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Thème introductif : Regard croisés sur un événement qui a marqué l’actualité 2019 : l’incendie de Notre Dame. Le Covid-19 un objet de la géographie Analyser, interroger, adopter une démarche réflexive

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Academic year: 2022

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Thème introductif : Regard croisés sur un événement qui a marqué l’actualité 2019 : l’incendie de Notre Dame.

Le Covid-19 un objet de la géographie

Analyser, interroger, adopter une démarche réflexive : Définir la géographie par l’analyse des documents.

Employer les notions spécifiques aux disciplines : Employer les notions et le lexique acquis en géographie.

Cartographier l'espace domestique.

Pendant le confinement qui a eu cours en France comme dans de nombreux pays du monde lors de la pandémie de Covid-19, de mars à mai 2020, de nouvelles pratiques géographiques que l’on pourrait qualifier de domestiques sont apparues. Il s’agissait pour les enseignants d’inventer des façons dont les élèves pourraient faire de la géographie chez eux, mais loin de leur écran devant lequel ils passaient déjà beaucoup de temps en raison de la continuité des enseignements à distance. Parmi ces pratiques, la cartographie des espaces du confinement (l’appartement, la maison, le jardin) a donné lieu à des productions intéressantes (voir image ci-jointe).

Mais ce fut aussi l’occasion de regarder par la fenêtre pour s’exercer au croquis ou à l’analyse de paysage. Je m’y suis essayé depuis la fenêtre de mon appartement à Lyon. La vue est prise en direction du sud, depuis le 7e étage d’un appartement donnant sur l’avenue Berthelot, un important axe routier ouest-est. Elle témoigne du paradoxe suivant : dans ce quartier marqué par la vitesse et les mobilités (vitesse des changements urbains, mobilités des navetteurs), le confinement a créé un espace d’immobilité et de (relatif) silence (…) À l’instar du paysage visuel, le paysage sonore est également modifié par le confinement. Le chant des oiseaux redevient perceptible ainsi que le bourdonnement des insectes : des ruchers sont installés sur un terrain proche appartenant à la SNCF et il semblerait que le printemps 2020 soit exceptionnel pour l’apiculture, en raison de la diminution des nuisances touchant les abeilles.

Par moments, l’avenue normalement très passante est parfaitement silencieuse. Les ingrédients d’une urbanité d’habitude si marquée s’effacent et, oserait-on dire « provincialisent » ce paysage visuel et sonore.

Géoconfluences, « Le temps suspendu. Regard sur un paysage urbain lyonnais pendant le confinement », image à la une, juin 2020.

Espace : Étendue terrestre ou maritime.

Territoire : Espace que l’Homme s’est approprié.

Échelle : Niveau d’analyse d’un espace, du local au mondial. La géographie combine les échelles, c’est à dire les échelons spatiaux pour mieux analyser un phénomène.

Carte : Représentation d’un espace sur un support papier ou numérique, qui nécessite une réduction de l’échelle.

Aménager : Action d’un individu ou d’un groupe social visant à transformer l’espace dans le but de générer des effets positifs sur les sociétés.

Une analyse multiscalaire de la pandémie.

Plus que jamais, l’épidémie d’infection à coronavirus rend visible par l’espace les faits sociaux que la géographie interroge et ce à toutes les échelles : mondiale, européenne, nationale, locale et jusqu’à la plus fine.

Du reste, plus l’échelle s’affine, plus les disparités économiques et les grands courants de la mondialisation s’expriment dans des inégalités sociales qui se traduisent en chiffres mais aussi en faits et qui concernent toutes celles et tous ceux qui habituellement ne se voient pas ou peu. L’épidémie agit ici comme un puissant révélateur de l’organisation de l’espace géographique. Elle met en évidence les interactions multiples entre les territoires à différentes échelles. Des commentaires, des cartes et des statistiques produites ici ou là, affleurent les notions et le vocabulaire des géographes : mondialisation, clusters, mobilités, frontières, environnement, inégalités, disparités et jusqu’à cette recommandation de « distanciation sociale » qui concerne l’organisation de l’espace à l’échelle de chaque individu.

« Introduction, des échelles pour comprendre, La pandémie de Covid-19, regards croisés de géographes », Géoconfluences, Mai 2020.

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Géographie confinée de Clara et Baptiste, sixième. Source : Gabriel Kleszewski, Yannick Mével, Justine Moncomble, « Géographie du confinement », Les Cahiers pédagogiques, 17 avril 2020.

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Qu’est ce que la GÉOGRAPHIE?

Habitant de la surface de la Terre, l’Homme a, depuis l’aube des temps, cherché à savoir où il se trouvait, à connaître ce qui existait au delà de la ligne d’horizon, à inventorier chaque élément de l’étendue terrestre, à identifier les lieux, à les décrire (…) Pouvoir se situer, absolument et relativement, pouvoir se déplacer en construisant un itinéraire, connaître les terres lointaines où l’on ne se rendra jamais. La diversité des hommes qui y vivent, les ressources, (…) représenter et transmettre ce savoir, telle est la longue quête entreprise et sans cesse renouvelée. Ce premier volet comporte l’exploration et la découverte de la Terre et l’étonnante histoire de sa représentation cartographique. (…) La seule présence des sociétés humaines « dénature » la surface de la Terre, entraîne sa transformation. L’Homme est un agent géographique quand il défriche draine, cultive, construit, substitue au milieu naturel un milieu artificiel qu’il serait plus satisfaisant d’appeler « humain ».

Philippe et Geneviève Pinchemel, La face de la Terre, Éléments de géographie, Armand Colin, 1988.

Mondialisation et démondialisation au prisme du Covid 19.

En quelques mois, l’épidémie de coronavirus, partie de Wuhan en Chine, est devenue une pandémie mondiale.

Pour en limiter les effets, plus de la moitié de l’humanité s’est retrouvée soit confinée, soit limitée dans ses déplacements alors que des centaines d’Etats accéléraient la fermeture de leurs frontières. En quelques semaines, pour des millions d’élèves et de parents, la mondialisation a quitté le rayonnage des concepts ou des notions pour devenir une réalité tangible et sensible. Et la géographie est alors apparue comme une incontournable boîte à outils pour rendre plus intelligibles notre monde contemporain et ses dynamiques. Ensuite la diffusion planétaire très rapide de la pandémie a été portée par la mondialisation entre des territoires souvent très éloignés géographiquement les uns des autres mais associés, donc articulés et interdépendants.

Globalement, la pandémie a suivi deux logiques de diffusion dans l’espace mondial. Initialement, une diffusion traditionnelle par « proximité de voisinage », en tache d’huile, en Chine même, puis dans le voisinage asiatique immédiat (Corée du Sud, Japon, Vietnam…). À l’échelle mondiale, cette diffusion fut en quelque sorte, dans un premier temps du moins, une

« pandémie par le haut » ; socialement et géographiquement. On trouve ainsi au premier rang de ces territoires les grandes métropoles mondiales interconnectées par le plus rapide des vecteurs : le transport aérien.

La pandémie éclaire aussi l’organisation de la division internationale du travail, Dès janvier - février 2020, la crise démontre l’extrême dépendance des pays occidentaux et d’Asie de l’Est et du Sud-Est à l’économie chinoise, dont la base productive occupe une place nodale dans de nombreuses filières stratégiques (composants, équipements télécoms, pharmacie…).

(…) Dans ce contexte, les Français ont découvert lors des pénuries de médicaments ou de matériels médicaux et de protection, l’état de délabrement de leur appareil industriel et de leur tissu productif.

Laurent Carroué, « Mondialisation et démondialisation au prisme de la pandémie de Covid-19 », Géoconfluences, 27 Mai 2020

1. A l’aide des documents 1, 2 et 4 et de votre connaissance de l’actualité montrez en quoi le covid 19 mène à repenser l’espace sur différentes échelles, ainsi que les pratiques.

2. A l’aide du document 3 expliquez pourquoi la mondialisation est-elle liée à la diffusion rapide de la pandémie.

3. A l’aide des documents 2 et 5 montrez que la pandémie a changé notre perception de l’espace. (Document 3) Dans quelle mesure ces documents représentent-ils une vision géographique du covid-19. En une ou deux phrases, résumez l’idée essentielle de Philippe et Geneviève Pinchemel pour donner votre définition de la géographie.

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L’aménagement des villes face aux épidémies un enjeu historique

Tuberculose, peste, choléra… Pendant des siècles, l’aménagement des villes devait permettre la circulation de l’air, qu'on soupçonnait de transporter les virus et bactéries. L'arrivée des vaccins, des antibiotiques et du transport motorisé a changé la donne. La pandémie actuelle et les changements climatiques pourraient-ils faire renaître la ville sanitaire et climatique? Philippe Rahm, un architecte et urbaniste suisse spécialisé dans l'architecture météorologique, le souhaite. Notre lutte contre les maladies était assez commune dans l'histoire, et ce qu'on comprend, c'est que grâce aux vaccins et aux antibiotiques, depuis 1950 environ, ces grandes épidémies ont presque complètement disparu. Notre espérance de vie a doublé, la population mondiale a explosé en nombre parce qu'on meurt moins. On pense aussi aux transports motorisés qui ont changé la conception des villes. Depuis, on a pensé la ville plutôt comme un bien culturel et touristique. On a commencé à voir les bâtiments des villes comme des symboles, les places comme des destinations touristiques. On a perdu un peu l'idée de la matérialité de la ville, son côté fonctionnel. Un bâtiment, une rue, une place, ce n'est pas que du prestige, il y a aussi des fonctions thermiques et climatiques. La crise de la COVID-19 nous force, entre autres, à nous questionner sur le choix des matériaux ou du design. Aujourd'hui, je vais installer une poignée de porte en laiton parce que le virus n'y survit que quelques minutes. Je peux mettre un plancher en métal pour rafraîchir et mieux désinfecter. Soudainement, toutes ces questions qui sont thermiques, physiques ou médicales peuvent redonner un sens au choix des matériaux ou des formes architecturales. Un toit blanc chauffe moins qu'un toit noir… Si on fait des rues qui sont dans le sens du vent, on sait que les particules fines de la pollution vont plus facilement partir avec ce vent, etc. Donc on peut repenser la ville et l'architecture par rapport à des enjeux réels et non plus des enjeux de symboles, de métaphores ou d’images.

Etienne Leblanc, L’après-COVID-19 : les épidémies ont toujours façonné l'aménagement des villes. 18/05/2020

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Références

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