V ECTEN
Démonstration des deux théorèmes de géométrie énoncés à la page 132 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 11 (1820-1821), p. 364-367
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Démonstration des deux théorèmes de géométrie énoncés
à la page I32 de
cevolume ;
Par M. VECTEN , licencié ès sciences,
Et par M. J. B. DURRANDE, professeur de mathématiques
au
collège royal
deCahors.
QUESTIONS
THÉORÈME
1.Si,
considérant successivement deux à deux trois cercles tracés sur un mêmeplan,
ondétermine,
pourchaque système
de deuxcercles,
les centres desimilitude,
tant internequ’externe,
et que, danschaque système,
onfasse
de la distanceentre ces deux centres le diamètre d’un nouveau
cercle ;
les troiscercles
obtenus
par cette construction secouperont
deux à deuxaux deux mêmes
points,
et aurontconséquemment
une corde com-mune et leurs centres sur une même
perpendiculaire
à cette corde.Démonstration. Soient
généralement
troispoints C, CI,
C’’ donnéssur un
plan,
et supposonsqu’on
se propose de trouver , sur ceplan,
unpoint
X dont les distancesrespectives
x,x’,
x’’ à cestrois points soient proportionnelles
à troislongueurs
donnéesR,
R’,
R’’.Il est clair que, si l’on construit
séparément
le lieu L de tousles
points
dont les distances auxpoints C’,
Cl/ sont dans lerapport
de R’ àR’’,
et le lieu L’ de tous lespoints
dont les distancesaux
points C’’, C
sont dans lerapport
de R’’ àR,
chacune des intersections de ces deux lieux pourra êtreprise
pour lepoint
cherché
X ;
eneffet,
enreprésentant par x, xl , x’’,
les distances de cette intersection auxpoints C , C’, C’’,
on auraon aura donc aussi
x H = x’ R’. Donc,
si l’on construit le lieu Il de tous lespoints
dont les distances auxpoints C ,
CI sont dansle
rapport
de R àR’,
ce lieu devra passer par tous lespoints X,
c’est-à-dire
, par tous lespoints
d’intersection des deux lieuxL, L’,
de sorte que les trois lieuxL, L’,
L’’doivent
se couper aux mêmespoints.
Or ,
il est connu que le lieu de tous lespoints
d’unplan
dont lesdistances à deux
points
fixespris
sur ceplan
sont dans un rapport donnéest une circonférence
qui
a son centre sur la droitequi joint
’ces deuxpoints ;
donc les trois lieuxL , L’, L’’
sont des cerclesqui
ont respec-tivement leurs centres sur
C’C’’, C’’C, CC/ ;
ces trois cercles secoupent
donc aux deux mêmespoints ;
ils ont donc une cordecommune ; et par
conséquent
leurs centres sont sur une mêmeperpendiculaire
au milieu de cette corde.Si
présentement
on suppose que lespoints C , C’,
Cn sont lescentres de trois cercles et que les
longueurs R, R’,
RII en sontles rayons on tombera exactement sur le théorème
qu’il s’agissait
de démontrer.
Si deux des trois cercles
L , L/,
Lu sont tangens l’un àl’autre,
il est clair
qu’ils
devront aussi êtretangens
autroisième ;
de sortequ’alors
les trois cercles n’aurontqu’un
seulpoint
commun.Si deux des cercles ne se rencontraient pas , il est clair
qu’ils
ne devraient pas non
plus
rencontrer letroisième ;
mais onvoit,
QUESTIONS
par le
principe
de continuité de M.Poncelet, qu’ils
devraient avoiralors un axe radical commun.
THÉORÉME
Il.Si,
considérantsuccessivement deux
deuxquatre sphères
situées d’une manièrequelconque
dansl’espace ,
on
détermine,
pourchaque systéme
de deuxsphères,
les centresde
similitude,
tant internequi’externe,
et que danschaque
sys-tème,
onfasse
de la distance entre ces deux centres le diamètredune nouvelle
sphère ;
les sixsphères
obtenues par celte construc-tion
passeront
par les deux mêmespoints,
et auront ainsi une corde commune et leurs centres dans un mêmeplan perpendicu-
laire sur le milieu de cette corde.
Démonstration. Ce théorème se démontre exactement comme le
précédent.
Soient en effetC, CI, C",
C"’ les centres desquatre
sphères données,
etR, RI, R’’,
R’’’ leurs rayons.Représentons
deplus
par
(CCO , (CC’’), (C’C’’), (CC’’’), (C’C’’’), (C’C’’’)
les sixsphères qui
résultent de la constructionindiquée.
Chacune d’ellessera le lieu de tous les
points
del’espace
dont les distances auxdeux
points qui
ladésignent
serontproportionnelles
aux rayons des cercles dont cespoints
sont les centres.Les intersections des trois lieux
(CC’), (CC"), (CC’’’)
seront doncdeux
points
dont les distances auxpoints C, C’, Gn,
C’’’ serontproportionnelles à R, R’, R’’, R’’’;
d’oll il suit que les lieux(C’C’’), (C’C’’’), (C’’C’’’)
devront passer par ces deux mêmespoints ;
c’est-à-dire que nos sixsphères
doivent se couper en deuxpoints,
suivantquatre
cerclesseulement
et avoirconséquemment
leurs centres sur
quatre
droites situées dans un mêmeplan.
Si deux des six
sphères
ne font que setoucher,
lesquatre
autres les toucheront aussi à leurs
points
de contact, de sorte que les six centres seront sur une même droite.Si deux des six
sphères
ne se rencontrent pas, les autres ne les rencontreront pas nonplus ;
mais elles auront alors un axe radical367
commun, et ne fourniront deux à deux que
quatre plans
radicauxseulement.
Solution du problème de géométrie proposé à la
page I63 de
cevolume ;
Par M. FRÉDÉRIC SARRUS , docteur es sciences.
PROBLÈME.
Déterminergraphiquement
les élémens d’unesection
conique
dont on n’aqu’un
arcqui ne renferme
aucun dessommets?
Solution. Soient menées à l’arc dont il
s’agit
deux cordesparal-
lèles
quelconques;
enjoignant
leurs milieux par unedroite,
cettedroite sera un
diamètre;
etsi,
par leoù
ce diamètre coupe lacourbe ,
on mène uneparallèle
aux deux cordes dont iljoint
les
milieux,
cetteparallèle
sera unetangente à
la courbe en cepoint,
et parsuite,
uneparallèle
auconjugué
du diamètre dont ils’agit.
En
répétant
la mêmeopération
parrapport
à un autresystème
de deux cordes
parallèles
entreelles,
mais nonparallèles
aux pre-mières,
on obtiendra un second diamètre et unetangente
à sonextrémité
ces deux diamètres secouperont
en unpoint qui
serale centre de la courbe.
Nous aurons donc
ainsi
, pour deuxpoints M,
M’ de l’arcdonné,
les diamètres
D ,
D’ et lestangentes T ,
T’ à leurs extrémités.Menant par M’ une