le métal le moins fusible parmi ceux faisant par'tie du composé, et ainsi de suite ; faire chauf- fer à la flamme du fourneau les métaux à intro- duire dans l'alliage, brasser après l'introduction et la fusion de chaque métal composant l'alliage;

brasser à nouveau l'alliage au moment de le verser dans les moules.

Un refroidissement trop lent nuit à l'homogé- néité des ailliages; un refroidissement énergique est donc préférable.

Les métaux facilement fusibles, comme le plomb, l'élain, etc., peuvent se fondre à la cuil- lère, les autres métaux doivent être fondus dans des creusets.

P o u r obtenir l'homogénéité parfaite des mé- taux dans les alliages, il est nécessaire de les fondre plusieurs fois ; il en est de même en ce qui concerne les alliages pour soudures.

Marcel BOTJRDET.

Procédés d'atelier

B r o n z e l i q u i d e . — On donne le procédé sui- vant d'un bronze liquide dans lequel n'entre au- cun métal :

Faire dissoudre dans 100 parties d'alcool : 10 parties de rouge d'aniline et 5 parties de pourpre aniline, la solution se fait par une chaleur douce, puis ajouter 5 parties d'acide benzoïque et laisser bouillir 5 ou 10 minutes. Ce bronze ainsi obtenu est principalement adopté pour le bronzage du bois et du papier.

Variété

M e s s i e u r s ou c i t o y e n s ? Du Temps :

Il est arrivé, lundi dernier, une mésaventure à

un honorable député. Etant à la tribune, il ponc- tua tout à coup son discours d'un citoyen! qui produisit quelque émoi sur les bancs de la Cham- bre. M. Paul Deschanel s'empressa de calmer cet émoi en disant : II n'est pas de plus beau titre. Rien de plus juste. Mais hélas ! suffit-il d'appeler les gens citoyen pour leur faire une âme citoyenne?

La République de 1848 avait mis celte expres- sion à la mode. Sous le gouvernement provisoire et ensuite à l'Assemblée constituante on n'en connaissait pas d'autres. Les plus modérés, les plus tièdes d'entre les hommes politiques d'alors n'eussent pas osé risquer à la tribune un mes- sieur qui eût détonné. Quant la Législative suc- sède à la Constituante, l'esprit public a tourné.

La majorité, dans l'assemblée elle-même est ac- quise au « parti de l'ordre». Mais on ménage les formes 1 On ne touche pas à la République ! On ne touche même pas au vocabulaire républicain, du moins d'une manière officielle. Certains ora- teurs cessent de dire citoyens à leurs collègues Mais le Moniteur continue de dire « le citoyen président, le citoyen ministre, le citoyen Thiers, le citoyen Montalembert..., »

L'idée m'est venue de rechercher à quel mo- ment, et dans quelles conditions s'est opéré le retour officiel à une formule moins démocratique.

Et voici ce que j ' a i trouvé :

A la séance du 5 octobre 1849, Mathieu (de la Drôme), déposant à la tribune des pétitions, fait remarquer, incidemment que, pour la première fois, le Moniteur du jour désigne les orateurs par lettre M. En effet, le Moniteur daté du 3 im- prime « le citoyen président, le citoyen un tel », et le Moniteur daté du 5 imprime « M. le prési- dent, M. u n tel». Le 6 octobre, Antony Thouret demande des explications à ce sujet. Le président Dupin reconnaît qu'il a, de sa propre initiative, donné l'ordre a u x secrétaires-rédacteurs d'opérer la substitution. Et cela, dit-il pour mettre le Mo- niteur en harmonie avec les moeurs. Quand nous nous rencontrons dans les couloirs, nous ne nous disons pas citoyen, mais monsieur. Et les plus ardents républicains, quand ils m'interpellent, me disent « M . le président». On rit et l'on ap-

plaudit à droite. On proteste un peu à gauche, et Pierre Leroux dépose, sur l'heure, une proposi- tion tendant à rétablir la formule supprimée. La majorité réclame la question préalable qui est adoptée par 304 voix contre 155.

Il va de soi qu'aussitôt le vote rendu un Bona- parte — le futur prince Napoléon — demande la parole sous un un prétexte futile, pour se don- ner le plaisir de commencer par un sonore :

« Citoyens représentants!... » Et, après lui, l'ex- cellent Martin Nadaud, qui devait siéger encore dans les assemblées de la troisième république, en fait autant. Si bien que, par une ironie qui n'est pas rare dans les choses humaines, ni sur- tout clans les choses de la politique, cette séance du 6 octobre fut l'une de celles où le terme citoyen désuet depuis quelque temps, fut le plus fréquem- ment employé ! Ce qui n'empêcha point la réac- tion défaire les progrès que l'on sait et d'aboutir a quoi l'on sait.

Mis sur la sellette par Antony Tliourel, le pré- sident Dupin, que l'on ne prenait jamais sans vert, avuit jeté dans le débat cette citalion fort opportune :

Appelons-nous Messieurs et soyons citoyens !

Cela m'a tout l'air d'être de l'Emile Augier, à moins que ce ne soit du Ponsard. En tout cas, c'est le bon sens même et je recommande le mot à M. Deschanel, pour le jour où il s'élèvera de nouveau quelque orage à la Chambre. Il n'aura pas de peine, avec ce simple vers, à ramener la bonace.

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O R D R E DU J O U R : 1. Lecture du protocole de la dernière assemblée.

2. Rapport du Conseil d'administration sur l'exercice de l'année 1900.

3. Rapport des contrôleurs.

4. Approbation des comptes et du bilan.

o. Nomination du Conseil d'administration. (II lüi)7 C) 1387 6. Nomination des contrôleurs pour 1901.

7. Divers.

Conformément à l'article 27 des statuts, le bilan cl le compte de pro- fils el perles a u 31 décembre 1900 ainsi que le rapport des contrôleurs sont dès ce jour à la disposition de MM. les actionnaires au bureau de la So- ciété, Chemin de Montbrillant N" 1.

La C h a u x - d e - F o n d s , le 17 Mai 1901.

AU NOM DU CONSEIL D'ADMINISTRATION : Le secrétaire, Le président, Paul Ditisheim. L.-C. Girard-Gallet.

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Vente d'une fabrique d'horlogerie

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Aucune offre n'ayant été faite à la séance d'enchères du 18 mai 1901, l'Office de Poursuites de Cernier procédera par voie d'enchères publiques le l u n d i 2 4 j u i n 1 9 0 1 , dès 3 '/« heures de l'après-midi, a u x G e n e - v e y s - s u r - C o f f r â n e , s a l l e c o m m u n a l e , à la vente des immeubles ci-après hypothéqués et appartenant au citoyen P a u l Grosjean-Redard, fabricant d'horlogerie a u x Geneveys-sur-Coffràne.

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Article 79G aux Frênes, bâtiment et champ de deux mille neuf cent soixante huit mètres carrés. Limites : Nord 797, Est 797, 520, Sud ter- miné en pointe, Ouest : le chemin de fer et u n etiemin public.

Subdivisions :

Plan folio 7, numéro 7 1 , aux Frênes, bâtiment de fabrique d'horlo- gerie 186 mètres.

Numéro 73. aux Frênes, champ 2782 mètres.

Provient de l'article 795 divisé, lequel provenant de réunion des articles 48, 311 et 312.

Pour servitudes et droits de copropriété voir extrait de cadastre déposé à l'office. , .

La vente comprendra en outre l e s a c c e s s o i r s i m m o b i l i e r s suivants s e r v a n t à l a f a b r i c a t i o n d e l ' h o r l o g e r i e , soit M o - t e u r à b e n z i n e 4 chevaux de force, t o u r s , f r a i s e u s e s , é t a u x , p e r c e u s e s , t a r a u d e u s e s , l a p i d a i r e , b a l a n c i e r s , t o n d e u s e , m a - c h i n e s d i v e r s e s , t r a n s m i s s i o n s , p a l i e r s , r e n v o i s , p o u l i e s , m e u b l e s d i v e r s .

Les conditions de vente seront déposées à l'Office des Poursuites de Cernier à disposition de qui de droit dix jours avant celui des enchères.

La vente aura lieu conformément aux dispositions des articles 133 à 143 de la loi fédérale sur la poursuite et à tout prix.

P o u r tous renseignements s'adresser à La C h a u x - d e - F o n d s : à M. Paul Grosjean-Redard, à l'étude A. Monnier, avocat, ainsi qu'à l'élude Lehmann et Jeanneret, avocat et notaire ; au V a l - d e - R u z à M. Amandas L'Eplattenier, président du Conseil communal, a u x G e n e v c y s - s u r - Coffrane, et à l'étude du notaire Ernest Guyot à Boudevilliers.

Cernier, le 21 mai 1901.

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