RÉPUBLIQUE DU BÉNIN ***********
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*********
UNIVERSITÉ D’ABOMEY- CAL AV I
***********
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CAL AVI
****************
DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE
RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE PROFESSIONNELLE
5ième Promotion
Mole
m
Agit
at
M en s
MAINTENANCE ET ASSURANCE QUALITE DES EQUIPEMENTS DE RADIOLOGIE : CAS DE
L’HOPITAL BETHESDA
Sous la direction de : Superviseur :
Dr Nestor SANTOS
Maître assistant des Universités
Tuteur : M. Mathieu OKE Ingénieur biomédical
hospitalier
Année académique : 2011-2012
Présenté et soutenu par : SAKANAKO Madyana Naniége
JURY :
Président : Dr Daton MEDENOU Membres : Noël DESSOUASSI
Date de soutenance Samedi 20 octobre 2012
2 REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
(MESRS)
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
DIRECTEUR:
Pr. Félicien AVLESSI DIRECTEUR ADJOINT :
Dr Clément BONOU
DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE
CHEF DE DEPARTEMENT Dr Servais GANDJI
Année Académique : 2011-2012
I LISTE DES ENSEIGNANTS INTERVENUS AU COURS DE NOTRE FORMATION ANNEES ACADEMIQUES : 2009-2012
I - ENSEIGNANTS PERMANENTS DE GIMR
PRENOM(S) NOM MATIERES ENSEIGNEES
Théodora .M AHOYO Microbiologie
Nicolas ATREVI Anatomie radiologique II ; Techniques
radiologiques III ; Anatomie neurologique ; Embryologie
Guy ALITONOU Chimie générale ; chimie organique
Sylvère ANAGONOU Education physique et sportive I et II Noel
Bertin
DESSOUASSI GBAGUIDI
Biophysique de l’imagerie ;
Enregistrement de l’image radiologique
Cyriaque DOSSOU Techniques d’expression et méthodes
de communication III et IV
Julien DOSSOU Notions de radiologie et de
radioprotection
Servais GANDJI Anatomie radiologique I ; Techniques
radiologique II ; Notions générales d’échographie
Hubert HOUNSOSOU Biométrie
Evelyne LOZES Immunologie générale et appliquée
Daton MEDENOU Appareillage I et II ; physique
électronique
Elisabeth PAZOU Biologie cellulaire
Nestor SANTOS Anatomie générale I et II ; Techniques radiologiques I
Julien SEGBO Biologie moléculaire
Mohamed SOUMANOU Biochimie générale
K .Paulin YOVO Physiologie générale I et II ;
Pharmacologie générale
Gabriel YANDJOU Techniques d’expression et méthodes
de communication I et II
II II- ENSEIGNANTS VACATAIRES DE GIMR
PRENOM (S) NOM MATIERES ENSEIGNEES
Sylvestre ABLEY Déontologie médicale
Alain ADOMOU Sciences physiques
Gilles AGOSSOU Législation et droit du travail
Jean AGOUA Informatique
César BINAZON Soins infirmiers
Olivier BIAOU Sémiologie radiologique
Bertin DANSOU Anglais III et IV
Justin DEHOUMON Sémiologie médicale
Lordson DOSSEVI Techniques instrumentales
Léonard FOURN Santé publique
Thiburce HOUNDEFFO Sémiologie gynéco-obstétricale
Gervais HOUNNOU Sémiologie chirurgicale
Hyppolite HOUNNON Mathématiques I et II
Aristide KOFFI Anglais I et II
Placide OKE Biométrie
III
DEDICACES
IV Je dédie ce travail :
A l’Eternel Dieu Tout Puissant
Toi qui m’as comblée de cette grâce et dont l’inspiration a rendu possible ce travail.
Gloire à toi Jésus.
En mémoire de mon défunt père SAKANAKO BOUBAKAR
Toi qui nous a inspirés le chemin du savoir, de l’au-delà reçois mes éternelles prières et veille toujours sur nous tes enfants
A ma mère NZARAFAZO épouse SAKANAKO Marcelline
Femme courageuse et tendre, trouve dans ce travail le début du couronnement des longues années de sacrifices et d’efforts consentis pour l’avenir de tes enfants!
A mes chéris MOLEMA Jean Charlie et Caleb Warren
En témoignage de ton soutien, je te dédie ce rapport comme symbole de ma gratitude et joie vous me rends me heureuse tous les jours.
V
REMERCIEMENTS
VI Nous formulons nos remerciements à l’endroit de :
Notre superviseur
Nous adressons nos sincères remerciements et notre gratitude à vous, Docteur Nestor SANTOS pour votre disponibilité permanente et votre humilité. Vous avez dirigé ce travail avec toute votre compétence, vos qualités intellectuelles et humaines. Avec un cœur rempli de reconnaissance, nous vous disons respectueusement merci.
Notre tuteur de stage
Nous adressons nos sincères remerciements et notre profonde gratitude à vous, Monsieur Mathieu OKE pour avoir accepté de nous accueillir au sein de votre service et de nous avoir encadrés avec enthousiasme au cours de notre stage. Vos conseils techniques et moraux nous ont été d’un atout considérable dans la réalisation de cette tâche.
Nous vous exprimons très sincèrement notre reconnaissance et notre profonde gratitude.
Docteur Servais GANDJI
Chef du département de Génie de l’Imagerie Médicale et de Radiobiologie, Vous êtes l’un des artisans déterminants de notre formation. Nous vous présentons nos sincères remerciements.
Du Directeur de l’hôpital Bethesda qui nous a permis de faire ce stage de fin d’année d’étude afin d’acquérir des expériences professionnelles dans le domaine de radiologie.
A Mon oncle Aurélien NZARAFAZO, tu m’as toujours considérée comme ta propre fille, que ce travail te réconforte et puisse Dieu t’accorder longue vie.
Au docteur Gervais Cyr ETENE, pour tout ce que tu m’as apporté comme soutien et conseil durant cette période.
A mes frères et sœurs Habib, Asaël, Othniel, Christelle, et Eunice, que ce travail soit pour vous une source de motivation, d’inspiration et de détermination dans votre quotidien.
A ma promotion en souvenir des peines et joies partagées
VII
Tous nos professeurs d’imagerie médicale et de radiobiologie qui par leurs enseignements nous ont offert les armes nécessaires pour réussir notre carrière et par leurs multiples conseils nous ont préparés à affronter plusieurs difficultés Que le seigneur vous comble toutes de ses bénédictions.
VIII
HOMMAGES
IX Tous nos hommages
A notre Président de jury
C’est un honneur que vous nous faites en acceptant de présider notre jury de soutenance de rapport de stage pour l’obtention du diplôme de la licence professionnelle. Permettez-nous de vous exprimer nos respectueux hommages !
Aux honorables membres de jury
Nous vous remercions pour l’honneur que vous nous faites en acceptant de juger la qualité scientifique de ce travail, vous nous apprenez la rigueur scientifique. Vos critiques nous permettront d’améliorer la qualité scientifique de ce travail. Recevez l’expression de notre profonde gratitude !
X RESUME
Durant notre stage, parmi les nombreux problèmes relevés sur le terrain, nous avons choisi de travailler sur la maintenance et assurance qualité des équipements de radiologie. Notre travail a pour objectif de garantir un diagnostic fiable au patient, et proposer des mesures en intégrant l’assurance qualité dans l’acquisition des équipements radiologiques.
Le présent rapport fait l’état des lieux de ces deux facteurs dans le service de radiologique de l’Hôpital Bethesda. Les examens radiographiques sont fréquemment réalisés dans cette unité. Au cours du stage, nous remarquons l’inexistence d’un programme de maintenance et de l’assurance qualité des différents paramètres de ces équipements. Notre étude a révélé que l’absence de la maintenance et régulière des équipements de radiologie a conduit à la détérioration du calibrage du tube à RX et à des pannes répétées au niveau de la développeuse automatique. Pour éviter ces désagréments, un contrôle périodique de ces équipements s’impose. A l’issue de ce rapport, il est recommandé la nécessité de former le personnel en assurance qualité, d’acquérir des matériels adéquats pour la maintenance et de recruter un maintenancier qualifié.
Mots clés : Maintenance, assurance qualité, équipements de radiologie.
XI SUMMARY
During our training course, among the many problems raised on the ground, we chose to work on maintenance and quality assurance of the equipment of radiology. Our work aims to guarantee a reliable diagnosis with the patient, and to put forward measures by integrating the quality assurance in the acquisition of the radiological equipment.
This report/ratio gives them a report on the places of these two factors in the service of radiological of the Bethesda Hospital. The radiographic examinations are frequently carried out in this unit. During the training course, we notice the inexistence of a program of maintenance and quality assurance of the various parameters of this equipment. Our study revealed that the absence of the maintenance and regular of the equipment of radiology led to the deterioration of the calibration of the tube with X-ray and to breakdowns repeated on the level of the automatic developer. To avoid these nuisances, a periodic control of this equipment is essential. With the exit of this report/ratio, it is recommended the need for training the personnel in quality assurance, for acquiring adequate equipments for maintenance and for recruiting a qualified maintenancier.
Keywords: Maintenance, quality assurance, equipment of Radiology
XII EPAC :
ASP : HB : ORL : ONG : DCAM : PEBCo : C.E.I : ECME : RX : HT : [ ] : mA : t : S : kV : OMS : CDA :
Ecole Polytechnique d’Abomey-calavi Abdomen sans préparation
Hôpital Bethesda
Oto- Rhino-laryngologie
Organisation non gouvernementale
Développement Communautaire et Assainissement du Milieu Promotion d’Épargne-Crédit à Base Communautaire
Commission Électrotechnique Internationale Equipement de contrôle de mesure et d’essai Rayons-X
Haute tension Référence
Milliampèremètre temps
seconde kilovotage
Organisation Mondiale de la Santé Couche de Demi-Absorption
Liste des sigles et abréviations
XIII
Figure n°1 : organigramme……….7 Figure n°2 : test de vérification de la précision du calibrage de la minuterie……….40 Figure n° 3 : Résultat du contrôle des dimensions du foyer du à rayon-x………41 Figure n° 4 : Résultat du test de vérification de la collimation et alignement du faisceau……….41
Liste des figures
XIV
Tableau I : synthèse des examens radiographiques réalisés………..12
Tableau II : contrôle qualité du générateur HT………...30
Tableau III : contrôle qualité d’un tube à RX………...31
Tableau IV : contrôle qualité des cassettes……….32
Tableau V : contrôle qualité d’une chambre noire………...32
Tableau VI : contrôle qualité d’une développeuse………...33
Tableau VII : contrôle qualité d’un négatoscope………...33
Tableau VIII : Répartition des réponses sur la qualification du maintenancier………...38
Tableau IX : Répartition des réponses sur la qualité des films utilisés……….38
Tableau X : Répartition des réponses sur le contrôle du calibrage des facteurs………39
Tableau XI : Répartition des réponses sur la périodicité de la maintenance………...39
Tableau XII : Répartition des réponses sur la disponibilité des équipements adéquats pour la maintenance de l’appareil à RX à l’Hôpital Bethesda………...39
Tableau XIII : Résultat du test de vérification de la précision du calibrage du kilovoltage…………40
Tableau XIV : Résultat du test de vérification de la précision du calibrage de la minuterie...40
Tableau XV : Résultat du test de vérification du calibrage du milliampèremètre………....41
Tableau XVI : Résultat du test de vérification du calibrage ce l’étanchéité de la chambre noire………..42
Tableau XVII : Résultat du test de vérification du calibrage de la lampe inactinique……….42
Liste des tableaux
XV SOMMAIRE
INTRODUCTION………1
PARTIE I : PRESENTATION DU CADRE DE STAGE………...2
1. HISTORIQUE DE L’ONG BETHESDA………...4
2. SITUATION GEOGRAPHIQUE………...5
3. ORGANISATION DE L’HOPITAL BETHESDA………...5
4. LE SERVICE DE RADIOLOGIE……….8
PARTIE II : DEROULEMENT DU STAGE………...10
1. PLANNING DE DEROULEMENT DU STAGE………...11
2. ACTIVITES EFFECTUEES………11
3. DIFFICULTES RENCONTREES………...13
4. CHOIX ET JUTIFICATION DU THEME………..13
PARTIE III : ETUDE DU THEME………...15
1. GENERALITES SUR LE THEME………...16
2. CADRE-MATERIEL-METHODES D’ETUDE………..36
3. RESULTATS………38
4. COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS………..42
CONCLUSION……….48
REFERENCES……….50
ANNEXE………52
TABLEAU DES MATIERES………..58
1
INTRODUCTION
2 La médecine moderne a connu un essor impressionnant par la découverte de nombreux moyens d’exploration qui constitue la base fondamentale de l’imagerie médicale. Parmi ces moyens nous avons l’exploration par rayons X (la radiologie), par ultrason (l’échographie), par champ magnétique (l’IRM), par le TEMP ou par TEP.
En radiographie, un diagnostic de qualité est celui qui allie la précision, l’efficience et la sécurité. Ceci n’est possible que si les services de radiologie disposent d’appareils performants et un personnel qualifié. Or au Bénin, l’état des appareils à rayons-X n’est pas optimal. C’est pour apporter notre contribution à cette problématique que s’inscrit notre réflexion sur le thème : « Maintenance et assurance qualité des équipements de radiologie: cas de l’hôpital Bethesda. » dans le cadre de notre stage pratique de fin de formation.
Notre rapport de stage s’articulera autour des points suivants : I. La présentation du cadre de stage
II. Le déroulement du stage III. Étude du thème
3
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DU CADRE DE
STAGE
4 1. HISTORIQUE DE L’ONG BETHESDA
La fin des années 80 a été caractérisée par une crise socio économique sans précédent. Tous les domaines de la vie, notamment les services de santé, de la voirie municipale et de l’éducation nationale ont connu les conséquences désastreuses du fait de la difficulté de la trésorerie des finances publiques. L’état ne parvenait plus à offrir les services socio communautaires de base, entraînant ainsi une souffrance terrible pour les populations. Le Département Santé fut le premier des trois départements de l’ONG Bethesda créé et qui a démarré ses activités le lundi 19 février 1990 par le centre de santé Bethesda à Sainte Rita à Cotonou devenu hôpital environ 15 ans plus tard.
L’ONG Bethesda est une organisation confessionnelle, apolitique et à but non lucratif, créée par les églises d’obédience protestante et évangélique du Bénin. Elle vise la promotion des actions de développement, le bien-être mental, physique, social et spirituel des communautés à travers des activités de santé et de développement communautaire. Elle est régie par la loi de 1901. Elle est officiellement reconnue sous le numéro 2002/366/MISD/DC/SG/DAI/SAAP-ASSOC du 09 avril 2002 et est déclarée ONG d’utilité publique par le Gouvernement béninois par décret N° 2008-278 du 19 Mai 2008.
Au fil des ans, l’Hôpital Bethesda dont le but est d’assurer la santé de l’homme surtout des populations défavorisées dans toutes ses dimensions : corps, âme et esprit par la promotion de l’approche médico-pastorale, a fortement renforcé ses capacités de prise en charge des patients par la diversification de ses activités.
Sa devise est de rendre un témoignage chrétien à travers des soins de qualité à un coût réduit et accessible. En 2005 une annexe dénommée actuellement "Hôpital Bethesda, Annexe de Hêvié" a été ouverte sous l’initiative du département santé afin de pourvoir aux besoins de la population de l’arrondissement de Hêvié et de ses environnants. Sur le plan communautaire, la présence de la structure sanitaire à travers les soins de santé à moindre coût, appuyé par une mutuelle de santé permet à côté des autres Départements de promouvoir l’approche intégrée de l’ONG :
5
La promotion du développement communautaire a très tôt fait apparaître le besoin d’accompagner financièrement l’individu et est suivi par la mise en place des activités génératrices de revenus, d’où la création en 1996 de la Promotion d’Épargne-Crédit à Base Communautaire(PEBCo).
Il est accompagné dans son environnement par le Département de Développement Communautaire et Assainissement du Milieu(DCAM) qui lui apporte son expertise dans la prévention des maladies courantes.
En cas de maladie, il est pris en charge à moindre coût par l’Hôpital Bethesda avec l’appui de la mutuelle de santé.
Au sein de l’Hôpital, un centre d’écoute-conseil a été installé pour accompagner toutes les personnes qui entrent à l’Hôpital pour une prise en charge. Ce centre d’écoute-Conseil est opérationnel depuis mai 2004 et est animé par des spécialistes en Counseling. L’Hôpital Bethesda s’investie dans différentes autres activités à savoir le dépistage, le traitement et l’assistance aux tuberculeux et aux Personnes vivant avec le VIH-SIDA ainsi que leur orientation et installation dans leur famille d’accueil. Ces actions s’appuient fortement sur l’assistance psychologique et matérielle, nécessaire à l’épanouissement moral des patients. Enfin, la prise en charge médicale est assurée au sein de l’Hôpital.
2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
L’Hôpital Bethesda est situé dans le 8ème arrondissement de Cotonou (Zone sanitaire de Cotonou V). Les activités de l’Hôpital se déroulent sur trois sites qui sont à cheval sur deux quartiers: Houéhoun et Minonkpo.
Le site de Houéhoun en location abrite la Maternité et le Service Social
Les deux sites de Minonkpo abritent respectivement le service d’Ophtalmologie et le bâtiment principal avec tous les autres services.
3. ORGANISATION DE L’HOPITAL BETHESDA
Hôpital interconfessionnel à but non lucratif et à caractère social, l’hôpital Bethesda offre des prestations dans toutes les spécialités médicales et est organisé de la façon suivante.
6
Les services administratifs et financiers qui s’occupent de la quantification, de la valorisation des prestations médicales et de la gestion du personnel.
Les services techniques qui donnent des prestations médicales aux usagers de l’hôpital et qui regroupent :
Un secteur médical composé des services tels que la pédiatrie, l’ophtalmologie, la médecine générale, la maternité, la cardiologie, la gastro-entérologie, l’odontostomatologie, l’oto-rhino-laryngologie et la chirurgie générale.
Un secteur paramédical composé d’un Service de laboratoire d’analyses biomédicales, du service de radiologie et de la pharmacie.
7 .
Au niveau du département santé les organes de gestion comprennent :
La Direction
Le Comité de Direction (CODIR)
Le Staff Administratif
Le Conseil Médical Consultatif (CMC) Figure n°1: organigramme
Source : site internet de l’hôpital Bethesda
Département de santé
Directeur
Secrétariat
.Approvisionnement
.cellule de gestion de projets
.CFAS (cellule de formation des auxiliaires et animateurs de santé)
.statistique et organisation Annexe Hévie
Bloc Administratif et financier Bloc Médicochirurgical Bloc exploration et
Pharmacie
Médecine
générale Pédiatrie et Néonatalogie
Coordination des œuvres Conseil d’administration
Organisation Administrative du département de santé
Cardiologie SS (service social) Bloc opératoire Maternité Ophtalmologie Odontostomatologie
SARH (service administration et
ressource humaine) SAF (service d’affairesfinancières) Laboratoire Pharmacie et Magasin Radiologie
Surveillance générale SAAR
Section
comptabilité Section
trésorerie
recouvrement
et contrôle Site PVVIH et TBC
8 4. LE SERVICE DE RADIOLOGIE
Ce service fait face à l’entrée de l’hôpital et se situe au rez-de-chaussée à droite.
Le service de radiologie fonctionne tous les jours de 08heures à 22heures sans interruption. Une permanence est assurée par le technicien de garde les week-ends et les jours fériés.
Le service de radiologie est composé :
D’un hall d’attente,
D’un secrétariat
D’une salle d’examen,
D’une chambre noire,
Des toilettes réservées au personnel du service.
4.1. Le hall d’attente
C’est un hall réservé aux patients qui attendent leur tour pour les examens ou pour retirer le résultat de leurs examens. Il est équipé d’un banc qui leur sert de siège.
4.2. Le secrétariat
Petit espace aménagé à l’intérieure de la salle d’examen muni d’un bureau pour enregistrer les patients et les examens.
4.3. Salle d’examen Elle comprend :
- deux appareils de radiographie dont l’un est en panne. Le premier est de marque SEIMENS et le deuxième de marque Philips neuf et plus performant est à suspension plafonnier ;
- Un pupitre de commande séparé du tableau d’examen;
- Une table d’examen ;
- un Potter mural ainsi qu’une table sur laquelle on entrepose des caches plombés, les enveloppes et l’aspirateur qui sert à la réalisation des HSG;
9 - Un tablier plombé;
- Un climatiseur, - deux négatoscopes.
4.4. La chambre noire
Elle comporte deux parties : une sèche et une humide
A la partie sèche on a :
- une paillasse sur laquelle sont rangés les films et les cassettes de différents formats;
- une table sur laquelle est installée la développeuse automatique de marque CURIX;
La partie humide dispose :
- d’un robinet d’eau courante ; - d’une lampe inactinique ;
- de bacs de développement manuel.
NB : la chambre noire ne dispose pas d’interphone, ni de passe-cassette, ni d’une cisaille, ni d’imprimeur de nom.
5. Le personnel
Le personnel du service de radiologie est composé de :
Mr. Mathieu OKE (chef service, Ingénieur biomédical hospitalier) Mr. Théo-Augustin SODEGNON (Technicien supérieur en radiologie) Mr. Isaac Paul AHOUASSOU(Aide-soignant)
De collaborateurs externes que sont les médecins radiologues, qui interviennent pour l’interprétation des clichés.
10
DEUXIEME PARTIE :
DEROULEMENT DU STAGE
11 1. OBJECTIFS DU STAGE
Objectif général :
Maitriser la réalisation des examens courants de l’unité d’imagerie médicale
Objectifs spécifiques :
- Rendre l’étudiant capable de réussir tous les examens radiographiques ;
- Appliquer les lois de radioprotection envers soi-même, envers le personnel et les patients ;
- Amener à assimiler et à effectuer autant que faire se peut la pratique de clinique de film après chaque examen ;
- Apprendre au stagiaire les notions élémentaires de l`interprétation radiologique sur la base de ses connaissances en anatomo-pathologie, en sémiologie et en pathologie élémentaire radiologiquement décelable.
2. PLANNING
Dès notre arrivée, le lundi 23 Avril 2012 dans le service d’imagerie médicale de l’Hôpital Bethesda, il a été établi de commun accord avec le personnel un planning de stage.
Les différents travaux dans la salle d’examens, dans la chambre noire et même du secrétariat étaient assurés par les stagiaires. Cette organisation de travail nous a permis de mettre en pratique les cours théoriques reçus à l’école et nos capacités professionnelles.
3. ACTIVITES EFFECTUEES
La principale activité de notre stage était la réalisation des clichés radiographiques. Pendant trois mois, nous avons travaillé de façon rotative. En effet, après une semaine d’observation nous avons pu prendre la commande de la réalisation des examens standards. Cet exercice nous a permis au fil des jours de maîtriser la pratique des différentes techniques. Nous avons aussi participé à l’exécution des examens spéciaux, en particulier l’HSG. En dehors de la réalisation des clichés, nous avons aussi travaillé en chambre noire pour le développement et avons fait aussi des travaux de secrétariat.
12
Le secrétariat
Nous avons eu à accueillir les patients en leur fournissant des renseignements sur le coût des examens, puis de les orienter vers la caisse de l’hôpital. Ensuite, les informations sur le bon d’examens sont mentionnées dans le registre et les patients sont pris en charge par ordre d’arrivée ou selon l’urgence. Enfin les clichés sont remis automatiquement aux patients ou quelques jours après l’examen en cas de nécessité d’interprétation.
Salle d’examen
Dans cette salle nous avons effectué les examens possibles avec l’appareil de radiographie de marque SIEMEINS. Les examens sont réalisés en position debout, assis ou couchée. Cela dépend de l’incidence à réaliser. Notons qu’avant chaque examen nous nous assurons de l’identité du patient et de lui expliquer le déroulement de l’examen. Les différents examens réalisés au cours de notre stage sont résumés dans le tableau suivant :
TABLEAU I: Synthèse des examens radiographiques réalisés durant notre stage
Examens Effectifs Fréquences en pc Osseux 597 61,67
Sinus (Blondeau 93 9,60 Crânes 33 3,40 Pulmonaire 138 14,25 Télécoeur 61 6,30 ASP 24 2,47 HSG 22 2,27 TOTAL 968 100
Source : Registre d’examens du service de radiologie
13
La chambre noire
Après la réalisation de l’examen, nous amenons la cassette dans la chambre noire. Là nous ouvrons la cassette sous la lumière inactinique et nous envoyons le film dans la développeuse automatique qui est de marque CURIX ou bien nous faisons le développement manuel. Ensuite nous rechargeons la cassette d’un nouveau film vierge pour un nouvel emploi immédiat soit pour la remettre à sa place.
Puis nous nous assurons que la boite à films est bien fermée avant d’allumer la lumière et d’ouvrir la porte. Lorsque le cliché sort quelques minutes après, nous nous évertuons à appliquer les cours reçus en notions élémentaires d’interprétation radiologiques ; nous apprécions ainsi la qualité de l’image. Ensuite l’identification du patient est inscrite au marqueur sur le cliché. Enfin le cliché est rendu au patient après l’avoir mis dans l’enveloppe avec le bon d’examen.
4. DIFFICULTES RENCONTREES
Malgré les nombreux avantages que nous avons tiré de notre séjour pour ce stage pratique, nous avons été confrontés à de réelles difficultés qui ont retenu notre attention. Nous pouvons citer entre autres:
- l’absence d’un secrétariat à part entière ;
- l’absence de la maintenance préventive de l’appareil radiologique;
- les pannes incessantes de la développeuse automatique ;
- l’absence du centreur lumineux qui nous oblige à ouvrir d’avantages le diaphragme afin de ne pas couper les structures recherchées ;
- l’insuffisance et parfois l’absence de moyens de protection (gants, bavettes) ; - l’inexistence de toilette au sein du service pour soulager les patients;
- l’instabilité du courant empêchant souvent un bon débit des RX ; - l’inexistence d’armoire à films ;
Ces différents problèmes regroupés sont régulièrement constatés dans le service et il convient d’y apporter des solutions. Celui qui a beaucoup plus attiré notre attention est le problème de la maintenance et assurance qualité des équipements de radiologie.
5. CHOIX ET JUSTIFICATION DU THEME
Tous les problèmes identifiés lors de notre stage sont pertinents. Cependant, c’est celui de la maintenance a certainement retenu notre attention:
14
Le tube radiogène
- L’absence de centreur lumineux
La développeuse automatique - Panne répétée
Le manque d’entretien périodique des cassettes et des écrans qui jouent un rôle primordial dans la qualité des radiogrammes
L’absence de tout dispositif de maintenance et l’inexistence des matériels de contrôle qualité dans le service.
En effet, au cours de notre séjour, force est de constater l’inexistence d’un planning d’entretien régulier de ces équipements. Dans le souci d’améliorer des conditions générales de travail, il nous a paru opportun d’étudier ce problème à travers notre thème intitulé : « maintenance et assurance qualité des équipements de radiologie. », afin d’y trouver des solutions ou approches de solutions.
Ce thème a pour objectif :
L’objectif général est de garantir un diagnostic fiable au patient.
Les objectifs spécifiques quant à eux sont :
- Avoir des équipements de radiologie répondant aux normes ;
- Analyser ou évaluer la fréquence de la maintenance des équipements radiologiques ;
- Proposer des mesures en intégrant l’assurance qualité dans l’acquisition des équipements radiologiques.
15
TROISIEME PARTIE : ETUDE DU
THEME
16 1. GENERALITES SUR LE THEME
1.1. Les équipements de radiologie
C’est l’ensemble formé par l’appareil radiologique (le tube radiogène et ses accessoires) et les dispositifs permettant de recueillir et de traiter l’image radiographique [1].
1.1.1. L’appareil radiologique
Il est constitué du tube (ou tube à RX), du statif, des dispositifs auxiliaires et du pupitre de commande [1].
Le tube radiogéne : c’est un tube à vide constitué d’un cylindre de grand diamètre au centre et de petit diamètre aux extrémités. Il comprend une cathode et une anode maintenues dans une enveloppe protectrice de verre assurant le vide. La cathode est faite de filaments de tungstène qui, chauffé, libèrent des électrons qui sont accélérés grâce à une différence de potentiel (ddp) vers l’anode. L’interaction entre ces électrons et le métal (alliage de cuivre et de tungstène) de l’anode produit les RX. Le tube radiogène est muni d’une isolation électrique prévenant ainsi la dispersion des RX émis.
Le statif : il est composé de trois éléments indépendants ou plus ou moins solidaires entre eux [1]. Ils sont :
- Le porte-tube radiogène : il supporte le tube à RX et permet d’avoir des positions voulues ;
- Le porte-sujet : il s’agit d’une table qui sert de support au patient. Nous avons la table horizontale fixe (qui permet de réaliser les examens en position couchée) ;
- Le potter-bucky : on distingue le potter-bucky vertical et celui incorporé à la table. Ce dernier est situé dans un plan parallèle aux déplacements du tube tandis que le potter-bucky vertical est indépendant de la table et est sollicité dans la réalisation des examens en position debout ou assise.
Les dispositifs auxiliaires : ils comportent une série [1] d’accessoires qui ont pour objet de filtrer et de diminuer le rayonnement diffusé. Ils sont :
17 - Le diaphragme et le cône localisateur : ils ont pour objet de limiter le volume du faisceau d’irradiation et par conséquent le volume de la région du corps à radiographier. Ils améliorent la qualité de l’image en réduisant le rayonnement diffusé et diminuent la dose absorbée par le patient.
- Le champ d’irradiation : rattaché au système de diaphragme, il favorise la détermination du point exact d’impact du rayon central sur le sujet.
- Le filtre : il permet d’éliminer les RX de faible énergie qui irradient inutilement le patient sans atteindre le détecteur (ensemble cassette et film). En d’autres termes le filtre sert à arrêter le rayonnement mou.
- La grille anti-diffusante : c’est un assemblage de fines lamelles de plomb parallèles entre elles et perpendiculaires à la surface de la cassette ou orientées (focalisées) vers le foyer du tube. La grille permet de réduire le rayonnement diffusé et améliorer le contraste radiologique et la netteté des clichés [8].
Le pupitre de commande : c’est un appareil de commande du tube à RX.
Selon les normes d’installation en Radiologie, le pupitre de commande doit être séparé du tube par le paravent plombé qui protège contre les RX. Il comporte sur sa face supérieure des boutons de commande à savoir :
- Le bouton du kilovoltage (KV) : calibré de façon à donner la lecture de la tension en kilovolt aux bornes du tube lors de l’exposition. Il représente en radiographie la force de pénétration des RX. Il existe des rayons hauts KV et ceux de bas KV. Le KV détermine la qualité du rayonnement et influence directement le contraste du radiogramme.
- Le bouton du milliampérage (mA) : il permet de définir le courant électronique à travers le tube à RX ;
- Le bouton du temps de pose (ms ou s) : il détermine le temps de l’exposition ou la durée de passage des RX au cours de l’exploration radiologique. La combinaison du temps de pose au mA (mAs), définit la quantité de rayonnement émise au cours de l’exposition. Le mAs contrôle directement la densité du cliché radiographique.
Le générateur de RX : il est constitué des éléments de la source électrique alimentant le tube, des organes de réglage, de mesure et de commande,
18 reliés plus ou moins ensemble dans les câbles circuit. Ils sont tous contenus dans les gaines protectrices [1].
1.1.2. Les dispositifs permettant de recueillir et de traiter l’image
Le film radiographique : c’est une plaque photographique très sensible aux RX. Il possède une double émulsion. Les films ont des dimensions variables et le choix est déterminé par l’examen radiographique à réaliser.
La cassette radiographique : c’est une boîte parallélépipédique faite généralement de matière plastique et d’épaisseur d’au moins un (01) centimètre (cm). Elle est mince, étanche à la lumière et légèrement plus large que le film. Les deux grandes faces (antérieure et postérieure) sont constituées d’éléments chimiques différents. La face antérieure est radio- transparente. La face postérieure radio-opaque et munie de barrures et de charnières est constituée d’acier ou d’un métal plus léger tapissé d’une mince couche de plomb pour éviter la rétrodiffusion des RX [4]. L’intérieur de la cassette radiographique est recouvert ou non d’un ou de deux écran(s) appelé(s) «écran(s) renforçateur(s)». L’écran renforçateur est en effet, une feuille de matière plastique recouverte de cristaux microscopiques de phosphore. Ces cristaux émettent de la lumière lorsqu’ils sont soumis au rayonnement X.
Le négatoscope : c’est une sorte de petite armoire avec une vitre translucide, munie d’un dispositif éclairant sur lequel l’on pose les radiogrammes pour les observer et les lire.
Le développement du film : c’est un procédé physico-chimique par lequel une image latente, invisible à l’œil, produite dans l’émulsion d’un film exposé à la lumière ou à un rayonnement X, est transformée, par l’action du révélateur, en image visible. Il existe deux types de développement à savoir le manuel et l’automatique. Le développement manuel se fait à l’aide d’un dispositif constitué de quatre bacs ou cuves contenant respectivement la solution du révélateur, le bain d’arrêt, la solution du fixateur, l’eau de rinçage et du séchoir. Le développement automatique se fait avec un appareil appelé
«développeuse automatique». Il s’agit d’un appareil automatique assurant le transport du film, par un système de rouleaux, à vitesse constante, dans les cycles de développement (révélateur, fixateur, lavage et séchage) [6].
19 Tous les équipements que nous avons cités concourent de façon étroite à l’obtention d’une bonne image radiographique exploitable par le médecin radiologue. Ainsi ils doivent être régulièrement entretenus afin de garder toutes leurs capacités de fonctionnement.
1.2. La maintenance
L’ensemble des activités destinées à maintenir ou à rétablir un bien dans un état ou dans des conditions données de sûreté et de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise [3].
Elle est souvent la source d’immobilisation de l’équipement [5]. En d’autres termes, c’est un complexe constitué de huit (8) opérations à savoir :
- L’achat des équipements ; - La réception;
- L’installation technique ; - La formation des utilisateurs ; - La maintenance préventive ;
- Le contrôle régulier des performances ; - La maintenance curative ou corrective ;
- La gestion de l’inventaire et de la maintenance sur fiche.
La maintenance permet d’assurer la continuité des prestations. Les conditions de réalisation de la maintenance sont fixées de façon contractuelle, entre le fabricant ou le fournisseur et l’exploitant. Le cahier de charge du processus de maintenance montre qu’il faut [2] :
- Avoir un inventaire à jour de tous les appareils secteur par secteur ; - Avoir un planning d’intervention préventive ;
- Tenir et mettre à jour une fiche de vie pour chaque appareil mentionnant l’identification, la date de mise en service, la fréquence de maintenance exigée ;
- Avoir un stock des pièces de rechange ;
- Etre à l’écoute des utilisateurs enregistrant leurs plaintes et suggestions ; - Respecter le délai d’interventions défini ;
20 - Tenir compte des recommandations d’amélioration observées lors des audits ; - Un délai moyen de réparation des pannes survenues au niveau des
appareils ;
- Un taux d’exécution du planning de maintenance préventive.
Chaque équipement doit donc posséder un cahier de maintenance ; celui-ci doit être joint à l’équipement jusqu’à sa réforme. Ce cahier de maintenance permet de consigner les résultats de la surveillance, les écarts éventuellement constatés, les mesures préventives et correctives appliquées et d’assurer durablement l’efficacité du programme qualité. On notifie sur chaque cahier : l’identification de l’équipement, la marque et le modèle, les numéros de série et d’inventaire, la date d’achat, la date de mise en service, pour ne citer que ceux-là.
Le stockage et l’archivage des informations du cahier de maintenance permettent entre autres de connaître le pourcentage des pannes, de prévoir les pièces de rechanges et d’avoir une idée sur les performances d’un équipement.
Il existe différentes formes et différents niveaux de maintenance.
1.3. Les formes de maintenance
La maintenance peut se présenter sous deux (02) formes : la maintenance préventive et maintenance curative ou corrective.
1.3.1. La maintenance préventive
Elle est définie comme la maintenance effectuée selon des critères techniques prédéterminés, indiqués dans les notices d’instruction d’utilisation ou les documentations techniques des fabricants, dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu.
Elle est différenciée de la maintenance « utilisateur », effectuée par la personne qui emploie le dispositif et qui en assure l’entretien requis quotidiennement et la propreté d’usage, ainsi qu’à vérifier ou changer les consommables en vue de la bonne utilisation du dispositif médical sur le patient.
21
Description
La maintenance préventive implique l’inspection, le remplacement des pièces de rechange et le contrôle de la fonctionnalité du dispositif médical à partir de critères comme :
- Les recommandations constructeurs ;
- Le taux d’utilisation des services de soins utilisateurs ; - Le niveau de criticité du dispositif pour les utilisateurs ; - Les ressources et les moyens de contrôle disponibles ; - Les habilitations éventuelles nécessaires ;
- Les protocoles validés par le fournisseur et l’ingénieur biomédical ; - Les résultats de contrôles qualité antérieurs ;
- Le taux de panne ou d’indisponibilité, etc.
Le service biomédical s’assure que toute la maintenance préventive fait l’objet d’un rapport d’intervention comportant toute information pertinente comme par exemple :
- Dates et intervenants.
- Identification des dispositifs médicaux.
- Activités techniques réalisées.
- Pièces et main d’œuvre.
- Écarts, défauts, dysfonctionnements corrigés.
- Test et contrôles effectués et leur conformité.
- Date de la prochaine maintenance préventive.
Les dispositifs médicaux sont remis en exploitation et l’utilisateur est informé sur l’activité réalisée et la période prévisionnelle de la prochaine maintenance préventive.
1.3.2. La maintenance curative
Elle est l’ensemble des opérations qui permettent de restituer à un équipement toutes ses caractéristiques de fonctionnement. Encore appelée maintenance corrective, elle a pour objet de redonner à l’équipement les qualités perdues
22 nécessaires à son utilisation. Elle est effectuée après défaillance, elle est de brève échéance et elle peut entraîner une indisponibilité immédiate.
Les interventions de la maintenance corrective font l’objet d’une demande d’intervention par le personnel utilisateur ou par un agent biomédical.
La maintenance corrective comprend la localisation de la défaillance et son diagnostic, la remise en état et le contrôle du bon fonctionnement avant la remise en service.
1.4. les différents niveaux de maintenance IL existe trois niveaux de maintenance à savoir : - La maintenance de niveau I ;
- La maintenance de niveau II ; - Et la maintenance de niveau III ;
1.4.1. La maintenance de niveau I
Elle ne nécessite pas un matériel important et peut être réalisée par les utilisateurs de l’équipement préalablement formés par le fournisseur.
1.4.2. La maintenance de niveau II
Elle nécessite du matériel spécifique (outillage, documentation technique détaillée) et ne peut être effectuée que par des techniciens spécialisés.
1.4.3. La maintenance de niveau III
La maintenance de niveau III est exécutée par le fournisseur lui-même. On recourt à ce niveau de maintenance lorsque la panne survenue au niveau de l’appareil dépasse les compétences de l’utilisateur et du technicien biomédical.
1.5. L’assurance qualité [4, 6,7]
C’est “ l’ensemble des activités préétablies et systématiques mises en œuvre dans le cadre du système qualité, et démontrées en tant que besoins pour donner la
23 confiance appropriée en ce qu’une unité satisfera aux exigences de la norme."
(Norme ISO 8402-1994).
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), c’est un effort coordonné des utilisateurs afin d’obtenir que les images diagnostiques produites par une installation donnée, soient de qualité suffisante pour mettre en évidence, de façon constante, les informations diagnostiques adéquates, au coût le plus faible possible avec une irradiation minimale du patient.
Dans ce travail, il nous paraît intéressant de définir brièvement les concepts d’un programme d’assurance qualité.
Un programme d’assurance qualité : peut être défini comme un effort concerté et structuré à l’intérieur d’un service destiné à assurer que le produit émanant du service soit constamment de qualité élevée. En radiodiagnostic, le produit du service est l’image radiographique, et un programme d’assurance qualité maximise les chances que l’image offre de façon constante des informations diagnostiques adéquates avec le minimum d’exposition aux radiations et le minimum de frais pour le patient.
Dans son acceptation la plus globale, le programme d’assurance qualité surveille chaque phase des opérations à l’intérieur d’une unité de radiodiagnostic, à commencer par le bulletin d’examen et en terminant par l’interprétation du cliché et la communication du résultat au médecin traitant.
Sont incluses dans ce programme, les actions (tests de contrôle /vérification) destinées à assurer que l’équipement radiologique utilisé pour l’examen donne l’information souhaitée sur le patient.
Le contrôle qualité : c’est “ l’action pour contrôler l’état fonctionnel ou les propriétés physiques d’un appareil y compris l’évaluation des résultats obtenus.
(D’après la C.E.I: Commission Électrotechnique Internationale.)
Le contrôle qualité est dit interne, s’il est réalisé par l’exploitant ou sous sa responsabilité par un prestataire. Il est dit externe s’il est réalisé par un organisme indépendant de l’exploitant, du fabricant et de celui qui assure la maintenance du dispositif.
24 1.5.1. Objectif de contrôle qualité
L’objectif primordial du contrôle qualité est de répondre aux règles des 3D à savoir :
Dose réduite,
Diagnostic amélioré,
Dépenses limitées.
a) Doses réduites
Pour obtenir un examen de qualité diagnostique, il est nécessaire d’utiliser une dose minimale. Cette dose varie en fonction du contexte :
- Clinique : âge, action vitale, taille /poids, organes explorés ;
- Technique : performances des équipements, et compétences disponibles ;
- Socio-économique : toute dose supérieure à la dose nécessaire au diagnostic est une dose inutile et nuisible .Elle entraîne un détriment individuel et collectif.
b) Diagnostic amélioré
La pertinence diagnostique d’une image radiologique dépend de :
- L’adéquation de la technique et du problème posé ;
- La compétence (culture médicale et technique) de celui qui analyse l’image en fonction du contexte clinique.
c) Dépenses limitées Par la diminution :
- Des films rejetés ;
- Des images en surnombre ;
- Des examens refaits ou non indispensables.
25
Description de contrôle qualité: [3]
Pour réaliser un contrôle qualité les points suivant sont à prendre en considération : - Le service biomédical possède tous les éléments nécessaires (techniques
méthodologiques humains, budgétaires et organisationnels) à l’exécution correcte des contrôles qualités internes des dispositifs médicaux ;
- Les équipements de contrôle de mesure et d’essai sont inclus dans un programme d’étalonnage, compatible avec le planning de maintenance préventive. Il est réalisé par un organisme spécialisé selon les exigences réglementaires.
- Le personnel responsable des contrôles qualité est habilité et qualifié par les autorités compétentes (habilitation par la direction ou le responsable biomédical, qualification par un organisme de formation agréer, le constructeur du dispositif médical).
- Les résultats des contrôles qualités réalisés sur les dispositifs médicaux sont documentés de telle façon que la traçabilité nécessaire soit obtenue.
- Le service biomédical s’assure que tout contrôle qualité fait l’objet d’un rapport d’intervention comportant toute information pertinente comme par exemple :
Date du contrôle réalisé et date du précédent contrôle.
Intervenant et habilitation.
Dispositif médical concerné.
équipement de contrôle de mesure et d’essai (ECME) utilisés et leur validité.
Méthode utilisée (si nécessaire).
Résultats qualitatifs et quantitatifs des contrôles effectués.
Déclaration de conformité ou non.
Date ou période prévisionnelle du prochain contrôle qualité, etc.
Le dispositif médical déclaré « conforme » est remis en exploitation et l’utilisateur est informé sur les résultats du contrôle qualité et de la date prévisionnelle du prochain contrôle. Un dispositif non conforme retourne en maintenance après information de l’utilisateur. Il n’est pas remis en exploitation.
26 Une substitution est effectuée si nécessaire et si possible. Le service biomédical classe le rapport d’intervention et le rend facilement accessible à toutes personnes autorisées.
1.6. aperçu général sur la maintenance et le contrôle qualité [3]
La maintenance préventive a pour rôle de garantir, tout au long de l’utilisation de l’équipement, ses performances et sa sécurité afin d’assurer sa disponibilité d’une part et de réduire les coûts de réparation et le temps d’immobilisation d’autre part.
Cette partie regroupe entre autre : l’organisation de la maintenance préventive et les différentes procédures opérationnelles.
1.6.1. Planning de la maintenance préventive
La première opération de maintenance a lieu six mois après l’installation de l’équipement. Après, une maintenance systématique doit être faite suivant un planning annuel où les opérations suivantes doivent être effectuées :
- Nettoyage général et inspection visuelle, - Contrôle des câbles,
- Contrôle de l’alimentation et de la connexion de mise à la terre, - Contrôle du transformateur de haute tension,
- Contrôle du tube à rayons-X,
- Contrôle des paramètres radiologiques.
1.6.2. Procédure de la maintenance préventive 1. Matériel nécessaire
Pour mener à bien les opérations de la maintenance préventive un certain nombre de matériels et d’appareillages sont nécessaires. Il s’agit de :
- 01 oscilloscope - 01 multimètre digital - 01 jeu de clés et tournevis
- 01 valise contenant des matériels nécessaires pour le contrôle qualité de l’appareil à rayons-X.
27 2. Entretien général
a) Surfaces externes
Nettoyer régulièrement les surfaces extérieures de l’équipement avec un chiffon humidifié à l’eau chaude savonneuse et essorer. Rincer avec un chiffon sec et propre.
Éviter d’utiliser des solvants et nettoyants chimiques. Il est à remarquer qu’au cours de cette opération, l’équipement doit être mis hors tension et débranché.
b) Nettoyage interne
Ce nettoyage ne concerne que le générateur. Après avoir ôté le couvercle de l’armoire, s’assurer qu’aucune charge résiduelle n’est présente dans la batterie de condenseurs (dans tous les cas se référer aux instructions du constructeur). En inspectant visuellement, ôter si cela est possible à l’aide d’un pinceau les dépôts de poussière et les corps étrangers susceptibles de provoquer des courts-circuits sur les composants.
Éviter de laisser dans les salles les déchets susceptibles d’attirer les souris car ces derniers peuvent aussi provoquer des courts-circuits sur les composants.
1.6.3. Contrôle des câbles Vérifier l’état des câbles des connexions et des supports anti-traction. Ceci
concerne notamment les câbles d’alimentation, de mise à la terre et de haute tension.
1.6.4. Contrôle d’alimentation et connexion de mise à la terre
Au cours des opérations de contrôle il faut s’assurer que la tension fournie par le réseau est conforme aux normes prescrites par le constructeur. Ceci étant, il faut mesurer les tensions entre phases, puis les tensions entre phases et neutre, et enfin le degré d’isolement par rapport à la terre.
1.6.5. Contrôle du transformateur de haute tension
Vérifier le niveau d’huile de refroidissement du transformateur de haute tension et s’assurer que le transformateur est complètement immergé sinon, faire l’appoint.
28 1.6.6. Contrôle du tube à rayon-X
Vérifier qu’il n’y a aucune fuite d’huile. Les connexions des câbles de haute tension doivent être bien serrées et dépourvues de toute trace de graisse. Cette précaution empêche la formation des arc-électriques.
1.6.7. Contrôle des paramètres radiologiques
Mesurer les kilovolts, les milliampères et le temps d’exposition. Comparer les valeurs obtenues avec celles de références indiquées par les instructions du constructeur. Faire des réglages si les écarts sont au-dessus des tolérances admissibles.
Toutes ces opérations étant réalisées pour la maintenance préventive par un spécialiste (ingénieur biomédical), il est aussi important de vérifier les conditions environnementales.
En effet, Les équipements de radiologie doivent être installés dans un environnement sec de température comprise entre 15°C et 30°C. Dans des régions où le climat est plus chaud, (température supérieure à 30°C), il faut prévoir une climatisation.
1.6.8. Identification et suivi du matériel 1. Fiche d’identification (annexe 1)
Pour chaque équipement il va falloir établir une fiche d’identification comportant :
Le nom du centre hospitalier
La marque et le modèle
Le nom et adresse de l’installateur
La date d’installation
Les numéros de série (pupitre de commande, générateur, transformateur haute tension)
Le type de tube.
2. Fiche de suivi (annexe 2)
Les différentes interventions seront enregistrées dans des fiches dites de suivi.
Ces fiches permettront de conserver la traçabilité des interventions de maintenance menées sur chacun des dispositifs.
29 La fiche de suivi doit comporter :
La date d’intervention
L’identification de l’intervenant
Les opérations effectuées.
1.7. dispositifs à contrôler dans une unité de radiodiagnostic [4]
La chaîne radiographique est constituée d’une série d’instruments et de matériels qui jouent un rôle capital dans la qualité de l’image. Si une partie de cette chaîne tombe en panne ou présente des anomalies, c’est l’image résultante qui va être de mauvaise qualité. Pour maintenir la qualité de l’image, un contrôle qualité systématique et périodique de l’installation doit être mis en place. Cette mise en œuvre de contrôle qualité s’inscrit dans la démarche globale de l’assurance qualité qui est l’ensemble des dispositifs nécessaires pour garantir que cette installation fonctionne conformément aux normes.
Les dispositifs concernés par le contrôle dans une unité de radiodiagnostic sont :
- Le générateur ; - Le tube à rayons X ; - La chambre noire ; - La développeuse ; - Les cassettes ; - Le négatoscope.
Le contrôle qualité peut être décrit selon deux procédures à savoir :
Les procédures dites non invasives : Elles permettent de quantifier les dysfonctionnements en utilisant des moyens extérieurs au matériel testé. Ces procédures ne portent pas atteinte à l’intégrité de l’équipement.
Les procédures dites invasives : Elles nécessitent la réalisation de mesures à l’aide d’instruments branchés directement au niveau des sous ensembles du matériel radiologique. Dans ce cas, il y a rupture de l’intégrité de l’équipement.
30 La fréquence des contrôles doit être adaptée à la vitesse de dérive, de
dégradation de la qualité de l’image et de l’augmentation des doses délivrées. Afin que les contrôles aient lieu, une programmation s’avère indispensable.
1.7.1. Le générateur à rayons X
Le générateur est la partie de base qui fournit une tension adéquate au tube radiogène. Les paramètres à contrôler à son niveau sont : la tension d’entrée, la tension de sortie, l’isolation galvanique et le courant de sortie.
Ces paramètres doivent être dans les tolérances admissibles et spécifiés par le fabricant pour la protection du patient et des utilisateurs, ainsi que pour la qualité des images ; car le choix des constantes KV et mAs détermine le noircissement du film.
TABLEAU II : Contrôle qualité d’un générateur HT
Paramètres à contrôler Buts Fréquence
Tension d’entrée Vérifier la conformité de la tension secteur aux normes
Semestrielle
Isolation galvanique Vérifier l’isolation. Semestrielle
Tension de sortie Vérifier si la tension de sortie est dans les tolérances admissibles.
Semestrielle
Courant de sortie Contrôler la tension de chauffage du tube si elle reste conforme.
Semestrielle
1.7.2. Tube à rayons X
Le tube radiogène est un tube à vide produisant des rayons X nécessaires pour la visualisation sur le cliché de la région du patient à explorer. Il est suivi du filtre qui élimine les rayons X faibles pouvant irradier le patient inutilement. Un système de diaphragme permet de focaliser les rayons et enfin une grille anti diffusante en lamelles de plomb fait barrière aux rayonnements diffusés.
31 Les différents éléments à contrôler au niveau du tube sont regroupés dans le tableau suivant :
Tableau III : Contrôle qualité d’un tube à Rx
Paramètres à contrôler Buts Fréquence
La collimation et
l’alignement. Orthogonalité du faisceau. Semestrielle
Linéarité
Voir si la dose donnée par le tube est fonction des intensités de courant au niveau de pupitre de commande.
Semestrielle
Reproductibilité
Mesurer des écarts des KV temps de pose et dose de plusieurs expositions successives.
Semestrielle
Précision
Comparaison entre le KV, le temps d’exposition, les doses affichées et les mesures.
Semestrielle
Pouvoir de résolution
Déterminer la limite de détectabilité des structures anatomiques à bas contraste.
Semestrielle
Homogénéité du faisceau
Vérifier s’il n’y a pas de différences significatives de noircissement sur le cliché.
Semestrielle
1.7.3. Les Cassettes
Un contrôle rigoureux doit être fait au niveau des cassettes pour éviter les artefacts et pour que l’image radiographique soit nette. C’est sur les films placés dans les cassettes que les images sont recueillies. Les fuites observées au niveau des cassettes peuvent occasionner des voiles sur les films.