Ecole Polytechnique – Promotion 2011 ´ Analyse num´ erique et optimisation (MAP431) Contrˆ ole classant – 03 juillet 2013 – dur´ ee 4 heures
sujet propos´ e par Alexandre Ern et Olivier Pantz
Le sujet se compose de deux probl`emes ind´ependants. Il comporte huit pages en tout. Chaque probl`eme est `a r´ediger sur des copies de couleurs distinctes, rose pour le probl`eme 1 et verte pour le probl`eme 2. Il n’est pas n´ecessaire de tout faire pour obtenir la note maximale.
Probl` eme 1 (copies roses, 10 points) Vibrations d’un tambour non homog` ene
Partie A : Formulation du mod` ele
On consid`ere un tambour dont la membrane occupe un ouvert born´e r´egulier connexe Ω de R2. Afin d’accorder le tambour, on propose d’appliquer un ”patch” sur un ouvert r´egulier Ωb de Ω.
On note Ωa= Ω\Ωb la partie non modifi´ee du tambour.
Ωa
Ω = Ωa∪Ωb Ωb
Figure 1 – Domaine Ω occup´e par le tambour et patch Ωb
L’application du patch a pour cons´equence de modifier la densit´e de la membrane du tambour ainsi que sa rigidit´e. On noteρa,ρb∈R+∗ les densit´es respectives de Ωa et Ωb etka,kb∈R+∗ leur rigidit´e. Par ailleurs, la membrane du tambour est suppos´ee encastr´ee sur son bord. On d´esigne parule d´eplacement vertical de la membrane, solution de l’´equation des ondes suivante :
ρa
∂2u|Ωa
∂t2 −ka∆u|Ωa= 0 dans Ωa×R+∗
ρb
∂2u|Ωb
∂t2 −kb∆u|Ωb= 0 dans Ωb×R+∗
u|Ωa=u|Ωb sur Γ×R+ ka
∂u|Ωa
∂n =kb
∂u|Ω
b
∂n sur Γ×R+
u= 0 sur∂Ω×R+∗
u(x,0) =U0(x) dans Ω
∂u
∂t(x,0) =U1(x) dans Ω.
(1)
o`uu|Ωaetu|Ωbd´esignent respectivement la restriction deu`a Ωaet Ωb, Γ =∂Ωa∩∂Ωbest l’interface entre les deux zones du tambour et nest la normale unit´e ext´erieure `a Ωb. De plus, on suppose que le d´eplacement initialU0 appartient `aH01(Ω) et que la vitesse initialeU1appartient `aL2(Ω).
Pour toutes les questions (`a l’exception de la premi`ere), on supposera que Ωa et Ωbsont de mesure non nulle.
1. On consid`ere pour cette question le cas o`u Ωb est vide (autrement dit, les densit´e et rigidit´e du tambour sont constantes ´egales `a ρa et ka). D´eterminer la formulation variationnelle associ´ee au probl`eme (1) et montrer en appliquant un r´esultat du cours qu’elle admet une solution unique dans des espaces `a pr´eciser.
2. On consid`ere dor´enavant le cas o`u Ωb est non vide et on d´efinit les fonctions constantes par morceaux sur Ω suivantes
k(x) =
ka six∈Ωa,
kb six∈Ωb, ρ(x) =
ρa six∈Ωa,
ρb six∈Ωb. (2)
D´eterminer la formulation variationnelle associ´ee dans ce cas au probl`eme (1) et montrer qu’elle admet une solution unique dans des espaces `a pr´eciser.
3. Les valeurs propres et modes propres (λi, ui)i≥1 du tambour sont les solutions du probl`eme
−ka∆ui|Ωa =λiρaui|Ωa dans Ωa
−kb∆ui|Ωb=λiρbui|Ωb dans Ωb
ui|Ωa =ui|Ωb sur Γ ka
∂ui|Ωa
∂n =kb
∂ui|Ωb
∂n sur Γ
u= 0 sur∂Ω,
(3)
o`u ui|Ωa et ui|Ωb sont respectivement les restrictions de ui `a Ωa et Ωb. En appliquant un r´esultat du cours, montrer qu’il existe une famille modes et valeurs propres (ui, λi)i≥1 telle que (ui)i≥1 forme une base hilbertienne deL2(Ω) pour le produit scalaire
(u, v)ρ= Z
Ω
ρuv dx,
tandis que (λi)i≥1 est une suite croissante de r´eels positifs qui tend vers l’infini.
4. Exprimer la solution u de l’´equation (1) en fonction de la d´ecomposition des conditions initialesU0 etU1sur la base de modes propres obtenue.
5. On souhaite d´eterminer l’influence de l’application du patch sur la note associ´ee `a la plus petite valeur propre du tambour, appel´ee note fondamentale. Dans la suite, on consid`ere que les valeurs de ka et ρa sont fix´es et quekb et ρb d´ependent de param`etres de contrasteret sde sorte que
kb=rka etρb=sρa.
On noteraui(r, s) etλi(r, s) les solutions de (3) associ´ees `a un contraste donn´e et on notera par ailleursk(r) etρ(s) la rigidit´e et la densit´e de la membrane, constantes par morceaux, donn´ees par (2).
a) Quelle est l’influence du patch sur la note fondamentale sis= 1 etr >1 ? b) Quelle est l’influence du patch sur la note fondamentale sis >1 etr= 1 ?
Partie B : Patch de tr` es forte rigidit´ e
Dans les questions qui suivent, on va ´etudier l’influence d’un patch augmentant tr`es fortement la rigidit´e de la membrane sans en modifier la densit´e.
6. Montrer queλ1(r,1) est convergent lorsquer→ ∞. On noteraλ∗ sa limite.
7. Montrer qu’il existe une suite (rn)n≥0 de r´eels strictement positifs tendant vers l’infini telle queu1(rn,1) soit convergente dansL2(Ω). On noterau∗ sa limite. D´eterminerR
Ωρa|u∗|2dx.
8. Montrer que pour toutrmet rp dansR+∗, tels querm≤rp, on a Z
Ω
k(rm)
∇u1(rm,1)− ∇u1(rp,1) 2
2
dx
≤λ1(rm,1) +λ1(rp,1)
2 −λ1(rm,1) Z
Ω
ρa
u1(rm,1) +u1(rp,1) 2
2
dx.
On pourra `a cet effet utiliser l’´egalit´e de la m´ediane
∀a, b∈R
a+b 2
2
+
a−b 2
2
=|a|2+|b|2
2 .
9. Montrer que la suiteu1(rn,1) est convergente dansH01(Ω).
10. Montrer que∇u∗= 0 presque partout sur Ωb.
11. En passant `a la limite sur la formulation variationnelle v´erifi´ee par (u1(rn,1), λ1(rn,1)), montrer que (u∗, λ∗) est solution d’un probl`eme spectral `a d´eterminer (Indication : on con- sid´erera des fonctions tests de gradient nul sur Ωb).
Partie C : Patch de tr` es grande densit´ e
Dans les questions qui suivent, on va ´etudier l’influence d’un patch augmentant tr`es fortement la densit´e de la membrane sans en modifier la rigidit´e.
12. Montrer ques7→sλ1(1, s) est une fonction croissante des. Montrer par ailleurs quesλ1(1, s) est major´ee ind´ependamment despour touts >1. En d´eduire quesλ1(1, s) est convergente vers un r´eel strictement positifβ lorsques→+∞.
13. Montrer ques1/2u1(1, s) est born´e dansH01(Ω) ind´ependamment des >1.
14. Montrer que
Z
Ωb
ρa|s1/2u1(1, s)|2dx→1 lorsques→+∞.
15. Montrer qu’il existe une suite de r´eels positifs (sn)n≥0croissante et tendant vers l’infini tels quesn1/2u1(1, sn) converge dansL2(Ω). On noterawsa limite. Montrer de plus que
Z
Ωb
ρa|w|2dx= 1.
16. Montrer que pour tous r´eels strictement positifssmetsp, on a Z
Ω
ka
∇
sm1/2u1(1, sm)−sp1/2u1(1, sp) 2
2
dx
≤smλ1(1, sm) +spλ1(1, sp)
2 −γ(sm, sp)smλ1(1, sm), o`u
γ(sm, sp) =sm−1Z
Ωa
ρa
sm1/2u1(1, sm) +sp1/2u1(1, sp) 2
2 dx
+ Z
Ωb
ρa
sm1/2u1(1, sm) +sp1/2u1(1, sp) 2
2 dx.
En d´eduire que la suitesn1/2u1(1, sn) converge verswdansH1(Ω).
17. Montrer quewest non nul et que (w, β) est solution du probl`eme spectral −ka∆w=βχbρaw dans Ω
w= 0 sur∂Ω (4)
o`u χb est la fonction caract´eristique de Ωb (i.e. ´egale `a l’unit´e sur Ωb et nulle sur son compl´ementaire).
Probl` eme 2 (copies vertes, 10 points) Un mod` ele (simplifi´ e) de forces coh´ esives
Partie A : ´ Etude du mod` ele continu
On consid`ere un ouvert connexe, born´e, r´egulier Ω de R2. La fronti`ere ∂Ω de Ω est partitionn´ee en deux sous-ensembles connexes∂ΩD et ∂Ω∗, tous deux de mesure (superficielle) non-nulle. On consid`ere l’espace
V :={v∈H1(Ω); v|∂ΩD= 0}.
Muni de la norme kvkV :={kvk2L2(Ω)+k∇vk2L2(Ω)}1/2, V est un espace de Hilbert. De plus, on dispose d’une in´egalit´e de Poincar´e surV si bien qu’il existe une constanteCΩ>0 telle que
∀v∈V, CΩkvkV ≤ k∇vkL2(Ω). Soitf ∈L2(Ω). On consid`ere la fonctionnelleE :V →Rtelle que
∀v∈V, E(v) :=1 2
Z
Ω
µ|∇v|2dx− Z
Ω
f v dx,
o`u µ >0 est un param`etre r´eel strictement positif.
1. Montrer (en d´etaillant les ´el´ements de la preuve) que la fonctionnelleE est diff´erentiable au sens de Fr´echet en toutv∈V et calculer sa d´eriv´ee envdans la directionw∈V (on utilisera la notation hE0(v), wiV0,V).
2. En utilisant la caract´erisation (10.11) du polycopi´e, montrer que la fonctionnelleEest forte- ment convexe surV. En d´eduire que la fonctionnelleE admet un unique minimiseur global surV.
Soitψ : R→R une fonction de classeC1 telle que ψ0 est globalement Lipschitzienne sur R(ce qui signifie qu’il existe une constante L telle que, pour touts, t ∈R,|ψ0(s)−ψ0(t)| ≤ L|s−t|).
On d´efinit la fonctionnelle Ψ :V →Rtelle que
∀v∈V, Ψ(v) :=
Z
∂Ω∗
ψ(γ∗v)ds,
o`u γ∗ :V →L2(∂Ω∗) est l’application trace sur∂Ω∗ :
∀v∈V, γ∗v:=v|∂Ω∗. Cette application est continue : il existe une constanteCγ∗telle que
∀v∈V, kγ∗vkL2(∂Ω∗)≤Cγ∗kvkV.
On admet que, pour tout v ∈V, ψ(γ∗v) est bien int´egrable sur ∂Ω∗, queψ0(γ∗v)∈L2(∂Ω∗) et que la fonctionnelle Ψ est diff´erentiable en toutv∈V avec
∀w∈V, hΨ0(v), wiV0,V = Z
∂Ω∗
ψ0(γ∗v)γ∗w ds.
On d´efinit enfin la fonctionnelleJ :V →Rtelle que
∀v∈V, J(v) :=E(v) + Ψ(v).
Le lecteur curieux trouvera une motivation des bases physiques du mod`ele `a la fin de l’´enonc´e.
3. Montrer que sous la condition
µCΩ2 > LCγ2∗, (5)
la fonctionnelleJ est fortement convexe surV et qu’elle admet un unique minimiseur global sur V (on le notera u). ´Ecrire l’´equation satisfaite par ce minimiseur pour toute fonction test v∈V.
4. Sous l’hypoth`ese u∈H2(Ω), montrer que −µ∆u=f dans L2(Ω), puis, en admettant que les traces des fonctions de V sur∂Ω∗ engendrent un sous-espace dense dans L2(∂Ω∗), que µ∂u∂n +ψ0(γ∗u) = 0 dansL2(∂Ω∗).
Partie B : Discr´ etisation
L’objectif est maintenant de formuler un probl`eme de minimisation discret sur un sous-espace de dimension finie
Vh⊂V.
La construction deVhrepose sur la m´ethode des ´el´ements finis. On suppose que Ω est un polygone deR2 et on consid`ere un maillage triangulaire Th de Ω. On suppose que les arˆetes de Th situ´ees sur la fronti`ere ∂Ω se trouvent soit sur ∂ΩD soit sur ∂Ω∗, et on note Ah l’ensemble des arˆetes qui se trouvent sur∂Ω∗. L’espace discretVh est engendr´e par des fonctions continues, affines par morceaux surThet nulles sur∂ΩD. Pour toute arˆetea∈ Ah,had´esigne la longueur dea. De plus, pour toutvh∈Vh, la fonction γ∗vh|a est affine sura; sa valeur moyenne suraest donn´ee par
hγ∗vhia:= 1 ha
Z
a
γ∗vhds.
La fonctionnelle Ψ ´etant non-lin´eaire, on introduit en pratique une fonctionnelle approch´ee afin d’´evaluer l’int´egrale sur∂Ω∗. Partant de la formule des rectangles, on consid`ere la fonctionnelle approch´ee Ψh d´efinie par
∀vh∈Vh, Ψh(vh) := X
a∈Ah
haψ(hγ∗vhia),
et on pose
∀vh∈Vh, Jh(vh) :=E(vh) + Ψh(vh).
On admet que
∀wh∈Vh, hΨ0h(vh), whiV0
h,Vh = X
a∈Ah
haψ0(hγ∗vhia)hγ∗whia.
5. Montrer que
a) pour tout vh∈Vh,P
a∈Ahha|hγ∗vhia|2≤ kγ∗vhk2L2(∂Ω∗);
b) sous la condition (5), la fonctionnelleJhest fortement convexe surVh;
c) sous cette mˆeme condition, la fonctionnelleJh admet un unique minimiseur global sur Vh (on le notera uh). ´Ecrire l’´equation satisfaite par ce minimiseur pour toute fonction testvh∈Vh.
6. L’objectif de cette question est d’estimer l’erreur d’approximation ku−uhkV. On suppose la condition (5) et on pose α:=µCΩ2 −LCγ2∗>0.
a) Montrer que, pour toutvh∈Vh, en posantδh:=uh−vh, on a αkδhk2V ≤ hJ0(u)−J0(vh), δhiV0
h,Vh+hJ0(vh)−Jh0(vh), δhiV0
h,Vh.
b) En d´eduire que, pour toutvh∈Vh,
αkuh−vhkV ≤(µ+LCγ2∗)ku−vhkV +LCγ∗ (
X
a∈Ah
Z
a
|γ∗vh− hγ∗vhia|2ds )1/2
.
c) On consid`ere une suite (Th)h>0 de maillages r´eguliers de Ω. On suppose queu∈H2(Ω) et on d´esigne parrhul’interpol´e deudansVh. On rappelle le r´esultat d’interpolation
ku−rhukV ≤C1hkukH2(Ω), et on admet par ailleurs le r´esultat suivant :
( X
a∈Ah
Z
a
|γ∗(rhu)− hγ∗(rhu)ia|2ds )1/2
≤C2hkukH2(Ω),
avec des constantes C1 etC2 ind´ependantes de het de u. ´Etablir l’estimation d’erreur ku−uhkV ≤C3hkukH2(Ω),
en pr´ecisant la constanteC3.
Partie C : R´ esolution num´ erique
Les ´equations obtenues `a la question 5c sontnon-lin´eairesenuh. Afin de contourner cette difficult´e, on utilise unem´ethode de d´ecomposition-coordinationdont le principe est d’introduire une inconnue auxiliaire pour la trace deuh sur∂Ω∗. On choisit pour cette inconnue auxiliaire l’espace discret
Mh:={ηh∈L2(∂Ω∗); ηh|a est constante sur toute arˆetea∈ Ah}.
On noteraM la dimension de Mh; celle-ci est ´egale au nombre d’arˆetes dans Ah. On supposera que la condition (5) est satisfaite.
7. On consid`ere le probl`eme de minimisation avec contraintes d’´egalit´e inf
(vh,ηh)∈KJh(vh, ηh), Jh(vh, ηh) :=E(vh) + X
a∈Ah
haψ(ηa),
o`u K:={(vh, ηh)∈Vh×Mh; hγ∗vhia=ηa pour touta∈ Ah} et avec la notation abr´eg´ee ηa:=ηh|a. Pour touta∈ Ah, on introduit l’applicationFa :Vh×Mh→Rtelle que
∀(vh, ηh)∈Vh×Mh, Fa(vh, ηh) :=hγ∗vhia−ηa.
a) Montrer que la fonctionnelleJhadmet un unique minimiseur global dansK, celui-ci ´etant
´
egal `a (uh, ξh) avec unξh∈Mhque l’on pr´ecisera.
b) Montrer que la famille{Fa0(uh, ξh)}a∈Ahest libre. (On pourra consid´erer une combinaison lin´eaire P
a∈AhωaFa0(uh, ξh) et faire agir cette combinaison sur des vecteurs (vh, ηh) ∈ Vh×Mh bien choisis.)
c) Montrer qu’il existe une unique fonctionph∈Mh telle que, en notantpa:=ph|a, Z
Ω
µ∇uh· ∇vhdx+ X
a∈Ah
hahγ∗vhiapa = Z
Ω
f vhdx, ∀vh∈Vh, (6a) X
a∈Ah
ha(ψ0(ξa)−pa)ηa= 0, ∀ηh∈Mh. (6b)
8. On pose Xh :=Vh×Mh et on introduit le Lagrangien Lr,h :Xh×Mh →Rtel que, pour tout ((vh, ηh), qh)∈Xh×Mh,
Lr,h((vh, ηh), qh) =Jh(vh, ηh) + X
a∈Ah
haqa(hγ∗vhia−ηa) +r 2
X
a∈Ah
ha|hγ∗vhia−ηa|2,
o`ur≥0 est un param`etre r´eel (avec les notationsqa :=qh|a et ηa :=ηh|a). Lorsquer= 0, on retrouve le Lagrangien usuel associ´e `a la minimisation de la fonctionnelle Jh dans K; lorsque r >0, on appelleLr,h unLagrangien augment´e. L’approche par d´ecomposition- coordination conduit `a l’algorithme it´eratif suivant (inspir´e de l’algorithme d’Uzawa) : ´etant donn´esξ0h∈Mh etp0h∈Mh, r´esoudre pour toutn≥0,
Lr,h((un+1h , ξnh), pnh) = inf
vh∈Vh
Lr,h((vh, ξhn), pnh), (7a) Lr,h((un+1h , ξn+1h ), pnh) = inf
ηh∈Mh
Lr,h((un+1h , ηh), pnh), (7b) pn+1a =pna +ρ(hγ∗un+1h ia−ξn+1a ), ∀a∈ Ah, (7c) o`u ρ >0 est un param`etre fix´e. Noter que la minimisation de Lr,h se fait d’abord envh `a ηh=ξhn fix´e (´etape (7a)) puis en ηh `avh=un+1h fix´e (´etape (7b)).
(a) ´Ecrire l’´equation satisfaite parun+1h pour toute fonction testvh∈Vh (on poseraξna :=
ξnh|a etpna :=pnh|a). Montrer que la d´etermination deun+1h revient `a la r´esolution d’un syst`eme lin´eaire. On pr´ecisera le terme g´en´erique de la matrice et du second membre en utilisant les fonctions de base de l’espace discret Vh que l’on notera (ϕ1, . . . , ϕN).
V´erifier que la matrice obtenue est sym´etrique d´efinie positive.
(b) ´Ecrire l’´equation satisfaite par ξn+1h pour toute fonction test ηh ∈ Mh (on posera ξn+1a := ξhn+1|a et ηa := ηh|a). Montrer que la d´etermination de ξhn+1 revient `a la r´esolution de M (la dimension de Mh) probl`emes de minimisation unidimensionnels d´ecoupl´es. Montrer que sous la conditionr > L, chacun de ces probl`emes fait intervenir une fonctionnelle fortement convexe surRque l’on pr´ecisera.
Remarque sur la mod´elisation physique.Le minimiseur u: Ω → R d´ecrit le d´eplacement vertical d’une membrane tendue, occupant initialement le domaine Ω, soumise `a une densit´e sur- facique d’efforts verticaux f et fix´ee sur le sous-ensemble ∂ΩD de sa fronti`ere. Enfin, un mod`ele (simplifi´e) de forces coh´esives est appliqu´e sur le sous-ensemble ∂Ω∗. Ces forces coh´esives sont
´
egales `a −ψ0(γ∗u). La figure ci-dessous illustre la forme typique des graphes des fonctions ψ et ψ0. Lorsque le d´eplacement de la membrane est petit sur∂Ω∗, les forces coh´esives exercent une force de rappel sur le bord de la membrane et cette force de rappel augmente avec le d´eplacement.
Lorsque le d´eplacement devient plus grand, les forces coh´esives d´ecroissent (perte de coh´esion) et typiquement s’annulent pour de grands d´eplacements (o`u toute coh´esion est perdue).
ψ ψ0
perte de coh´esion γ∗u
Figure 2 – Exemple de fonctionψ (`a gauche) et de fonctionψ0 (`a droite)
Probl` eme 1 : corrig´ e
Vibrations d’un tambour non homog` ene
Partie A : Formulation du mod` ele
1. Dans le cas Ωb=∅, la formulation variationnelle associ´ee consiste `a d´etermineru∈C0([0, T];H01(Ω))∩
C1([0, T];L2(Ω)) tel que pour tout v∈H01(Ω), on ait pour tout 0< t < T, d2
dt2 Z
Ω
ρauv dx+ Z
Ω
ka∇u· ∇v dx= 0,
avecu(t= 0) =U0 etdu/dt(t= 0) =U1. Commeρa et ka sont strictement positifs, (u, v)7→
Z
Ω
ρauv dx
d´efini un produit scalaire surL2(Ω) et (u, v)7→
Z
Ω
ka∇u· ∇v dx
est une forme bilin´eaire continue et coercive (d’apr`es l’in´egalit´e de Poincar´e) sur H01(Ω).
D’apr`es le th´eor`eme 8.3.1 d’existence du cours sur les ´equations d’´evolution hyperboliques, il existe une solution unique.
2. La formulation variationnelle dans ce cas est identique, quitte `a remplacerρaparρetka par k. D’apr`es le th´eor`eme 8.3.1 du cours, il existe `a nouveau une solution unique appartenant
`
a u∈C0([0, T];H01(Ω))∩C1([0, T];L2(Ω)).
3. La formulation variationnelle associ´ee au probl`eme spectral consiste `a d´eterminer les solu- tions (u, λ)∈H01(Ω)×Rtelles que pour toute fonction testv∈H01(Ω), on ait
Z
Ω
k∇u· ∇v dx=λ Z
Ω
ρuv dx.
D’apr`es le th´eor`eme 7.3.2 du cours, il existe une base orthonormale de vecteurs propres de L2(Ω) muni du produit scalaire
(u, v)7→
Z
Ω
ρuv dx.
4. On noteU0ietU1iles coefficients deU0et deU1dans la base spectrale. On note de plusαi(t) les coefficients de udans la base spectrale, c’est `a dire
u(t) =
∞
X
i=1
αi(t)ui.
En injectant l’expression deudans la formulation variationnelle, il vient pour touti >0, α00i(t) +λiαi(t) = 0,
avecαi(0) =U0i etα0i(0) =U1i. On en d´eduit que
αi(t) =U0icos(ωit) +U1isin(ωit)/ωi, avecωi =√
λi. 5. On a
λ1(r, s) = inf
v∈H10(Ω)
R
Ωaka|∇v|2dx+R
Ωbrka|∇v|2dx R
Ωaρa|v|2dx+R
Ωbsρa|v|2dx
Le terme de droite ´etant croissant par rapport `ar, une augmentation de la rigidit´e entraine une augmentation de la plus petite valeur propre et produit un son plus aig¨ue. L’augmenta- tion de la densit´e `a un effet inverse et conduit donc `a une note fondamentale plus grave.
Partie B : Patch de tr` es forte rigidit´ e
6. La fonctionr7→λ1(r,1) est croissante. Par ailleurs,
λ1(r,1) = inf
v∈H01(Ω)
R
Ωaka|∇v|2dx+R
Ωbrka|∇v|2dx R
Ωρa|v|2dx ≤ inf
v∈W
R
Ωaka|∇v|2dx R
Ωρa|v|2dx
o`uW est l’ensemble des ´el´ements deH01(Ω) tels que ∇v= 0 sur Ωb. Cet ensemble est non vide. On en d´eduit que λ1(r,1) est major´e et croissant en r et donc convergent lorsque r tend vers l’infini vers une limiteλ∗.
7. On a pour toutr≥1,
Z
Ω
ka∇|u1(r,1)|2dx≤λ∗.
D’apr`es l’in´egalite de Poincar´e, l’ensemble des ´el´ements u1(r,1) avec r≥1 est born´ee dans H1(Ω). L’ouvert Ω ´etant born´e et r´egulier, il existe, d’apr`es le Th´eor`eme de Rellich une suite u1(rn,1) (avec (rn)n≥0croissante, tendant vers l’infini) convergente vers un ´el´ementu∗ dans L2(Ω).
8. D’apr`es l’´egalit´e de la m´ediane, on a Z
Ω
k(rm)
∇u1(rm,1)− ∇u1(rp,1) 2
2
dx= 1
2 Z
Ω
k(rm)|∇u1(rm,1)|2dx+ Z
Ω
k(rm)|∇u1(rp,1)|2dx
− Z
Ω
k(rm)
∇u1(rm,1) +∇u1(rp,1) 2
2
dx.
On a Z
Ω
k(rm)|∇u1(rm,1)|2dx=λ1(rm,1).
Commerm≤rp, Z
Ω
k(rm)|∇u1(rp,1)|2dx≤ Z
Ω
k(rp)|∇u1(rp,1)|2dx=λ1(rp,1), et
Z
Ω
k(rm)
∇u1(rm,1) +∇u1(rp,1) 2
2
dx≥λ1(rm,1) Z
Ω
ρa
u1(rm,1) +u1(rp,1) 2
2
.
On en d´eduit que Z
Ω
k(rm)
∇u1(rm,1)− ∇u1(rp,1) 2
2
dx
≤λ1(rm,1) +λ1(rp,1)
2 −λ1(rm,1) Z
Ω
ρa
u1(rm,1) +u1(rp,1) 2
2
dx.
9. D’apr`es la convergence de u1(rm,1) et u1(rp,1) dans L2(Ω) ainsi que la convergence de λ1(rm,1) et λ1(rp,1), on constate que le terme de droite de l’in´egalit´e pr´ec´edente converge vers z´ero lorsque m et ptendent vers l’infini. Ainsi, la suite u1(rn,1) est de Cauchy dans H01(Ω) donc convergente.
10. On a
Z
Ωa
ka|∇u1(rn,1)|2dx+ Z
Ωb
karn|∇u1(rn,1)|2dx≤λ∗.
On en d´eduit que
Z
Ωb
|∇u1(rn,1)|2dx
tend vers z´ero lorsque n tend vers l’infini. Par ailleurs, comme u1(rn,1) converge vers u∗ dansH01(Ω), on a∇u∗= 0 presque partout sur Ωb.
11. Tout d’abord, on a
u∗∈W :={v∈H01(Ω) tel que∇v= 0 sur Ωb}.
En passant `a la limite dans la formulation variationnelle, on obtient que pour toutv∈W, Z
Ωa
ka∇u∗· ∇v dx=λ∗ Z
Ω
ρau∗v dx. (8)
Partie C : Patch de tr` es grande densit´ e
12. On a, pour toutv∈H01(Ωb) prolong´e par 0 sur Ωa,
λ1(1, s)≤ R
Ωka|∇v|2 sR
Ωbρa|v|2dx. Ainsi,sλ1(1, s) est born´e ind´ependamment de s.
On rappelle que
sλ1(1, s) = inf
v∈H01(Ω)
R
Ωka|∇v|2dx R
Ωas−1ρa|v|2dx+R
Ωbρa|v|2dx.
Le terme de droite ´etant croissant en fonction de s, on en d´eduit que l’application s 7→
sλ1(1, s) est croissante. ´Etant par ailleurs major´ee et strictement positive, elle admet une limite β >0 lorsquestend vers l’infini.
13. On a
Z
Ω
ka|∇u1(1, s)|2dx≤λ1(1, s).
Comme sλ1(1, s) est born´e, on en d´eduit que s1/2u1(1, s) est born´e dans H01(Ω), d’apr`es l’in´egalit´e de Poincar´e. Cela implique en particulier queu1(1, s) tend vers z´ero dansH1. 14. On a
Z
Ωa
ρa|u1(1, s)|2dx+ Z
Ωb
ρa|s1/2u1(1, s)|2dx= 1.
Commeu1(1, s) converge vers z´ero dansL2(Ω), on en d´eduit que Z
Ωb
ρa|s1/2u1(1, s)|2dx→1
lorsque stend vers l’infini.
15. Commes1/2u1(1, s) est born´e dansH01(Ω) ind´ependamment des, il existe une suite (sn)n≥0
croissante, tendant vers l’infini telle quesn1/2u1(1, sn) soit convergente dansL2(Ω) (d’apr`es le Th´eor`eme de Rellich). On note wsa limite, et on a
Z
Ωb
ρa|w|2dx= lim
n→∞
Z
Ωb
ρa|sn1/2u1(1, sn)|2dx= 1.
16. Il suffit d’utiliser l’´egalit´e de la m´ediane. En effet, on obtient ainsi
Z
Ω
ka
∇
sm1/2u1(1, sm)−sp1/2u1(1, sp) 2
2
dx= 1
2
sm
Z
Ω
ka|∇u1(1, sm)|2dx+sp
Z
Ω
ka|∇u1(1, sp)|2dx
− Z
Ω
ka
∇
sm1/2u1(1, sm) +sp1/2u1(1, sp) 2
2
dx.
On a Z
Ω
ka|∇u1(1, sm)|2dx=λ1(1, sm), Z
Ω
ka|∇u1(1, sp)|2dx=λ1(1, sp), et
Z
Ω
ka
∇
sm1/2u1(1, sm) +sp1/2u1(1, sp) 2
2
dx≥smλ1(1, sm)γ(sm, sp).
On en d´eduit l’in´egalit´e demand´ee. De plus, on aγ(sm, sp) qui converge versR
Ωbρa|w|2dx= 1 lorsquemetptendent vers l’infini. Ainsi,sn1/2u1(1, sn) est une suite de Cauchy dansH01(Ω) et est donc convergente dans H01(Ω) et par unicit´e de la limite dans L2(Ω), celle-ci est la fonctionw.
17. Pour toutv∈H01(Ω), on a Z
Ω
ka∇u1(1, sn)· ∇v dx=λ1(1, sn) Z
Ωa
ρau1(1, sn)v dx+sn
Z
Ωb
ρau1(1, sn)v dx
.
Soit encore Z
Ω
ka∇sn1/2u1(1, sn)· ∇v dx= snλ1(1, sn)
sn−1/2
Z
Ωa
ρau1(1, sn)v dx+ Z
Ωb
ρasn1/2u1(1, sn)v dx
.
En utilisant la convergence desn1/2u1(1, sn) verswdansH01(Ω), desnλ1(1, sn) versβ et de u1(1, sn) vers z´ero dansL2(Ω), on en d´eduit que
Z
Ω
ka∇w· ∇v dx=β Z
Ωb
ρawv dx.
Par ailleurs,
Z
Ωb
ρa|w|2dx= 1.
Probl` eme 2 : corrig´ e
Un mod` ele (simplifi´ e) de forces coh´ esives
Partie A : ´ Etude du mod` ele continu
1. On utilise la d´efinition 10.1.1. Soitv∈V. Pour toutw∈V, un calcul direct donne E(v+w) =E(v) +L(w) +R(w),
avec
L(w) = Z
Ω
µ∇v· ∇w dx− Z
Ω
f w dx, R(w) =1 2
Z
Ω
µ|∇w|2dx.
L:V →Rest une application lin´eairecontinue car
|L(w)| ≤(µk∇vkL2(Ω)+kfkL2(Ω))kwkV,
et R(w) =o(w) car|R(w)| ≤ 12µkwk2V. Par suite,E est diff´erentiable env∈V et on a hE0(v), wiV0,V =
Z
Ω
µ∇v· ∇w dx− Z
Ω
f w dx.
2. On utilise la proposition 10.1.15, formule (10.11). Pour tout (v, w)∈V ×V, il vient hE0(v)− E0(w), v−wiV0,V =
Z
Ω
µ|∇(v−w)|2dx≥µCΩ2kv−wk2V.
La fonctionnelle E est donc fortement convexe surV de param`etreα=µCΩ2. Enfin, comme la diff´erentiabilit´e implique la continuit´e, l’existence et unicit´e du minimiseur global de E sur V est fournie par le th´eor`eme 9.2.6 (appliqu´e avecK=V qui est un espace de Hilbert d’apr`es l’´enonc´e).
3. Pour tout (v, w)∈V ×V, il vient commeψ0 est globalement Lipschitzienne et γ∗ lin´eaire continue,
hJ0(v)−J0(w), v−wiV0,V = Z
Ω
µ|∇(v−w)|2dx+ Z
∂Ω∗
(ψ0(γ∗v)−ψ0(γ∗w))γ∗(v−w)ds
≥µCΩ2kv−wk2V −L Z
∂Ω∗
|γ∗(v−w)|2ds
=µCΩ2kv−wk2V −Lkγ∗(v−w)k2L2(∂Ω∗)
≥(µCΩ2 −LCγ2∗)kv−wk2V,
d’o`u la forte convexit´e deJsous la condition (5) avec param`etreα=µCΩ2−LCγ2∗. L’existence et unicit´e du minimiseur global deJsurV est `a nouveau fournie par le th´eor`eme 9.2.6. Enfin, en appliquant la remarque 10.2.2 au minimiseur global deJsurV, la condition d’Euler s’´ecrit J0(u) = 0 dansV0, c’est-`a-dire
Z
Ω
µ∇u· ∇v dx+ Z
∂Ω∗
ψ0(γ∗u)γ∗v ds= Z
Ω
f v dx, ∀v∈V.
4. En prenant v arbitraire dans Cc∞(Ω) dans la condition d’Euler, on d´eduit que−µ∆u= f dansL2(Ω). Puis, en appliquant la formule de Green, il vient (puisquev est nulle sur∂ΩD)
Z
∂Ω∗
n
µ∂u∂n +ψ0(γ∗u)o
γ∗v ds= 0, ∀v∈V.
La fonction ∂u∂n ´etant dansL2(∂Ω∗) caru∈H2(Ω) et commeψ0(γ∗u)∈L2(∂Ω∗), le r´esultat de densit´e qu’on a admis permet de conclure que µ∂n∂u+ψ0(γ∗u) = 0 dansL2(∂Ω∗).
Remarque.Pour toutt∈R, on aψ(t) =ψ(0) +tψ0(0) +Rt
0(ψ0(s)−ψ0(0))dset ψ0(t) =ψ0(0) + (ψ0(t)−ψ0(0)), si bien que
|ψ(t)| ≤ |ψ(0)|+t|ψ0(0)|+12t2L, |ψ0(t)| ≤ |ψ0(0)|+tL.
En appliquant ces in´egalit´es avec t=γ∗v(x) pour presque toutx∈∂Ω∗, en int´egrant sur∂Ω∗ et en utilisant l’in´egalit´e de Cauchy–Schwarz, on d´eduit que
kψ(γ∗v)kL1(∂Ω∗)≤ |ψ(0)||∂Ω∗|+|ψ0(0)||∂Ω∗|1/2kγ∗vkL2(∂Ω∗)+12Lkγ∗vk2L2(∂Ω∗), kψ0(γ∗v)kL2(∂Ω∗)≤n
2|ψ0(0)|2|∂Ω∗|+ 2L2kγ∗vk2L2(∂Ω∗)
o1/2 ,
o`u|∂Ω∗|d´esigne la mesure (superficielle) de∂Ω∗, ce qui montre queψ(γ∗v)∈L1(∂Ω∗) etψ0(γ∗v)∈ L2(∂Ω∗). Comme ψ0(γ∗v)∈L2(∂Ω∗), l’application lin´eairew7→R
∂Ω∗ψ0(γ∗v)γ∗w ds est continue surV. Enfin, comme
Ψ(v+w)−Ψ(v)− Z
∂Ω∗
ψ0(γ∗v)γ∗w ds= Z
∂Ω∗
Z 1 0
(ψ0(γ∗v+tγ∗w)−ψ0(γ∗v))dt
γ∗w ds,
on conclut quant `a la diff´erentiabilit´e de la fonctionnelle Ψ en majorant le membre de droite par
1
2LCγ2∗kwk2V.
Partie B : Discr´ etisation
5. ´Etude de la fonctionnelle discr`eteJh.
a) De par l’in´egalit´e de Cauchy–Schwarz, il vient, pour touta∈ Ah,
|hγ∗vhia|2=h−2a Z
a
γ∗vhds 2
≤h−2a Z
a
ds Z
a
|γ∗vh|2ds
=h−1a kγ∗vhk2L2(a), d’o`u la majoration demand´ee en sommant sura∈ Ah.
b) Pour tout (vh, wh)∈Vh×Vh, il vient hJh0(vh)−Jh0(wh), vh−whiV0
h,Vh = Z
Ω
µ|∇(vh−wh)|2dx
+ X
a∈Ah
ha(ψ0(hγ∗vhia)−ψ0(hγ∗whia)hγ∗(vh−wh)ia
≥µCΩ2kvh−whk2V −L X
a∈Ah
ha|hγ∗(vh−wh)ia|2
≥µCΩ2kvh−whk2V −Lkγ∗(vh−wh)k2L2(∂Ω∗)
≥(µCΩ2−LCγ2∗)kvh−whk2V,
en utilisant le fait queψ0 est Lipschitzienne,γ∗lin´eaire continue et la question pr´ec´edente appliqu´ee `a la fonction (vh−wh). D’o`u la forte convexit´e deJh surVh.
c) L’existence et unicit´e du minimiseur global de Jh sur Vh r´esulte toujours du th´eor`eme 9.2.6 (on peut aussi appliquer le th´eor`eme 9.1.3 en dimension finie avecK=Vh, Jh est continue car diff´erentiable et tend vers l’infini `a l’infini car fortement convexe de par la proposition 9.2.5). Le minimiseuruh∈Vhsatisfait l’´equation d’Euler dansVh0, c’est-`a-dire
Z
Ω
µ∇uh· ∇vhdx+ X
a∈Ah
haψ0(hγ∗uhia)hγ∗vhia= Z
Ω
f vhdx, ∀vh∈Vh.
6. Estimation d’erreur.
a) En utilisant la forte convexit´e deJh surVh avec le param`etre α, le fait que Jh0(uh) = 0 dansVh0, queJ0(u) = 0 dansV0 et queVh⊂V, il vient
αkδhk2V ≤ hJh0(uh)−Jh0(vh), δhiV0
h,Vh
=−hJh0(vh), δhiVh0,Vh
=−hJ0(vh), δhiV0
h,Vh+hJ0(vh)−Jh0(vh), δhiV0
h,Vh
=hJ0(u)−J0(vh), δhiV0
h,Vh+hJ0(vh)−Jh0(vh), δhiV0
h,Vh, d’o`u le r´esultat.
b) On d´esigne parT1 etT2les deux termes du membre de droite de la majoration ci-dessus.
On a
T1= Z
Ω
µ∇(u−vh)· ∇δhdx+ Z
∂Ω∗
(ψ0(γ∗u)−ψ0(γ∗vh))(γ∗u−γ∗vh)ds
≤(µ+LCγ2∗)ku−vhkVkδhkV. Par ailleurs,
T2= X
a∈Ah
Z
a
(ψ0(γ∗vh)−ψ0(hγ∗vhia))γ∗δhds,
carR
aψ0(hγ∗vhia)γ∗δhds=haψ0(hγ∗vhia)hγ∗δhia. D’o`u T2≤LCγ∗
( X
a∈Ah
Z
a
|γ∗vh− hγ∗vhia|2ds )1/2
kδhkV.
En simplifiant parkδhkV, on obtient l’in´egalit´e demand´ee.
c) On choisitvh:=rhuet on utilise les propri´et´es d’interpolation derh pour obtenir αkuh−rhukV ≤
(µ+LCγ2∗)C1+LCγ∗C2 hkukH2(Ω).
En utilisant l’in´egalit´e triangulaire et `a nouveau l’estimation surku−rhukV, on obtient l’estimation d’erreur avecC3=C1+α−1((µ+LCγ2∗)C1+LCγ∗C2).
Remarque.Pour montrer le r´esultat d’interpolation qui a ´et´e admis, on proc`ede comme suit. En notant Π∗ la projection L2-orthogonale sur Mh (qui revient `a prendre les moyennes sur chaque arˆete de Ah), il s’agit d’estimer krhu−Π∗(rhu)kL2(∂Ω∗). De par l’in´egalit´e triangulaire,
krhu−Π∗(rhu)kL2(∂Ω∗)≤ krhu−ukL2(∂Ω∗)+ku−Π∗(u)kL2(∂Ω∗)+kΠ∗(u−rhu)kL2(∂Ω∗). Le troisi`eme terme du membre de droite est inf´erieur au premier, et celui-ci est ma- jor´e parC20h3/2kukH2(Ω). Le deuxi`eme terme est major´e parC200hkukH1(∂Ω∗)et la norme kukH1(∂Ω∗)est contrˆol´ee parkukH2(Ω).
Partie C : R´ esolution num´ erique
7. M´ethode de d´ecomposition-coordination.
a) Soituhle minimiseur global deJhsurVh. On d´efinitξh∈Mhen posant, pour touta∈ Ah, ξa:=ξh|a =hγ∗uhia. On constate que (uh, ξh)∈K. De plus, pour tout (vh, ηh)∈K,
Jh(uh, ξh) =Jh(uh)≤Jh(vh) =Jh(vh, ηh),
ce qui montre que (uh, ξh) est minimiseur global de Jh dans K. R´eciproquement, si (vh, ηh) est minimiseur global deJh dansK, il vient
Jh(vh) =Jh(vh, ηh)≤ Jh(uh, ξh) =Jh(uh), si bien quevh=uh caruh est le minimiseur global deJh dansVh.