S TEIN
Q UERRET
Démonstration des deux théorèmes de statique énoncés à la page 391 du XIV.e volume des Annales
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 15 (1824-1825), p. 129-132
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RÉSOLUES.
I29les milieux des arètes des divers sommets du
polyèdre,
on tireraitdu tétraèdre quatre autres tétraèdres
réguliers
commelui , plus
unoctaèdre
également régulier ; mais ,
enopérant
de la même manièresur cet
octaèdre,
on en obtiendrait sixpyramides quadrangulaires, plus
un corps terminé par six carrés et par huittriangles équila-
téraux ;
la mêmeopération
faite sur le cube conduirait deprime
abord à ce même corps et à huit tétraèdres non
réguliers.
Si l’on voulait
assujettir
lesplans
coupans à êtreparallèles
auxfaces
opposées
et à passer en outre par le centre dupolyèdre,
cequi
rentrerait pour le cube dans le casproposé ;
on excluraitd’abord le
tétraèdre ,
où iln’y
apoint
de facesopposées. Or ,
en
opérant
surl’octaèdre,
unepremière opération
donnerait six octaèdres et huittétraèdres ,
tousréguliers ;
et , à raison de. cestétraèdres , l’opération
nepourrait plus
sepoursuivre.
On concevra
facilement
toute la difficulté duproblème
en con-sidérant
qu’il
a sonanalogue
pour lespolygones réguliers,
où ilsemblerait
devoir êtreincomparablement plus facile ;
et que pour- tant, le carréexcepté qui
donne pour résultat4x,
on ne voit pastrop
comment onpourrait
le résoudregénéralement
pour toutautre
polygone.
Agréez ,
etc.St-Geniez ,
le 5juin 1824.
Démonstration des deux théorèmes de statique énoncés
à la page 39I du XIV.e volume des Annales ;
Par M. STEIN , professeur de mathématiques
augymnase
de Trèves , ancien élève de l’école polytechnique ;
Et M. QUERRET , ancien chef d’institution.
THÉORÈMEI.
Si des massesègales, placèes
d’abord arbitrairementsur les directions des côtés d’un
polygone rectiligne fermé quel-
Tom. xr. 18
I30
QUESTIONS
conque,
plan
ou-gauche ,
parcourent simultanèment et dans le même sens, sur cesdirections,
deslongueurs respectivement
pro-portionnelles
â celles de ces mêmescôtès ,
leur centre commun degravitè
demeurera immobile.THÉORÈME
II. ci des massesproportionnelles
auxlongueurs
des côtés d’un
polygone rectiligne fermé quelconque , plan
ougauche , placèes
d’abord arbitrairement sur les directions respec-tives
de ces mêmescôtés ,
y parcourent simultanèment dans le même sens deslongueurs égales,
leur centre commun degravitè
demeurera immobile.
Démonstration. Concevons que, dans une situation
quelconque
de ces masses , on
décompose
chacune d’elles en deux autresplacées
aux extrémités du côté sur la direction
duquel
elle se trouve située ;
lesystème
se trouvera ainsi transformé en unsystème
demasses en même
nombre ,
et de même valeurtotale, appliquées
aux sommets du
polygone ;
et tout consiste à faire voirqu’en quel-
que situation des masses
primitives
que l’onopère
cette transfor-mation ,
les nouvelles massesplacées
auxsommets du polygone
seront
toujours
les mêmes.Soient
A, B, C ,
trois sommets consécutifsquelconques
dupolygone ; soient ,
pour uneépoque quelconque ,
A’ , B’ les situa-tions simultanées de deux masses sur les directions
respectives AB, BC ;
etsoient ,
pour une autreépoque AIl, B",
les situationsde
ces mêmes masses sur les mêmes directions.
I.° Si nous supposons d’abord ces masses
égales ,
endésignant
l’une d’elles
par P ;
si l’ondécompose
tour à tour cellequi
estplacée
en A’ en deux autresplacées
en A etB ,
et cellequi
estRESOLUES. I3I
placée
en B’ eu deux autresplacées
en B etC ,
les deux massesplacées
en B en vertu de cette doubledécomposition
auront res-pectivement
pourexpression
et
pourront conséquemment
êtreremplacées
par la masseunique
appliquée
au mêmepoint
B.Si
,lorsque
ces deux masses serontparvenues en A’’ et
B’’,
ouopère
une semblabledécomposition,
la masse
unique appliquée
en B aura pourexpression
c’est-à-dire,
mais,
parhypothèse ,
dono
cette masse aurasimplement
pourexpression
c’est-à-dire
qu’elle
sera la même que dans lepremier
cas,ce qui
démontre le
premier
des deux théorèmes énoneés.2.° Si nous supposons , en second
lieu ,
les massesinégales,
en les
représentant respectivement
par Pet Q ,
la masseunique
appliquée
en B sera, en vertu de lapremière décomposition
et, en vertu de -la
seconde,
I32 QUESTIONS PROPOSÉES.
Cette dernière
expression
revient àmais,
parhypothèse
done
on bien
donc ,
à la secondeépoque ,
la masseappliquée
en B aura sim-plement
pourexpression
AB ‘ ‘ BC
c’est-à-dire
qu’elle
sera encore la mêmequ’à
lapremière époque,
ce
qui
démontre le dernier des deux théorèmes énoncés.QUESTIONS PROPOSÉES.
Problèmes de Géométrie.
I.
ENTRE
tous les arcs de cercles de mêmelongueur
et dediffé-
rens rayons ,
quel
est celuiqui comprend
laplus grande
surfaceentre lui et sa corde ?
II. Entre toutes les calottes
sphériques
de même surface et de différens rayons ,quelle
est cellequi comprend
leplus grand
vo-lume entre elle et le