J. B. D URRANDE
Questions résolues. Démonstration des deux théorèmes de géométrie énoncés à la page 72 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 12 (1821-1822), p. 168-171
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QUESTIONS RÉSOLUES.
Démonstration des deux théorèmes de géométrie énoncés
à la page 72 de ce volume ;
Par M. J. B. DURRANDE , professeur de physique
aucollége royal de Cahots.
QUESTIONS
THÉORÉME
I. Detous
lessystèmes
dediamètres conjugués
d’une
ellipse,
les diamètresprincipaux
sont ceux dont la sommeest un
minimum ;
et les diamètresconjugués égaux
sont ceux dontla somme est un maximum.
Démonstration. Soient a , b les
demi-diamètres principaux
d’uneellipse,
x, y deux demi-diarrlètresconjugués quelconques,
etl’angle
quecomprennent
entre eux cesdemi-diarnètres;
on aura ,comme l’on sait
(*),
Ajoutant
et retranchant successivement le double de la dernièrs de ces deuxéquations
au.produit
de lapremière
parSin.y ,
ilviendra,
en divisant ensuite parSix.x
etextrayant
la racinequarrée
des deux
membres
(*)
Voyez
leprécédent
article.J. D. G.
x+y=
RÉSOLUES. I69
Le
d-ernier de ces résultats prouvequ’on
ne sauroit avoirou encore
quantité
essentiellementpositive
et moindre que l’unité.Ainsi, Sin.x
est nécessairement
compris
entre les deux llmites -Il atteint la
première lorsqu’on
ax2013y=a2013b, c’est-à-dire, lorsque
les deux demi-diamètres
conjugués
x, y, sont les demi-diamètresprincipaux eux-mêmes;
il atteint laseconde, lorsqu’on
a x=03B3,c’est-à-dire , lorsque
et y sont les demi-diamètresconjugués égaux.
Or,
il résulte évidemment del’expression
dex+r ,
que cettesomme sera minimum dans le
premier
cas, et maximum dans lesecond ;
le théorème se trouve donc a!nsicomplètement
démontre.THÉORÈME
Il. De tous lessystèmes
de diamètresconjugués
d’uneellipsoïde,
les diamètresprmcipaux
sont ceux dont la somme est unminimum; et
les diamètresconjugués égaux
sont ceux dont lasomme est un maximum.
Démonstration. La démonstration de ce théorème se déduit bien
simplement
du théorèmequi procède.
Il fa.ut d’abord pour cela se
rappeler
que l’unquelconque
desTom. XII. 23
diamètres d’une
ellipsoïde
étantdonné ,
iln’y
a absolument de détermine que leplan
de ses deuxconjugues
danslequel prenant
arbitrairement deux diamètres de lasection
yconjugués
l’un àl’autre,
ils seront aussiconjugués
aupremier.
Cela
posé ,
i.° si l’on nie que les diamètresprincipaux
del’ellipsoïde
soient les diamètresconjugués
dont la somme estminimum ,
il faudra
qu’an Indique
un autresystème
de diamètresconjugués jouissant
de cettepropriété ,
et danslequel
deux au moins des trois diamètres ne soient pasperpendiculaires
l’un àl’autre ;
maisalors,
en conservant le troisième
diamètre ,
et substituant à ces deux-ci les diamètresprincipaux
de ha sectionqui
lescontient ,
on auraitun nouveau
système
de diamètresconjugués,
dont la somme serait(
Thèor.I )
nioindre que la somme despremiers, qui conséquem-
ment ne saurait être un
minimum,
comme on l’avaitsupposé.
2.° Si l’on nie que les diamètres
conjugués égaux
del’ellipsoïde
soient les diamètres
conjugués
dont la somme estmaximum,
il faudra
qu’on indique
un autresystème
de diamètresconjugués jouissant
de cettepropriété,
et danslequel
deux au moins des trois diamètres soientinégaux ;
maisalors ,
en conservant le troisième dia-mètre,
et substituant à ces deux-ci les diamètresconjugués égaux
de la section
qui
lescontient,
on aurait un nouveausystème
de diamètresconjugués,
dont la somme serait( Théor.1) plus grande
que la somme despremiers, qui conséquemment
ne saurait être unmaximum,
comme on l’avait
supposé (*).
(*)
Puisque,
comme on l’a vu dans le précèdent article, il existe dansl’ellipsoïde
une infinité desystèmes
de diamètresconjugues égaux,
il y existe donc aussi une infinité desystèmes
de diamètresconjugués
ayant une somme maximum; d’où l’on voitqu’en
traitant la secondepartie
du théorème par le calculdifférentiel,
on aurait unexemple
du cassingulier
dont s’estoccupé
M.
Français,
aux pages I32 et 197 du III.e volume de ce recueil, et danslequel
la théorie ordinaire est endéfaut,
attendu que le maximum ou le minimumse trouve indéterminé.
J. D. G.
RÉSOLUES.
I7ILe
second
théorème se trouve donc ainsicomplètement démontré,
comme le
premier (*).
Autres démonstrations des mêmes théorèmes
etde théorèmes plus généraux ;
Par M. PAGANI MICHEL , ingénieur italien , résidant
a Genève.
L’APPLICATION
du calculdifférent iel à
la démonstration des théorèmesproposés,
au moyen del’expression
des diamètresconjuguas
enfonction des axes et des
angles
que ces diamètres font avec euxne
pouvant
offrir d’autre difficulté que lalongueur
descalculs ,
nous nous sommes cru fondés à penser
qu’en
demandant la dé- monstration de cesthéorèmes
ce n’était pas tant une démonstrationquelconque qu’on
désiraitqu’une
démonstrationsimple
etélémentaire
à la
portée
desjeunes-gens qui
étudientl’application
de l’analisealgébrique
a lagéométrie
deslignes
et surfaces du second ordre.C’est
d’après
cette considération que nous nous sommesproposés
de démontrer les théorèmes dont il
s’agit,
sans rienemprunter
ducalcul
infinitésimal ,
et en nousappuyant uniquement
sur cesprincipes
connus, savoir que,dans l’ellipse
etl’ellipsoïde,
la sommedes
quarrés
des diamètresconjugués
est unequantité
constante ,(*) Nous avons reçu récemment de M. Tédenat , ancien recteur,
correspondant
de
l’académie royale
des sciences , des démonstrations des mêmes théorèmesqui
rentrent pour le fond dans cellesqu’on
vient de lire , etqu’il
suffit consé-quemment de mentionner J. D. G.