Devoir libre de Sciences Physiques n
◦3 du 08-11-2021
— Solutions —
Probl` eme n
o1 – Optique active : m´ ethode interf´ erom´ etrique
Ecrin PC´ 19951.Le principe deHuygens-Fresneldit que tout ´el´ement de surface du diaphragme se comporte comme une source secondaire ´emettant une onde ´el´ementaire de mˆeme fr´equence que l’onde re¸cue. L’amplitude ´emise est donn´ee par dA=Ks0expjωtexpjϕ(x, y)dS .
2.Cela signifie que b≪LOy o`u LOy repr´esente la longueur de la fente selon l’axe Oy. On pourra donc se contenter dans l’application du principe d’Huygens-Fresnel d’appliquer un raisonnement unidimensionnel selon Ox.
3. L’amplitude A(X) de l’onde issue de la fente et re¸cue en M est donn´ee par l’int´egrale de Fraunhofer.
Consid´erons un point d’abscissexde la fente qui diffracte `a l’infini selon la directionθ, voir la figure 1.
x
b b
b
bx
0
X X
θ θ θ
δ f′
Figure 1 – Diffraction `a l’infini
La diff´erence de marche ´etant donn´ee par δ =xsinθ, on en d´eduit que l’amplitude ´el´ementaire diffract´ee est dA =KA0expj2πxλsinθdx. Compte tenu du fait qu’on travaille dans les conditions de stigmatisme de Gauss pour la lentille, l’angleθest n´ecessairement tel que sinθ≃tanθ≃θ. Or, en utilisant le rayon lumineux passant par le centre optique de la lentille, on a θ = Xf′. L’amplitude totale diffract´ee est A=Rb/2
−b/2dA. Apr`es calcul, on trouve : A(X) =KA0bsincπbXλf′ .
4. L’´eclairement correspondant est : E(X) =E0sinc2πbXλf′ , avec E0 =K2A2b2. L’allure de cette courbe est repr´esent´ee sur la figure 2.
0 X E(X) b E0
b
b b
λf′
b 2λfb′
−λfb′
Figure2 – Fonction d’´eclairement
Il est important d’observer que le maximum principal obtenu pourX = 0 se distingue nettement des maxima secondaires puisque son amplitude est 20 fois plus grande que le premier maximum secondaire. La largeur du pic principal de diffraction est double de celle des maxima secondaires.
5.L’´eclairement observ´e sur l’´ecran (plan (O′XY)) est repr´esent´e sur la figure 3. Il est compos´e de bandes de lumi`ere dans la directionOyd’intensit´e diminuant rapidement lorsque|X|augmente.
6.Nous avons choisi dans le calcul de prendre le rayon r´ef´erence au centre de la fente, dans ces conditions, le d´ephasage entreA(X) et la vibration produite enM par la lumi`ere qui est pass´ee par le centreO de la fente est nul , comme le montre d’ailleurs le calcul puisque nous avons obtenu une expression r´eelle pour l’amplitude A(X).
7.Pour le calcul de l’amplitudeA(X) au pointM(X,0) de l’´ecran, rien ne nous empˆeche de conserver l’origine des phases enx= 0. Par contre, lors de l’int´egration, il faudra faire attention aux bornes puisque maintenant
X Y
b b b b
0 λf′
b
2λf′
−λfb′ b
Figure3 – ´Eclairement observ´e sur l’´ecran l’amplitude sera donn´ee par A =Rx0+b/2
x0−b/2 dA. L’amplitude trouv´ee sera d´ephas´ee par rapport `a la pr´ec´edente selon : A(X) =KA0bsincπbXλf′ expj(2πxλf0′X) .
8. Aucun changement n’est observ´e sur l’´ecran puisque lorsque l’on prend le module au carr´e, l’exponentielle de phase va✭✭ disparaˆıtre ✮✮.
9. L’amplitudeA1(X) au point M(X,0) de l’´ecran est la somme des deux expressions calcul´ees avant pour x0= 2b. On a A1(X) =KA0bsincπbXλf′[1 + expj(4πbXλf′ )] .
10.L’´eclairement est E1(X) = E20′ sinc2πbXλf′[1 + cos(4πbXλf′ )] . L’allure de la courbe associ´ee est donn´ee sur la figure 4.
0 X E1(X)
E0′
b b
b bb
λf′
b 2λfb′
−λfb′ −λf2b′
Figure4 – Fonction d’´eclairement pour 2 fentes
11.On voit que l’´eclairementE1est le produit de l’´eclairement trouv´e avant par une fonction d’interf´erences entre deux ondes coh´erentes de la forme 1 + cos(4πbXλf′ ). Sur la figure 4, on peut voir, repr´esent´ee en petits points, l’enveloppe constitu´ee par la fonction de diffraction en sinc2πbXλf′.
12.Avec des fentes infiniment minces, l’intensit´e diffract´ee donn´ee par sinc2πbXλf′ serait ind´ependante deX puisqueb→ ∞. Tous les maximums de lumi`ere de la fonction d’interf´erences seraient pr´esents dans la figure et donn´es par : X=nλf2b′ pourn∈Z.
13.Comme on a pu le voir en comparant les figures 2 et 4, les bandes de lumi`ere sur l’´ecran seront plus fines et d’intensit´e plus importante par rapport `a ce qu’elle valait dans le cas de la diffraction par une fente.
14.On constate bien d’apr`es la courbe de la figure 4 que trois franges se distinguent des autres. Leur position est X = 0 etX=±λf2b′ . Leur intensit´e relative correspond `a sinc2π2, c’est `a dire II10 = π42 ≃0,41 .
Nous avons vu que lors d’une translation, l’intensit´e lumineuse n’´etait pas modifi´ee. Les intensit´es propos´ees par l’´enonc´e correspondent bien `a ce que l’on vient de trouver. Le d´ephasage entre les amplitudes a ´et´e calcul´e avant et nous avions trouv´e : j(2πxλf0′X). Ici,x0 =vt. On applique ce r´esultat en X = 0 ce qui fait une phase
nulle et aussi enX =λf2b′, ce qui conduit bien `a πvtb .
A. D´ etection des d´ efauts de phase
15.P1 est le plan focal objet de la lentille L1, un objet lumineux qui y est situ´e aura son image rejet´ee `a l’infini. L’image d’un point situ´e `a l’infini sera dans le plan focal image de la lentille L2. Il est donc ´evident que P1 etP2 sont conjugu´es . Une construction graphique ´evidente conduit `a constater que le grandissement transversal est−1.
16. L’image deO1 estO2 .
17.Les trois points images de la source correspondent aux trois pics retenus dans la partie pr´ec´edente.
18.Encore une fois, la r´eponse `a cette question a ´et´e donn´ee pr´ec´edemment lors du calcul du d´ephasage des amplitudes complexes correspondant aux trois fentes.
19.On utilise toujours les lentilles dans les conditions de Gauss. Le stigmatisme assure l’absence de modi- fication relative de phase. Comme le grandissement est de −1, on aura une mˆeme amplitude pour des points situ´es de part et d’autre de l’axe optique. Ainsi : Wi(X, Y) =W(−x,−y) .
20.Ce r´esultat est en accord avec les pr´ec´edents puisque qu’on voit bien apparaˆıtre les d´ephasages pour les ondes qui sont affect´ees d’un coefficient sur les amplitudes de π2 ce qui correspond bien `a la racine carr´ee de π42. 21.En l’absence de turbulence, l’´etoile ´etudi´ee forme une image dans le plan focal objet d’une lentille conver- gente. Cette image va donc servir d’objet pour la lentille convergente plac´ee devant le dispositif utilis´e. Il se forme alors un faisceau de rayons parall`eles , c’est-`a-dire dans un langage ondulatoire une onde plane . L’amplitude de l’onde qui atteint le planP1 est donc uniforme : W(x, y) =W0.
22.En tenant compte du grandissement de−1 vu avant, on peut donc ´ecrire queW(X, Y) =W(−x,−y) = W0exp [jψ(−x,−y)]. L’amplitude totale s’exprime par superposition des 3 termes :
Wn(X, Y, t) =W0[expjψ(−x,−y) +π2expjψ(−x+λf2b′,−y) exp−jπvtb +2π(−x−λf2b′,−y) exp(+jπvtb ) L’´eclairement est E(X, Y, t) =WnWn∗ . On ne d´eveloppera pas plus avant le calcul.
23. Il y a N fentes, l’angle entre les centres de deux fentes successives est 2πN. Le rayon est R, c’est donc l’espacement 2πRN qui joue le rˆole de 2b. La vitesse de d´efilement est ωgR. Dans le calcul de WnWn∗, on voit facilement qu’il y aura des termes de pulsation 0,ω et 2ω venant de expjπvtb avec v=ωgRet b= πRN . On en d´eduit que ω=N ωg .
24.Il faut d´evelopper le produitWnWn∗. . . On trouve deux fois la somme suivante :
2
πexpjωtexp−j[ψ(λf2b′ −x,−y)−ψ(−x,−y)] +2πexp−jωtexp−j[ψ(λf2b′ −x,−y)−ψ(−x,−y)]
L’´enonc´e propose de faire un d´eveloppement limit´e `a l’ordre 1, il consiste `a ´ecrire que : ψ(−x+ λf2b′,−y)− ψ(−x,−y) = λf2b′∂ψ∂x. Ensuite, on obtient un terme de la forme cos [ωt+β(x, y)] avecβ(x, y) = λf2b′∂ψ∂x(−x,−y).
On peut conclure par s=−λf2b′ .
Probl` eme n
o2 – ´ Etude d’un r´ efrig´ erateur
Agro - V´eto 2005A. Pr´ eliminaire
1. Le diagramme de Clapeyron est repr´esent´e sur la figure 5. La courbe en pointill´es repr´esente la courbe d’´ebullition et de ros´ee. Les deux isothermes d’Andrews forment un palier aux pressionsP1 etP2.
2.La chaleur latente correspond `a la diff´erence d’enthalpie entre l’´etat liquide et l’´etat vapeur : L1=h1V −h1L= 182,2 kJ·kg−1 . De mˆeme : L2=h2V −h2L= 123,6 kJ·kg−1 .
3.On a ∆s=T∆hchgt. On trouve donc ques1V−s1L=LT11. Cela donne (en appliquant aux deux temp´eratures) : s1L= 24 J·kg−1·K−1 ets2L= 285 J·kg−1·K−1 . Cela nous permet de compl´eter le tableau.
4. On choisit comme syst`eme une masse de fluide qui progresse dans le dispositif, voir la figure 6. Il s’agit d’un syst`eme ferm´e, cela nous permet d’appliquer le premier principe dans sa version traditionnelle. On a
∆ec+ ∆epot+ ∆u=w+q en raisonnant sur des quantit´es massiques. Ici, on n´eglige les variations d’´energie cin´etique et les variations d’´energie potentielle, on a donc : ∆u=w+q. Il faut distinguer dans le travail celui qui est dˆu `a des parties mobiles dans la machine (comme des pistons, des pˆales . . . ) de celui qui est dˆu aux forces de pression du fluide ext´erieur au syst`eme et qui se situe avant et apr`es ce dernier. En r´egime permanent,
v P
bb b b
b b
P1
P2
T2
T1
Liquide et Vapeur Liquide
Vapeur
Figure 5 – Diagramme de Clapeyron Liquide - Vapeur
la partie de fluide qui se trouve en commun entre les deux positions du syst`eme ne voit pas son ´energie interne changer. On peut ´ecrire queutot−ent =u1+u0 o`uu1correspond `a la partie de fluide en entr´ee etu0`a la partie invariable. Le mˆeme d´ecoupage en sortie am`eneutot−sort=u2+u0. Ainsi, on peut ´ecrire que ∆u=u2−u1. Si l’on appellev1 le volume de la partie de fluide en entr´ee et v2 celui de la partie en sortie, le travail des forces de pression se compose des deux termes suivants : went =−R0
v1P1dv et wsort = −Rv2
0 P2dv. Au total, on a wpression=P1v1−P2v2. Ainsi ∆u=w+qdevient ∆u=W∗+wpression+q. Et commeh=u+P v, on obtient :
∆h=w∗+q .
T1
P1
v1
T2
P2
v2
Figure6 – Fluide en ´ecoulement permanent
5.L’enthalpie est une fonction additive d’o`uh=hliq+hvap. Si l’on appellexla fraction massique en vapeur, (1−x) correspond `a la partie liquide. On a donc h = (1−x)hL(T) +xhV(T). Cela conduit `a la relation recherch´ee : h(x, T) =hL(T) +x(hV(T)−hL(T)) .
6.L’entropie ´etant aussi additive, on a automatiquement : s(x, T) =sL(T) +x(sV(T)−sL(T)) .
B. ´ Etude du compresseur
7.La compression ´etant adiabatique et r´eversible, elle est donc isentropique. On ´ecrit :sf =si. En sortie, on a de la vapeur saturante `a la temp´eratureT2, ainsisf =s2V. L’entropie en entr´ee du compresseur correspond `a la formule trouv´ee `a la question pr´ec´edente :si=s1L+x(s1V−s1L). On trouve finalement : x= ss21V−s1L
V−s1L = 92,9% . 8. Pour les mˆemes raisons que pr´ec´edemment, hf = h2V = 387,7 kJ·kg−1 et hi = h1L+x(h1V −h1L) = 347,5 kJ·kg−1.
9.On en d´eduit que : W s∗=hf−hi= 40,2 kJ·kg−1 .
C. ´ Etude du condenseur
10.Il se produit la condensation totale du gaz en liquide, donc : Qch=−L2=−123,6 kJ·kg−1 . Le fluide arrive dans le condenseur `a une temp´erature plus ´elev´ee que l’air ambiant, il va donc perdre de l’´energie et, ici, se liqu´efie. Il est donc normal queQch soit n´egative.
11.Sur le changement d’´etat, on a ∆s= −TL22 =−395 J·kg−1·K−1. Pour l’entropie transf´er´ee, on sait que stransf = TQch
air = −422 J·kg−1·K−1. On obtient : scr= ∆s−stransf = 27 J·kg−1·K−1. On constate que l’entropie cr´e´ee est positive, ce qui est conforme au second principe de la Thermodynamique.
D. ´ Etude du d´ etendeur
12.Le d´etendeur est parfaitement calorifug´e (Q = 0), il ne comporte pas de pi`ece mobile (W∗ = 0). On a donc ∆h= 0 en appliquant le premier principe ´etabli pr´ec´edemment.
13.La conservation de l’enthalpie s’´ecrit h2L=h1L+x′(h1V −h1L). On trouve : x′= hh12L−h1L
V−h1L = 47,2% . 14.Ici,stransf = 0. On a donc ∆s=scr. On a si=s2L= 285 J·kg−1·K−1 etsf =s1L+x′(s1V −s1L) =
357 J·kg−1·K−1. On trouve finalement que scr = 72 J·kg−1·K−1.
E. ´ Etude de l’´ evaporateur
15. Dans l’´evaporateur, il n’y a pas de pi`ece mobile donc W∗ = 0, donc Q = ∆h = hf −hi. Or hi = h1L+x′(h1V −h1L) = h2L = 264,1 kJ·kg−1 et hf = h1L +x(h1V −h1L) = 347,5 kJ·kg−1. On trouve :
Qf r= 83,4 kJ·kg−1 .
16.La variation d’entropie est ∆s=sf−si avecsi=s1L+x′(s1V −s1L) etsf =s1L+x(s1V −s1L). On a donc ∆s= (x−x′)(s1V −s1L) = 323 J·kg−1·K−1. L’entropie transf´er´ee eststransf =QTf r
f r = 317 J·kg−1·K−1. L’entropie cr´e´ee est alors : scr= 6 J·kg−1·K−1.
F. Bilan
17.Le cycle est repr´esent´e sur la figure 7.
v P
bb b b
b b
b b
P1
P2 T2
T1
Liquide et Vapeur Liquide
Vapeur A D
B C
Figure7 – Cycle du r´efrig´erateur
18.L’efficacit´e est le rapport de la quantit´e ´energ´etique int´eressante sur la quantit´e ´energ´etique qui doit ˆetre pay´ee. On a donc e=QWf r∗ =83,440,2 = 2,07 .
19.L’efficacit´e th´eorique maximale d’un r´efrig´erateur s’obtient dans le cas o`u la totalit´e des transformations sont r´eversibles. L’application des deux principes de la Thermodynamique donne : W∗+Qf r+Qch = 0 et
Qf r
Tf r +QTch
ch = 0. On a donc e=T Tf r
ch−Tf r. On trouve donc e=T2T−1T1 = 4,69 .
20. L’entropie cr´e´ee sur un cycle est la somme sur l’ensemble des ´etapes. Il n’y a pas de cr´eation d’entro- pie lors du passage dans le compresseur. En additionnant les contributions des trois autres ´etapes, on trouve scr= 105 J·kg−1·K−1. On peut aussi obtenir ce r´esultat en disant que sur un cycle ∆s= 0 et que l’entropie cr´e´ee est l’oppos´ee de l’entropie transf´er´ee.
21.Les valeurs des temp´eratures ´etaient pr´evisibles tout d’abord parce que l’´echange thermique avec la source chaude est n´ecessairement vers 20◦C puisqu’il s’effectue avec l’air de la cuisine. Pour l’autre temp´erature, il
´etait n´ecessaire d’avoir une temp´erature plus basse que celle de la chambre froide (−10◦C). On peut, dans ces conditions, comprendre le choix de−15◦C.