L E B ARBIER
Questions résolues. Solution des deux problèmes de géométrie énoncés à la pag. 72 du présent volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 21 (1830-1831), p. 184-187
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I84 QUESTIONS
Or ,
il est aisé de voir que leplan (I)
estperpendiculaire
auplan (N) ;
car l’on adonc la
perpendiculaire
abaissée dupoint ( x , y, z )
sur l’inter-section des deux
plans (N)
et(I)
n’est autre chose que la per-pándiculaire
abaissée du mêmepoint
sur leplan (I).
Le rayon de courbure est donc laperpendiculaire
abaissé dupoint ( x , y , z )
sur le
plan (1).
Cette considérationdonne, très-simplement , les
théorèmes
connus sur les rayons de courbure des courbes dansl’espace.
QUESTIONS RÉSOLUES.
Solution des deux problèmes de géométrie énon-
cés à la pag. 72 du présent volume ;
Par M. L
EB A R B I E R.
PROBLÈME
I.Conduire,
dans l’intérieur d’untriangle,
deux droi-tes telles que chacune d’elles contienne les centres de
gravité
des airesdes deux segmens
du triangle
déterminés par l’autre ?Solution. De
quelque
manièrequ’une
droite divise l’aire d’urifriangle
en deux segmens,toujours
les centres degravité
de cesdeux segmens sont en
ligne
droite avec le centre degravité
dutriangle ;
d’où il est aisé de conclure que les deux droites de- mandées par l’énoncé duproblème
doivent avoir leur intersection à ce dernierpoint.
Si l’on
joint
1 un des sommets dutriangle
au milieu du côté op-posé
par unedroite ,
cette droitecontiendra
le centre degravité
de l’aire du
triangle qu’elle
divisera en deux autres : etsi ,
parce centre de
gravité ,
on mène uneparallèle
au côté dutriangle
au milieu
duquel
se termine la droite dont ils’agit ,
cetteparal-
lèle contiendra évidemment
tes
centres degravité
des aires des deux segmens dutriangle.
D un autre côté , cette
parallèle
divisera letriangle
en deux seg-mens, dont l’un sera un
triangle qui
lui serasemblable ,
tandisque l’autre sera un
trapèze.
Le centre degravité
dupremier
deces deux segrnens sera évidemment sur la
première droite ;
’etcomme le centre de
gravité
dutriangle
total y estaussi ,
il ensera
de même du centre de
gravité
de l’autresegment.
Ainsi, si,
par le centre degravité
de raire d’untriangle,
onmène
deux droites ,
!uneparallèle
à l’un de ses côtés et l’autrepassant
par le sommetopposé ,
chacune de ces deuxdroites
con-tiendra les centres de
gravité
des aires des deuxsegmens
du trian-gle
déterminéspar l’autre ;
lesystème
de ces deux droites offriradonc une solution du
problème.
Et comme , dans un
triangle,
onpeut
conduire troissystèmes
de deux
pareilles droites ,
il s ensuit que leproblème proposé
ad-met trois soluiions.
PROBLÈME
II.Conduire ,
dans l’intérieur danlétraèdre ,
troisplans
tels que l’intersection de deuxquelconques
contienne les centresde gravité
des volumes des deux segmens du tétraèdre déterminés par le troisième ?Solution. De
quelque
manièrequ’un plan
divise untétraèdre en
deux segmens ,
toujours
les centres degravité
des volumes de cesdeux segmens seront en
ligne
droite avec le centre degravité
duvolume
du tétraèdre. Puis donc que l’intersection de deuxquel-
conques des trois
plans cherchas
doit contenir les centres de gra- vité des volumes des deux segmens déterminés par letroisième ,
elle
doit aussi contenirle
centre degravité
du volume du tétraè-QUESTIONS
dre ;
d’où l’on doit conclure que les troisplans
cherches doiventse couper en ce
point.
Scient A, B,
C ,
D les sommets dutétraèdre ,
et soit G son cen-tre de
gravité.
Par cepoint ,
conduisons unplan parallèle à la-
face ABC, ce
plan
déterminera untriangle A’B’C’ ,
semblable àABC ,
et dont le centre de
gravité
sera le même que le centre degravité
G du tétraèdre. De
plus
ce mêmeplan
A’B’C’ divisera le tétraè-dre en deux segmens dont les centres de
gravité
serontévidem-
ment
sur- la droiteDG.
Conduisons ,
par lepoint G,
dans leplan
dutriangle A’B’C’,
deuxdroites
qui
résolvent leprécédent problème
parrapport
à cetriangle ;
par
exemple
, uneparallèle
A"B" au côté A’B’ et une droiteC’/CI’;,
joignant
le sommet C’ au milieu C" du côtéopposé A’B’,
par chacune de cesdroites
et par le sommet D conduisons deuxplans ;
le-premier
divisera le tétraèdre en deux
pyramides
de même sommet quelui ,
dont une sera elle-même untétraèdre ,
tandis que l’autre sera,une
pyramide quadrangulaire;
et ces deuxsegments
auront évi- dernment leurs centres degravité
sur la droiteC’C" , intersections
du
premier plan
A’B’C’ avec le troisième.Quant
à ce troisièmeplan ,
il divisera le tétraèdre en. deux autresde même sommet que
lui ,
dont les centres degravité
seront évi-demment sur la droite
A"B",
intersection des deuxpremiers plans.
Ainsi les trois droites
DG ,
CC’ etA"B" , prises
deux àdeux,
déterminent trois
plans
tels que chacun d’euxpartage
le tétraèdreen deux segmcns dont les- centres de
gravité
&ont situés à l’in- tersection des deux autres,c’est-à-dire ,
troisplans qui résolvent
le
problème.
Mais ,
par leprécédent problème,
onpeut
mener , dans leplan
dutriangle A’B’C’,
deux autressystèmes de
droitesqui ,
avecla même droite DG déterminent trois
plans qui
le résolventéga-
lement ; donc ,
en conservanttoujours
leplan A’B’C’,
comme 1 undes
plans cherchés ,
leproblème
auradéjà
trois solutions.Mais attendu
qu’au
lieu de conduire ceplan parallèlement
I87
la face ABC on aurait pu tout aussi bien le conduire
parallèle-
ment à chacune des trois autres
faces ;
et que , pourchaque
di-rection
qu’on
voudra luiassigner ,
leproblème
auratoujours
troissolutions ;
il s ensuit que le nombre de ses solutionss’élève jus- qu’à
douze.Mais comme il existe
quatre plans
dont chacun est le mêmepour trois
dessolutions ,
il s’ensuit que le nombre desplans em- ployés dans
les douze solutions s’élève seulement àvingt-huit
etnon pas à trente-six,.
Démonstration du théorème de géométrie
énoncé à la pag.
I00du présent volume ;
Par M. VALLÈS, ingénieur des ponts
etchaussées , ancien
élève de l’école polytechnique.
THÉORÈME.
Ladifférence
desdistances de chacun
despoints
d’uneparabole à
sonfoyer et à
uneperpendiculaire fixe à
l’axe de lacourbe est une
quantité
constante(*).
Démonstration.
Soien f la
distance variable del’un quelconque des points
de la courbe à sonfoyer,
d la distanceégalement
variable dece même
point
à ladirectrice,
et enfin a la distance de la di-rectrice à la droite fixe que , pour fixer les
idées,
nous supposonssituée,
parrapport
à cettedirectrice,
du côté des xpositifs
Ladistance du
point
de la courbe à cette droite serad-a ;
doncla différence
entre
cette distance et la distance de ce mêmepoint
au