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TROISIEME PARTIE : ETUDE DU THEME

2.1. Cadre d’étude

Notre étude s’est déroulée au service de radiologie de l’HB de Cotonou. Nous avons d’abord effectué auprès du personnel du service une enquête sur la maintenance et assurance qualité des équipements. Les informations collectées ont été analysées et des tests de vérification de la précision du calibrage des facteurs médecins radiologues. A cet effet, nous avons établi deux fiches d’enquête qui nous ont permis de recueillir des informations sur la maintenance et l’assurance qualité des équipements de radiologie de l’HB.

Le matériel technique : il regroupe les équipements de service radiologique de l’HB (le tube à rayons X, le pupitre de commande, les cassettes et films de formats18cmx24cm, la développeuse automatique, le négatoscope et l’abaque de vérification de la calibration du KV), les matériels tels que le cylindre de centrage, un

37 densitomètre de model 07-443, un disque étoilé, cassette Wisconsin, la toupie et les caches et tabliers plombés.

2.3. Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective couvrant la période du 23 Avril au 23 Juillet 2012.nous avons procédé comme suit :

2.3.1. Collecte des données

Après les activités menées au cours de notre stage, notre étude nous a conduits aux étapes suivantes :

a) Vérification de :

 Contrôle du kilovoltage. Le matériel utilisé est la cassette Wisconsin.

 Contrôle de la minuterie à l’aide de la toupie.

 Contrôle du milliampèremètre à l’aide de l’échelle de Meyer.

b) Contrôle des dimensions du foyer du tube à rayons-X. Le matériel utilisé est le disque étoilé.

c) Contrôle qualité des paramètres de l’unité de radiodiagnostic

 Contrôle de la collimation et de l’alignement. Le matériel utilisé est la plaque de test et le cylindre de centrage.

 Contrôle de l’homogénéité du faisceau à l’aide du densitomètre.

 Vérification de l’étanchéité de la chambre noire.

 Contrôle de l’action de la lampe inactinique sur les films.

 Vérification de la couleur des tubes des lampes du négatoscope.

Les fiches d’enquêtes ont été adressées aux utilisateurs de l’appareil radiographique et aux médecins radiologues de l’Hôpital Bethesda.

2.3.2. Analyse des données

Nous avons interprété les résultats des tests de vérification de la précision du calibrage des facteurs techniques de l’appareil à rayons-X, les résultats du contrôle des paramètres du tube à rayons-X, de la chambre noire, des cassettes et du négatoscope ainsi que les résultats des fiches d’enquête.

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 De la collimation et de l’alignement du rayon au niveau du tube

 Des dimensions du foyer du tube

 De l’homogénéité du faisceau

 De l’étanchéité de la chambre noire

 De l’action de la lampe inactinique sur le film

A partir des données recueillies, nous avons traité les informations reçues.

Ces différentes étapes nous ont permis d’avoir les résultats suivants.

3. RESULTATS

Tableau VIII : Répartition des réponses sur la qualification du maintenancier Modalités Effectifs Fréquence en pc Bonne qualifié - - Mauvaise qualifié 10 100 TOTAL 10 100 Source : Fiche d’enquête.

Tableau IX: Répartition des réponses sur la qualité des films utilisés

Modalités Effectifs Fréquence en pc

Bonne qualité 09 90

Mauvaise qualité 01 10 TOTAL 10 100 Source : Fiche d’enquête.

Tableau X: Répartition des réponses sur le contrôle du calibrage des facteurs Modalités Effectifs Fréquence en pc

Oui - -

Jamais 10 100 TOTAL 10 100 Source : Fiche d’enquête.

39 Tableau XI: Répartition des réponses sur la périodicité de la maintenance

souhaitée

Modalités Effectifs Fréquence en pc Mensuelle - -

Trimestrielle - - Semestrielle - - Annuelle - - TOTAL 00 000 Source : Fiche d’enquête.

Tableau XII : Répartition des réponses sur la disponibilité des équipements adéquats pour la maintenance de l’appareil à rayons-X à l’Hôpital Bethesda

Modalités Effectifs Fréquence en pc Oui 03 30 Non 07 70 TOTAL 10 100 Source : Fiche d’enquête

Tableau XIII : Résultat du test de vérification du calibrage du kilovoltage

Région kV affiché kV mesuré Variation

A 60 71,50 11,50

B 80 93,17 13,17

C 100 112 12

D 120 138,22 18,22

CDA 60 - -

Après lecture au niveau de l’abaque, HVL = 2,42.

Source : tests de vérification

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a b

PHOTO N°1 : Test de vérification du calibrage de la minuterie

Tableau XIV: Résultat du test de vérification du calibrage de la minuterie Temps de pose utilisé 1/10 seconde

Valeur normale de l’arc 36°

Valeur mesurée (photo n°1a) 43°

Valeur mesurée (photo n°1b) 48°

Source : tests de vérification

Tableau XV: Résultat du test de vérification du calibrage du milliampèremètre

Mesure Densité optique

N°1 0,80

N°2 0,64

N°3 0,71

N°4 0,59

Source : tests de vérification

41 PHOTO N°2 : Résultat du contrôle des dimensions du foyer du tube à rayons-X

PHOTO N°3 : Résultat du test de vérification de la collimation et de l’alignement du faisceau

TABLEAU XVI : Résultat du test vérification de l’étanchéité de la chambre noire DENSITE OPTIQUE

ZONE CACHEE PAR LE PLOMB 0,21

ZONE NON CACHEE 0,21

Source : tests de vérification

TABLEAU XVII: Résultat du test de vérification de la lampe inactinique

Zone Densité optique

Zone masquée par le plomb 0,36

Zone non masquée 0,36

Source : tests de vérification

D1=9.5 cm (axe cathode-anode) D2=10.8 cm

F1= 0.035D1 et F2= 0.035D2

F1= 3,33 mm et F2= 3,78

Sin α ô é é

DFF= 1 cm

( )

2

Sin α= 5,2°

42 4. COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS

4.1. Commentaires

Les résultats suscitent en nous les commentaires suivants :

A partir du tableau I, nous constatons que le service de Radiologie de l’Hôpital Bethesda est très fréquenté pour la réalisation des examens radiographiques.

En effet, suite à nos investigations, le tableau VIII nous permet de constater que l’HB ne dispose pas d’un maintenancier qualifié pour le tube. Cependant, le tableau IX nous permet de constater que les films utilisés dans ce service sont souvent de bonne qualité. Or, le tube n’a jamais subit des tests pour le contrôle qualité ni pour le calibrage du tube depuis son installation (tableau X).Il n’existe donc pas un suivi régulier dans l’entretien et le contrôle des équipements de ce service. Suite aux différents tests effectués :

Pour le kilovoltage : Après la lecture au niveau de l’abaque de vérification de la calibration du kilovoltage, le résultat du test de vérification effectué nous permet d’obtenir respectivement 71,50 – 93,17 – 112 et 138,22 pour les régions A – B – C et D dont les kV affichés étaient respectivement 60 – 80 – 100 et 120. (Tableau XIII) Après analyse de ce résultat, nous avons remarqué une variation importante entre les kV affichés et les kV débités bien que nous avions pris en compte une marge de +/- 5 kV pour les régions de 60 - 80 kV et +/- 8 kV pour les régions de 100 – 120 kV.

Cela nous amène à déduire une défaillance au niveau du kilovoltage car la tension débitée est supérieure à la tension affichée sur le pupitre de commande.

Pour la minuterie : Le tableau XIV révèle que pour un temps de pose de 1/10, nous avons obtenu des traînées variant d’une exposition à une autre et dont les valeurs angulaires sont respectivement 43° et 48° (photo n°1), alors que le résultat prévu est d’obtenir un arc de 36°. Dans ce cas, nous déduisons qu’il y a un défaut de contacteur et que le temps d’irradiation s’arrête plus tard que prévu. Toutefois, le courant d’alimentation étant un courant polyphasé, la toupie qui conviendrait le mieux pour cette vérification est la toupie motorisée synchrome.

43 Pour le milliampèremètre : Avec un même mAs et une même distance foyer film, nous avons obtenu au niveau du 6è échelon de chaque exposition les valeurs densitométriques suivantes : 0,80 – 0,64 – 0,71 et 0,59. (Tableau XV)

La comparaison de ces valeurs prises au niveau du même échelon devrait donner les mêmes résultats alors que dans ce cas nous avons obtenu une variation importante entre ces densités. Nous pouvons conclure que le calibrage du milliampèremètre est défectueux et les causes de cette défectuosité sont multiples ; entre autres nous pouvons citer :

 Un dérèglement au niveau de la bobine d’atténuation.

 Le filament cathodique sous-chauffé.

 Une défectuosité au niveau du sélecteur de mA.

 L’usure du filament qui se traduit par l’évaporation cathodique.

 la conséquence de la défectuosité de la minuterie.

Pour les dimensions du foyer du tube : Les rayons-X sont issus d’une petite surface de l’anode appelée foyer. L’image radiographique est formée uniquement par la projection conique des rayons à partir de ce foyer. La netteté de cette image dépend de la distance entre la source, l’objet et le film, de l’épaisseur de l’objet, des dimensions du foyer et aussi de l’absence de mouvement de l’objet. La photo n°2 nous a permis de déterminer les dimensions du foyer du tube à rayons-X de l’unité de radiodiagnostic de l’Hôpital Bethesda. La valeur déterminée pour les dimensions du foyer de ce tube est de 3.33 mm x 3.78 mm alors que les valeurs normales doivent être comprises entre 0.6 mm x 0.6 mm et 3 mm x 3 mm. Nous n’avons pas pu obtenir la valeur normale des dimensions du foyer de ce tube à cause de l’absence de l’abaque contenant cette information. L’augmentation des dimensions du foyer entraînera comme conséquence une augmentation du flou géométrique et une diminution de la netteté de l’image à cause de l’étendu du foyer.

Pour la collimation et l’alignement du faisceau : A partir de la photo n°3, nous remarquons que le rayon central n’est pas perpendiculaire à la table d’examen. Car au lieu d’obtenir une superposition des images des deux billes au milieu du champ, nous avons constaté que la bille de la base supérieure du cylindre de centrage, s’est projetée entre le premier et le second cercle de la plaque de test. Ceci nous amène à déduire que le rayon central est angulé de plus de 5,2° [1]. Pour la collimation, le

44 système de diaphragme de l’appareil à rayons-X présente des défaillances. (Photo n°3).

Pour l’étanchéité de la chambre noire : Le tableau XVI nous a également permis de constater que l’étanchéité de la chambre noire à la lumière blanche est effective car les densités optiques entre la zone cachée et la zone non cachée sont identiques. En conclusion les films ne sont pas voilés.

Pour la vérification de l’action de la lampe inactinique sur le film : Le tableau XVII nous a permis de constater que la lampe inactinique n’a pas d’effet sur les films car les densités optiques entre la zone cachée par le plomb et la zone non cachée sont identiques.

Pour le négatoscope : Selon nos investigations, le négatoscope de la salle d’examen dispose de deux plages identiques ce qui permet de mieux identifier les structures sans difficulté.

Pour la développeuse automatique : Ici nous n’avons pas pu effectuer les tests de vérification en ce qui concerne la température des bains faute du matériel.

Le seul élément vérifié est le temps de développement. Nous avons utilisé pour cela un chronomètre et nous avons constaté que le temps de développement est de 3 min 43 s par rapport à la durée normale qui est de 3 min prévu dans l’abaque de l’appareil. Cela ralentit parfois le travail dans les cas où nous devons attendre pour voir les facteurs avant la poursuite des examens. Les solutions sont changées selon le rythme de travail.

4.2. SUGGESTIONS

Nous n’avons pas l’intention de formuler des solutions auprès des décideurs. Notre souhait est de faire des propositions dont la mise en application sera bénéfique pour les utilisateurs de l’appareil radiographique, le personnel administratif et les usagers de l’Hôpital Bethesda. Ainsi nous suggérons :

 au service de Radiologie de l’HB :

- la vérification périodique de la calibration des facteurs techniques afin de s’assurer du fonctionnement exact de ces éléments fondamentaux du tube à RX ;

45 - la création d’un service de maintenance externe ou interne pour

l’assurance d’une maintenance préventive des équipements ;

- l’établissement d’un programme d’entretien des équipements tels que les cassettes et les rouleaux de la développeuse automatique ;

- la conception et la conservation d’un cahier de maintenance préventive ou curative pour chaque type d’équipement ;

- Prévoir un autre appareil à rayons-X à cause de la densité du travail ; - Pour des raisons de la radioprotection, prévoir un dosimètre pour chaque

technicien.

 à l’administration de l’HB :

- la dotation du service de Radiologie en matériels d’entretien et de maintenance ;

- la signature d’un contrat de maintenance des équipements avec une structure agréée ou la dotation du service de maintenance de l’hôpital en personnel qualifié et en matériels de maintenance biomédicale.

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CONCLUSION

47 En somme, nous pouvons dire que les objectifs visés pendant notre stage sont atteints.

Par ailleurs, l’apport de la radiologie conventionnelle dans le dépistage des maladies au niveau des centres hospitaliers, donne à cette technique une importance capitale. Le corps médical qui fait face à de nombreux défis comme les accidents, les épidémies, a de plus en plus besoin d’avoir à sa disposition des équipements performants, précis et disponibles pour sauver des vies humaines. Ceci interpelle aussi le service biomédical qui doit apporter par la maintenance et le contrôle qualité des dispositifs médicaux, son expertise afin de bien traiter et sécuriser le patient.

La présente étude nous a permis de montrer le faible niveau d’assurance qualité et l’absence d’une maintenance préventive des équipements dans le service de radiologie de l’hôpital Bethesda.

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REFERENCES

49 Rapport de stage

1. LALI Z, E, R, 2010.

La problématique de la maintenance des équipements de radiodiagnostic au service de radiologie de l’hôpital de Menontin, Rapport de stage, EPAC, p.16-18.

2. HOUELEKOU C, S, A, 2009.

Contribution à l’amélioration de la prise en charge des patients dans une démarche qualité à l’unité de Radiologie de l’hôpital Menontin, Rapport de stage, EPAC, p.4.

3. HOUNKONNOU G, N, 2009.

Maintenance et assurance qualité : cas de l’unité de radiodiagnostic de l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi, Rapport de stage, EPAC, p. 6-7.

Ouvrage

4. Anonyme, éd. 2010, Démarche pour le contrôle qualité de la chaine imagerie en radiologie, p. 22-23.

Site internet

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