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Structure magnétique du manganite de fer par diffraction neutronique

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205820

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205820

Submitted on 1 Jan 1964

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Structure magnétique du manganite de fer par diffraction neutronique

Andrzej Murasik, Georges Roult

To cite this version:

Andrzej Murasik, Georges Roult. Structure magnétique du manganite de fer par diffraction neu- tronique. Journal de Physique, 1964, 25 (5), pp.522-525. �10.1051/jphys:01964002505052200�. �jpa- 00205820�

(2)

STRUCTURE

MAGNÉTIQUE

DU MANGANITE DE FER PAR DIFFRACTION NEUTRONIQUE

Par ANDRZEJ MURASIK

(1)

et GEORGES

ROULT,

Centre d’Études Nucléaires de Grenoble..

Résumé. 2014- Mn2FeO4 est un spinelle à déformation quadratique appartenant au groupe d’espace D194h 2014 I41/amd avec un rapport c/a égal à 1,06 rapporté à une maille à faces centrées. Les deux

paramètres de l’oxgène y = 0,025, z = 0,259 et le degré d’inversion 0394 = 0,1 ont été déterminés

à partir des valeurs des réflexions d’indice élevés du diagramme de neutrons fait à la température

ambiante.

Toutes les raies des diagrammes de neutrons réalisés à 300 oK et 4,2° s’indexent dans la maille

chimique. En l’absence de raies de surstructure les intensités magnétiques ont été calculées suivant

un modèle de Néel avec un arrangement ferrimagnétique des spins SA et SB dans le plan de base.

Les valeurs de 0,3 03BCB et 2,7 03BCB ont été déduites pour les moments résultants à 300 oK et 4,2 oK.

Abstract. 2014 Mn2FeO4 is a tetragonally distorted spinel belonging to the space group

D194h 2014 I41/amd with a cla ratio of about 1.06 (referred to a face centred unit cell).

The two oxygen parameters y = 0.025, z = 0.259 and the degree of inversion 0394 = 0.1 were

determined on the basis of room temperature neutron diffraction powder patterns, at higher angles.

Neutron diffraction patterns obtained at 300 oK as well as at 4.2 oK can be indexed in the chemical cell. In the absence of any evidence for a superstructure the magnetic intensities were calcu- lated on the basis of Néel’s scheme with ferrimagnetic ordering of SA and SB spins in the basal plane.

The value of 0.3 03BCB and 2.7 03BCB have been deduced for the resultant moments at 300 °K and 4.2 oK

respectively.

PHYSIQUE 25, 1964,

1. Introduction. - Le

composé ferrimagnétique MU2Fe04

cristallise dans le

système quadratique (groupe d’espace I41 farnd).

Il

s’agit

d’un

composé

du type

spinelle

dont la maille présente une défor-

mation

quadratique

avec un rapport c/a =

1,06.

DISPOSITIONS DES ATOMES DANS LA MAILLE. -

Pour

placer

les cations on

dispose

des quatre

sites A :

et des huit sites B :

Le paquetage compact des atomes

d’oxygène

est

réalisé dans les

positions :

°

Le site A est entouré de quatre atomes

d’oxygène

situés sur les sommets d’un tétraèdre, tandis que le site B a un voisinage constitué par six atomes

d’oxygène placés

sur les sommets d’un octaèdre.

(1) Institut Badan Jadrowych, swierk, Pologne.

Bouriser de l’Agence Internationale à l’Energie Atomi- que de Vienne.

Ce

composé possède

des

propriétés

permettant de

supposer une

configuration

non colinéaire. D’abord,

les mesures de l’aimantation à saturation effectuées par Eschenfelder [2] donnent un moment résultant

anormalement

petit,

de l’ordre de

2,1

-

2,2

p~B.

Ensuite la courbe de l’aimantation

spontanée

en

fonction de la température réalisée dans

Mnl,85, [3]

a montré un

point

de discontinuité à la

température

d’environ 170 ~K

qui pouvait

être inter-

prété

comme un

point

de transition. Enfin, remar-

quons que la

présence

de la déformation

quadra- tique

était une circonstance favorable pour l’exis- tence d’une

configuration

non colinéaire

[4].

L’étude

neutronique s’imposait

donc. Pour des

besoins de la diffraction

neutronique,

l’échantillon de manganite de ter

(environ

100

g)

a été

préparé

par la méthode habituelle c’est-à-dire par chauf-

fage

de

Mn,O,

et FeO intimement

mélangés.

L’analyse chimique

de ce

composé

donne :

Fel,0041

0~. Les paramètres de la maille a = 8,34

Â;

c = 8,88 À ont été déterminés aux rayons X. Les

mesures

neutroniques

ont été effectuées au diffrac- tomètre à neutrons du C. E. N. G. Un système à

moniteur automatisé assure une

indépendance

des

fluctuations de la

puissance

de la

pile,

et une repro- ductibilité satisfaisante des mesures d’intensité.

Les intensités de diffraction ont été

enregistrées automatiquement,

point par

point,

avec des inter-

valles

angulaires A 0-

de 3’. Comme monochroma- teur, on utilise un monocristal de cuivre donnant des neutrons de

longueur

d’onde À =

1,198

Á.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002505052200

(3)

523 II. Structure nucléaire. -- Les deux

paramètres

de l’oxygène et le paramètre de

degré

d’inversion du manganite ont été calculés à partir d’un dia-

gramme

préliminaire

fait sans cryostat à la

tempé-

rature ambiante en utilisant la

région

des

grands angles.

La température de Curie relativement

petite (environ

140 OC) et la

dépendance angulaire

habituellement forte des facteurs de forme magné-

tique f , permettaient

de supposer que la contri- bution

magnétique

dans cette

région

est

négligeable

Nous avons constaté que le

manganite

de fer est

plutôt "

normal "

qu’ " inverse ".

En

adoptant

pour valeur du

paramètre

d’inversion

pour les

paramètres d’oxygène

nous avons obtenu

un accord satisfaisant

(R

=

0,05).

Pour minimiser l’influence de corrections géomé-

triques

et de vibration

thermique,

nous avons tou-

jours comparé

le rapport d’intensités calculées et observées pour des raies voisines.

La correction de vibration

thermique

a été cal-

culée en se basant sur l’ensemble des raies

(y compris

leurs contributions

magnétiques).

On

trouve : B =

0,49.

TABLEAU 1

PARAMÈTRES DE LA STRUCTURE NUCLEAIRE DE Mn2FeO4

III. Structure

magnétique. -

Les

figures

1 et 2 représentent les

diagrammes

aux neutrons de

lVIn2FeO 4

avec le cryostat,

respectivement

à l’am-

biante et à la

température

de l’hélium

liquide.

Les

réflexions dues au cryostat de laiton sont

désignées

par L.

Contre toute attente, nous retrouvons dans le

diagramme

à

4,2

OK, les mêmes raies

qu’à

l’am-

biante sans déformation réticulaire apparente (2).

Donc en l’absence de raies

nouvelles,

les intensités

magnétiques

ont été calculées en taisant

l’hypo-

thèse d’un modèle de Néel. Pour les sites

A,

on

(2) Sur le diagramme différence, on constate une faible raie dans la position (002) mais son origine est discutable du fait d’une grande erreur de mesure résultant de la pré-

sence de (220) du Mn2FeO(

et §

(311) du laiton.

TABLEAU II Intensités calculées et observées.

Les intensités de raies ont été calculées selon :

où : Fmag sont respectivement les facteurs de structure nucléaire et magnétique, p la multiplicité de plans, X la longueur d’onde du neutron = 1,198 A.

(D représente l’angle entre l’axe c et la direction du spin (dans notre cas 0 = ~-/2), B, la correction de vibration

thermique (à la température ambiante B = 0,49, à la

température de l’hélium liquide B = 0).

(1) Estimée en se basant sur le diagramme à la tempé-

rature ambiante sans cryostat.

(2 ) Estimée en se basant sur le diagramme différence.

(3) Non corrigé pour la contribution de la

raie -

2(311) du laiton.

(4) Coincidence avec la raie (111) du laiton.

utilise le facteur de lorme

magnétique f ,

de

tandis que pour les sites B

(en

l’absence de facteur

de forme

publié pour l£In3 + )

nous avons

adopté

une

courbe de

f (Fe3+) légèrement

modifiée.

En supposant les

spins

situés dans le

plan

x, y

(4)

FIG. 1. Diagramme neutrons, température

FIG. 2. - Diagramme neutrons, température à l’hélium liquide.

Les raies des neutrons sont marquées par la lettre L.

(5)

525 et en

adoptant

les valeurs suivantes pour les

spins

des sous-réseaux A et B

respectivement :

Nous avons obtenu les résultats résumés dans le tableau II.

Malgré

la

précision

assez faible de la détermi- nation expérimentale des intensités des raies

(004)

et

(220)

cause de la

superposition

des raies du laiton) l’accord est bon, car le facteur de c onfiance :

est

égal

à 0,04 pour T =

4,2

oK et

0,06

pour T = 300 OK. Les moments résultants calculés

(dans l’hypothèse

de

spin

seul), selon la formule mj =

12mB

-

MAI,

sont

égaux

à

0,3 [LB ± 0,4 [LE à la température 300 oR et,

2,4 ~B + 0~3 ~B à la température 4,2 oK.

IV. Discussion des résultats. - Il est évident que l’absence d’un arrangement non colinéaire est due au manque d’ordre sur le sous-réseau B.

Nlalgré

tout, il est

permis

de penser

qu’il

existe un ordre

non colinéaire à courte distance, inobservable expé- rimentalement ; cela

expliquerait

la réduction du

moment résultant.

Si, d’autre part, nous supposons

qu’au point

de

vue

macroscopique,

les interactions JAB et 5aB sont

comparables,

nous pouvons nous attendre à des fluctuations des interactions JBB et IAB comme

conséquence

de la distribution

statistique

des ions

Mn et Fe dans le réseau B. Dans les

régions

l’interaction JBB est

prédominante

vis-à-vis de JAB,

le

couplage antif erromagnétique

sera

plus

favo-

rable et

expliquerait

le faible moment du réseau B.

Notons enfin, que la méthode des

poudres

ne permet pas de déterminer la direction des

spins

dans le

plan Oxy.

Cette incertitude pourra être levée si l’on utilise un monocristal.

Remerciements. - Nous remercions vivement M. le Professeur Bertaut d’avoir bien voulu nous

conseiller durant toute l’étude

poursuivie.

BIBLIOGRAPHIE [1] Tables Internationales de Cristallographie, Kynoch

Press, 1952, vol. 1, 246.

[2] ESCHENFELDER (A. H.), J. Appl. Physics, 1958, 29, 378.

[3] ENNMEYER (J.O.), J. Appl. Physics, 1961, 32, 595 (suppl.).

[4] ANDERSON (P. W.), Phys. Rev., 1956,102, 1008.

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