É D I T O R I A L
L
’étude des fonctions biologiques et des maladies humaines nécessite de plus en plus des modèles pertinents. Bien que la souris offre de multiples possibilités, d’autresespèces sont requises dans certains cas. Le lapin en fait partie.
C
et animal est génétiquement plus proche de l’homme, et il est de plus grande taille que la souris. Il constitue ainsi un meilleur modèle pour étudier des maladies comme l’athérosclérose, et certaines interventions chirurgicales sont plus facilement réalisables sur lui que chez la souris.L
a transgenèse est relativement efficace chez le lapin, vial’utilisation de la micro- injection de gène dans les pronuclei des embryons et d’autres techniques comme celle basée sur l’utilisation de vecteurs lentiviraux sont également utilisables chez cette espèce.I
l a été montré que le clonage, bien que laborieux, est possible chez le lapin. Le séquençage complet de son génome est en cours d’achèvement.D
e plus, l’espèce est utilisée pour produire des protéines d’intérêt thérapeutique y compris des anticorps polyclonaux humains. Elle constitue également une source significative de viande dans certaines régions du globe.L
e premier congrès international sur les biotechnologies du lapin a eu lieu à Tsukuba au Japon en 2005 et le second à Jouy-en-Josas en 2007. Ces deux congrès ont montré les attentes d’un certain nombre de laboratoires pour les biotechnologies du lapin. Le prochain se tiendra en Chine en 2009.GLouis-Marie Houdebine
Directeur de recherche à l’Inra
L’impact croissant du lapin
dans les biotechnologies
BIOFUTUR 287 • AVRIL 2008 1
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