J. B. D URRANDE
Questions résolues. Démonstration des deux théorèmes énoncés à la page 172 de ce volume, et de quelques autres théorèmes analogues
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 6 (1815-1816), p. 326-339
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QUESTIONS
soit un
point quelconque
de lapremière,
etque
ses diamètresprincipaux
soientdirigés
suivant les deuxtangentes principales
etla normale à celle
première surface,
aupoint
dont ils’agit ;
dequelque
manière que l’on mène trois diamètresconjugués à
la se-conde
surface ,
leplan qui
contiendra leurs intersections avec lapremière
coupera constamment la normale au mêmepoint,
d’oùil suit encore, par la
propriété
connue despôles,
que le cône circonscrit à lapremière surface
de manièrequ’il la
touche suivantson intersection avec le
plan
dont ils’agit ,
auratoujours
sonsommet sur un même
plan.
La forme du résultat
(II)
montre en outre que, pourvu que la seconde surface demeure constamment sernblable àelle-même,
elle pourra varier de
grandeur
sans que leplan
C cesse pour cela de couper la normale au mêmepoint-
Ce théorème est sur-tout
remarquable, lorsque
la seconde surfaceest
une.sphère ;
tous lessystèmes
de diamètresconjugués
sont alorsrectangulaires ,
et il en résulte notre théorème de la page237, parfaitemeut analogue
à celui de la page 23I.QUESTIONS RÉSOLUES.
Démonstration des deux théorèmes énoncés à la
page I72 de
cevolume ,
etde quelques
autresthéorèmes analogues ;
Par M. J. B. DURRANDE.
SOIENT
a,b,
c les cosinus desangles
que- forme avec trois axesrectangulaires
l’axe- d’un cone droitqui
a bon sommet à.l’origine,
etdont l’angle générateur
est r ; cequi
donnera327
les
équations
de cet axe serontSoient
les
équations
d’unegénératrice quelconque A, B,
C étant les cosinns desanglcs
que forme cettegénératrice
avec les mêmes axes ; cequi
donneA, B, C,
serontindéterminés;
et le cosinus del’angle
de lagéné-
ratrice avec l’axe sera , en
ayant égard
aux conditions(I
et4),
mais cet
angle
doit être constant etégal à r;
doncD’un autre
côté ,
leséquations (3 et 4 )
donnentsubstituant donc dans
l’équation (5), quarrant
et chassant le dé-nominateur,
il viendra finalement pourl’équation
du cône dont ils’agit
Désignons
ce cône par C. Pour un autre côneC’,
de même sommetque le
premier, l’équation
seraâvec la condition
Nos deux cônes
C ,
CI secoupent ,
engênerai
suivant deux droitespassant
parl’origine ;
et toute combinaison de leurséquations
doitêtre
l’équation
d’une surfacepassant
par ces deux droites : telle estdonc ,
enparticulier y l’équation qu’on
obtient enmultipliant
celles-là en
croix,
etqui devient,
par lasuppression
du facteur commun et l’extraction de la racinequarrée
Cette
équation appartient ,
comme on levoit,
à deuxplans passant
l’un et l’autre par
l’origine,
et dont l’un seulement contient les intersections des deuxcônes ;
on le reconnaitrafacilement ,
en sup-posant
pour un moment que les deux cônes deviennentégaux
etcoïncidens ; l’équation
doit alors se réduire à o= o ; cequi
nepeut
avoir lieu
qu’en prenant
lesigne supérieur. Ainsi,
il est certainque
l’équation
duplan qui
contient les deux intersections des deux cônes estCette
équation
est aussi celle de leurplan tangent
commun , lors-qu’il
setouche ;
et onvoit,
en outre , que dans le casoù, n’ayant
que le sommet commun , ils sont tout-à-fait extérieurs ou intérieurs l’un à
l’autre ,
leplan (kll)
n’en existe pas moins. Nous nomme- rons ceplan (k"),
àl’avenir,
le Plan radical des deux cônes C et CI.Concevons un troisième cône C"
ayant
même sommet que les deux autres etayant
son axe dans l’axedes z ;
ce nouveau côneaura aussi des
plans
radicaux(kt
etk)
avec C etC’;
et on déduirales
équations
de cesplans
de celle duplan (k"),
ensupposant successivement,
danscelle-ci,
que CI et ensuite C devientCil ;
c’est-à-dire,
en ysupposant
d’abordal=o , b’=0, c’=I, r’=r", puis
ensuite a=o , b=0 ,c=I, r=rll. Cela donneraToute
combinaison
de ces deuxéquations appartiendra
à utrplan
329 plan qui
contiendra l’intersection desplans (k
etk’);
etpuisque
par l’élimination de r" entre
elles
on retombe surl’équation (k"),
il en résulte le théorème suivant :
THÉORÈME
I. Lesplans
radicaux detrois
cônes droits de même sommet ,pris
deux àdeux,
secoupent
tous trois suivantune même droite.
Nous
appellerons
à l’avenir cette droite l’axeradical
des trois cônes.Corollaire. Donc si l’on
conçoit
que l’un des cônesseulement ayant toujours
d’ailleurs son sommet commun avec les deux autres, varie degrandeur
et de situation dansl’espace ,
l’intersection de sesplans radicaux,
déterminés parrapport
aux deux autres, variablecomme
lui ,
ne sortira pas néanmoins d’un mêmeplan , lequel
serale
plan
radical de ces deux-ci.Si l’on
conçoit
unesphère qui
ait son centre au sommet commundes trois
cônes,
leurs intersections avec elles seront depetits cercles
tandis que les intersections des
plans
radicaux avec elle seront degrands cercles ,
que l’on pourraappeler
axes radicaux des deux cerclesauxquels
chacun d’eux sera relatif. L’axe radical de deux cercles sera enparticulier
l’arc degrand
cerclequi
passera par leur leurintersection , lorsque
ces deux cercles secouperont ;
et l’onaura ce théorème :
THÉORÈME
II. Les axes radicaux de trois cerclesquelconques
d’une
même sphère, pris
deux àdeux , se coupent
tous trois enun même
point. (*)
Nous
appellerons
à l’avenir cepoint
le centre radical de trois- cercles.Corollaire.
Donc
si l’onconçoit
que l’un des cercles seulement varie degrandeur
et de situation sur lasphère,
lepoint
de con-cours de ses axes
radicaux,
déterminés parrapport
aux deux autres variables commelui ,
ne sortira pas néanmoins d’ungrand cercle, lequel
sera l’axe radical de ces deux-ci.(*) C’est le premier des deux théorèmes de la page I72
Tom. VI. 47
QUESTIONS
De
la
résulte un moyen facile d’obtenir l’axeradical de deux
cercles d’unesphere, lorsque
ces cercles ne secoupent
pas. Il con-siste à décrire d’abord un cerale
qui
coupe cesdeux-là ;
en conduisant deuxgrands cercles
par leurs intersections aveclui ,
cesgrands
.cercles
secouperont
en unpoint
de l’axe radicalcherche ;
renou-velant donc
l’opération
pour un autre cercle différent dupremier
et coupant encore les deux autres, on obtiendra un second
point
de cet axe
radical,
et il ne seraplus question
que de faire passerun
grand
cercle par ces deuxpoints (*).
Onpeut
donc aussi faci- lement obtenir le centre radical de trois cercles d’unesphère.
Tout ce que nous venons de
dire ,
relativement à lasphère,
étant(*) On demandera
peut-être
comment on peut faire passer un arc degrand
cercle par deux
points
donnés sur unesphère?
il est aisé de voir que cettequestion se réduit à déterminer l’un de ses pôles ; et il est tout aussi facile de voir que ce
pôle
est à l’intersection de deux arcs décrits de ces deux pointscomme
pôles ,
et avec une ouverture de compaségale à f hypothénuse
d’untriangle- rectangle isocèle’,
dont les deux côtés del’angle
droit sontégaux
au rayon de lasphère.
Mais ,
dira-t-on , ceci suppose que l’on connaît le rayon de lasphère ;
et commentpourra-t-on le déterminer ? Voici la méthode,
très-simple,
que THÉODOSEindique
pour cela, dans ses
Sphériques ;
elle porte avec elle sa démonstration :Décrivez sur la
sphère
un cerclequelconque,
engardant
en réserve l’ouverture de compasqui
aura servi à le décrire.Marquez
sur la circonférence de ce cercle troispoints
arbitraires , dont vousprendrez ,
avec le compas, les distances deux à deux. De ces trois distances faites , sur unplan,
les trois côtés d’untriangle rectiligne, auquel
ensuite vous circonscrirez un cercle , dont le rayon sera évidem-ment
égal à
celui du cercle tracé sur lasphère.
Construisez ensuite untriangle- rectangle
dontl’hypothénuse
soit votre ouverture de compas, mise enréserve,
etl’un des côtés de
l’angle
droit le rayon de votre cercle.Prolongez
l’autre côté del’angle
droit,jusqu’à
sa rencontre avec laperpendiculaire
menée àl’hypothénuse
du sommet
opposé.
Vous formerez ainsi unplus grand triangle - rectangle
dontle
premier
ferapartie ,
ct dontl’hypothénuse
sera le diamètre de lasphère.
On a lieu d’être surpris qu’un
problème
aussimajeur
et d’une construction si facile ne soit traité dans aucun de nos livres élémentaires.J. D. G.
indépendant
de son rayon, doit être vrai aussi pour leplan, qui
n’est autre chose
qu’une sphère
dont le rayon estinfini ;
on a doncle théorème suivant :
THÉORÈME
III. Les axes radicaux de trois cercles tracés sur un mêmeplan,
etpris
successivement deux àdeux,
secoupent
tous
trois
en un mêmepoint.
Corollaire.
Donc,
si l’onconçoit
que l’un seulement des trois cercles varie à la fois degrandeur
et de situation sur leplan,
lepoint
de concours de ses axesradicaux,
déterminés parrapport
auxdeux autres, variable comme
lui,
ne sortira pas néanmoins d’uneligne droite, laquelle
sera l’axe radical de ces deux-ci.On
peut donc ,
enopérant
comme il a été dit pour lasphère,
construire facilement l’axe radical de deux cercles
qui
ne se cou-pent
pas.Si l’on
conçoit
que l’on fasse tourner lesystème
de deux cercleset de leur axe radical autour de la droite
qui joint
leurs centres) les deux cerclesengendreront
dessphères,
et l’axe radicalengendrera
un
plan qu’on
pourraappeler
leplan
radical d’e ces deuxsphères.
Or,
de là et de cequi précède,
résulte lethéorème
suivant :THÉURÈME
IV. Lesplans
radicaux de troissphères ,
considérées successivement deux àdeux ,
secoupent
tous trois suivant une même droite.Cette
droite,
évidemmentperpendiculaire
auplan qui
contientles trois centres, est ce que nous
appellerons
al’ave,nir
l’axe radicaldes trois
sphères.
De là il est encore aisé de conclure ce théorème-ci :
THÉORÈME
V. Les sixplans
radicauxqui
naissent de la considération dequatre sphères prises
deux àdeux,
et lesquatre
axes radicaux
qui
naissent de la considération des mêmessphères prises
trois àtrois ,
concourent en un mêmepoint.
Ce
point
est ce que nousappellerons
le centre radical des,quatre sphères.
Corollaire.
Donc ,
si l’onconçoit
que l’une seulementde
cesQUESTIONS
sphères
varie à la fois degrandeur
et desituation
dansl’espace ,
le
point
de concours de sesplans radicaux,
déterminéspar rapport
aux trois autres, variable comme
elle ,
ne sortira pasnéanmoins
d’uneligne droite , laquelle
sera l’axe radical de ces trois-ci.Retournons
présentement
à nos trois cônes.Supposons
que C et C" soienttangents
l’un àl’autre ;
leurplan
radical(k’)
deviendraleur
plan tangent
commun, dont l’intersection avec leplan
des axesdéterminera la
ligne
de contact des deux cônes.Mais, l’équation de
ce
dernier plan
estet sa
combinaison
avecl’équation (k’)
donneainsi ,
voilàles
deuxéquations
de laligne
de contact des deux cônes C et C".Mais, l’angle
de leurs axes devant êtreégal à
la sommeou à la différence de leurs
angles générateurs,
on doit avoirr
devant
êtrepris positivement
ounégativement, suivant
que les deux cônes se touchent extérieurement ou intérieurement. On ad’après
celaàu moyen de
quoi
nos deuxéquations
deviennentOn trouvera
semblabicment,
pour leséquations
de laligne
de contactde C" et C’
Si l’on
conduit unplan
par ces deuxdroites ,
sonéquation
seraou, en
développant
D’un autre
côté, l’équation
duplan qui
contient les axes de C etCf est
laquelle ,
à cause dedevient,
en substituant etdéveloppant,
Ces deux
plans
secoupent ,
engénéral ;
et , touteéquation
déduitede la combinaison des leurs doit
appartenir à
une surfacequi
contientleur intersection : telle sera
donc,
enparticulier
cellequ’on
obtiendraen
ajoutant
àl’équation (T")
leproduit
de cettedernière
parTang.r";
cette
équation
estc’est donc celle d’un
plan qui
concourt en une même droite avecles deux autres , et dont
conséquemment
laligne
d’intersection estdéterminée par cette dernière
équation
et parl’équation (7) ;
or , ellesne
contiennent ,
ni l’une nil’autre,
rien de relatif au côneC",
et seraient encore les mêmes si r" était
infini ;
on a donc ce théorème :THÉORÈME
VI. Si un cône variable degrandeur
est consiam- menttangent à
deux autrescônes,
degrandeur
et de situationinvariable,
leplan qui
contiendra seslignes
de contact avec eux,QUESTIONS
variable comme
lui,
couperatoujours néanmoins le plan
deleur
axes suivant une même
droite , laquelle
ne sera autre quel’inter-
section de ce dernierplan
avec leplan tangent
commun aux deux cônes.Nous
appellerons
à l’avenir cette droite l’axe de similitude des deux cônes fixes.En considérant le sommet commun des trois cônes comme le
centre d’une
sphère
d’un rayonquelconque,
onobtient
cet autrethéorème :
THÉORÈME
VIII. Si un cercle tracé sur unesphère,
variablede grandeur,
est constammenttangent à
deux autres cercles de la mêmesphère,
degrandeur
et de situationinvarariable,
l’arc degrand
cercle conduit par ses
points
de contact avec eux, vaxiable commelui,
couperatoujours
néanmoins l’arc degrand
cerclequi joint
leurs
pôles
en un mêmepoint , lequel
ne sera autre que l’inter- section de cet arc degrand
cercle avec l’arc degrand
cercletangent
à la
fois
aux deux cercles-Ce
point,
que nousappellerons
à l’avenir le centrede similitude
des deuxcercles ,
est facile àassigner, lorsqu’on peut
conduire unarc de
grand
cerclequi
les touche tous deux. Dans le cascontraire,
en décrivant un
petit
cerclequi
les touche l’un etl’autre,
et conduisant ensuite ungrand
cercle par les deuxpoints
de contact,ce
grand
cerclecontiendra
le centre- desimilitude ;
enrépétant
doncla même
opération
pour un autrepetit cercle,
touchant encore leseux cercles dont il
s’agit,
on obtiendra un nouveaugrand cercle,
dont l’intersection avec le.premier
donnera lepoint
cherché. On doit seulement remarquerqu’ici
on aura deux centres de similitude-placés
aux deux extrémités d’un même diamètre de lasphère..
Tout ceci étant
indépendant
de lagrandeur
du rayon de lasphère
devra être vrai aussi
lorsque
ce rayon serainfini, c’est-à-dire,
lors- que la.sphère
deviendra unplan ;
on a donc ce théorème:THÉORÈME
VIII. Si un cercle variable degrandeur
sur unplan
est constammenttangent à
deux autrescercles,
degrandeur:
RÉSOLUES. 335
et de
situation invariable,
tracés sur le mêmeplan;
la droite con-duite par ses
points
de contact avec eux, variable commelui ,
coupera
toujours
néanmoins la droitequi’ joint
les centres en unmême point, lequel
ne sera autre que celui où cette droite estcoupée
par la
tangente
commune aux deux cercles.Ce
point ,
que nousappellerons
à l’avenir le centre de similitudedes
deuxcercles, peut
êtredéterminé ,
lors mêmequ’on
nepeut
mener à ces deux cercles une
tangente
commune, en suivant exacte-ment ce que nous venons de dire pour deux cercles d’une
sphère.
De ce théorème il est encore facile de déduire le suivant
THÉORÈME
IX. Si unesphère
variable degrandeur
est cons-tamment
tangente à
deux autressphères ,
degrandeur
et desi-
tuation
invariable ,
la droite conduite par lespoints
de contact ,-variable comme
elle ,
couperatoujours
néanmoins la droitequi joint
les centres , et la couperatoujours
en un mêmepoint, lequel
ne sera autre que le sommet du cône circonscrit à la
fois
auxdeux
sphères fixes.
Nous
appellerons
à l’avenir cepoint
le centre de similitude desdeux
sphères.
Revenons encore a nos cônes.
D’après
cequi
a été ditci-dessus,
en obtiendra l’axe de similitude des deux cônes
C, CI,
en com-binant entre elles les deux
équations (
7 et8 ) ,
cequi
donneraMais il faut remarquer que tout ceci est relatif à
l’hypothèse
oùle cône C" touche les deux autres extérieurement. Ces formules conviennent
également
au cas où ce même cône lesenveloppe
tousdeux,
car elles nechangent
pas par lechangement
simultané dessignes
de r et r’. Enconséquence,
la droite(e")
est celle suivantlaquelle
leplan
des axes de C et CI estcoupe
par leursplans
tangens
extérieurs. Pour obtenir celles suivantlesquelles
le mêmeplan
estcoupé
par leursplans tangens
communsintérieurs,
ilQUESTIONS
suffira de
changer ,
dans cesformules ,
lesigne
de Funquelconque
des deux
angles r, r’,
cequi donnera également
Pour
distinguer
ces deux axes de similitude l’un del’autre ,
nousappellerons
lepremier
axe de similitude externe, et le second axede similitude interne. Nous admettrons des dénominateurs
analogues,.
soit pour deux cercles traces sur une même
sphère
ou sur unplan
soit pour deux
sphères
dansl’espace.
En considérant ensuite successivement lè
système
des deux cerclesC ,
CI et celui des deux cercles CI, C",
on devra trouverégalement à chaque système
un axe de similitude, externe et un axe desimilitude
interne.Désignons respectivement
ces axes par(el)
et(i’)
pour lepremier système,
et par(e)
et(i)
pour le second’.On conclura les
équations
de(el)
et(i’)
de celles de(ell)
et(i"),
en
supposant ,
danscelles-ci ,
que CI devientC" ; c’est-à-dire ,
ensupposant a’=0, b’=0, Cl= 1 ,
r’=r". On conclura semblable-ment les
équations
de(e)
et(i)
de celles de(ell)
et(ill),
en sup-posant,
danscelles-ci ,
que C devientCIl; c’est-à-dirc,
ensupposant
a=0,
b=0,
c=I, r=rll. Il viendra ainsiSI l’on fait passer un
plan
par les droites(e) , (el)
sonéquation
sera
{(bc’-cb’)
337
si l’on veut
savoir
suivantquelle
droite ceplan
coupe celui des axes des cônesC, C’,
il faudra combiner sonéquation
avee celle de cedernier
plan , qui
est, comme nous l’avonsdéjà
vumais en retranchant de la
première
leproduit
de cette dernière parSin.r",
elle - se réduitsimplement à
équation qui
a évidemment lieu en mêmetemps
que leséquations (e"),
d’où il suit que cette dernière droite est sur leplan (E)
Mais, puisque (i), (i’), (i")
se déduisentrespectivement
de(e), (e’), (e"),
par le seulchangement
dusigne
r ou der’,
on doiten conclure que les trois
équations qu’on
déduira del’équation (E)
par les
changemens
successif etsimultané
de cessignes,
sont leséquations
de troisplans (I), (I’), (I"),
dont lepremier
contient(e), (i’), (i"),
le second(i), (e’), (i")
et le troisième(i), (i’), (e").
On a donc le théorème que voici :THÉORÈME
X. Les axes de similitude externes de trois cônes de même sommet, considérés successivement deux àdeux,
sont tous trois sur un mêmeplan:
chacun d’eux est sur un mêmeplan
avecdeux des axes de similitude
internes ;
de sorte que ces six axessont sur
quatre plans.
On
peut appeler
lesquatre plans qui
contiennent les six axesTome VI.
48
QUESTIONS
de similitude de trois cônes les
plans
de similitudede
ces trois cônes.Un seulement est externe, et les trois autres sont internes.
En considérant le sommet commun des trois cônes comme le
centre d’une
sphère,
d’un ra yonquelconque ,
on obtiendra cet autre,théorème :
THÉORÈME
XI. Les centres de similitude externes de trois.cercles d’une
sphère ,
considérés successivement deux àdeux ,
sonttous trois sur un même arc de
grand
cercle : chacund’eux
est sur un même arc degrand
cercle avec deux des centres de similitudeinternes ;
de sorteque
ces six centres sont surquatre
arcs degrands
cercles.
(*)
On
peut appeler
cesgrands
cercles les axés de similitude des trois cercles dont ils’agit ;
un seul est externe , et les trois autres sont internes.La vérité de ce théorème étant
indépendante
de lagrandeur
durayon de la
sphère,
il sera vrai encorelorsque
ce rayon serainfini ;
en a donc cet autre théorème :
THÉORÈME
XII. Les centres de similitude externes de trois cercles tracés sur un mêmeplan ,
et considérés successivement deux àdeux ,
sont tous trois sur une mêmeligne
droite : chacun d’euxest en
ligne
droite avec deux des centres de similitudeinternes
de sorte que ces six centres sont sur
quatre
droites.On
peut appeler
ces droites les axes de similitude des troiscercles ;
Un seul est externe et les trois autres sont internes.
De là il est encore aisé de déduire les trois théorèmes que
voici:
THÉORÈME
XIII. Les centres de similitude externes de troissphères, prises
successivement deux àdeux ,
sont tous trois situéssur une même
ligne droite,
contenue dans leplan
de leurs centres :chacun d’eux est en
ligne
droite avec deux des centres de sirnilitudeinternes,
de sorte que ces sixpoints ,
tous situés sur leplan
descentres , sont sur
quatre
droites tracées surce plan.
(*) C’est le deuxiéme
théorème
de la page I72.RÉSOLUES. 339
On
peut appeler
cesquatre
droites les axes de similitude des troissphères ;
un seul est externe, et les trois autres sont internes.THÉORÈME XIV.
Si unesphère
variable degrandeur
dansrespace
est constammenttangente
à troissphères
degrandeur
etde situation
invariable ;
leplan
conduit par sespoints
de contactavec
elles,
variable commeelle,
couperatoujours néanmoins
leplan
des centres suivant une même
droite, laquelle
ne sera autre que l’axede similitude des trois
sphères.
On doit remarquer que l’axe dont il
s’agit
est externe,lorsque
la
sphère
variable touche extérieurement ouenveloppe
à la fois lestrois
sphères fixes ;
etqutau
contraire il est internelorsque
lasphère
variable
touche l’une dessphères
fixes extérieurement etenveloppe
les deux autres , ou encore
lorsque ,
touchant ces deux-ci extérieure- ment, elleenveloppe
lapremière.
THÉORÈME
XV. Les six centres de similitude externes dequatre sphères
considérées successivementdeux
àdeux ,
et consé-quemment
lesquatre
axes de similitude externes de ces mêmessphères
considérées successivement trois à trois sont situés sur un même
plan :
chacun de ces axes est dans un mêmeplan
avec trois dessix centres de similitude
internes ;
de sorte que les douze centres sont sur seize droitesqui
sont elles-mêmes situées surcinq plans.
On
peut appeler
cesplans
lesplans
de similitude desquatre sphères;
un seul est externe tandis que les
quatre
autres sont internes.Les théorèmes que nous venons d’énoncer sont connus, pour la
plupart ;
mais il n’était pas’ inutile de faire voir comment, en éta- blissant entre eux une subordinationconvenable,
onparvient
faci-lement à les démontrer. Ce
qu’on
trouve à la page349
du IV.evolume de ce recueil suffira pour en faire sentir
l’importance
etl’utilité.